— Par Max Pierre-Fanfan Journaliste/Réalisateur/Écrivain —
Un vent « d’afro-optimisme » a soufflé lors de la 3ème conférence internationale sur le financement du développement qui s’est tenue, du 13 juillet au 16 juillet 2015 à Addis-Abeba en Éthiopie.
Cette conférence s’est achevée par l’adoption d’un vaste plan d’action destiné à financer les 17 objectifs de développement durable (ODD) qui doivent être entérinés lors du sommet de New-York en septembre et qui s’achèvera à la conférence de Paris sur le climat en décembre 2015.Dans un document officiel, les 193 états membres de l’organisation des Nations Unies ont convenu d’établir un forum mondial pour les infrastructures afin d’identifier et de combler les lacunes dans ce domaine et de veiller à ce que les projets soient écologiquement, socialement, économiquement durables. Ils se sont réengagés à consacrer 0,7% de leur revenu national brut (RNB) pour leur aide publique au développement(APD). L’union européenne promet d’accroître son aide au pays les moins avancés à 0,2%du RNB d’ici à 2030.Un accord a également été trouvé concernant la mobilisation des ressources fiscales des pays en développement. Cet accord prévoit une série de mesures qui vise à élargir la base des recettes, à améliorer la collecte des impôts et à lutter contre la fraude fiscale et les flux financiers illicites.
Catégorie : Echos d’éco
Echos d'éco, Politiques
Une Europe contre les peuples et la démocratie
— Par François Bonnet —
L’euro a accouché d’un monstre politique. L’humiliant accord imposé à Alexis Tsipras le démontre une fois encore: il n’est pas de marges de manœuvre politiques possibles dans une zone monétaire devenue l’otage des idéologues du libéralisme.
Depuis dimanche soir, le hashstag #ThisIsaCoup est l’un des plus suivis sur Twitter. De l’économiste Prix Nobel Paul Krugman à l’ancien ministre grec Yanis Varoufakis, en passant par le souverainiste français Nicolas Dupont-Aignant, le #CestUnCoup canalise les indignations contre l’accord imposé par les Européens à la Grèce en échange de son sauvetage financier.
Coup d’Etat? L’expression peut cristalliser les désaccords mais une chose n’est guère contestable: les «institutions européennes» ont bel et bien décidé de prendre le pouvoir en Grèce. La proposition du socialiste allemand Martin Schulz, président du parlement européen, d’installer «un gouvernement de technocrates» à Athènes s’est ainsi réalisée de fait, au terme d’un week end de négociations qui a vu l’Allemagne imposer de bout en bout sa ligne.
C’est la vraie démonstration de ce week end: la zone euro et ses présumés critères de gestion ont accouché d’un monstre politique.
Echos d'éco, Politiques
Varoufakis: pourquoi l’Allemagne refuse d’alléger la dette de la Grèce
Tribune libre dans The Guardian
Publié le 11 juillet 2015
(traduit par Monica M.)
Le Sommet de l’Union européenne de demain scellera le destin de la Grèce dans la Zone Euro. Pendant que j’écris ces lignes, Euclid Tsakalotos, mon camarade, grand ami et successeur au Ministère des Finances de la Grèce, va participer à une réunion de l’Eurogroupe qui déterminera si un accord entre la Grèce et nos créanciers est possible et si cet accord comporte un allègement de la dette qui permettrait à l’économie grecque d’être viable dans la Zone euro. Euclid apporte avec lui un plan de restructuration de la dette, modéré et bien pensé, qui respecte sans aucun doute à la fois les intérêts de la Grèce et de ses créanciers (j’ai l’intention d’en publier les détails lundi, une fois que la poussière sera retombée). Si ces modestes propositions de restructuration sont rejetées, comme les propos du ministre des Finances allemand le suggèrent, le Sommet de l’Union européenne de dimanche décidera si l’UE jette la Grèce hors de la Zone Euro maintenant ou si elle l’y maintient pendant un temps plus ou moins long, dans un état de plus en plus grande misère, jusqu’à ce qu’elle s’en aille.
