Catégorie : Education Formation

Jean-Paul Brighelli :  « Comment peut-on enseigner avec un masque ? »

Pour les enseignants, un bien cruel dilemme… Jean-Paul Brighelli nous livre son analyse dans FigaroVox 

Le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a finalement annoncé que l’obligation de porter le masque concerne tous les enseignants, y compris en maternelle. Les relations entre les élèves et leur professeur s’en trouveront affaiblies, regrette l’enseignant et essayiste Jean-Paul Brighelli.

Jean-Paul Brighelli¹  :

Peut-être vous rappelez-vous les travaux de Gregory Bateson² et de l’École de Palo-Alto, qui ont renouvelé grandement la théorie de la communication. Ils ont fait émerger la notion de « double bind³ », la double contrainte — même si la traduction française évacue le nœud qui était central dans l’expression américaine. C’est bien dommage, parce que la double contrainte est au cœur des processus tragiques : si Phèdre parle, elle meurt, et si elle ne parle pas, elle meurt. Ou, si l’on préfère un exemple moins dramatique, c’est ce qui arrive à ce légionnaire romain sommé, dans « Astérix en Corse », de dire que la sœur du chef corse lui plaît — et alors on le tue — ou qu’elle ne lui plaît pas — et alors on le tue.

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Rentrée : concilier des impératifs sanitaires, pédagogiques, sociaux et économiques

— Marie-Michelle Toussaint, secrétaire générale du SE-Unsa Martinique —

À partir du 1er septembre, plus de 40 000 jeunes Martiniquais ainsi que l’ensemble des personnels de l’éducation vont reprendre le chemin de l’école. Le 14 août, 2 semaines avant la rentrée, le ministère de l’Éducation rendait public un protocole sanitaire assouplissant les exigences relatives notamment aux gestes barrières, au port du masque et à la distanciation physique dans les établissements scolaires. Suscitant étonnement et inquiétude chez les personnels.

Il est évident que ce protocole allégé était inadapté compte tenu de la reprise avérée de la circulation du virus et de l’incertitude de la situation épidémique en septembre prochain. Les personnels sont légitimement inquiets d’autant que d’une part, de récentes études scientifiques affirment que les enfants, les adolescents et les jeunes peuvent être des agents de transmission de la Covid-19 et que d’autre part, l’OMS recommande le port du masque pour tous dans les salles de classe.

Paradoxalement, la France deviendra le 1er septembre le 1er pays européen à imposer le port du masque dans les entreprises. Or, une telle disposition n’est pas prise pour les salles de classe qui sont également des lieux clos et couverts.

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« Les écarts entre les élèves se sont creusés » : après le confinement, les enseignants face à la grande inconnue de la rentrée

— Par Coline Renault —

Les professeurs s’apprêtent à retrouver leurs élèves. Après la situation inédite causée par l’épidémie de coronavirus, ils vont devoir faire face à des niveaux disparates et des classes à remotiver. 

De sa jolie écriture de maîtresse de CP, le programme de rentrée de Nathalie Ribierre est déjà rédigé. « 9 heures : accueil des élèves ; 10 heures : ils devront reconnaître leur prénom. Ça permettra de voir où ils en sont niveau lecture« , lit l’institutrice sur son « cahier-journal ». Son cartable ? « Bien sûr qu’il est prêt ! » Il s’agit à peu près des seules choses que celle qui enseigne dans une école de Gironde est sûre de ne pas changer. A deux semaines de la rentrée, le protocole sanitaire, précisé jeudi 20 août par le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, reste soumis à des changements.

Autre défi de taille : l’accueil d’enfants qui ont déserté depuis de longs mois les bancs de l’école. Jean-Michel Blanquer répète que tous les élèves sans exception doivent faire leur retour en classe mardi 1er septembre après plusieurs mois d’enseignement à distance ou d’école buissonnière.

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Bourse à la formation culturelle et artistique de la C.T.M.

Vous souhaitez faire carrière dans le domaine culturel et artistique, obtenir une bourse pour vous formez, la CTM vous permet d’obtenir une bourse pour suivre des formations non dispensées en Martinique

Le Président du Conseil exécutif de la Collectivité Territoriale de Martinique informe que les dossiers de bourse à la formation culturelle et artistique pour l’année scolaire 2020/2021 peuvent être adressés par voie postale, par mail à l’adresse suivante :  service.culture@collectivitedemartinique.mq  ou remis à l’accueil de l’Hôtel de la CTM.

