Catégorie : Education Formation

Élèves et parents : une attestation est obligatoire pour les trajets entre le domicile et l’école

Depuis qu’un nouveau confinement a été décidé à compter du 30 octobre 2020, les élèves se déplaçant seuls et les parents accompagnant leur enfant doivent justifier d’une attestation pour les trajets entre le domicile et l’école. Service-Public.fr vous explique comment vous la procurer et quelles sont les conditions pour les collégiens et les lycéens.

Pour se rendre dans leur établissement depuis leur domicile, les écoliers, les collégiens et les lycéens se déplaçant seuls ainsi que les parents accompagnant ou allant chercher les enfants à l’école ou à l’occasion de leurs activités périscolaires, doivent pouvoir fournir un justificatif de leurs déplacements.

Pour les parents et les accompagnateurs

Ils doivent se munir :

  • soit de l’attestation de déplacement dérogatoire (papier ou numérique ). Elle est remplie par le parent ou le responsable de l’élève. Le motif « Déplacement pour chercher les enfants à l’école et à l’occasion de leurs activités périscolaires » doit être coché et la date et l’heure du déplacement doivent être indiquées. Celle-ci est temporaire. Elle est à remplir à chaque déplacement.

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Faire face à la deuxième vague…

Le SNUEP-FSU Martinique, lors de la réunion d’hier sur la rentrée de la Toussaint, a très clairement mis en garde l’autorité rectorale.

Il serait inconcevable et extrêmement dangereux, de rouvrir les établissements scolaires où s’entassent des centaines d’adolescents, dans les mêmes conditions qu’en septembre.

Les conclusions fin octobre, du Conseil scientifique, sont pourtant très claires : Les adolescents de 12 à 18 ans ont la même susceptibilité au virus et la même contagiosité vers leur entourage que les adultes (avec une transmission vers le corps enseignant).

Le recteur, par la voie de ses collaborateurs présents hier, ne pourra pas continuer à ne rien mettre en place, en remontant que les conclusions du protocole ne sont pas obligatoires, mais tout juste possibles.

Cette évocation de cette phrase du protocole « dans la mesure du possible », pour ne pas répondre favorablement à nos demandes de renforcement des conditions sanitaires, est irresponsable.

Nous avons besoin de personnels supplémentaires, (Agents CTM, AED, APS), pour éviter le brassage des élèves dans la cour, et les files d’attentes, au moment des cantines.

Nous devons passer immédiatement à un fonctionnement en demi-groupes.

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En Guyane, une ordonnance «historique» pour le droit à la scolarisation

Une ordonnance «historique» du tribunal administratif de Cayenne enjoint le rectorat de Guyane et la mairie de Cayenne de scolariser dès que possible dix-huit enfants privés d’école, a expliqué lundi devant la presse à Cayenne, le Réseau éducation sans frontière (RESF). «Cela fait quinze ans que nous dénonçons les moyens insuffisants mis dans l’éducation nationale en Guyane et la justice vient de nous donner raison. Maintenant les familles vont savoir qu’inscrire leurs enfants à l’école est un droit et que c’est une obligation pour les institutions», a déclaré Aurore Goursaud, membre de RESF.

Vendredi, le tribunal administratif de Cayenne a «enjoint» au rectorat de Guyane et à la mairie de Cayenne de «scolariser» dans les trois semaines, dix-huit enfants (de la maternelle au lycée), selon un communiqué du tribunal paru lundi, dans lequel il souligne l’«atteinte grave et manifestement illégale» portée «à une liberté fondamentale». Vingt référés-liberté avaient été déposés en urgence par RESF. Le juge a donné raison à dix-huit d’entre-eux, prononcé un non-lieu et rejeté une demande, selon un avocat des requérants à l’AFP.

Contacté par l’AFP, le rectorat n’a pas répondu.

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La Charte de la Laïcité à l’École

Vincent Peillon a dévoilé le lundi 9 septembre 2013, la charte de la laïcité à l’école, dans un lycée de La Ferté-sous-Jouarre (Seine-et-Marne). La « vocation » de ce texte est « non seulement de rappeler les règles qui nous permettent de vivre ensemble dans l’espace scolaire mais surtout d’aider chacun à comprendre le sens de ces règles, à se les approprier et à les respecter », explique le ministre de l’Education dans un courrier aux chefs d’établissement.