Echos d'éco
Les leçons d’économie d’un parasite
— Par Gérard Le Puill —
Bénéficiaire d’une retraite chapeau de 299.000€ par an pour avoir passé moins de six ans à la tête de PSA Peugeot Citroën, Philippe Varin plaide dans «Les Echos» pour de nouveaux cadeaux aux entreprises du CAC 40. Au moins sait-il à quoi sert une partie des cadeaux versés au patronat par le gouvernement de Valls et de Hollande.
Il faut avoir un toupet hors du commun pour titrer un point de vue «Compétitivité : ne relâchons pas l’effort » dans « Les Echos » ce mercredi 8 juillet quand on se nomme Philippe Varin. L’homme s’y présente comme « président du conseil d’administration d’Areva et président du cercle de l’Industrie ». Sans surprise, il plaide pour la baisse du coût du travail, salue ce qu’à fait le gouvernement dans ce domaine tout en considérant que ce n’est pas assez, car « l’ensemble des allègements, CICE inclus, ne permettent de couvrir qu’un tiers de l’écart avec les prélèvements allemands».
Il préconise donc d’aller plus loin dans ce domaine. Selon lui, «la suppression totale de la contribution sociale sur les sociétés(C3S) s’impose en premier lieu (…) Cette mesure doit aller de pair avec la suppression de la surtaxe exceptionnelle pesant sur l’impôt sur les sociétés en 2016 et avec la réduction de l’impôt sur les sociétés de 33% actuellement à 28% d’ici à 2020».
Echos d'éco, Politiques
Madame Merkel, réduisez la dette grecque pour éviter un « nouveau désastre » humain
— Collectif —
L’austérité sans fin que l’Europe impose au peuple grec ne fonctionne pas. La Grèce vient d’exprimer haut et fort son refus de nouvelles mesures. Comme beaucoup le pressentaient, les exigences financières de l’Europe ont donné l’estoc à l’économie grecque, font s’envoler la courbe du chômage, s’effondrer le système bancaire, et n’ont fait qu’empirer le problème de la dette qui a atteint le taux mirobolant de 175 % du PIB. Aujourd’hui, l’économie stagne, les recettes fiscales sont au plus bas, la production et l’emploi sont déprimés, et les entreprises manquent de capitaux.
L’impact humanitaire a été colossal : 40 % des enfants grecs vivent dans la pauvreté, la mortalité infantile monte en flèche et le chômage touche près de 50 % des jeunes. La corruption, l’évasion fiscale et la gouvernance déplorable des précédents gouvernements ont contribué à gonfler démesurément la dette. Le peuple grec s’est plié à la plupart des mesures d’austérité que vous avez imposées : contraction des salaires, réduction des dépenses publiques, coupe des retraites, privatisations et dérégulations, et augmentation des impôts.
Mais depuis quelques années, les nombreux programmes d’ajustement infligés à la Grèce et consorts n’ont conduit qu’à l’instauration d’une Grande Dépression comparable à celle qu’a dû traverser l’Europe entre 1929 et 1933.
Echos d'éco, Politiques, Sociologie
Le vote fertile du peuple grec
— Par André Lucrèce * —
Saluons d’abord cette éclosion de courage – en dépit de toutes les pressions et de tous les excès de langage – afin de faire face à une tentative consistant à réduire un peuple à l’impuissance et à l’acquiescement aux injonctions des puissants. Ces injonctions les plus folles, les plus irresponsables et les plus perverses constituaient un curieux mélange d’irrespect et de cruauté qui méritaient d’être rejeté par le peuple grec.
Mais pourquoi s’intéresser à la crise entre la Grèce et l’Europe, question qui pourrait nous paraître lointaine et extérieure à nos préoccupations ?
D’abord parce que la Grèce se trouve dans une situation qui n’est pas si éloignée de la nôtre : une économie en grande difficulté, un chômage à 28% (24% chez nous), 60% pour ce qui est du chômage des jeunes, le même taux en ce qui nous concerne, des inégalités sociales criantes, une jeunesse aux abois. Ensuite parce que les leçons de l’histoire sont toujours instructives.
Certes, la Grèce est un pays souverain. Et c’est bien là le problème.