Ces bourses sont attribuées, selon des critères définis, à des jeunes qui envisagent de suivre des formations non dispensées en Martinique dans les domaines de la musique, de la danse, du théâtre, des arts visuels et de l’audiovisuel. Dans le cadre de ce dispositif, la limite d’âge est fixée à 26 ans.

La liste des pièces est consultable sur le site de la CTM (www.collectivitedemartinique.mq) ou peut être retirée auprès de la Direction des politiques culturelles – site de la Pointe de Jaham -.

Les demandes de renouvellement seront examinées sur présentation :

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La Maison Rouge : une saison s’est achevée, une autre arrive à grands pas.

La Saison 2020/2021 de La Maison Rouge : Maison des Arts s’annonce sous les meilleurs auspices avec une reprise des activités prévue le 7 octobre. 

Pour tous ceux qui souhaitent ré-inscrire leurs enfants, ne perdez pas de temps, comme vous le savez les places sont limitées
Rendez-vous, dès aujourd’hui sur la page : www.weezevent.com/mrmda

COMMENT FAIRE ?  C’est très simple : 
Vous choisissez l’activité qui vous convient
Pour cela aidez-vous du planning joint. 
Vérifiez bien l’âge de votre ou vos enfants et l’atelier/ les ateliers qu’il(s) souhaite(nt) suivre. 

Remplissez le formulaire 
(nom, prénom, date de naissance, activité(s) suivie(s) la saison passée, la personne à prévenir en cas de problème, besoins spécifiques de l’enfant, nom et prénom des parents, numéro de téléphone et adresse des parents).

*Vous pouvez inscrire 1 enfant à plusieurs ateliers. 
Pour 2 ou 3 enfants, renouvelez l’opération pour chaque enfant. 
La somme payée à la réservation est un acompte, prévoyez le complément lors de la remise des pièces en septembre (2 photos d’identité, attestation d’assurance extrascolaire et certificat médical).

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Le coût de la rentrée scolaire devrait fortement augmenter, selon la confédération des familles

Une hausse de 6,2% par rapport à 2019 est évoquée.

Une reprise «pas sereine pour les familles» : à l’approche d’une rentrée des classes encore lourde d’incertitudes sanitaires, la Confédération syndicale des familles (CSF) a alerté ce mardi sur l’augmentation des dépenses de rentrée scolaire, évaluée à 6,2% par rapport à 2019.

Cette évolution ne prend pas en compte les dépenses pour des produits sanitaires, comme les gels hydroalcooliques ou les masques. Or cela représente «un coût important» alors que, «pour le moment, nous n’avons pas de propositions permettant de dire que l’Etat a envie de prendre en compte ce coût supplémentaire», a tancé Aminata Koné, secrétaire générale de l’association, évoquant une «reprise qui n’est pas sereine pour les familles».

Nombreuses incertitudes

Selon la CSF, l’augmentation du coût de la rentée 2020 peut s’expliquer notamment par l’envie de «vouloir effacer le mauvais souvenir du confinement» en faisant plaisir aux enfants avec des fournitures un peu plus onéreuses, par l’augmentation exceptionnelle de l’allocation de rentrée scolaire de 100 euros qui «a peut-être incité les familles à être moins regardantes sur les prix», par l’envie de privilégier des produits provenant de France, ou encore par l’anticipation de «besoins éventuels» en cas de reconfinement.

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Pourquoi les enfants deviennent de vrais « pots de colle » pendant les vacances ?

— Par Mooréa Lahalle —

Au programme de ces vacances tant attendues : repos, apéro et pieds dans l’eau. Ce qui n’est pas de l’avis de certains bambins, bien décidés à rester collés à leurs parents.

«En temps normal, Frida est une petite fille très indépendante. Mais depuis que nous sommes en vacances à la mer, elle demande sans arrêt à être portée.» Comme de nombreux parents, Melanie Grandgirard, illustratrice pour enfants (1), passe ses vacances avec sa fille de 2 ans et demi. Mais contrairement au reste de l’année, l’enfant a plus de mal à être séparée de ses parents, même pour quelques instants. Explications avec trois spécialistes.