Voici l’intégralité du texte :

La République est laïque. La Nation confie à l’École la mission de faire partager aux élèves les valeurs de la République.

1. La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi, sur l’ensemble de son territoire, de tous les citoyens. Elle respecte toutes les croyances.

2. La République laïque organise la séparation des religions et de l’État. L’État est neutre à l’égard des convictions religieuses ou spirituelles. Il n’y a pas de religion d’État.

3. La laïcité garantit la liberté de conscience à tous. Chacun est libre de croire ou de ne pas croire. Elle permet la libre expression de ses convictions, dans le respect de celles d’autrui et dans les limites de l’ordre public.

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Lettre à un élève croyant

— Par Sarah Roubato —

Cette lettre se veut un outil pour les enseignants pour aborder cette rentrée difficile, qui tente de faire des élèves croyants des interlocuteurs et non plus les objets d’analyse d’articles d’opinions qui ne les atteignent pas. 

Quel titre affreux. Avec un titre pareil je t’isole du reste des élèves, je pointe mon stylo vers toi spécifiquement parce que tu es croyant. C’est justement le contraire de ce qu’est la laïcité et l’idéal d’égalité. Mais il arrive un moment où le réel rattrape les grands principes, un moment où il faut dire les choses. « Porter la plume dans la plaie » comme disait Albert Londres, un grand reporter que tu aimerais sûrement, qui a fait le tour du monde pour parler des opprimés et des exclus.  Rassure-toi, je ne dis pas que tu es une plaie. Tu sais, parfois on dit « J’ai mal à l’humanité » ou « J’ai mal à la France. » Ça veut dire : « J’ai mal à quelque chose que j’aime et qui est menacé ». 

Je sais que je dois faire très attention en écrivant ces lignes.

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La caricature, une longue tradition française

— Par Stéphanie Trouillard —

Samuel Paty, professeur d’histoire dans un collège de Conflans-Sainte-Honorine, a été décapité pour avoir illustré ses propos sur la liberté d’expression, en montrant deux caricatures du prophète Mahomet. Ces dessins sont une nouvelle fois au cœur d’une polémique, alors que la caricature française est issue d’une longue tradition. 

Le 16 octobre, Samuel Paty, professeur d’histoire dans un collège des Yvelines, a été victime d’un attentat islamiste pour avoir montré à ses élèves des caricatures de Mahomet, dans le cadre d’un cours sur la liberté d’expression. Depuis la reprise en 2006, par Charlie Hebdo, de caricatures du prophète issues du journal danois Jyllands-Posten, ces dessins n’ont cessé d’engendrer polémiques et drames. Un incendie criminel en 2011, puis un attentat en 2015 ont visé la rédaction du journal satirique. 

Ce moyen d’expression n’est pourtant pas nouveau. La France a une longue tradition du dessin contestataire. France 24 vous propose un retour sur cette histoire millénaire.

Au Moyen-Âge

Au Moyen Âge, la caricature, dont les origines remontent à la Grèce antique, ne cesse de se propager. « Les premières gravures, qui apparaissent à la fin du 14e siècle, sont faites sur bois », décrit le site de la BNF.

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Liberté d’éducation

— Par Suzanne Dracius —
Il incarne, héroïque, non seulement la liberté d’expression mais, sacro-sainte, la liberté d’éducation.

Samuel Paty s’efforçait d’insuffler l’esprit de liberté, il s’ingéniait à expliquer le génie de la tolérance, il s’appliquait à proclamer méthodiquement, sans violence, la liberté d’expression, il s’employait à exalter la force de la pensée, et un insensé le fit taire, mais sa voix résonne ad vitam æternam. Il affirmait courageusement le refus de la résignation à l’obscurantisme et il fut décapité, massacré de la plus barbare, de la plus archaïque façon.