Car à travers la crise gréco-européenne, nous assistons à une forme d’agression contre la souveraineté d’un pays et contre son gouvernement démocratiquement élu, sous prétexte que ce pays est en difficulté et que l’Europe, la Banque Centrale Européenne et le FMI se portent prétendument à son secours.
Echos d'éco, Politiques
Grèce : « Non! Vous ne nous volerez pas nos vies!
— Par Robert Saé —
Enfin ! La Grèce sort de l’inconnu! Pendant que les propagandistes du libéralisme sauvage agitent leur épouvantail, le peuple Grec a signifié que l’incertitude et l’irresponsabilité consistaient précisément à rester sous la coupe des spéculateurs et des usuriers ! Les économistes de service et les politiques aux ordres ont eu beau rivaliser dans la désinformation, le peuple Grec a compris que les institutions financières et leurs gouvernements relais n’ont jamais « aidé la Grèce » en réduisant les salaires et les pensions ou en détruisant le secteur public, mais que leur seule préoccupation était d’aider les spéculateurs à rafler la mise. Les efforts pour attiser les égoïsmes et les chauvinismes afin d’isoler le peuple Grec ont été vains. Sa résistance a recueilli encouragement et soutien de la part de tous les autres peuples européens. Ceux-ci ont bien compris que le pillage dont ils sont victimes ne cesserait absolument pas même si les « créanciers » parvenaient à étrangler le peuple Grec.
Enfin ! La Grèce pourra envisager la fin de la faillite! Pendant que les profiteurs crient au loup, le peuple Grec énonce que sa faillite à lui est fruit de l’austérité et qu’il s’agit de reconstruire une économie qui soit au service des êtres humains !
Echos d'éco, Sociologie
A propos d’un dégradation des relations sociales en Martinique
Que cherche la branche extrémiste du patronat ?
Tribune de Philippe Pierre-Charles, secrétaire général CDMT
Il faut bien parler d’une branche extrémiste du patronat par comparaison avec ceux qui, bon an mal an, échangent, discutent, négocient, signent des accords avec ou sans grève. Il est même des médiateurs qui se félicitent de réussir… à cent pour cent la conciliation des parties après conflit.
La branche extrémiste quant à elle défraye plus souvent la chronique, car ses hauts faits provoquent des remous à répétition et s’étalent dans la presse avec une navrante banalité. Dans ses entreprises, en plus des compréhensibles tensions de classe, règne un climat de guerre sociale larvée. Les négociations annuelles obligatoires (NAO) se concluent rarement, les grèves durent ou se répètent, les huissiers, gendarmes ou policiers, ne sont jamais loin ; les tribunaux sont mobilisés ; leurs avocats prospèrent ; les entraves au dialogue font partie de leur arsenal ordinaire. C’est aussi le temps où des patrons de plus en plus nombreux refusent carrément les médiations, narguant ainsi sans crainte l’inspection du travail, voire le tribunal, comme à la SME !
Echos d'éco
L’Europe contre la démocratie grecque
—Par Joseph E. Stiglitz, Prix Nobel d’Economie —
NEW YORK – La dispute et l’acrimonie qui vont croissantes au sein de l’Europe pourraient passer aux yeux d’un observateur extérieur pour le résultat inévitable de la fin de partie peu amène entre la Grèce et ses créanciers. Les dirigeants européens finissent par exposer au grand jour la véritable nature du conflit autour de la dette grecque, et cela n’a rien de plaisant : il s’agit bien plus une question de pouvoir et de démocratie que d’argent et d’économie.
Le programme économique que la troïka (la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le FMI) a imposé à la Grèce il y a cinq ans était une aberration. Il a conduit à une baisse de 25% du PIB du pays. Je ne connais aucune dépression qui ait été provoquée aussi délibérément et ait eu des conséquences aussi catastrophiques. Ainsi le taux de chômage parmi les jeunes Grecs dépasse maintenant 60%.
Il est incroyable que la troïka nie toute responsabilité et refuse d’admettre à quel point ses prévisions et ses modèles étaient erronés. Mais il est encore plus surprenant que les dirigeants européens n’aient retenu aucun enseignement de tout cela.