Un enfant «pot de colle» va «mobiliser l’attention par les pleurs, la parole ou le toucher», affirme Florence Millot, psychologue pour enfant. Ce que confirme le pédopsychiatre Stéphane Clerget (2), qui ajoute qu’un enfant «collant» préférera se «priver d’une activité plutôt que de devoir se séparer de ses parents» le temps d’une heure.

Perte de repères, parents plus libres…

S’il s’agit d’une «phase normale» entre 2 et 5 ans, comment expliquer que ce type de comportement puisse parfois s’amplifier durant les vacances ?

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Enseigner masqué dans une France masquée, utopie, réalité ou défi ? 

Jean-Paul Brighelli : « Mimiques, gestes, inflexions de voix, tout participe de la véracité de notre discours — ou de nos mensonges ».

De deux longs articles lus sur le blog de Jean-Paul Brighelli, enseignant et essayiste que l’on connaît pour ses critiques du système éducatif français — il publie en 2017 un  essai, « C’est le français qu’on assassine » —, je n’ai retenu ici que quelques extraits, ceux qui concernent l’enseignement, tant se retrouver en septembre prochain devant une classe, en « présentiel » certes mais derrière l’écran obligé du masque, peut sembler un projet incongru, inconcevable, voire irréalisable, à certains personnels des établissements scolaires. Non dénué d’un certain humour, l’auteur met sa culture, qui est vaste, au service d’une argumentation heureusement imagée d’exemples parlants, et parfois propres à faire sourire. Sans concession au « bien penser »,  il dit clair et net ce qu’il croit être juste. L’intégralité de ce que l’on pourrait nommer « pamphlets » se retrouve sur « Bonnet d’âne », le blog qui porte en exergue une citation de Jean-Baptiste Gresset : « Les sots sont ici-bas pour nos menus plaisirs ».(Janine Bailly)

Suivre les liens : La France masquée / Enseigner masqué 

D’après le blog de Jean-Paul Brighelli : «  (…) j ‘aurais expliqué que l’enseignement est prioritairement un art de la scène, et que l’on demande à un prof d’être avant tout un acteur.

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Baisse de motivation des étudiants, interactions « au point mort » avec les enseignants : le ras-le-bol des cours en ligne

Avant une rentrée universitaire qui s’annonce hybride, les enseignants s’alarment de la perte du « lien » pédagogique.

Par Alice Raybaud —

Chaque semaine depuis la mi-mars, Alexandre Mayol, maître de conférences en sciences économiques à l’université de Lorraine, allumait son ordinateur, se branchait sur Zoom et saluait ses étudiants. Ou plutôt, des dizaines d’écrans noirs : autant de petits carrés sombres que d’étudiants, invisibles. Les micros étaient fermés, les caméras éteintes afin d’éviter de saturer le réseau, et pour respecter l’intimité d’un chez-soi devenu brusquement lieu d’études. Puis, dans un « silence d’outre-tombe », Alexandre Mayol commençait son cours. « Mon monologue », rectifie l’enseignant, saisi par la désagréable impression de « parler dans le vide ».

Une situation inédite

Ces mots sont dans toutes les bouches : interaction « au point mort »« frustration », voire « tensions » manifestes… Lorsque, en mars, les universités et grandes écoles ont basculé vers des cours en ligne à cause de l’épidémie de Covid-19, la relation pédagogique entre enseignants et étudiants a en effet dû s’adapter, tant bien que mal et sans préparation, à cette situation inédite.

Un modèle qui pourrait se poursuivre en septembre, si la situation sanitaire ne permet pas un retour normal dans les établissements.