Il faisait son métier de prof, accomplissait sa noble tâche de professeur d’histoire qui en a dans la tête, donnait un indispensable cours d’instruction civique, l’EMC, « enseignement moral et civique ». (L’instruction, du latin « instruere », « élever, bâtir, munir, outiller, assembler », aspire à élever les esprits, visant « plutôt la tête bien faite que bien pleine », à l’instar de Montaigne.) Il a été décapité mais des myriades de têtes repoussent là où sa tête fut coupée. Là où sa gorge fut tranchée repousseront des myriades de têtes clamant à pleine gorge liberté d’expression, liberté d’éducation, refus de la soumission.

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Loi du 19 octobre 2020 visant à encadrer l’exploitation commerciale de l’image d’enfants de moins de seize ans sur les plateformes en ligne

La loi encadre le travail des « enfants influenceurs » sur les plateformes de vidéos en ligne (YouTube, TikTok, Instagram…). Elle comble un vide juridique car rien n’était prévu jusqu’alors pour les protéger. Elle leur ouvre également un droit à l’oubli numérique qu’ils pourront exercer seuls sans leurs parents.

L’activité des enfants de moins de 16 ans dont l’image est diffusée sur les plateformes de vidéos en ligne est dorénavant réglementée. Il s’agit de répondre au phénomène croissant des enfants « youtubeurs », qu’ils exercent leurs activités dans le cadre d’une relation de travail ou en dehors.

Les enfants « influenceurs » dont l’activité est considérée comme un travail bénéficient désormais des règles protectrices du code du travail, tout comme les enfants mannequins, du spectacle et de la publicité. Avant de faire tourner leurs enfants ou de diffuser leurs vidéos, les parents doivent demander une autorisation individuelle ou un agrément auprès de l’administration. Ils sont informés des droits de l’enfant et sensibilisés sur les conséquences de l’exposition de l’image des enfants sur internet.
Les parents ont également une nouvelle obligation financière : une partie des revenus perçus par leur enfant (le « pécule ») doit être placée à la Caisse des dépôts et consignations jusqu’à leur majorité ou leur émancipation, comme c’est la règle pour les enfants du spectacle.

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Comprendre les niveaux de vigilance en cas d’alerte météo

Vents violents, pluie, neige, grand froid, vagues… : quelle vigilance en cas de danger météorologique ? Pour tout savoir sur le sujet, retrouvez notre vidéo avec toutes les réponses pratiques aux questions que vous vous posez sur les niveaux de vigilance météorologique.

4 couleurs correspondant à des niveaux de risque sont utilisées :

  • Vert : pas de vigilance particulière.
  • Jaune : soyez attentif. Si vous pratiquez des activités sensibles au risque météorologique ou exposées aux crues, des phénomènes habituels dans la région mais occasionnellement et localement dangereux (ex. mistral, orage d’été, montée des eaux ) sont en effet prévus. Tenez-vous au courant de l’évolution de la situation.
  • Orange : soyez très vigilant. Des phénomènes dangereux sont prévus. Tenez-vous au courant de l’évolution de la situation et suivez les conseils de sécurité émis par les pouvoirs publics.
  • Rouge : une vigilance absolue s’impose. Des phénomènes dangereux d’intensité exceptionnelle sont prévus. Tenez-vous régulièrement au courant de l’évolution de la situation et respectez impérativement les consignes de sécurité émises par les pouvoirs publics.

  À savoir : En vigilance orange et rouge, un pictogramme précise sur la carte le type de phénomène prévu : vent violent, neige/verglas, pluie/inondation, inondation, orages, vagues-submersion, grand froid, avalanche. La

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L’islamisme politique ne doit plus gangréner la société

— Pour le Grand Orient de France, Fred Myram-Marthe Rose —

Les principes fondamentaux de la République et le peuple français ont à nouveau été attaqués le 16 octobre 2020 par un attentat islamiste d’une barbarie insupportable. Un enseignant d’histoire-géographie a été décapité dans les rues de Conflans-Sainte-Honorine pour avoir illustré un cours sur la liberté d’expression en présentant aux élèves des caricatures publiées dans le journal Charlie Hebdo. Le Grand Orient de France tient tout d’abord à exprimer sa solidarité et son soutien sans faille à la famille de la victime et aux enseignants. Mais si la consternation et l’émotion sont immenses, il est aussi du devoir des francs-maçons du Grand Orient de France de contribuer avec force et vigueur à l’unité nationale qui doit faire face à l’islamo-fascisme qui, depuis 2012, tue, tue et tue encore dans les rues, les rédactions, les magasins, les salles de spectacles, un stade, une église et les administrations de France.