Echos d'éco, Ecologie
L’or bleu et l’or vert sauveront-ils (le nord de) la Martinique?
— Par Eric Picot, pour l’association Baie des Princes —
La fermeture de l’hôtel Le Marouba du Carbet le 31 mai dernier suite à la liquidation par le Tribunal mixte de commerce de Fort-de-France prononcée le 12 mai renvoie le Nord de la Martinique à ses réalités historiques, économiques et sociales : ce territoire n’a jamais connu le développement qu’on lui promet depuis longtemps et qu’il attend encore. Seule entreprise importante dans ce secteur, cet hôtel de 134 chambres emploie 51 salariés et sa fermeture laissera 51 familles sur le carreau.
Comment en est-on arrivé là ? Que se passera-t-il maintenant ? De quoi sera fait demain ? Comment allons-nous vivre ? Qu’allons-nous devenir ?
Ces questions légitimes sont posées par les salariés qui risquent de perdre leur emploi et par leurs familles. Mais elles interpellent tout le Nord, dont une grande partie de la population pense dorénavant que son territoire n’a pas de chance et qu’il est victime de la fatalité. La réalité est inverse : le Nord est la chance de la Martinique, le Nord est l’avenir de la Martinique !
Echos d'éco
Grèce : petit guide contre les bobards médiatiques
— Par Collectif pour un audit citoyen de la dette publique —
Malgré l’ingérence et la pression des dirigeants de l’Union Européenne, le peuple grec a décidé de prendre courageusement son destin en main et d’en finir avec les politiques d’austérité qui ont plongé le pays dans la misère et la récession. Dans les pays victimes de la Troïka, mais aussi dans de nombreux autres pays européens, cette victoire est perçue comme un formidable encouragement à lutter pour mettre un terme à des politiques profitables aux marchés financiers et désastreuses pour les populations.
Mais déjà les grands médias relaient l’idée absurde selon laquelle l’annulation de la dette grecque « coûterait 600 euros à chaque contribuable français ». À mesure que les négociations vont se durcir entre la Grèce et la Troïka, la propagande va s’intensifier et notre travail d’éducation populaire sur la question de la dette publique va devenir de plus en plus décisif. Ces réponses aux idées reçues sur la dette grecque ont vocation à y contribuer.
(voir aussi la vidéo : Trois idées reçues sur la crise grecque)
Idée reçue n°1 : Annuler la dette grecque : 636 € par Français ?
Echos d'éco
Les agents territoriaux sont de plus en plus absents au travail dans l’hexagone
Pas de données pour les DOM-TOM
INFOGRAPHIE – L’an dernier, 54 arrêts maladie pour 100 agents ont été dénombrés dans les collectivité locales. Un chiffre qui repart à la hausse en raison de l’abrogation du jour de carence dans la fonction publique et du vieillissement des agents.
Les conséquences de l’abrogation l’an dernier du jour de carence dans la fonction publique ont été immédiates. Selon la dernière étude de Sofaxis, courtier en assurances pour la fonction publique, l’absentéisme des agents des collectivités locales est reparti à la hausse en 2014. Le nombre d’arrêt maladie de courte durée pour 100 employés a en moyenne atteint 54 contre 48 en 2013 et la part des agents absents au moins une fois dans l’année pour raison de santé a augmenté à 30,6% contre 29,2% un an plus tôt.
Le taux d’absentéisme a atteint une moyenne de 8,7%. Concrètement, cela signifie qu’une collectivité employant 100 agents titulaires a constaté, en moyenne sur l’ensemble de l’année, l’absence de neuf d’entre eux, tous risques confondus (accident du travail, maladie, maternité)
En 2014, les agents ont été plus nombreux à s’arrêter, plus souvent, mais pour des durées d’arrêts moins longues qu’en 2012 et 2013, l’indemnisation dès la première journée d’absence leur étant désormais assurée.
Echos d'éco
Vers une « uberisation » de l’économie ?
uberisation \ féminin : (Néologisme) adoption d’un modèle de commerce consistant à mettre des ressources à disposition des clients depuis leurs smartphones, à tout moment et sans délai.
