Catégorie : Echos d’éco

Pourquoi y a-t-il 2,2 milliards de pauvres dans le monde ?

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L’ONU s’inquiète de l’accroissement des inégalités alors que les 85 humains les plus aisés concentrent autant de richesses que les 3,5 milliards les plus pauvres.

Crises financières, catastrophes naturelles et politiques publiques inefficaces risquent de faire croître la pauvreté dans le monde alors que plus de 2,2 milliards d’hommes et de femmes, soit près d’un tier de l’humanité, sont déjà concernés ou sont en passe de l’être.

C’est ce dont s’alarme le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) dans son rapport 2014 rendu public jeudi 24 juillet, citant notamment le prix des denrées alimentaires et les conflits violents comme autres sources aggravantes de la pauvreté.

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Un vol XLAirways annulé depuis jeudi

xl_airways— AFP & lefigaro.fr —

La compagnie low cost XL Airways a annulé jeudi un vol Paris-Fort-de-France et demandé aux passagers qui le pouvaient de « rentrer chez eux », les laissant sans nouvelle depuis lors, a rapporté un voyageur déçu samedi à l’AFP.

Programmé pour un départ de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle à 16H50, le vol a été d’abord retardé de quatre heures, puis annulé à 23H30 en raison d’un « problème de moteur » avec la promesse d’un décollage le lendemain, raconte ce passager, Pierre Volpilhac, éducateur sportif de 53 ans qui devait s’envoler en famille pour la Martinique.

Contactée, la compagnie a assuré samedi à la mi-journée que les passagers avaient été progressivement reportés sur d’autres vols partout où il restait des places disponibles. « Sur 280 passagers, il nous reste à en faire partir 27 » a affirmé une porte-parole.

Dans un premier temps, une employée d’XL Airways avait confirmé à l’AFP l’annulation du vol, mais refusé tout commentaire, arguant qu’il n’y avait « aucun responsable avant lundi ».

XL Airways a pris en charge l’hébergement à l’hôtel des passagers venus de province, mais M.

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Les très hauts revenus ne connaissent pas la crise

— Par Kevin Boucaud —

richessesLe dernier rapport de l’INSEE sur les revenus et le patrimoine des ménages français révèle que les inégalités continuent d’augmenter, la crise semblant être passée pour les plus hauts revenus.

La crise ne touche pas forcément tous les Français. C’est en tout cas ce que révèle la dernière étude (voir le document en PDF ci-dessous) sur les revenus et le patrimoine des ménages de l’Institut National de la Statistique et des Études Économiques (INSEE) qui porte sur l’année 2011. L’Institut montre que malgré la crise, les plus hauts revenus continuent de croître fortement (après une année de recul en 2009) ce qui a évidemment pour conséquence d’accentuer les inégalités. Cette progression est autant due à une augmentation soutenue des plus hauts salaires que des revenus du patrimoine.

Les 6 10 000 personnes les plus riches (1 % de la population), qui ont gagné plus de 93 000 euros en 2011, ont vu leur revenu croître de 7,1 % depuis 2004. En comparaison, le revenu médian – c’est-à-dire, qui sépare la population en deux parties égales – a progressé de moins de 2 % sur la même période, passant de 18 100 euros à 19 500.

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La publicité dans nos boîtes aux lettres explose, son coût aussi

— Par Arthur Berdah —
pas_de_poubUne enquête de l’UFC-Que Choisir se veut alarmante sur la hausse de la publicité non adressée. Avec ses conséquences financières et écologiques.

«Consternant». C’est la conclusion de l’enquête réalisée en avril 2014 par l’UFC-Que Choisir sur la publicité non-adressée. En dix ans, et malgré le lancement de la campagne nationale de réduction de la pollution publicitaire des boîtes aux lettres «Stop-Pub», l’association de consommateur constate une hausse de 35% du poids des publicités reçues. C’est effectivement grâce à une enquête menée sur le mois d’avril, en lien avec le réseau environnement de l’UFC-Que Choisir, que 748 bénévoles de l’association ont pu dresser ce constat⋅ En 2004, le poids moyen sur un mois de la publicité recensée dans les boîtes aux lettres tournait effectivement autour de 2 kg par ménage.