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 Pour mieux connaître la Caraïbe, sa géographie, son histoire…

À la Martinique, l’association « Oliwon Lakarayib » crée une plateforme numérique instructive, pour les petits et pour les grands

Présentation du projet «Oliwon Lakarayib» (« Autour de la Caraïbe»)

Elsa JUSTON, professeur agrégée d’histoire, enseignante au lycée de Bellevue à Fort-de-France, et présidente de l’association « Oliwon Lakarayib », était l’invitée du JT du mardi 6 Mai 2020 sur ViàATV, pour parler de la création d’une plateforme numérique dédiée à la Caraïbe. Une plateforme qui fera connaître le pays par l’histoire, la géographie, les sciences humaines, sociales et politiques. (Voir la vidéo ci-dessous)

L’association « Oliwon Lakarayib » rassemble des professeur.es qui souhaitent faire connaître l’histoire et la géographie de la Caraïbe par leur plateforme numérique grand public. « Oliwon Lakarayib » a été créée pour comprendre les questions historiques et environnementales, ainsi que les enjeux de société dans l’espace caribéen. Chaque mois, des vidéos et des podcasts avec des spécialistes en histoire, géographie, sciences humaines et sociales sont mis en ligne.

Cette plateforme propose donc des podcasts (fichiers audios, courtes émissions…) et des capsules-vidéo qui abordent des thèmes précis et actuels, racontant des événements peu ou mal connus, présentant des biographies et abordant des thématiques diverses, au regard de la recherche scientifique.

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Guadeloupe: les maires mis en demeure de rouvrir les écoles

Début mai, presque tous les élus locaux avaient signé une « motion » validant un retour à l’école en septembre, au motif que « les conditions n’étaient pas réunies pour une rentrée » dès le début du déconfinement.

Le préfet et le rectorat de Guadeloupe ont envoyé ce mardi une mise en demeure à « tous les maires » du département « qui ont décidé de ne pas ouvrir leur écoles », fermées depuis le début de la crise du coronavirus.

« Aujourd’hui, la situation sanitaire est sous contrôle en Guadeloupe, classée en zone verte, écrivent-ils.  Dans ces conditions, la privation pour un enfant de toute possibilité de bénéficier d’une scolarisation ou d’une formation scolaire adaptée, obligatoire dès l’âge de trois ans, est susceptible de constituer une atteinte grave et illégale à une liberté fondamentale garantie par la constitution ».

« Qu’ils viennent assurer eux-mêmes cette affaire »

Dans cette lettre, les deux représentants de l’État demandent donc aux maires de « définir pour le 6 juin, les modalités d’accueil dans les établissements scolaires maternelles et élémentaires, en prenant les mesures proportionnées aux risques sanitaires encourus ».

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Le permis sera désormais retenu en cas d’infraction commise avec le téléphone au volant

Au-delà des 72 heures de rétention, le préfet pourra prononcer une suspension de permis pouvant aller jusqu’à six mois et même un an.

Les automobilistes qui commettent une infraction routière avec leur téléphone à la main verront désormais leur permis de conduire immédiatement retenu et encourront une suspension pouvant aller jusqu’à un an, a annoncé la Sécurité routière.

» LIRE AUSSI – Sécurité routière: 55,8% de morts en moins en avril, avec le confinement

Les infractions concernées sont par exemple le défaut de clignotant, le franchissement d’une ligne continue, les excès de vitesse, les refus de priorité aux piétons ou les dépassements dangereux. Au-delà des 72 heures de rétention, le préfet pourra prononcer une suspension de permis pouvant aller jusqu’à six mois et même un an en cas d’accident, de conduite en état d’alcoolémie ou après usage de stupéfiant.

Selon la Sécurité routière, le téléphone au volant est responsable d’un accident corporel sur 10 et multiplie les risques d’accident par trois.

Fin de l’éthylotest obligatoire dans le véhicule

D’autres mesures, qui avaient été prises lors d’un conseil interministériel de la Sécurité routière en janvier 2018, entrent également en vigueur vendredi après publication la veille du décret d’application au Journal officiel.

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Enseignement et déconfinement : entre la classe et la garderie

Vidéo. Alors que les collégiens des départements verts ont repris le chemin des cours, certains enseignants sont dubitatifs devant l’organisation de cette reprise.

— Par Nora Bussigny —

Alors que pour les zones rouges les portes des établissements restent résolument closes, de nombreux collèges situés en zone verte ont à nouveau pu accueillir des élèves depuis le 18 mai. S’ils sont beaucoup à estimer que le face-à-face leur manque, les professeurs sont majoritairement dubitatifs quant à cette reprise aseptisée, où pédagogie rime avec bactérie et grammaire avec sanitaire.