Si vous ne croyez pas que votre métier puisse être uberisé, vous allez vous faire surprendre par des acteurs qui ne sont pas des historiques de votre métier. Ces gens voient d’autant mieux le potentiel d’uberisation qu’ils ne sont pas prisonniers de votre modèle.— (digital-collab.com : L’uberisation, une opportunité historique)
Car pour le magazine, l’uberisation du travail n’arrive pas par hasard en ces temps de chômage. Elle bénéficie surtout aux plus riches qui manquent de temps et délèguent certaines tâches à des travailleurs plus pauvres qui, eux, manquent d’argent.— (www.usinenouvelle.com l’uberisation du travail decryptée: )
L’ uberisation du monde pose néanmoins un problème social. Une des conséquences négatives est la menace que cela constitue pour les taxis, ce qui crée des manifestations contre Uber dont on entend souvent parler dans les médias.
Echos d'éco
Les créanciers disent à Tsipras : pas touche aux riches !
Le Nobel d’économie Paul Krugman dénonce le rôle du FMI
— Par Thomas Lemahieu —
Édifiant : la Commission européenne, le FMI et la BCE corrigent les propositions du gouvernement Tsipras. Les Grecs proposent d’aller prendre l’argent là où il est. Insupportable pour des institutions qui préparent une forme de coup d’État rampant.
Puisque le peuple grec vote contre l’austérité, il faut dissoudre le peuple grec. Les institutions européennes n’ont rien compris à l’ironie de Brecht, évidemment, elles ont décidé de le prendre au pied de la lettre. Et de cadenasser toutes les issues hors de la logique des saignées budgétaires, des baisses des droits sociaux, des salaires et des retraites, telles que les Grecs les connaissent depuis l’instauration du régime de terreur des mémorandums à partir de 2010. Nouvelle illustration, hier, à Bruxelles à l’occasion d’un énième Eurogroupe, rassemblant les ministres des Finances de la zone euro, et d’un Conseil européen avec tous les chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne. Alors que, sous la conduite d’Alexis Tsipras, le gouvernement grec avait tracé, non sans douleur, une perspective de sortie de crise en dressant un plan permettant d’atteindre la « trajectoire budgétaire » exigée par les créanciers, la Commission européenne, le Fonds monétaire international et la Banque centrale européenne manifeste de Berlin, décidé de repasser à l’attaque en exigeant d’un côté de nouveaux sacrifi ces pour les couches moyennes et populaires en Grèce et, dans le même geste, des cadeaux pour les plus riches !
Echos d'éco
Nous accusons les créanciers de vouloir étouffer la Grèce…
— Par Esther Jeffers, Henri Sterdyniak et Sébastien Villemot, pour le conseil d’administration des Economistes atterrés —
La dette publique grecque représente aujourd’hui 321 milliards d’euros, soit 181 % du PIB grec. La majeure partie de cette dette (195 milliards) est due directement ou indirectement (via le Fonds européen de stabilité financière) aux autres États européens, tandis que 32 milliards sont dus au FMI et 27 milliards à la BCE. Suite au transfert massif des créances du secteur privé vers le secteur public en 2012, les créanciers privés ne détiennent plus qu’une faible part de la dette.
L’enjeu est politique : montrer qu’il n’y aurait pas d’alternative
Même si cette dette est un fardeau très lourd à porter pour la Grèce, elle ne représente que 2 % du PIB de l’Union européenne. La dette grecque est pour l’Europe un enjeu politique plutôt que financier. Même la perte totale de ces créances ne représenterait qu’un choc financier facilement absorbable pour l’Europe. Pour les dirigeants de l’Union européenne, l’enjeu n’est pas financier, il est surtout de faire plier le gouvernement grec, afin que les autres peuples ne soient pas tentés de porter au pouvoir des forces politiques opposées aux logiques néolibérales et austéritaires ; il est de bien montrer qu’il n’y a pas d’alternative.
Echos d'éco
Tout savoir sur le TCSP !
Plus que quelques mois avant la mise en service du Transport en Commun en Site Propre ! Voici les réponses aux questions que vous devez vous poser en tant que futurs usagers.