L’islamisme politique qui par des attentats et des prises de positions remettant en permanence en cause la République laïque veut imposer un obscurantisme liberticide et meurtrier ne doit pas, ne doit plus, gangrener la société française comme il le fait aujourd’hui.

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Professeur assassiné : un livre de caricatures diffusé dans les lycées pour défendre la liberté d’expression

Les treize régions de France ont annoncé la diffusion d’un livre de caricatures politiques et religieuses dans les lycées, à la suite de l’assassinat de l’enseignant Samuel Paty.

Les 13 régions de France ont pris l’initiative de publier un livre de caricatures politiques et religieuses à l’attention des lycées, en réaction à l’assassinat de l’enseignant Samuel Paty, a annoncé le 19 octobre leur président Renaud Muselier. « Nous, présidents des régions de France, prenons aujourd’hui l’initiative de préparer la publication d’un ouvrage rassemblant les caricatures religieuses et politiques les plus marquantes parues dans la presse régionale aux côtés de celles parues dans la presse nationale« , a-t-il dit à l’occasion du congrès des Régions de France à St-Ouen (93).

« Remettre en perspective le droit à la caricature »

« Nous allons demander à un collège d’historiens d’y remettre en perspective le droit à la caricature dans l’histoire politique de notre pays« , a ajouté M. Muselier, après avoir condamné cet « assassinat ignoble et lâche« .

Le président de Régions de France a précisé que le ministère de l’Education nationale serait associé « à cette initiative pour que cet ouvrage puisse être mis à disposition de tous les lycéens et lycéennes de France« .

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Assassinat du professeur Paty

— Communiqué de la Ligue des Droits de l’Homme Gaudeloupe —

Vendredi 16 octobre 2020 vers 17 heures Samuel PATY, professeur d’histoire-géographie a été assassiné à Conflans-Sainte-Honorine par un jeune homme qui l’a d’abord égorgé puis décapité.

L’assaillant âgé de 18 ans originaire de Tchétchénie est arrivé il y a une dizaine d’années en France avec ses parents, lesquels avaient obtenu l’asile. Arrivé très jeune, il a été scolarisé en France.

Samuel PATY enseignait l’Éducation Civique. Pour illustrer le thème de la liberté d’expression, il avait l’habitude, comme le font ses collègues, d’utiliser des caricatures, notamment celles de Mahomet trouvées sur Charlie Hebdo. Illustration de nouveau utilisée lors d’un de ses derniers cours.

Un parent d’élève s’est exprimé sur les réseaux sociaux, puis a demandé à la Principale que le Professeur soit renvoyé, il aurait également déposé une plainte contre l’enseignant, pour « diffusion d’image pornographique ». Ce dernier, convoqué par la police, s’est rendu au commissariat accompagné de la Principale de son collège pour lui-même déposer une plainte pour diffamation.

Vendredi après midi son assassin s’est rendu aux abords de son collège et a questionné des personnes pour l’identifier et vers 17 heures, après la sortie, est passé à l’acte.

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Assassinat de notre collègue Samuel Paty Deuil, solidarité et colère

Communiqué de presse de la CGTM Educ’Action —

Une nouvelle fois, le corps enseignant est frappé par un drame qui s’est traduit par la mort d’un des siens. Vendredi 16 octobre 2020, à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), un jeune homme a en effet assassiné à l’arme blanche un professeur, Samuel Paty, qui avait utilisé des caricatures de Mahomet dans le cadre d’un cours portant sur la liberté d’expression.

La CGTM Education condamne fermement cet acte ignoble ainsi que ceux qui l’ont planifié et exécuté. Il démontre une nouvelle fois que le corps enseignant n’est pas à l’abri des actes de violence sous toutes ses formes dans cette société.

