—Communiqué du Collectif Vigilance Citoyenne—
Alors que la respiration économique de la Guadeloupe est bloquée du fait du conflit de l’essence, notre association, le Collectif Vigilance citoyenne, s’étonne du silence de la classe politique guadeloupéenne. Nous pensons que la société civile, concernée au premier chef, doit faire de toute urgence entendre sa voix et participer au débat car ce conflit ne peut plus durer. Certes, plusieurs associations ou organisations se sont déjà exprimées à ce sujet, mais n’est-il pas nécessaire d’unir nos voix après une concertation indispensable ?
Cette concertation est d’autant plus nécessaire que le dossier de l’essence est loin d’être simple car il touche aux domaines économique, social et politique. En un premier temps, notre association qui s’est battue contre le lobby des pesticides dénonce la puissance des lobbies pétroliers et en particulier de Total qui entend imposer sa volonté dans ce dossier. Mais les choses paraissent beaucoup plus compliquées.
Catégorie : Echos d’éco
Echos d'éco, Sciences Sociales
Carburants : bras de fer des gérants et pétroliers avec le gouvernement
— Par AFP —
Pétroliers et gérants de stations services des départements d’outre-mer, qui vont fermer leurs entreprises à partir de minuit mercredi, ont entamé un bras de fer avec le gouvernement qui entend réguler cette filière très lucrative.
L’annonce mardi soir de l’intersyndicale des gérants, après avoir quitté des discussions à Bercy, qu’ils allaient fermer les stations pour «une durée illimitée» a provoqué une ruée des automobilistes vers les pompes en Martinique, Guadeloupe, Guyane ainsi qu’à La Réunion, parfois en présence des forces de l’ordre.
A Mayotte, les sept stations ont décidé mercredi après-midi de se joindre au mouvement, déclenchant le même réflexe des habitants, avec son cortège d’embouteillages.
Echos d'éco, Sciences Sociales
Des manipulations de statistiques pour affoler la population
Faut-il s’inquiéter de voir l’actuel taux de natalité égaler celui de 1918 ?
—Par Éric Le Bourg, Centre de Recherches sur la Cognition Animale, UMR CNRS 5169 Université Paul-Sabatier, Toulouse.—
L’Insee vient de publier les résultats du bilan démographique de 2013. L’espérance de vie augmente légèrement, 85 ans pour les femmes et près de 79 ans pour les hommes. La fécondité de l’année reste stable, autour de 2 enfants par femme. Au final, la population continue à augmenter légèrement et notre pays, avec environ 800 000 naissances par an, peut programmer aisément les investissements à faire du fait de cette stabilité du nombre de naissances depuis des décennies. Le point négatif serait la mortalité infantile qui ne décroît plus depuis plusieurs années, alors que de nombreux pays européens ont maintenant de meilleurs résultats que la France. Tout irait donc, à peu près, pour le mieux.
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La liquidation des » Vedettes Madinina »
Par Lucien Adenet pour le M.I.M.
La nouvelle gouvernance du Conseil Général se fait taper sur les doigts et a le bec dans l’eau.
Après le vote illégal du compte administratif 2011, après l’affaire FANON- ALEXANDRE, une fois de plus la nouvelle majorité au Conseil Général se fait taper sur les doigts par la justice au travers de la liquidation prononcée par le tribunal de commerce, le mardi 14 janvier 2014, de « Vedettes Madinina ».
Les élus patriotes du MIM au Conseil Général avaient alerté les élus de la majorité sur le caractère illégal et abusif du soutien apporté au gérant de la Société SAGETM « Vedettes Madinina ».
Rappelons les faits suivants :
– un cadeau avait été fait par décision de la Commission Permanente du lundi 3 septembre 2012 au gérant de la S.A.R.L. SAGETM « Vedettes Madinina » en lui versant une somme de 73 000 Euros illégalement pour service non fait (transport d’élèves fantômes)
Echos d'éco, Sciences Sociales
Loueur de voiture en péril
— Par Annie Merlande, guide touristique—
La situation de la Martinique se dégrade de plus en plus avec des grèves à répétition sans que l’horizon soit dégagé.