C’est le cas de deux professeurs qui ont accepté de prendre le risque de raconter leurs « rentrées » respectives, même si l’Éducation nationale a pourtant stipulé qu’il n’était pas conseillé de répondre aux sollicitations des médias.

Lire aussi Déconfinement : le retour en classe des collégiens

Une organisation opaque

Les rentrées étant échelonnées pour éviter de recevoir trop d’enfants, l’établissement de Léa* en Normandie (76) est ouvert aux sixièmes et cinquièmes uniquement le matin. « Je pensais honnêtement que je n’allais pas revoir mes élèves avant septembre. Étonnamment, peu d’élèves ont fait le choix de revenir, je fais donc de la continuité pédagogique par Internet les après-midi », explique la jeune professeure d’histoire-géographie.

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Le Défenseur des droits s’inquiète d’une stigmatisation des enfants de soignants à l’école

— Par Laurent de Boissieu —

Jacques Toubon, a demandé, jeudi 14 mai 2020, une « intervention » du ministère de l’éducation nationale afin que cesse une « différence de traitement » qui « stigmatise » dans plusieurs écoles maternelles et primaires des enfants des personnels soignants.

Le Défenseur des droits Jacques Toubon a demandé, jeudi 14 mai 2020, dans un communiqué, une « intervention » du ministère de l’éducation afin que cesse une « différence de traitement » qui « stigmatise » dans des écoles maternelles et élémentaires de plusieurs académies des enfants des personnels soignants.

Préciser les directives ministérielles

Selon des parents exerçant une profession médicale, leurs enfants « ont été mis à l’écart dans des groupes distincts des autres élèves et, parfois, affectés dans des établissements scolaires accueillant exclusivement des enfants du personnel soignant ». Jacques Toubon demande donc au ministère de « préciser le sens des directives ministérielles » destinées à limiter le « brassage des élèves », à l’origine de ces décisions.

→ À LIRE. Des députés demandent un statut pour les enfants des soignants morts du Covid-19

« Les enfants du personnel soignant ne doivent pas pâtir des difficultés d’organisation.

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Covid-19 : 20 présidents de sociétés savantes de pédiatrie réclament le retour des enfants à l’école

« Il est urgent de maîtriser nos peurs et d’aller de l’avant pour le bien des enfants. » Dans une tribune cosignée* par les responsables de sociétés de spécialités pédiatriques, le Pr Christophe Delacourt, président de la Société française de pédiatrie, regrette certaines mesures de protection excessives liées à « des craintes souvent non basées sur des faits » et plaide pour « une réouverture pragmatique » des écoles primaires et maternelles.

CONTRIBUTION – Dès le 26 avril, la Société française de pédiatrie et les différentes Sociétés de spécialités pédiatriques prenaient fermement position pour un retour des enfants dans leur établissement scolaire, y compris pour ceux ayant une maladie chronique.

Deux semaines plus tard, alors que le déconfinement progressif est lancé, il faut faire le constat des nombreuses difficultés à une réouverture pragmatique des classes, qui prenne en compte à la fois la nécessité de maintenir les mesures barrières essentielles, et la réalité de l’enfance, faite de spontanéité, de jeux, de rires et de pleurs. Ces blocages sont alimentés par des craintes souvent non basées sur des faits, et aboutissent à des organisations non réalistes, et potentiellement fortement anxiogènes pour les enfants.

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L’école doit revenir au centre de la société et du débat.

Les syndicats CGTM présents dans les premier et second degré de l’Education nationale

  • SGAFP-CGTM (agents de la CTM, collèges et lycées)
  • SOEM-CGTM (agents municipaux, école primaire)
  • SMPE-CGTM (enseignants)

Se sont réunis mercredi 13 mai 2020 afin d’analyser les conséquences de la crise sanitaire due au coronavirus et définir les conditions d’une reprise d’activité dans les établissements scolaires.