Cet acte arrive en particulier après le discours prononcé le 2 octobre par le président de la république Emmanuel Macron aux Mureaux (Yvelines) stigmatisant de manière à peine voilée les musulmans et l’islam sous prétexte de renforcer la laïcité et combattre l’islamisme radical.

Cet acte fait l’objet d’une condamnation générale. Le pouvoir exécutif (président, gouvernement dont le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer) a dénoncé cet assassinat et appelé à « l’unité nationale » derrière lui.

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France: des disparités et des manques dans l’enseignement de l’histoire de l’esclavage

— Par  Lou Roméo —

Une note publiée le 9 octobre 2020 par la Fondation pour la mémoire de l’esclavage dresse un bilan mitigé de l’enseignement de l’histoire de l’esclavage en France, à partir de l’étude des programmes et des manuels scolaires. Vingt ans après l’adoption de la loi Taubira, qui fait de l’esclavage et de la traite des crimes contre l’humanité, des disparités et des inégalités demeurent entre les filières et les territoires. La Fondation formule sept recommandations.

Illustration : Toussaint Louverture, héros de l’indépendance de Haïti, est encore trop peu mentionné dans les manuels scolaires. Leemage/gettyimages.fr

« Donner toute sa place à l’histoire de l’esclavage permet de comprendre la mise en place du préjugé racial, rappelle Nadia Wainstain, responsable du pôle éducation de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage et coéditrice de la note. Et cela entre en résonance avec l’actualité récente et les débats qui agitent nos sociétés. »

Dans le sillage des manifestations dénonçant le meurtre de George Floyd par des policiers aux États-Unis, les déboulonnages de statues d’esclavagistes ou le tag de celle de Colbert, auteur du Code Noir, devant l’Assemblée nationale, ont agité l’actualité française comme internationale l’été dernier.

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«On laisse les profs se démerder face à des situations épouvantables»

— Par Mathieu Magnaudeix —

Christophe Prochasson, président de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS), était conseiller éducation à l’Élysée au moment des attentats de novembre 2015. Il estime aujourd’hui que les professeurs sont souvent « abandonnés » par l’institution.

Samuel Paty, un professeur d’histoire-géographie du collège du Bois-d’Aulne de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), a été assassiné par un terroriste après avoir montré des caricatures de Mahomet dans sa classe. Ancien conseiller éducation de François Hollande à l’Élysée, l’historien Christophe Prochasson, président de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et aussi recteur d’académie à Caen, réagit : « Lorsque j’étais à l’Élysée, un attentat en milieu scolaire, c’était ma crainte tous les jours. » Il juge que l’institution laisse trop souvent les professeurs « se démerder face à des situations qui peuvent être épouvantables ».

Quelle est votre réaction après l’assassinat terroriste de Samuel Paty, qui avait fait l’objet de menaces pour avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves de collège ?

Au-delà de la sidération évidente, j’ai envie de saluer son courage. Samuel Paty, un historien, savait que penser, apprendre à penser, c’est dangereux, c’est une prise de risque.

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«Une autocensure va s’installer dans le monde enseignant»

Historien, membre du conseil des sages de la laïcité et directeur de l’observatoire de l’éducation à la fondation Jean-Jaurès, Iannis Roder enseigne depuis plus de 20 ans en collège en Seine-Saint-Denis. Alors qu’un enseignant a été décapité ce vendredi près d’un collège à Conflans-Sainte-Honorine, il fut l’un des premiers professeurs à tirer la sonnette d’alarme sur la contestation des valeurs républicaines et la percée du fondamentalisme musulman dans les établissements scolaires, au début des années 2000.

Est-ce une bombe, qui a explosé ce vendredi soir à la face de l’école française ?

Iannis Roder . C’est surtout une bombe qui explose à la tête de ceux qui minimisent toujours ce qui se passe dans l’Education nationale. Que faudra-t-il pour qu’enfin ils réalisent ? Nous avons une démonstration terrible, dramatique, des extrémités auxquelles certains sont prêts à aller. Ce que je constate, depuis des années, c’est que les contestations de la République sont réelles.

La lutte de l’institution scolaire contre le fondamentalisme est-elle inefficace ?