1. Qu’est-ce qu’un T.C.S.P. ?
Le TCSP ou Transport Collectif en Site Propre est un système de transport public qui circule, en totalité ou en partie sur une voie qui lui est réservée. Le concept de TCSP englobe donc les trains, métros, tramways et également Bus à Haut Niveau de Service (B.H.N.S.).
2. Comment va s’organiser le T.C.S.P ?
Le Transport en Commun en Site Propre va s’articuler sur le territoire du Centre de la Martinique autour de deux lignes :
Une ligne A (Mahault/Pointe Simon), et
Une ligne B (Carrère/Pointe Simon).
Les véhicules qui emprunteront les voies du T.C.S.P. seront des Bus à Haut Niveau de Service (B.H.N.S.) c’est-à-dire des bus de 24m articulés ayant des portes latérales.
3. Qu’est-ce-qu’un BHNS ?
Un B.H.N.S, ou Bus à Haut Niveau de Service est un Transport Collectif en Site Propre qui assure un niveau de service supérieur aux bus conventionnels en associant une fréquence soutenue, une amplitude horaire élevée, un accès pour les personnes à mobilité réduite, un confort optimal, des stations le long du parcours et un système de billetterie automatique aux quais.
Echos d'éco
Air Caraïbes: bientôt une filiale low-cost long-courrier?
C’est un « défi » adressé à Air France, d’après La Tribune. La maison mère de la compagnie aérienne Air Caraïbes compte lancer sa filiale low-cost long-courrier, spécialisée sur les destinations loisirs.
Le groupe familial Dubreuil, maison mère de la compagnie aérienne Air Caraïbes, va lancer une filiale low-cost long-courrier, a annoncé mercredi la société, confirmant une information de latribune.fr. Nom de code: Sunline… Cette nouvelle compagnie qui ira « plus loin que l’arc caraïbéen » débutera son activité en juin 2016. Elle sera « orientée vers les marchés loisirs, qui enregistrent de fortes croissances », précise le groupe dans un communiqué.
Le groupe vendéen avait envisagé l’hiver dernier de racheter la compagnie concurrente Corsair. Il ne précise ni le nom définitif de la compagnie, ni les destinations retenues. La société précise avoir déjà commandé un nouvel Airbus A350-900, en plus des six A350 déjà commandés en 2013. « Les livraisons interviendront entre décembre 2016 et 2024 », précise le groupe.
Echos d'éco, Féminismes
Dans l’audiovisuel, des inégalités hommes-femmes discrètes mais persistantes
Selon une étude, les femmes restent plus exposées à la précarité que leurs homologues masculins
Des inégalités » pas spectaculaires « , entre les femmes et les hommes. C’est l’une des conclusions d’une étude que publie mardi 23 juin l’Observatoire des métiers de l’audiovisuel. Des équipes du Centre d’études sociologiques et politiques Raymond-Aron (Cespra) ont effectué pendant deux ans une » véritable plongée dans les dynamiques de carrières, de mobilités entre secteurs ou entre métiers » de l’audiovisuel.
Dans un milieu vaste, qui va du spectacle à l’information, marqué par une précarisation continue (le nombre de contrats se multiplie et leur durée moyenne s’effondre), les femmes parviennent à capter une place croissante. Elles demeurent toutefois minoritaires (40 %) et plus exposées que leurs homologues masculins aux situations d’instabilité et de vulnérabilité.
L’étude révèle ainsi que » les femmes changent moins de catégories » : elles sont 11 % seulement à être passées du statut de technicien à celui de cadre entre 2000 et 2011, contre 18 % des hommes. La sous-représentation des femmes dans les parcours gagnants s’explique par des » facteurs discrètement discriminants « , pointe l’étude.
Echos d'éco
Les « dettes » grecques sont illégitimes, illégales ou insoutenables
— Entretien de Nadjib Touaibia avec Eric Toussaint —
La commission d’audit sur la vérité de la dette grecque, mise en place en mars par la présidente du Parlement grec, Zoé Konstantopoulou, a rendu publiques ses conclusions préliminaires à la mi-juin. Ce pré-rapport met en lumière les pernicieux mécanismes qui confirment dès lors l’illégitimité et l’insoutenabilité, de cette dette, affirme l’économiste Éric Toussaint, en charge de la coordination de ces travaux. Entretien.