Ils rappellent que :

  • Le 12 mars 2020, Emmanuel Macron a déclaré que « Pour notre intérêt collectif, dès lundi et jusqu’à nouvel ordre, les crèches, les écoles, les collèges, les lycées et les universités seront fermés. Pour une raison simple : nos enfants et nos plus jeunes, selon les scientifiques, sont celles et ceux qui propagent, semble-t-il, le plus rapidement le virus »,
  • Le 11 avril, le « nouvel ordre » est venu de Geoffroy Roux de Bézieux, le patron du Medef, qui s’est ainsi exprimé : « On ne pourra pas rester très longtemps avec sept millions de salariés en chômage partiel et plus d’un million de parents en arrêt de travail indemnisé pour garder leurs enfants ».
  • Le 13 avril, Emmanuel Macron a décrété la reprise des activités scolaires à compter du 11 mai, alors même que le Conseil scientifique et l’INSERM préconisaient le maintien de la fermeture des établissements scolaires jusqu’au mois de septembre 2020.

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Sur le Chemin controversé de l’École

Mai 2020, faire ou non l’École buissonnière ?

Difficile aujourd’hui de se faire une opinion… Les avis concernant la reprise des classes divergent d’un pays à l’autre, d’une ville à l’autre, d’une mairie à l’autre. Il en est ainsi à La Martinique, où Martinique La Première faisait le point sur la situation au 7 mai 2020. Quatre grandes catégories semblaient alors se dessiner : les municipalités opposées à une reprise avant septembre, les municipalités faisant attendre leur décision, les municipalités se préparant à la reprise dans le courant du mois de mai ou en juin, celles qui sans fixer de dates affichaient la volonté d’ouvrir certains établissements avant septembre.

Le maire de Fort-de-France, Didier Laguerre, qui a fait le choix d’une rentrée progressive, s’explique ce mercredi 13 mai, sur le site du web-journal « France-Antilles »  

J’entends beaucoup parler de la date du 18 mai, or je n’ai jamais parlé d’ouverture des écoles à cette date ! La stratégie qui a été adoptée est la suivante… A partir du 11 mai, préparation des écoles, nettoyage des écoles, pour pouvoir accueillir les enseignants.

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« PR@TIC »  : une plateforme en question…

« PRATIC » : une plateforme numérique pour l’enseignement à distance en Haïti ou un catalogue statique, fossile et non interactif des programmes du ministère de l’Éducation ?

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

Prévue pour être accessible en ligne à l’échelle nationale dès la semaine du 13 au 17 avril 2020, PRATIC, la plateforme numérique officielle pour l’enseignement à distance en Haïti par temps de Covid 19, a été inaugurée le 24 avril 2020. Dans la réalité, PRATIC n’a été accessible que le 27 avril 2020 en fin de journée… Quelles sont les principales caractéristiques techniques et pédagogiques de ce dispositif au départ présenté comme une plateforme numérique gouvernementale pour l’enseignement à distance ? S’agit-il d’ailleurs d’une véritable plateforme numérique et interactive pour l’enseignement à distance ou d’un site/catalogue non interactif listant les programmes du ministère de l’Éducation ? PRATIC est-elle vraiment accessible aux centaines de milliers d’écoliers haïtiens sur toute l’étendue du territoire national et garantit-elle la poursuite de l’apprentissage au préscolaire, au fondamental, au secondaire et au professionnel ? Quelle est la place réservée au créole dans ce dispositif alors que le système éducatif national est composé d’élèves majoritairement unilingues créolophones ?

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Pas de reprise au rabais!

— Communiqué du SNUEP-FSU Martinique aux responsables de l’Ecole. —

Le SNUEP-FSU Martinique a tiré la sonnette d’alarme à plusieurs reprises, sur les conditions du retour des Personnels dans les établissements scolaires.

Pas plus tard que cette semaine, en visioconférence avec tous les partenaires de l’Ecole, nous avons indiqué qu’il n’était pas question que l’on s’affranchisse de respecter le protocole national, (dans l’attente du fondamental cadrage sanitaire académique).

Nous avons répété que ce protocole se destine aussi bien aux élèves qu’à tous les Personnels.

Malheureusement, nous avons appris avec effroi, que des Personnels, les plus précaires d’entre nous et c’est tout sauf un hasard, (il est bien difficile pour eux d’exiger leurs droits), ont repris le travail, sans matériel de protection et sans que leur lieu d’exercice n’ait été nettoyé.