Nous avons appris à contrer les contestations, à les juguler. Quand il y a des manifestations de contestation de la République, l’école est beaucoup mieux outillée depuis quelques années, avec des équipes formées et dédiées, des référents dans chaque académie.

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À propos du couvre-feu…

Le SNUEP-FSU Martinique dénonce l’amateurisme du préfet Stanislas CAZELLES, qui pense niaisement que sa fonction se résume à singer les décisions prises à Paris.

La situation dans les lycées professionnels est catastrophique. Les élèves, faut- il le rappeler, sont entassés dans des classes, sans aucune possibilité de distanciation et avec pour seule politique rectorale, un triomphalisme indécent.

A l’arrogance du recteur « auto satisfait » de cette rentrée-covid, se superposent les classes surchargées et la non gratuité des masques, qui indéniablement ont transformé nos écoles en clusters.

Le seul couvre-feu, manifestement sur la table, est inacceptable. Encore plus quand on a, année après année, participé activement à « dékatcher » les services publics et en particulier, les métiers que cette crise sanitaire met en exergue. Les hôpitaux et leurs capacités d’accueil, tout comme l’Ecole, sont exsangues.

Il n’est pas question que la population martiniquaise soit montrée du doigt !

Les vrais responsables sont entre autres, ceux qui ont conduit les établissements scolaires à se transformer en véritables lieux de propagation du virus.

Le SNUEP-FSU Martinique met en garde le préfet quant à la pertinence de la mise en place de mesures injustes, en lieu et place de décisions décisives et pérennes.

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Les fonctions des mères et des pères pour faire intégrer les limites aux enfants ?

— Par Jean Gabard —
La place du père et de la mère dans la famille a considérablement évolué depuis une cinquantaine d’années et ne paraît toujours pas évidente aujourd’hui : plus que jamais, en ce début de XXIème siècle, elle pose question !
Pendant des siècles, les rôles des hommes et des femmes ont été cadrés avec rigueur par la société patriarcale. La marche vers la démocratie a apporté, avec l’égalité en droits, des ouvertures. Aujourd’hui les hommes ne se sentent plus obligés de maintenir une posture rigide et acceptent de dévoiler leur sensibilité. Ils peuvent se permettre d’exprimer leurs sentiments et de participer à des tâches autrefois réservées aux femmes, sans pour autant sentir leur virilité défaillir. Ils sont même des papas beaucoup plus présents, plus proches, qui savent entourer leur famille de leur protection et de leur affection. Si on ne peut que se féliciter du recul des comportements sexistes chez l’homme, celui-ci doit-il cependant devenir dans la famille « une femme comme les autres », une seconde maman ? Si l’homme peut « être dans l’affectif » et même dans le ludique avec ses enfants, doit-il, pour favoriser l’harmonie, entrer dans la dyade maman-enfant comme de nombreux papas s’y essaient avec plus ou moins de succès ?

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L’apartheid scolaire en Haïti et les effets de la Covid-19

— Par Charles Tardieu, Ph. D. —

Les enfants d’abord

Le professeur et linguiste Robert Berrouët-Oriol a publié récemment un article intitulé : « Le calendrier scolaire de l’apartheid social en Haïti » (Le National, 2020) (1) pour qualifier les propositions de récupération de l’année scolaire 2019-2020 irrémédiablement affectée par les mouvements de protestation politique de septembre à décembre 2019. Puis par la mesure d’urgence sanitaire prononcée pour combattre la pandémie de la Covid-19. Cet article présente de manière innovante la réalité de l’appréciation sociologique, philosophique et économique du système éducatif haïtien qui a plu à certains analystes et a choqué d’autres. Le syndicaliste Georges Wilbert Frank, Coordonnateur général de l’UNOEH (Union des Normaliens et Éducateurs d’Haïti), reprenant à son compte la proposition de Berrouët-Oriol exprime l’idée que les mesures adoptées par le Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP) concernant l’année scolaire 2019-2020 renforcent l’apartheid scolaire en Haïti.

Jacques Yvon Pierre, analyste et sociologue de l’éducation, traduisant le malaise de certains, remet en question la légitimité du concept d’apartheid le qualifiant de nouveau et se demande de quel type de sociologie de l’éducation relève-t-il : de la macrosociologie ou de la microsociologie.