HD. Quels sont les points forts du rapport préliminaire qui décortique la généalogie de la dette de la Grèce ?
Éric Toussaint. Pour dresser ce rapport, nous nous sommes penchés sur les prêts consentis par les 14 États membres de la zone euro, qui s’élèvent à 53 milliards d’euros, le prêt débloqué par le Fonds européen de stabilité financière, de l’ordre de 130 milliards, les 27 milliards de titres détenus par la Banque centrale européenne (BCE) et les prêts octroyés par le FMI à hauteur de 27 ou 28 milliards. Nous avons analysé en priorité les dettes réclamées par les institutions que je viens de citer pour voir si l’on peut les considérer comme illégitimes, illégales ou insoutenables.
Echos d'éco
La concentration des richesses nuit à la croissance, et c’est le FMI qui le dit
— Par Pierric Marissal —
Plus les riches s’enrichissent, plus faible est la croissance. Moins il y a de syndiqués, plus le revenu des 1% les plus riches augmente. Et la flexibilisation du travail accroît les inégalités. A contre-pied total de sa politique, des économistes du FMI publient une étude appelant à la redistribution des richesses.
Selon leur calcul, si les 20 % les plus riches augmentent leur fortune de 1 %, le PIB global lui baisse de 0,08%. « Cela semble suggérer que les bénéfices ne retombent pas » sur les plus pauvres, écrit le FMI qu’on peut croire gêné aux entournures. Car depuis 1714, et la fable des abeilles de Bernard Mandeville, tous les économistes libéraux assurent que l’enrichissement des plus riches bénéficie in fine à tous, soit par le biais de leur consommation, soit par celui de l’investissement profitant ainsi à l’activité économique générale et à l’emploi dans le reste de la société. C’est la « théorie du ruissellement » brandie depuis 3 siècles par tous les détracteurs de la redistribution et de la régulation économique.
A l’inverse, une hausse similaire des revenus des 20% les plus pauvres doperait la croissance de près de 0,4 point explique ainsi l’étude.
Echos d'éco, Politiques
Octroi de mer : la déductibilité, nécessaire réforme
— Par Eric Eloré, adjoint au maire du Marin —
Dans la conjoncture économique actuelle, les mesures visant à favoriser les échanges commerciaux entre la Martinique et son environnement régional (confère le président de la République lors de sa visite), rendent nécessaire de créer un dispositif fiscal lui aussi favorable à la facilitation des échanges commerciaux.
L’octroi de mer est reconnu à travers ses fondements juridiques et historiques, pour la place qu’il tient dans le financement des collectivités et sur son rôle de stimulateur de l’économie. Selon l’étude d’impact qui accompagne l’actuel projet de loi, il répond à un double objectif : un élément essentiel pour une stratégie de développement des filières de production, une manne importante qui donne aux collectivités d’Outre-mer une capacité d’autofinancement exceptionnelle. L’ancrage juridique communautaire reconnaît le dispositif conforme aux normes européennes, car il n’établit pas de discrimination entre les produits fabriqués localement et ceux de fabrication nationale ou communautaire.
Le cadre communautaire reconnaît toutefois, comme stratégique dans le développement de l’économie locale, la possibilité pour les conseils territoriaux de voter une exonération de l’octroi de mer.
Echos d'éco
France : trois millions d’enfants vivent sous le seuil de pauvreté
D’après un rapport alarmant de l’Unicef, 30 000 sont sans domicile, 9 000 habitent des bidonvilles et 140 000 décrochent de l’école chaque année.
De 2008 à 2012, 440 000 enfants supplémentaires ont plongé avec leurs familles dans la pauvreté, avec une prise en compte de l’impact de la crise « dramatiquement insuffisante », selon cette analyse de l’Unicef France sur les moins de 18 ans, intitulée « Chaque enfant compte. Partout, tout le temps » et remise aux experts du Comité des droits de l’enfant, instance de l’ONU. Beaucoup d’entre eux « cumulent les inégalités aux conséquences désastreuses pour leur avenir et celui de la société ».