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Les prix à la consommation aux Antilles-Guyane

inflationAux Antilles-Guyane, entre 1998 et 2013, les prix à la consommation ont évolué au même rythme que ceux de la métropole. Toutefois, la Guyane se démarque des Antilles par une inflation un peu moins élevée. Á partir de 2005, les prix de l’énergie ont fortement augmenté avec une répercussion mécanique sur le coût du transport. Dès 2007, le secteur alimentaire connaît également une période fortement inflationniste. Aux Antilles-Guyane, l’écart entre l’inflation subie par les ménages modestes et aisés reste faible. Mais des disparités entre les fonctions de consommation existent. En effet, la hausse des prix alimentaires affecte davantage les ménages modestes tandis que les ménages aisés sont plus concernés par le renchérissement des prix des transports. Les prix aux Antilles-Guyane sont dans l’ensemble plus élevés qu’en métropole. Les prix des produits alimentaires, contribuent largement au sentiment de vie chère.

Les prix de l’alimentation pèsent sur le sentiment de vie chère
Les produits alimentaires sont beaucoup plus chers dans les DFA. C’est le poste de consommation où l’écart de prix avec la métropole est le plus grand. Comme l’alimentation représente une part importante du budget des ménages, les prix des produits alimentaires contribuent largement au sentiment de vie chère, en raison du caractère quotidien de ces achats.

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59% de la dette seraient illégitimes

Que faire de la dette ? Un audit de la dette publique de la France

— par Collectif pour un audit citoyen —

dettes_pubCette étude a été réalisée par un groupe de travail du Collectif pour un Audit citoyen de la dette publique. Elle se veut une contribution au nécessaire débat public sur des questions cruciales : d’où vient la dette ? A-t-elle été contractée dans l’intérêt général, ou bien au bénéfice de minorités déjà privilégiées ? Qui détient ses titres ? Peut-on alléger son fardeau autrement qu’en appauvrissant les populations ? Les réponses apportées à ces questions détermineront notre avenir.

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Résumé du rapport :

59% de la dette publique proviennent des cadeaux fiscaux et des taux d’intérêt excessifs

Tout se passe comme si la réduction des déficits et des dettes publiques était aujourd’hui l’objectif prioritaire de la politique économique menée en France comme dans la plupart des pays européens. La baisse des salaires des fonctionnaires, ou le pacte dit « de responsabilité » qui prévoit 50 milliards supplémentaires de réduction des dépenses publiques, sont justifiés au nom de cet impératif.

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Augustin Landier, prix du meilleur jeune économiste 2014

— Par le Cercle des économistes —

eco_entrepLe Prix du meilleur jeune économiste, décerné par le Cercle des économistes et Le Monde, en partenariat avec le Sénat, vise à distinguer l’excellence académique, la capacité d’innovation et la participation au débat public.

Concrètement, ses lauréats ont, chaque année, bénéficié d’un élargissement immédiatement sensible de leur notoriété auprès des médias et des autorités publiques. Leurs analyses novatrices ont vu leur diffusion s’élargir et des occasions nouvelles d’influence s’ouvrir.

En cette année 2014, marquée par le succès intellectuel international du livre Le Capital au XXIe siècle (éd. Seuil, 2013) de Thomas Piketty (lauréat en 2002), le jury, présidé par Jean-Michel Charpin, a reçu trente-quatre candidatures émanant de collègues de moins de 40 ans exerçant dans les meilleurs centres de recherche, tant en France qu’à l’étranger. Il a organisé la sélection sur la base de deux rapports par candidat, rédigés par tous les membres du Cercle des économistes.

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http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/05/26/prix-du-meilleur-jeune-economiste-2014_4425970_3234.html

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SPP : le label 100% équitable des Sud-Américains

spp_coop— Par Stéphane Guérard —
À l’occasion de la Quinzaine du commerce équitable, gros plan sur le seul label du Sud, lancé par des coopératives d’Amérique latine, qui place les petits producteurs au cœur de ce mouvement d’émancipation.

Collectivité, justice, solidarité, équité, transparence, confiance, pluralité, respect des cultures locales, autodétermination et démocratie participative : la Coordination latino-américaine et des Caraïbes des petits producteurs de commerce équitable a choisi la liste la plus exhaustive des valeurs auxquelles elle voulait se rattacher pour fonder son label. SPP, pour Symbole de petits producteurs, est le premier label du commerce équitable voulu, défini et tenu par des paysans de pays du Sud.