En réalité, cette situation est préjudiciable pour nos petites et moyennes entreprises qui dans un tel contexte doivent toujours imaginer des solutions pour parer au plus urgent.
Ainsi, s’agissant des loueurs de véhicules dont je suis, après 5 ans de galère de 2009 à 2013, les affaires reprennent comme avant 2009 du peut-être à la crise dans les pays arabo-musulmans, beaucoup de touristes viennent sur notre belle île. Par conséquent, la demande est très forte cette année après avoir stagné avec la conséquente ruine pour nous tous.
Or pour faire face à cette demande accrue de voitures pour les vacanciers en provenance de différents pays du monde, nous les loueurs sommes dans l’impossibilité d’augmenter nos parcs d’automobiles pour faire face à ce surcroît de demandes dans notre secteur de la location de véhicule saisonnière.
En Martinique, les deux (2) seules entreprises qui font du leasing ne veulent pas financer les moyens et petits loueurs à cause de leur Bilans négatifs.
Echos d'éco, Sciences Sociales
Inégalités : 1% des plus riches détiennent près de la moitié des richesses mondiales
Des logements destinés aux classes moyennes les plus aisées sont érigés face aux communautés vivant dans la précarité des bidonvilles de Lucknow, en Inde. Photo : Tom Pietrasik/Oxfam
Documents à télécharger : Le rapport « En finir avec les inégalités extrêmes » – –
Les inégalités économiques se sont amplifiés rapidement dans la plupart des pays depuis le début de la crise, a dénoncé ce lundi l’ONG Oxfam dans un rapport publié à la veille de l’ouverture du Forum économique mondial de Davos, le rendez-vous planétaire des capitalistes.
Ainsi, près de la moitié des richesses mondiales (46%) sont aujourd’hui détenues par 1% de la population, selon le rapport de l’ONG Oxfam intitulé En finir avec les inégalités extrêmes (à consulter ci-dessous), qui rappelle que les 85 personnes les plus riches possèdent autant que la moitié la plus pauvre de la population. La richesse de ces 1% s’élève à 110 trillions de dollars soit 65 fois la richesse totale de la moitié la moins riche de la population mondiale…
Echos d'éco, Sciences Sociales
Le décret LUREL : une opportunité pour repenser la filière carburant dans les DOM
— Par Danielle LAPORT
Docteure en Sociologie – Sociologue du travail
Enseignante-chercheure associée à l’Université Paris-Est-Créteil
Co-rédactrice du Rapport sur la chaîne pétrolière en Martinique (ARACT 2009) —
Les années passent et se ressemblent pour la filière carburant dans les DOM. Une situation de crise permanente caractérise ce secteur d’activité. La crise de 2009 qui avait pour revendication la baisse de la vie chère a débuté avec la question du carburant. De nombreux rapports tentent de lire la réalité de ce secteur d’activité singulier. Singularité qui se situe à deux niveaux : la présence des compagnies pétrolières à chaque maillon de la filière et l’encadrement par l’administration de ce secteur d’activité qui en fait un « secteur de prix administré » du fait de situation monopolistique à l’importation, au raffinage et au stockage.
Deux logiques contraires coexistent, une logique habitée par le tout profit et une logique portée par l’intérêt général, pour la gestion et la distribution d’une ressource indispensable au fonctionnement d’un micro-territoire insulaire. Si les décrets se ressemblent quelque peu, le décret LUREL, qui tente de porter réponse à la baisse des prix à la pompe, introduit une variante de taille permettant un contrôle plus affirmé pour un calcul au plus juste des marges afin d’éviter d’importants profits privés.
Echos d'éco, Sciences Sociales
Pour une agriculture d’excellence en Martinique
— Par Jean-Philippe Nilor—
Discours prononcé le 7 janvier 2014 à l’Assemblée Nationale par Jean-Philippe Nilor, Député de la Martinique, à l’occasion de la discussion du projet de loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt.