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« Sambo le petit nègre », ce best-seller raciste qui a survécu au temps

Clichés, stéréotypes, allusions racistes : le livre « Sambo, le Petit Noir«  est au cœur d’une polémique à l’école mixte B de Rivière-Salée. Des parents d’élèves de CE1 réclament le retrait d’un cahier de lecture et d’exercice. Ils ont saisi le recteur d’académie.

— Par Hélène Combis —

« Chang le petit chinois », une comptine raciste distribuée dans une école maternelle, fait polémique. Elle rappelle l’histoire d’un livre pour enfants connu : « Sambo le petit nègre ». Un récit écrit en 1899, plein de stéréotypes et d’illustrations racistes, qui s’est édulcoré, mais a survécu. »Sambo le petit noir », dans son édition française de 1952
Une comptine remplie de clichés racistes a été distribuée à des enfants d’une école maternelle d’Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, fin décembre 2017. La polémique a été immédiate. Avant « Chang le petit Chinois », il y a eu « Sambo le petit nègre » : cette histoire pour enfants de l’autrice écossaise Helen Bannerman fit florès dans les pays de langue anglaise lors de sa publication en 1899. Plus d’un siècle après sa parution, ce best seller existe toujours dans de nouvelles versions politiquement correctes, malgré les polémiques qui ont émaillé son histoire.

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Parents d’élèves : n’oubliez pas de voter à l’élection de vos représentants !

Dans les écoles, collèges et lycées, des élections sont organisées chaque année pour élire des représentants de parents d’élèves. Pour l’année scolaire 2020-2021, elles se déroulent le vendredi 9 octobre 2020 ou le samedi 10 octobre 2020, ainsi que l’indique le Bulletin officiel de l’Éducation nationale du 10 juillet 2020.

À quoi ça sert ?

Les conseils d’école et les conseils d’administration des établissements scolaires sont des instances dans lesquelles les représentants des parents d’élèves peuvent s’impliquer dans la vie de l’établissement, en lien avec les autres membres de la communauté éducative.

Les élections de ces représentants sont donc un temps fort de l’année scolaire car elles permettent d’installer un véritable lien entre les familles et l’école afin de construire une relation de confiance.

Quelles sont les dates des élections ?

Elles ont lieu tous les ans avant la fin de la 7e semaine de l’année scolaire dans chaque établissement scolaire : école primaire, collège et lycée. En 2020, le scrutin est fixé :

  • au vendredi 9 octobre 2020 ou au samedi 10 octobre 2020 ;
  • au vendredi 25 septembre 2020 ou au samedi 26 septembre 2020 à Mayotte et à La Réunion, compte tenu du calendrier scolaire de ces départements.

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Une « écriture excluante » qui « s’impose par la propagande » : 32 linguistes listent les défauts de l’écriture inclusive

Tribune collective

Liste des signataires disponible à la fin du texte.

« Outre ses défauts fonctionnels, l’écriture inclusive pose des problèmes à ceux qui ont des difficultés d’apprentissage et, en réalité, à tous les francophones soudain privés de règles et livrés à un arbitraire moral. » Bien que favorables à la féminisation de la langue, plusieurs linguistes estiment l’écriture inclusive profondément problématique.

Présentée par ses promoteurs comme un progrès social, l’écriture inclusive n’a paradoxalement guère été abordée sur le plan scientifique, la linguistique se tenant en retrait des débats médiatiques. Derrière le souci d’une représentation équitable des femmes et des hommes dans le discours, l’inclusivisme désire cependant imposer des pratiques relevant d’un militantisme ostentatoire sans autre effet social que de produire des clivages inédits. Rappelons une évidence : la langue est à tout le monde.

Les défauts de l’écriture inclusive

Les inclusivistes partent du postulat suivant : la langue aurait été « masculinisée » par des grammairiens durant des siècles et il faudrait donc remédier à l’ »invisibilisation » de la femme dans la langue. C’est une conception inédite de l’histoire des langues supposant une langue originelle « pure » que la gent masculine aurait pervertie, comme si les langues étaient sciemment élaborées par les locuteurs.