Jusque-là, ce mouvement d’émancipation sociale, politique et culturelle par l’économie était l’apanage d’organisations d’Europe, d’Amérique du Nord et du Japon.

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La gauche contre elle-même

Le succès du livre de Thomas Piketty révèle le renoncement théorique des progressistes en France comme aux Etats-Unis

— Par Didier Eribon* —
diplomeIl n’est pas très original, j’en ai conscience, de s’inquiéter de l’état dans lequel se trouvent aujourd’hui la gauche et la pensée de gauche, pour autant qu’il soit possible de distinguer ces deux registres. Mais dans la mesure où la gauche politique semble s’enfoncer dans les abîmes d’un désastre qui s’annonce historique, on peut comprendre que ceux qui croient encore aux vertus d’une démarche de transformation sociale cherchent à rattacher le peu d’espoir qui leur reste à tout ce qui ressemble, de près ou de loin, à une contribution progressiste à la réflexion théorique.

La tentation est grande, dans un tel contexte, de prendre pour d’extraordinaires avancées progressistes ce que, en d’autres temps, on aurait considéré comme des concessions destinées à sauver le système, et même d’aller jusqu’à sentir un souffle  » révolutionnaire  » dans ce qu’il conviendrait d’interpréter comme un aboutissement et un réaménagement de ce qu’a produit la  » révolution conservatrice  » depuis le début des années 1980.

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Pour une économie pluraliste : l’appel mondial des étudiants

diversiteL’économie mondiale n’est pas seule à être en crise ; l’enseignement de l’économie l’est aussi, et les conséquences de cette crise vont bien au-delà de l’université. Ce qui est enseigné aujourd’hui façonne la pensée des décideurs de demain et influence ainsi les sociétés dans lesquelles nous vivons.

Nous, 42 associations et collectifs étudiants de 19 pays, croyons qu’il est grand temps de renouveler l’enseignement de l’économie. Nous sommes particulièrement préoccupés par l’étroitesse croissante des cursus. Ce manque de diversité intellectuelle ne limite pas seulement l’enseignement et la recherche, il limite notre capacité à penser les enjeux nombreux et divers du 21e siècle – de l’instabilité financière à la sécurité alimentaire en passant par le réchauffement climatique.

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Les inégalités nuisent gravement à la croissance, selon les participants à un séminaire du FMI

"Si le FMI le dit..."

—Bulletin du FMI—

inegalites_riches_pauvres-2Un consensus croissant offre une occasion unique d’agir pour remédier aux inégalités
Les politiques macroéconomiques peuvent atténuer les inégalités
Parmi les remèdes : des dépenses de santé et d’éducation mieux ciblées, une fiscalité plus progressive

Croissance et inégalités sont incompatibles, de l’avis général des participants à un séminaire de haut niveau qui s’est tenu pendant les réunions du FMI et de la Banque mondiale. Cependant, les avis divergent énormément quant aux priorités à retenir pour remédier à l’accentuation des inégalités observée depuis plusieurs décennies.

L’inégalité de revenu s’est aggravée partout dans le monde. Lors de ce séminaire du FMI intitulé «La macroéconomie de l’inégalité de revenu», Oxfam a affirmé que les 85 personnes les plus riches du monde détiennent aujourd’hui la moitié de la richesse mondiale.

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Alexandre Laumonier : « Le comportement des algorithmes est proche de celui des humains »

— Entretien réalisé par Pierric Marissal —

ordinateursChercheur en anthropologie, spécialiste de « la nature 
des marchés et de l’importance des technologies de l’information », Alexandre Laumonier s’est plongé au cœur du trading 
à haute fréquence. Des algorithmes capables de réagir en une 
milliseconde pour acheter ou vendre et même ruser sont derrière 90 % des ordres donnés sur les marchés financiers.

La récente affaire de l’annonce 
des nouveaux taux directeurs 
de la Fed semble symptomatique 
de l’ampleur prise par le trading 
haute fréquence et des nouveaux problèmes que cette pratique pose. 
Pourriez-vous l’expliquer ?

Alexandre Laumonier. The Great Fed Robbery fut l’un des moments fort de 2013 : 1 milliard de dollars ont été transférés en 0,02 seconde. Le 18 septembre 2013, la Banque fédérale américaine (Fed) devait rendre publics ses nouveaux taux d’intérêt, à 14 heures pile. Or il s’avère que les marchés de Chicago et de New York réagirent un peu trop rapidement aux annonces qui, ce jour-là, ne correspondaient pas aux attentes des professionnels.