Le SNUEP FSU Martinique rappelle à tous ces responsables, en quête manifestement, de la timbale de l’établissement qui aura repris le plus vite, qu’ils n’ont pas le droit de jouer avec la santé des Personnels.

Le SNUEP-FSU Martinique exige que l’établissement soit nettoyé dans les modalités du protocole, préalable de toute reprise, et non pas tout juste dépoussiéré.

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Confinement : à la recherche des enfants perdus de l’école

 — Texte : Joséphine Lebard · Illustration : Stéphane Oiry,—

L’Éducation nationale aurait perdu le contact avec 5 à 8 % des élèves depuis le début du confinement. Dans les quartiers populaires, des adultes se démènent pour que les enfants ne décrochent pas. Enseignante, directrice, parent d’élève : La Croix L’Hebdo vous propose trois récits de combat de ces héros ordinaires. Pour que pas un élève ne manque.

L’Éducation nationale aurait perdu le contact avec 5 à 8 % des élèves depuis le début du confinement. Dans les quartiers populaires, des adultes se démènent pour que les enfants ne décrochent pas. Enseignante, directrice, parent d’élève : La Croix L’Hebdo vous propose trois récits de combat de ces héros ordinaires. Pour que pas un élève ne manque.

Anna, une prof au bout du fil

La sonnerie du portable retentit. Tout en décrochant, Anna (les prénoms ont été modifiés) jette un coup d’œil à l’heure : minuit et demi.

« Madame ? »

La voix au bout du fil n’a pas plus de 12 ans…

« Madame, c’est Djibril. Je voulais vous demander si je pouvais vous expliquer la photosynthèse… Voir si j’avais bien compris…

– Djibril ?

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Guadeloupe: retour à l’école très limité, accès aux plages en suspens

Seules 10% des écoles de Guadeloupe devraient accueillir des élèves pour le déconfinement à partir de lundi, tandis que la question de l’accès aux plages reste en suspend, ont indiqué jeudi les autorités de l’archipel plutôt épargné par l’épidémie de coronavirus.

Si à partir du 11 mai, les Guadeloupéens pourront se déplacer à souhait sur «le papillon» (non concerné par la règle des 100 km de par sa taille, ndlr), la question de l’accès aux plages et aux rivières, jusque là interdit, reste encore en suspens pour quelques jours. «Je pourrai lever cette interdiction à la demande des élus qui en formuleront la demande, sous réserve que nous définissions exactement les modes d’accès et les activités», a expliqué le préfet Philippe Gustin. Mais il faudra auparavant «une analyse des eaux de baignade» et cela devrait être effectif «dans les dix jours qui viennent», a-t-il ajouté. «Peut-être que nous avons la chance d’avoir sur notre territoire une circulation quasi nulle» du virus, a indiqué pour sa part la directrice générale de l’ARS, Valérie Denux.

» LIRE AUSSI – Déconfinement: pourquoi avoir choisi un rayon de 100 km pour limiter les déplacements ?

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Déconfinement: les élus de Guadeloupe votent une reprise de l’école en septembre

Les élus de Guadeloupe s’opposent à un retour des élèves en établissement scolaire le 11 mai prochain comme annoncé par le gouvernement.

Les élus de Guadeloupe ont voté lundi une motion favorable à la reprise de l’école en septembre, plutôt qu’à partir du 11 mai comme le prévoit le plan de déconfinement voulu par le gouvernement.

Ce sont « 29 maires » (sur 32), « la présidente du département, le président de région », qui s’opposent « à un retour des élèves en établissement scolaire le 11 mai prochain comme annoncé par le gouvernement, tout en prenant en compte la volonté de certaines collectivités qui seraient prêtes pour une rentrée avancée », selon la motion votée par les élus, réunis en conférence territoriale.

Des voix discordantes

Seules quelques voix discordantes se sont élevées pour mentionner un nécessaire retour à l’école, à condition que les conditions sanitaires soient respectées. Du côté de l’Etat, le recteur Mostafa Fourar, a fait valoir que le « droit à l’éducation », tout comme « la santé des élèves et des personnels » n’étaient pas antinomiques.