« Je partage totalement l’ambition de ce projet de loi qui propose de réconcilier les performances économiques et environnementales. C’est une approche audacieuse que nous avons toujours prônée.
Il s’inscrit clairement dans une approche systémique qui intègre la formation, l’installation, la transmission des exploitations, la production, la transformation, la distribution, la consommation.
Cette politique de rupture avec les politiques agricoles menées jusqu’à aujourd’hui est potentiellement porteuse d’avancées, particulièrement en Martinique.
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Les filets de colin gonflés à l’eau et aux produits chimiques
—Par Le Nouvel Observateur—
Une étude met en évidence cette pratique frauduleuse et difficilement détectable qui alourdit la facture pour le consommateur.
Le poisson vendu en filet, pratique et facile à cuisiner, est de plus en plus populaire auprès des consommateurs. Mais des méthodes couramment employées comme le trempage, l’injection ou les additifs, qui favorisent la rétention d’eau, permettent d’accroître le poids de la marchandise à bon prix comme l’explique un article d’UFC-Que choisir.
C’est pour mettre fin à ces pratiques frauduleuses que le Syndicat national du commerce extérieur des produits congelés et surgelés (SNCE), qui regroupe les principaux producteurs de poissons surgelés, a décidé de réagir. « En période de crise économique, de stagnation des ressources halieutiques, de forte demande dans le monde, beaucoup peuvent penser qu’ajouter de l’eau aux produits peut permettre de gagner plus, constate Stéphane Barbut, président du SNCE. Mais, à terme, il y aura un prix à payer pour tous. »
Echos d'éco, Sciences Sociales
Refonder l’économie de la culture
— Par Françoise Benhamou, économiste —
L’inventaire à la Prévert des projets abandonnés ou différés aura laissé le « milieu » sans voix. On l’avait pourtant connu plus revendicatif. Peut-être le deuxième temps de l’exception culturelle devait-il commencer ainsi, rompant avec le registre émotif et quasi religieux du discours culturel pour tenter d’inventer un autre projet.
La première étape d’une « refondation » impose de questionner ces polarités confortables entre payant et gratuit, populaire et élitiste, public et privé, Etat et marché, local et central, protection du patrimoine et promotion de la création. La faible lisibilité des politiques culturelles réside aussi dans l’empilement des réformes et des taxes, dans le désordre des partages de responsabilité, et dans la part excessive des établissements nationaux installés à Paris, capitale qui cumule les avantages. Comment comprendre que, d’après le département des études et de la prospective du ministère de la culture, l’Orchestre national du Capitole de Toulouse ait été subventionné en 2010 à 12 % par l’Etat et à 66,5 % par la Ville, et celui de Paris à 46,5 % par l’Etat et à 30 % par la Ville ?
Echos d'éco, Sciences Sociales
2014, année à risques pour l’économie mondiale
— Par Claire Guélaud —
Le redressement se confirme au tournant de l’année 2013-2014, mais il ne se produit pas partout au même rythme. Dans les économies avancées, les Etats-Unis et le Royaume-Uni sortent du lot. » L’investissement y est soutenu, les carnets de commandes sont pleins, l’emploi augmente et l’industrie repart. C’est une vraie reprise « , analyse Patrick Artus, économiste en chef de Natixis. Ailleurs, en particulier dans la zone euro, la reprise est » poussive » même si les grands pays devraient tous renouer avec la croissance. Dans les pays émergents, qui, observait mi-décembre 2013 Denis Ferrand (Coe-Rexecode), » ont encore contribué à près des trois quarts de la croissance mondiale au troisième trimestre 2013 « , l’activité a plutôt résisté en Asie à partir du sursaut chinois de l’été et ralenti ailleurs. Ces divergences devraient durer.
Echos d'éco, Sciences Sociales
Chahuté sur les carburants, Lurel présente ses voeux aux outre-mer
Victorin Lurel, ministre des Outre-mer est revenu mercredi sur la crise du prix des carburants lors de ses vœux diffusés sur l’ensemble des chaînes de télévision et des radios du réseau public Outremer 1ère.