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Rana Plaza : en finir avec l’esclavage moderne

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—Par Dominique POTIER et Édouard MARTIN —

Il y a un an, dans les ruines d’un immeuble de la ville de Dacca, au Bangladesh, le monde découvrait les corps de 1 138 victimes et, au milieu, les traces des marques textiles d’une des «fabriques» du monde. Un accident industriel sans précédent depuis Bhopal, qui aurait pu être balayé par le zapping médiatique si la révolte des familles des victimes et le travail patient et précis de plusieurs ONG n’avaient démontré le mécanisme à l’œuvre à Dacca et dans des dizaines d’autres drames restés dans l’ombre : une course folle au low-cost pour quelques centimes gagnés sur le prix d’un tee-shirt. La filière mondiale du textile «dopée» par la recherche de marges infinies fait payer le prix fort à ses petites mains : salaires indignes, conditions de travail honteuses et normes de sécurité méprisées.

Des mesures correctives furent annoncées par le gouvernement français et les quatre marques mises en cause ont fait, quant à elles, de belles déclarations d’intentions en promettant une réparation des dommages et un renforcement des dispositifs de prévention des risques.

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Les 67 personnes les plus riches possèdent autant que les 3,5 milliards les plus pauvres

augmentation_inegalitesLes 67 personnes les plus fortunées de la planète possèdent autant de richesses que la moitié la plus pauvre de la population mondiale. Les inégalités se sont à nouveau aggravées, estime mercredi l’ONG Oxfam, qui exhorte le FMI et la Banque mondiale à agir.

« Les inégalités extrêmes se sont aggravées », constate l’organisation de lutte contre la pauvreté dans un communiqué. C’est que l’année dernière, le club des ultra-riches possédant autant que les 3,5 milliards d’humains les plus pauvres comptait 85 membres. Il n’en faut plus que 67. L’ONG Oxfam interpelle le Fonds monétaire international et la Banque mondiale, qui tiennent leur assemblée générale cette semaine à Washington. « Le président de la Banque Jim Yong Kim et la directrice générale du FMI Christine Lagarde ont abondamment parlé des dangers posés par l’explosion des inégalités. Cette semaine, nous devons voir des actions concrètes pour appuyer cette rhétorique », a plaidé Raymond Offenheiser, président d’Oxfam America.

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Êtes-vous riche, pauvre ou appartenez-vous à la classe moyenne?

L'Observatoire des inégalités a publié de nouveaux seuils pour définir les catégories riche, aisée, moyenne, populaire et pauvre.

riches_pauvresQui est pauvre en France? A partir de quel montant de revenu appartient on à la classe moyenne? Où se situe la limite des riches? Telles sont les questions auxquelles l’Observatoire des inégalités a tenté de répondre en analysant des données de l’Insee publiées en 2011. Son objectif était de délimiter des frontières de niveaux de vie entre les ménages pour faire apparaître cinq couches sociales différentes: les riches, les classes aisées, moyennes, populaires et les pauvres. Repertoriés dans un tableau publié début avril, ces chiffres correspondent aux déclarations d’impôts auxquelles l’insitut des statistiques a retiré les impôts directs payés et les prestations reçues.

«On ne cesse de parler des classes aisées, moyennes ou populaires, mais où sont les limites entre ces catégories?, s’interroge Louis Maurin, directeur de l’Observatoire, contacté par Le Figaro.

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Économie politique contre science économique

— Par Jean-Christophe Le Duigou —

plantu_eco-cL’auteur reconstitue le processus qui a conduit à la construction d’un nouvel ordre dans lequel tout semble se plier à l’économique et invite à renouer avec « l’économie politique ».

« À quoi sert un économiste », de Mariana Heredia. Éditions la Découverte, 2014, 
245 pages, 17 euros.D’où vient le rôle grandissant des économistes dans les affaires publiques ? Plusieurs auteurs se sont essayés, ces dernières années, à l’analyse de ce phénomène. La sociologue Maria Heredia, qui a soutenu sa thèse à l’École des hautes études en sciences sociales et enseigne en Argentine, sans rien lâcher d’un discours critique sur le néolibéralisme, cherche à appréhender à son tour cette économicisation de plus en plus poussée du discours public.