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#Lundi14septembre : « Être libre ne revient pas à porter ce que l’on veut ou faire ce que l’on veut »

— Par Audrey Jougla, Professeure de philosophie —

Lycéennes et collégiennes ont appelé sur les réseaux sociaux – Instagram, Twitter et Tiktok – à porter lundi 14 septembre des tenues « indécentes » ( jupes, crop top, pantalons à trous…) pour dénoncer le sexisme dans les établissements scolaires. Audrey Jougla estime qu’il s’agit d’une fausse révolte.

Que se passe-t-il avec ce mouvement, faussement associé à une révolte, dont les accents de libération féminine prennent en otage la tenue des lycéennes ?

Suivant une revendication née des hashtags #balancetonbahut, reprenant le fameux #balancetonporc, et #Lundi14septembre sur Twitter, de nombreuses lycéennes se retrouvaient ce lundi 14 septembre à arborer fièrement des tenues provocantes, affriolantes ou pour le moins inadaptées au lycée, comme une revendication de leurs droits. Mais de quels droits et de quelle revendication parlons-nous ? Pourquoi ne s’agit-il pas ici de rejouer une libération du corps, mais bien plus de l’enfermer dans des stéréotypes ?

Respect des règles… ou de l’autorité ?

Que signifie cet appel lancé via les réseaux sociaux, relayé par le collectif Nous Toutes, qui invite les lycéennes ou collégiennes à s’habiller comme elles le souhaitent pour venir à l’école ?

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L’illettrisme, « facteur aggravant » en pleine crise du Covid-19, met en garde un spécialiste

Être illettré représente « un facteur aggravant » en pleine crise du Covid-19, notamment pour retrouver un emploi, souligne Christian Janin, président de l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme (ANLCI) à l’occasion des 7e Journées nationales d’action contre ce fléau.

AFP – Quelles formes prend l’illettrisme au quotidien?

CHRISTIAN JANIN – L’illettrisme est soit le résultat d’un déficit de l’apprentissage de la lecture et de l’écriture, soit pour d’autres et notamment les plus de 40 ans en activité professionnelle, un effritement des compétences de base du fait qu’ils ont perdu l’habitude d’écrire ou de lire. Le quotidien d’un illettré est de ne pas savoir lire des consignes, se repérer dans le métro, utiliser un guichet automatique ou bien choisir un plat au menu d’un restaurant.

Lire aussi : Comment lutter contre l’illettrisme ?

Tant que vous ne savez pas lire, dès que vous êtes dans un milieu que vous ne connaissez pas, vous êtes perdu. C’est pourquoi les personnes en situation d’illettrisme mettent en place des stratégies de détournement pour ne pas faire connaître leur handicap caché. Massivement, c’est ressenti comme une honte.

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En Guadeloupe, de nombreuses écoles contraintes de fermer à cause de coupures d’eau et du Covid-19

Alors que la vétusté du réseau complique l’approvisionnement en eau potable, les agents du syndicat intercommunal qui gère l’eau sont entrés en grève.

Le Covid-19 et les coupures d’eau perturbent la rentrée des classes en Guadeloupe. A peine rouverts, les établissements scolaires connaissent une vague de fermetures, alertent des syndicats et le rectorat. « Quelques écoles et lycées sont concernés par des cas de Covid-19 mais ce sont surtout les coupures d’eau qui forcent à fermer », a expliqué Eddy Ségur, du syndicat SNES-FSU. Selon le rectorat, « 40 écoles, deux lycées et un collège », de six communes différentes, sont fermés à cause du manque d’eau.

En Guadeloupe, l’approvisionnement en eau potable est compliqué en raison du réseau vétuste, malgré la réalisation de travaux. A cela s’ajoute une grève des agents affiliés au syndicat UNSA de la régie SIAEAG (le syndicat intercommunal d’eau et d’assainissement de la Guadeloupe), promise à dissolution sous quelques jours.

Les agents s’interrogent sur leur emploi et leur salaire, car la situation délétère des finances de l’organisme, auquel nombre de collectivités locales doivent de l’argent, fait peser un doute sur sa capacité à payer ses salariés.

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