Michèle Barzach, présidente de l’Unicef France, le reconnaît : « Notre rapport est un cri d’alarme qui doit pousser les autorités à agir d’urgence et de manière plus efficiente pour chaque enfant. » L’Unicef France, qui vient d’être auditionné par le Comité des droits de l’enfant, met en lumière les zones d’ombre de l’application de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) en France, interpelle le gouvernement sur les progrès à réaliser et émet 36 recommandations concrètes.
Echos d'éco
Les imprimantes 3D prêtes à ébranler l’industrie
— Par Pierric Marissal —
Le gouvernement égyptien a commandé 20.000 maisons « imprimées », et les premières voitures ainsi créées arrivent à des prix défiant toute concurrence. La révolution industrielle, depuis longtemps pressentie, de l’impression 3D devient concrète et elle est économique, écologique, mais elle va être aussi couteuse en termes d’emplois.
On les voit trop souvent comme des gadgets, bonnes à fabriquer des figurines en plastiques, mais les imprimantes 3D peuvent aujourd’hui faire des dizaines de mètres de long, et imprimer des immeubles de plusieurs étages. La société WinSun en Chine se veut pionnière. Elle avait l’an passé présenté une imprimante capable de construire 10 maisons standardisées en 24 heures, pour un coût à l’unité de 3500€ (hors terrain, finitions et fondations). C’est ce projet qui a séduit le gouvernement égyptien cette année, qui en a commandé pas moins de 20.000. Cela fait parti d’un vaste plan des dirigeants égyptiens visant à résorber les bidons villes du pays en promettant 1 million de maisons à bas coût d’ici 2020. Les logements seront imprimées sur place, « l’encre » est un ciment constitué du sable local et à 60 % d’anciens matériaux de construction recyclés.
Echos d'éco
La géopolitique mondiale, cette inconnue.
— Par Pierre Suédile —
Le moment est venu de requinquer cette assertion selon laquelle le monde s’oriente tout droit vers un conflit majeur. La problématique n’est plus de nature idéologique, il ne s’agit plus d’opposer deux conceptions de l’organisation des sociétés, l’une communiste et l’autre libérale, le temps de la promotion d’un État « à visage national » est aujourd’hui révolu. Les peuples en effet n’intéressent plus les gouvernances ; quelles qu’elles soient et d’où qu’elles s’exercent. Tant qu’il était question de déterminer le degré d’accompagnement des hommes, citoyens ou immigrés, par la collectivité nationale, l’enjeu demeurait humain, collectif et favorable autant à l’individu qu’à la nation. Aujourd’hui, c’est le pouvoir de ceux qui pèsent lourd, en dollars, en euros ou en yuans, qu’ils s’appellent firmes transnationales (FTN), banques ou fonds d’investissement, qui sert de boussole aux politiques publiques et, de ce fait, se dessine une véritable partition du monde en zones d’influence car le terrain de chasse c’est le village monde. Elles seront économiques, monétaires, politiques et stratégiques et résulteront d’un découpage dicté par l’intérêt financier, la volonté de contrôler les espaces riches en ressources et la tentative de captation des esprits, des joies, des peines et des désirs.
Echos d'éco
Chômage : les jeunes restent les martyrs de la crise
— Par Marine Rabreau —
LE SCAN ÉCO – La crise a éclaté il y a déjà sept ans. Pourtant, dans les pays développés de l’OCDE, les jeunes sont toujours plus au chômage ou en dehors du système éducatif. Malgré le papy boom qui s’installe, les problèmes ne vont pas disparaître. État des lieux en graphiques.
Les jeunes portent toujours les cicatrices de la crise, qui a éclaté il y a déjà sept ans. Et elles ne se referment décidément pas. Dans son rapport publié ce mercredi, l’OCDE dresse un bilan désastreux de la situation des jeunes en matière de compétences et d’employabilité.
• L’état catastrophique du chômage des jeunes dans les pays développés
Les chiffres de l’OCDE datent de 2013 (les derniers exploitables et comparables), mais l’organisation prévient d’entrée de jeu dans son rapport: les prévisions 2014 ne présagent rien de meilleur, étant donné les prévisions de croissance molle dans les années à venir, surtout en Europe.