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A propos des « Assises du tourisme » du 18 février 2014

Tribune

— Par Philippe PIERRE-CHARLES, pour le coodination CDMT de l’hotelerie —
tourisme-3La nécessité de discussions voire de négociations entre les différents acteurs de l’activité touristique, parmi lesquels bien entendu les salariés et leurs organisations, ne fait pas l’ombre d’un doute à un moment où le contraste est aussi net entre les proclamations sur la « vocation touristique » de notre pays et la situation réelle marquée par les fermetures d’hôtels, les licenciements, les volontés de s’en prendre aux acquis des salariés et la démotivation  évidente de certains acteurs.

La CDMT ne participera pourtant pas aux «  Assises du tourisme » se déroulant en Martinique. Cette prise de position n’est  pas la conséquence d’une réflexion sur l’efficacité ou la non efficacité de ce type de réunions en général et de celle-ci en particulier.

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Le Medef veut supprimer le régime des intermittents

—par Jean-Baptiste Chastand—

clownsLa négociation va pouvoir entrer dans le vif du sujet. Mercredi 12 février, à la veille d’une nouvelle séance de discussion, le Medef a envoyé aux syndicats ses propositions de réforme de l’assurance-chômage. Si les partenaires sociaux ont jusqu’à fin mars pour trouver un accord, les idées patronales, dévoilées par Les Echos, promettent de tendre les discussions, tant certaines sont explosives.

Intermittents Au premier rang des propositions du Medef figure en effet la fin du régime spécifique des intermittents du spectacle. « L’équité entre les cotisants est pour le régime d’assurance-chômage une condition de son acceptation », plaide le Medef qui demande « à l’Etat de prendre en charge, s’il considère qu’il relève de l’intérêt général de mieux indemniser les [intermittents du spectacle], le surcoût de ce traitement plus favorable ».

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Le dépassement des analyses unilatérales

—Par Paul Boccara, économiste, secteur économique du pcf.—

karl_marxÀ propos de trois siècles de théories sur les crises dans toutes les écoles de pensée économique, nous avons vu (1) la prédominance des analyses unilatérales. Il s’agissait des théories d’insuffisance de consommation, comme les salaires, ou sous-consommationnistes, et des théories opposées d’excès de consommation, comme les salaires contre les profits, ou surconsommationnistes. Nous considérons maintenant, en relation avec mon ouvrage, Théories sur les crises, la suraccumulation et la dévalorisation du capital (Delga, 2013), la question cruciale des diverses tentatives de conciliation ou de dépassement des deux sortes d’analyses unilatérales, pour la reconstitution d’un puzzle du processus d’ensemble.

Le défi consiste, au-delà de la juxtaposition dualiste des deux sortes de théories opposées, de les articuler pour montrer comment, dans la réalité, on passe d’un élément unilatéral à l’autre.

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Face à la crise, Keynes ne suffira pas, le retour à Marx est nécessaire

—Par Rémy HERRERA, chercheur au CNRS, Centre d’économie de l’université de La Sorbonne-Paris-I.—

keynes_&_marxDepuis plus de trente ans, un courant de pensée domine en économie : c’est l’idéologie scientifique « néoclassique », qui croit à un « équilibre général des marchés » et entretient des liaisons très étroites avec le néolibéralisme. Pourtant, le fait est – incroyable, mais vrai ! – qu’il n’existe pas, à l’intérieur du courant dominant, de théorie de la crise. En clair, l’idéologie du capitalisme non seulement ne prend pas la crise pour objet d’étude, mais encore n’est pas en mesure d’expliquer la crise du capitalisme réellement existant. Les rares économistes orthodoxes qui s’y intéressent l’analysent d’ailleurs à partir de facteurs toujours extérieurs aux marchés, venant perturber les mécanismes de correction automatique par les prix : syndicats « archaïques », interventions de l’État, « bugs » informatiques, fraudes de traders isolés… Mais pour eux, la concentration de la propriété privée et la logique de maximisation du profit individuel ne sont pas des problèmes.

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La crise de l’essence n’est pas finie.