«Je travaille sur de nouveaux décrets depuis mon arrivée au ministère. J’ai repoussé leur publication de plusieurs mois pour permettre la plus large concertation. Et ils ont d’ailleurs été modifiés pour tenir compte des souhaits des acteurs», déclare Victorin Lurel au sujet des décrets de régulation des carburants dans les DOM entré en vigueur mercredi.
«Cela ne veut pas dire pour autant qu’il n’y a plus de concertation. Celle-ci se poursuivra sur les arrêtés de méthode et j’inviterai, avec mes collègues ministres, l’ensemble des acteurs de la filière à une nouvelle réunion de travail dans les premiers jours de janvier», précise le ministre. Cette réunion de concertation, annoncée lundi, est prévue le 9 janvier
Echos d'éco, Sciences Sociales
Carburants : quand l’exigence de transparence rime avec défiance.
— Tribune de l’Association Force Ouvrière Consommateurs (AFOC) —
Le gouvernement a élaboré un projet de décret sur la fixation des prix des carburants qui doit entrer en vigueur le 1er janvier 2014.
Ce projet va diminuer la marge des compagnies pétrolières.
Ces dernières s’arrogent le droit régalien de s’opposer au décret du ministre jugé « politique » et sur l’air « NE TOUCHE pas à mes marges » ont engagé un bras de fer avec le ministre LUREL « qui ne les écoute pas » et en appellent au Premier ministre.
L’objectif inavoué est de préserver leur bénéfice et de répercuter la baisse autoritaire sur les marges des gérants des stations-service, véritables amortisseurs de crise et alliés contre nature avec les pétroliers.
Echos d'éco, Sciences Sociales
Le puzzle reconstitué de trois siècles de pensée économique
Quels sont les enseignements à tirer des théories sur les crises du capitalisme ?
— Par Paul Boccara, économiste.—
Au début du XXIe siècle, reviennent au premier plan les préoccupations sur les crises dans le capitalisme, après l’effondrement des idées sur le déni de leur importance et de leur caractère nécessaire, en raison de l’exacerbation des crises mondiales depuis 2008. Ainsi, le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz, dans le Triomphe de la cupidité (2010), a pu déclarer : « Si la nouvelle économie et la théorie économique n’avaient pas totalement anéanti les fluctuations économiques, elles les avaient domptées. Du moins le disait-on. La grande récession a pulvérisé ces illusions en 2008… Des idées bien établies sur la théorie économique (…) sont tombées dans l’abîme. » Il propose de revenir à Keynes et à son principe d’« insuffisance de la demande globale ». Mais la question est bien plus complexe. Il convient, pour examiner cette complexité, de revisiter l’ensemble des théories sur les bases de la suraccumulation du capital et des crises périodiques plus ou moins décennales, sur trois siècles de pensée économique.
Echos d'éco, Sciences Sociales
Guadeloupe : des stations-service réquisitionnées après trois jours de grève
La préfète de la Guadeloupe Marcelle Pierrot a annoncé vendredi la réquisition, durant deux heures samedi, de deux stations-service afin qu’elles assurent l’approvisionnement en carburant des véhicules des services d’urgence.
Les gérants de stations-service de Guadeloupe sont en grève depuis vendredi.
Les stations-services réquisitionnées de 08h00 à 10h00 samedi sont situées à Basse-Terre et à Pointe-à-Pitre.
« La préfète invite la population à privilégier le covoiturage et rappelle que l’approvisionnement à ces stations-service est strictement réservé aux services d’urgence dont l’accès se fera sous le contrôle des forces de l’ordre », précise la préfecture dans un communiqué.
Les locataires-gérants de stations-service avaient décidé lundi de « fermer leurs entreprises pour une durée illimitée après les fêtes de Noël ».
Ils protestent contre un projet de décret révisant les modalités de fixation du prix des carburants par arrêté préfectoral mensuel, s’affirmant victimes des pressions exercées par les compagnies pétrolières, qui menaceraient de rompre leurs contrats et de reprendre l’exploitation de leurs stations-service en gestion directe.