Il a de plus relevé que les « violences intrafamiliales avaient augmenté de 30% », et que l’année serait « incomplète » pour les élèves, déjà privés d’école plusieurs semaines durant la contestation contre la réforme des retraites.

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Penser bien plutôt que dire n’importe quoi

— Par Yvon Joseph-Henri —

Tour à tour, une infirmière scolaire, puis une inspectrice de l’éducation nationale viennent nous expliquer pourquoi il faut rouvrir sans tarder les écoles. Pour quoi faire en réalité ? De la garderie qui fera exploser la contamination ? Parce que telle est la demande du Prince ?

En préalable on peut s’étonner de voir l’une rapprocher des métiers que tout différencie voire oppose, et l’autre intervenir publiquement sans l’accord de sa hiérarchie quand la nature et le niveau d’autorité de son poste, lui imposent une stricte réserve.

Un peu d’attention permet de s’apercevoir que ce que certains simplifient à outrance n’est simple en rien. D’une part, nous sommes en Martinique dans la montée vers le pic de contamination au Covid-19. On oublie aussi facilement les liens sociaux de nos concitoyens, l’inconscience de certains, la dissémination des populations, les foyers de contamination que représentent nombre de cités, justifiant le survol de l’île par l’hélicoptère de la gendarmerie, sans compter les contrevenants pêcheurs sous-marins et kitesurfeurs pour ne citer qu’eux.

Nous savons tous que rien n’arrêtera en l’état actuel des choses, la progression du virus.

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Coronavirus : « Et si nous faisions la classe dehors ? »

 — Tribune —

Le 11 mai, les enfants auront vécu confinés deux mois. Deux mois à manquer d’air et d’espace pour la plupart d’entre eux, deux mois aussi à regarder les écrans plus que d’ordinaire. Ils étaient déjà trop sédentaires, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Les voilà maintenant quasi immobiles : en France, parcs, forêts et espaces verts en général ont été interdits d’accès pendant le confinement.

Il était pourtant possible de faire autrement. Ailleurs, comme en Autriche, tous ces espaces sont restés ouverts. Pour les enfants, principalement.

Pourquoi donc vouloir les remettre à l’intérieur des classes à partir du 11 mai, quand élèves et enseignants auront passé toutes ces journées enfermés ? Comment imaginer qu’ils pourraient se réjouir d’une telle perspective ? Parmi les quelque 16 millions d’enfants et leurs parents, et le million de professeurs, beaucoup ne semblent pas avoir envie de retourner dans des salles closes, autant nids à microbes que continuité du confinement.

Promiscuité ou lien avec la nature

Et si une autre solution existait ? Qui n’impliquerait pas la poursuite du confinement, mais l’usage de nouveaux espaces d’enseignement ? Les établissements scolaires ne disposent souvent pas d’espaces suffisants à l’intérieur pour permettre le respect des distances minimales recommandées.

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À propos de la réouverture des écoles : mai ou septembre ?

— Par Marie-Hélène Léotin, conseillère exécutive CTM. —

Le ministre de l’Éducation a donné une consigne : ouverture des écoles, 11 mai pour le primaire, 18 mai pour les collèges, 25 mai pour les lycées. De nombreux maires et élus donnent leur position : c’est non, car nous ne serons pas prêts au mois de mai, en particulier pour l’approvisionnement en masques. Les enseignants sont dans le flou. Les parents d’élèves ne savent pas quoi faire, surtout qu’on leur avait dit, au moment de la fermeture, que les enfants étaient les premiers vecteurs de l’épidémie !
On a l’impression que nous sommes en train de partir dans tous les sens. Tel maire va ouvrir, tel autre ne va pas ouvrir. Ce n’est pas le moment de partir dans tous les sens. Nous devons surmonter ensemble la crise et donner un cap en préservant notre unité et en mettant sur pied une stratégie globale et commune.

Quel est le plus grand danger qui nous guette ?

La crise n’est pas derrière nous ; elle est encore devant nous. Aucune autorité scientifique n’est en mesure de dire, au jour d’aujourd’hui, quand s’arrêtera l’épidémie. Le plus grand danger n’est pas le décrochage scolaire et une solution a été trouvée pour les examens du brevet et du bac.

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