-Par Dolto, économiste—
 
crise_essenceLa sortie de crise du conflit de l’essence est intéressante à de nombreux égards. Par exemple, avant la crise, nous croyions savoir des choses sur la fixation des prix de l’essence que nous ne savions pas vraiment. Et nous ignorions beaucoup de choses dont nous sommes certains aujourd’hui à savoir qu’a notre sens cette crise n’est pas finie et qu’elle rebondira mais sous une autre forme . En bref, la crise n’est donc plus observable. Mais elle n’a pas disparu pour autant. Elle est devenue souterraine. Nous avons dû entièrement revoir un grand nombre de nos hypothèses notamment sur une baisse annoncée du prix de l’essence pour le consommateur . Mais nous avons beaucoup appris non sur la stratégie à venir de la SARA qui demeure opaque , mais dans le domaine des revenus des pétroliers , dont la corrélation réside dans le système des prix réglementés.

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Qui veut la mort de l’inspection du travail ?

—Par  Sylvie Denoyer (CGT), Florence Barral-Boutet (FO), Luc Raucy (SNU/FSU), Yves Sinigaglia (SUD)—

inspection_du_travailLe projet de loi « démocratie sociale » qui sera en discussion au Parlement en février comporte un cavalier législatif qui est une réforme dangereuse pour l’inspection du travail.
A travers le projet « Ministère fort », le gouvernement veut procéder à la plus vaste restructuration que l’inspection du travail a connue depuis des dizaines d’années. Ce projet fait peser de graves dangers sur son indépendance et son caractère généraliste. Il prévoit la disparition des sections d’inspection du travail actuelles et leur remplacement par des unités de contrôle (UC) réunissant entre 8 et 12 agents, avec à leur tête des Responsables, et la création de postes spécialisés sur des risques ou des secteurs particuliers (transport, agriculture, travail illégal, amiante, BTP…).

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Carburants : les premières victimes des gérants sont leurs employés

— Par Alphonse Degras pour la CGTM Produits pétroliers —
pompe_a_essenceDepuis le mercredi 29 janvier à minuit les gérants ont fermé boutique pour protester contre les arrêtés de méthode découlant des décrets de Victorin Lurel. L’annonce faite depuis la France le 27 janvier a entraîné une réaction de panique dans la population qui a pris d’assaut les stations services le même jour. Les conséquences pour nous salariés, ce sont des journées de surtravail, avec des poignets enflés, avec du stress et la respiration de 4 fois plus de gaz et produits polluants que d’habitude…
Ceux qui ont fait ces déclarations connaissaient très bien les conséquences : une totale désorganisation de la vie sociale, économique, culturelle, sportive dans le pays.
Leur porte parole de Martinique, Steeve Victoire, a déclaré : « Nous assumons notre mobilisation, même si elle est impopulaire » . (France-Antilles Martinique du 30 janvier 2014).

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Après le lobby des pesticides voici celui des pétroliers

—Communiqué du Collectif Vigilance Citoyenne—
pompe_essence Alors que la respiration économique de la Guadeloupe est bloquée du fait du conflit de l’essence, notre association, le Collectif Vigilance citoyenne, s’étonne du silence de la classe politique guadeloupéenne. Nous pensons que la société civile, concernée au premier chef, doit faire de toute urgence entendre sa voix et participer au débat car ce conflit ne peut plus  durer. Certes, plusieurs associations ou organisations se sont déjà exprimées à ce  sujet, mais n’est-il  pas nécessaire d’unir nos voix après une concertation indispensable ?
Cette concertation est d’autant plus nécessaire que le dossier de l’essence est loin d’être simple car il  touche aux domaines économique, social et politique. En un premier temps, notre association qui s’est battue contre le  lobby des pesticides dénonce la puissance des lobbies pétroliers et en particulier de Total qui entend imposer  sa  volonté dans ce  dossier. Mais les  choses  paraissent  beaucoup plus compliquées.

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Carburants : bras de fer des gérants et pétroliers avec le gouvernement

— Par AFP —
pompe_a_essencePétroliers et gérants de stations services des départements d’outre-mer, qui vont fermer leurs entreprises à partir de minuit mercredi, ont entamé un bras de fer avec le gouvernement qui entend réguler cette filière très lucrative.

L’annonce mardi soir de l’intersyndicale des gérants, après avoir quitté des discussions à Bercy, qu’ils allaient fermer les stations pour «une durée illimitée» a provoqué une ruée des automobilistes vers les pompes en Martinique, Guadeloupe, Guyane ainsi qu’à La Réunion, parfois en présence des forces de l’ordre.

A Mayotte, les sept stations ont décidé mercredi après-midi de se joindre au mouvement, déclenchant le même réflexe des habitants, avec son cortège d’embouteillages.

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