Selon le ministre des Outre-mer, Victorin Lurel, le projet de décret vise à apporter une plus grande transparence dans les modalités de fixation du prix des carburants en réduisant, de fait, la marge financière des compagnies pétrolières opérant outre-mer.
Echos d'éco, Sciences Sociales
Vers plus de transparence dans la fixation du prix des carburants
— Par David Dahomay —
Afin que chacun puisse se faire son opinion sur l’actualité liée au carburant, et sur les menaces de grève des gérants de stations-service.
*Arrêté n°2011-761 du 22 juin 2011
*Projet arrêté interministériel carburant
Pour ma part, je considère comme une petite « révolution copernicienne » ce projet de décret visant à réglementer les prix des produits pétroliers, qui permettra d’imposer aux pétroliers la transparence dans leurs coûts réels et leurs marges. En effet, selon notamment l’article 10 du projet de décret :
Echos d'éco, Sciences Sociales
Oublions les «trente glorieuses», une prospérité sans croissance est possible
—| Par Lucas Chancel (Chercheur à l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri-SciencesPo)) et Damien Demailly (Coordinateur du programme « Nouvelle prospérité » à l’Iddri-SciencesPo) —
Dans la grande majorité des pays industrialisés, les taux de croissance sont en baisse depuis quarante ans. Pour les générations nées après les « trente glorieuses » – un Français sur deux –, les appels au retour d’une « croissance forte » semblent désuets et irréalistes. D’autant plus que les taux de croissance des décennies à venir pourraient être plus faibles encore que lors des décennies passées, pour au moins quatre raisons.
D’abord, la désindustrialisation de nos économies contribue à ralentir tendanciellement la croissance, les gains de productivité étant plus faibles dans les services que dans l’industrie. Les récents drames humains associés aux plans de productivité dans des entreprises de télécommunications rappellent qu’il est difficile d’accroître la productivité dans le secteur des services sans mettre en danger la santé des travailleurs ou la qualité du service rendu.
Echos d'éco, Ecologie, Sciences Sociales
Qu’est-ce que l’Ecotaxe ?
Définition
La taxe poids lourds est l’un des projets adopté par la Loi Grenelle Environnement.
Le ministère de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement a mis au point cette écotaxe en partenariat avec le consortium Ecomouv’, société chargée de la mise en place de la taxe. Ce système de taxation écologique est une redevance kilométrique qui vise à faire payer aux poids lourds l’usage du réseau routier national non non soumis à des péages, plus particulièrement les routes nationales et certaines départementales. D’après le ministère des Transports, seul 1% du réseau routier français sera soumis à cette écotaxe, mais tous les camions, y compris étrangers, devront s’en acquitter. A noter que l’écotaxe ne concerne pas les véhicules agricoles, les véhicules de transport de personnes, les véhicules de pompiers, de police, de militaires, ceux appartenant à l’État ou aux collectivités, les véhicules et matériels agricoles. L’activité des forains et des cirques n’entre pas non plus dans le champ d’application de l’écotaxe.
Application
L’écotaxe a été adoptée en 2009, sous la précédente majorité. Cette mesure concerne tous les véhicules de transport de marchandises de plus de 3.5 tonnes empruntant les 15 000 km de réseau routier national non concédé (autoroutes gratuites, routes nationales), ainsi que certaines routes départementales qui pourraient subir un report de trafic.
Echos d'éco, Sciences Sociales
« Quelles politiques de l’emploi pour lutter contre le chômage? »
Une conférence d’Eric HEYER
qui se tiendra à l’Hôtel Bâtelière, à Schoelcher
Mardi 05 Novembre à 18h00,
Eric HEYER est Directeur adjoint du département Analyse et Prévision de l’Observatoire Français de la conjoncture économique, centre de recherche anciennement présidé par Jean-Paul FITOUSSI.
Il est spécialiste du marché du travail et intervient régulièrement dans les médias sur les problématiques liées à l’emploi.
Il est auteur de nombreux ouvrages sur la conjoncture économique. Cette rencontre sera suivie d’une séance de débat avec l’intervenant, et s’inscrit dans le cadre du Cycle de Conférences « Mission 2020 », au cours duquel de nombreuses personnalités, locales ou extérieures, interviendront sur des thématiques variées liées au développement de la Martinique.
Echos d'éco, Sciences Sociales, Sociologie
La société de précarisation
— Par Cynthia Fleury —
C’était en 1986, et déjà Ulrich Beck parlait de paupérisation civilisationnelle en expliquant que la dynamique historique ne serait pas celle de la sécurisation pour tous, mais bien plutôt de la démocratisation du risque. Certes, les clivages entre précaires et ceux qui ne le sont pas sont toujours présents, mais l’émergence des risques systémiques, invisibles, radioactifs, cumulatifs, a brisé la ligne de partage. « Ce que nous a appris la contamination radioactive, c’est que c’en est fini de l’autre, fini de nos précieuses possibilités de distanciation. On peut exclure la misère, on ne peut plus exclure les dangers de l’ère nucléaire. C’est là leur nouvelle force culturelle et politique. Leur pouvoir est le pouvoir du danger qui abolit toutes les zones de protection et toutes les différenciations de l’âge moderne. » La société du risque mondialisée, c’est cela : le « big business » de notre insécurisation, réelle ou supposée. Il n’est pas impossible que l’enseignement du risque systémique nous fasse entrevoir les vieilles réalités sociales (comme la migration de la misère) comme désormais inextricables. « La France doit prendre sa part de la misère du monde, mais n’a pas vocation à accueillir toute la misère du monde », dit un ministre de l’Intérieur, citant un ancien premier ministre.
Echos d'éco, Sciences Sociales
Plus de la moitié des retraités des DOM en-dessous du seuil de pauvreté !
—Par Michel Branchi, économiste —
Résumé de l’intervention de Michel Branchi au 23ème rencontres gérontologiques de l’Amdor 2000 des 3 et 4 octobre 2013 (Hôtet Bâtelière)
L’Association Martiniquaise pour la Promotion de l’âge d’or(AMDOR 2000) a organisé les 3 et 4 octobre 2013 ses 23èmes Rencontres gérontologiques sur le thème particulièrement judicieux « Personnes âgées et Nouvelles pauvretés-Nouveaux défis ». Michel Branchi, économiste et ex-Commissaire de la Concurrence et de la Consommation, a fait une communication ayant pour objet : « Eléments sur le pouvoir d’achat des retraités des DOM-Le cas de la Martinique ». Nous en publions ci-après un résumé.
Eléments sur le pouvoir d’achat des retraités dans les DOM- Le cas de la Martinique : Plus de la moitié au moins des retraités des DOM en-dessous du seuil de pauvreté !
La loi sur les retraites de 1945 s’est appliquée avec retard dans les DOM et n’a atteint son régime de croisière qu’à partir des années 1960, estime-t-on notamment à l’Institut national des études démographiques (INED).
Le chômage, la pauvreté et la précarité sont élevés dans ces pays et d’un niveau beaucoup plus important qu’en France.
Echos d'éco, Sciences Sociales
En salut à Philippe Frémeaux
Invité par l’équipe de Matnik Solid (Plan d’actions pour le développement de la Martinique).L’économiste Philippe Frémeaux a donné une conférence devant une salle comble.
Patrick Chamoiseau lui a adressé ce mot de bienvenue.
Au nom de la collectivité régionale,
de ses agents, de ses élus et de son Président,
permettez-moi, mon cher Philippe Frémeaux, de vous souhaiter la bienvenue.
Vous avez spontanément répondu à notre invitation et accepté sans crainte d’effectuer ce très long déplacement. Nous vous en sommes reconnaissants. Vous êtes, nous le savons, attentif à la question antillaise. Vous connaissez la Guadeloupe. Vous avez parfaitement étudié la grande grève de 2009 et su en proposer une lecture stimulante. Je vous en sais gré, car pour moi ce phénomène est l’évènement poétique le plus considérable des dix dernières années, et c’est bien pour cela qu’il nous reste ici totalement illisible.
Je n’ai donc rien à vous apprendre de la Martinique que vous ne sachiez déjà. J’aimerais juste rappeler, à ceux qui nous ont fait l’amitié de venir si nombreux ce soir, le cadre dans lequel se situe votre communication.
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Haïti cherche désespérément 20 milliards de dollars d’investissements
—Par Le Monde.fr avec AFP —
Plus de trois ans après le violent tremblement de terre qui a détruit Haïti, faisant plus de deux cent cinquante mille morts, les dirigeants haïtiens cherchent un peu plus de 20 milliards de dollars pour relever le pays de la terrible catastrophe.
« Selon nos calculs, le pays a besoin de 20 milliards de dollars d’investissements directs pendant cinq à dix ans pour devenir un pays émergent », a estimé Grégory Mevs, l’un des plus grands entrepreneurs d’Haïti, à la tête du Conseil consultatif présidentiel sur le développement économique et l’investissement (CCPDEI), qu’il codirige avec l’ancien président états-unien Bill Clinton.
Haïti est le pays le plus pauvre du continent américain, avec un taux de chômage évalué à plus de 70 % de la population active, et où la majorité de la population vit avec moins de 1 dollar par jour. Au cours de l’année 2012, seulement 200 millions de dollars ont été investis dans le pays, selon le Centre pour la facilitation des investissements (CFI).
HAÏTI SOUFFRE DE SON IMAGE
Echos d'éco, Sciences Sociales
Le développement de l’activité économique demeure l’affaire de l’Etat, pas celle des assemblées locales.
— Par Pierre Suédile —
Dans un contexte de crise économique qualifiée par certains de structurelle, les Français assistent à une sorte de translation de responsabilités de la collectivité publique nationale vers les collectivités territoriales. D’aucuns s’imaginent qu’il s’agit d’un processus de nature à mieux prendre en compte les intérêts des hommes et des femmes, mais en réalité il procède de la démarche générale qui consiste pour l’Etat central à se retirer sur la pointe des pieds. S’il est juste de placer la régionalisation – décentralisation de 1982-1983 dans le vaste mouvement commencé en 1960 par la déconcentration, il n’en reste pas moins que la réforme de 2003 s’inscrivait déjà dans une approche plus insidieuse. La création des Services extérieurs de l’Etat (DDE, DDASS, DDA,…) tels que désignés jusqu’à une date récente et le renforcement des pouvoirs préfectoraux répondaient en effet à une volonté d’efficacité au profit du citoyen. La décision prise au plus près des populations correspondait dès lors davantage aux besoins, et ce dans un temps plus court. Dans ce cadre juridique, l’Etat demeurait le seul responsable du développement en termes d’équipement et de dynamisation des activités économiques.
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Osons la décroissance du temps de travail et des revenus les plus riches !
—Par Geneviève Azam, Conseil scientifique d’Attac, et Thierry Brulavoine, Mouvement des objecteurs de croissance.—
Pour « sauver le régime des retraites par répartition », rapports, projections, déclarations, décisions se suivent en démantelant le principe de ce régime. Mais un non-dit perdure : comment penser la protection sociale en général et les retraites en particulier dans un contexte radicalement modifié par rapport à celui de l’après-guerre ? Rappelons qu’en mettant en place d’audacieux instruments de protection sociale, le Conseil national de la Résistance avait su préconiser une rupture politique visant à prévenir tout retour de la barbarie, aboutissant à un contrat social fondé sur la redistribution des fruits de la croissance économique.
Or, depuis soixante ans, la globalisation capitaliste a mis en concurrence les sociétés du monde entier, la production de richesse nécessite la captation toujours plus importante de ressources naturelles et la crise écologique délimite désormais l’impossibilité de poursuivre une croissance globale infinie sans mettre en péril les écosystèmes et la paix entre les peuples. « Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance !