Catégorie : Echos d’éco

Couvre-feu en Martinique : violences urbaines et mobilisation contre la vie chère

Un couvre-feu a été instauré à partir du mercredi 18 septembre dans plusieurs quartiers de Fort-de-France et du Lamentin, en Martinique, à la suite de plusieurs nuits de violences urbaines. Ces troubles sont survenus dans le cadre d’un mouvement de contestation contre la vie chère, qui paralyse l’île depuis début septembre. Le préfet de Martinique, Jean-Christophe Bouvier, a pris la décision d’imposer cette mesure exceptionnelle afin de restaurer l’ordre et de protéger les habitants. Le couvre-feu est en vigueur de 21h à 5h du matin et se poursuivra jusqu’au lundi 23 septembre 2024, avec la possibilité d’être prolongé si la situation ne s’améliore pas.

Voir les réactions politiques ci-après

Les communes de Fort-de-France et du Lamentin sont particulièrement touchées par les violences, et certains quartiers, comme celui de Sainte-Thérèse, sont exemptés du couvre-feu pour éviter de doubler la pénalisation de leurs résidents, déjà affectés par les troubles. Les déplacements nocturnes y sont interdits, sauf pour les personnes assurant des missions de service public, celles nécessitant des soins médicaux, ainsi que pour les professionnels devant se rendre à leur travail, à condition de pouvoir justifier de leurs déplacements.

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Crise sociale en Martinique : la lutte contre la vie chère plonge Fort-de-France dans la violence

— Par Jean Samblé —

Depuis le vendredi 13 septembre 2024, Fort-de-France, en Martinique, est secouée par une vague de manifestations contre la vie chère, un mouvement qui s’est rapidement transformé en un véritable brasier social. Ce mardi 17 septembre au matin, le quartier de Sainte-Thérèse porte encore les stigmates des affrontements de la veille. Des voitures brûlées gisent sur l’avenue Maurice-Bishop, un axe névralgique de la ville, tandis que des commerces pillés et des débris jonchent les rues. La circulation y est toujours paralysée, empêchant tant les véhicules que les transports en commun de passer, et laissant les habitants face à une situation de plus en plus préoccupante.

Ce mouvement de contestation, mené par le Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC), est né d’un profond mécontentement vis-à-vis de l’écart de prix entre la Martinique et la métropole. En effet, en 2022, les produits alimentaires étaient en moyenne 40 % plus chers sur l’île qu’en France hexagonale, selon les chiffres de l’Insee. Ce coût de la vie exorbitant pèse lourdement sur les foyers martiniquais, notamment sur ceux des classes les plus modestes, dont un quart vit sous le seuil de pauvreté.

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La Semaine européenne du développement durable, pour sensibiliser aux 17 objectifs de l’Agenda 2030

Du 18 septembre au 8 octobre 2024

Expositions, projections de films, projets éducatifs pour les plus jeunes, mais aussi balades dans des parcs naturels ou ateliers consacrés à l’alimentation et aux produits locaux… La Semaine européenne du développement durable, qui se déroulera du 18 septembre au 8 octobre 2024, propose de nombreuses animations liées à la protection de l’environnement.

La Semaine européenne du développement durable, organisée cette année du 18 septembre au 8 octobre, permet de rappeler que toutes les actions comptent, y compris les petits gestes de tous les jours. Son mot d’ordre : « Agir au quotidien ».

Les activités qui se déroulent à cette occasion en France, comme dans d’autres pays européens, sont destinées à sensibiliser les citoyens aux enjeux du développement durable et à encourager tout un chacun à s’engager dans des actions concrètes. Il s’agit d’initiatives proposées entre autres par des associations, des établissements scolaires, des entreprises, et plus largement des habitants souhaitant par exemple faire connaître des spécificités environnementales locales, des projets territoriaux ou encore un patrimoine alimentaire régional.

Les différents projets concernent au moins une des trois dimensions du développement durable : environnement, social ou économie.

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Super-héritages : le jackpot fiscal des ultra-riches

Tandis que 80% des Français∙es ne reçoivent aucune donation du vivant et que parmi celles et ceux qui héritent, 9 sur 10 touchent moins de 100 000€ au cours de leur vie, Oxfam France publie un nouveau rapport alertant sur l’émergence d’une minorité d’ultra-riches touchant des super-héritages insuffisamment taxés.

Ce rapport montre notamment que le top 0,1% des héritiers ne paye qu’environ 10% de droits de succession – contre 45% en théorie – et met en lumière un système de taxation des successions opaque et inadapté.

Super-héritages : les chiffres-clés

  • Les super-héritier∙es français∙es, soit le top 0,1% des héritier∙es, reçoivent environ 13 millions d’euros – soit 180 fois l’héritage médian – et ne paient, en moyenne, que 10% d’impôt dessus.

  • Dans les 30 prochaines années, 25 milliardaires français transmettront à leurs héritier∙es plus de 460 milliards d’euros de super-héritages sur lesquels l’Etat risque de perdre 160 milliards en raison des niches fiscales existantes, si rien n’est fait.

  • Les parents fortunés peuvent transmettre plus d’un demi-million d’euros tous les 15 ans à leurs héritier∙es sans payer le moindre impôt.

  • 7 des 9 Français∙es devenu∙es milliardaires en 2024 sont des super-héritier∙es.

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La vie chère en Martinique : un prétexte éminemment politique ou la goutte de trop ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La question de la vie chère est sans conteste un des éléments déclencheurs de cette explosion de violence dans certains quartiers, mais elle ne saurait à elle seule expliquer la profondeur de la crise martiniquaise.

Mais que cache la violence exacerbée de certains jeunes en Martinique sous le prétexte de la vie chère ?

Le problème des prix élevés touche l’ensemble des territoires ultramarins, y compris la Guadeloupe, la Guyane ou encore La Réunion, mais seule la Martinique semble actuellement en ébullition. Cette singularité martiniquaise peut s’expliquer par un malaise identitaire et social plus profond que dans les autres DROM, lié certes à l’histoire coloniale de l’île, mais avec au surplus une quête identitaire jamais assouvie, et à tort ou à raison un sentiment d’abandon des autorités politiques locales et nationales. A mon avis le fil rouge à suivre dans cette affaire est la question récurrente et prégnante de l’autonomie et de l’indépendance. Ce sont incontestablement des revendications politiques anciennes portés par la majorité des partis politiques de la Martinique, mais qui à ce jour ne connaissent pas d’aboutissement au grand désarroi d’une frange de la population, d’où une certaine incompréhension et une frustration.

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Pêche illégale en Guyane : une menace croissante pour l’écosystème et l’économie locale

— Par Sabrina Solar & Jean Samblé —

La pêche illégale en Guyane française constitue une crise écologique et économique grandissante, qui, au cours de la dernière décennie, a atteint des niveaux sans précédent. D’après un rapport publié le 16 septembre par le WWF, le Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins (CRPMEM) et l’Ifremer, cette pratique illicite, largement dominée par des pêcheurs étrangers, a doublé en intensité depuis 2011. Le constat est alarmant : la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) menace non seulement la durabilité des ressources halieutiques locales, mais aussi l’ensemble de l’écosystème marin guyanais, tout en ébranlant les bases économiques d’un secteur déjà fragile.

L’ampleur de la pêche illégale en Guyane

Le rapport indique qu’entre 2019 et 2023, l’effort de pêche INN dans les eaux territoriales guyanaises a atteint 10 914 jours en mer, soit près de deux fois plus qu’au cours de la période 2009-2011, où 5 536 jours avaient été recensés. Cette intensification de l’activité illégale est principalement due aux incursions de pêcheurs artisanaux venus des pays voisins, principalement du Brésil, du Suriname et du Guyana.

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La politique de rigueur risque de frapper très fort , mais inconscience et ignorance sont encore de mise au sein du peuple !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La situation des finances publiques françaises, marquée par des années de dérive de la dette, atteint aujourd’hui un point critique, et les conséquences de cette dégradation risquent de se faire sentir lourdement, tant sur l’Hexagone que sur ses territoires d’outre-mer. Le budget 2025 nécessitera de faire des économies importantes, malgré une Assemblée nationale fragmentée comme jamais. C’est bien un casse tête budgétaire qui est en vue pour le prochain gouvernement ,car osons le dire c’est la rigueur qui apparaît nécessaire en France pour retrouver l’équilibre de nos finances publiques . Au détour d’une phrase , le premier ministre Michel Barnier  a lâché le gros mot : « rigueur ».

Les annonces des difficultés de finances publiques sont récurrentes et les nombreuses alertes de la Cour des comptes nous y préparent fréquemment. Le respect des

engagements européens appelle à court terme des décisions inévitablement douloureuses. D’après l’économiste Eric Heyer : « On se dirige vers un budget d’austérité qui va réduire la croissance économique » Au-delà de la France hexagonale , sortir des difficultés récurrentes de trésorerie nécessitera des réponses plus structurelles en outre-mer.

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Crise du BTP et de l’immobilier en Guadeloupe et Martinique : il y a urgence à agir !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —
La crise qui secoue actuellement le secteur du BTP en Guadeloupe atteint des proportions inquiétantes. Le BTP voit chuter les appels d’offres (-29,8 %), et des ventes de matériaux de construction. Les prévisions pour le troisième trimestre s’annoncent sombres, les entreprises anticipent une baisse d’activité au trimestre suivant. À tel point que les professionnels du bâtiment, pourtant habitués aux fluctuations de leur marché, lancent un véritable cri d’alarme.

En Martinique, la situation du BTP semble encore plus degradee, car la Fédération régionale du BTP Martinique lance un nouveau cri de détresse. La baisse des commandes publiques et privées, ainsi que les retards de paiement affectent lourdement les entreprises. Toute la profession est mobilisée et dans leur viseur, notamment, la Collectivité territoriale de Martinique (CTM), qu’ils accusent de n’offrir aucune perspective en termes de grands chantiers. La baisse de la commande publique et les retards de paiement impactent lourdement les entreprises du secteur.
Mais,loin de se résigner, ils tentent malgré tout de rester constructifs et de proposer des solutions pour redresser un secteur clé de l’économie locale.

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Retraites minimales : deuxième vague du versement des augmentations à l’automne

Environ 850 000 personnes vont recevoir cet automne l’augmentation liée à la revalorisation de leur « petite pension ». Cette mesure, prévue par la réforme des retraites, concerne les retraités relevant du régime général qui perçoivent une retraite minimale. Une première vague de versement avait été effectuée dès septembre 2023 mais une partie des allocataires ne l’avait pas encore perçue et est donc concernée par ce versement. Celui-ci inclut un rattrapage des sommes dues depuis un an, date de l’entrée en vigueur de la réforme.

Si votre retraite est calculée au taux maximum et que son montant est faible, elle peut être majorée pour atteindre une « retraite minimale », aussi appelée « minimum contributif ». Vous devez avoir cotisé au moins 120 trimestres, tous régimes de base confondus, pour y avoir droit.

La réforme des retraites de 2023 prévoit une augmentation de la retraite minimale, pour atteindre 85 % du Smic net, prise en compte automatiquement dans le calcul de votre retraite.

Pour en bénéficier, les conditions sont les suivantes :

  • avoir une retraite calculée au taux maximum ;
  • justifier d’une durée de cotisation tous régimes de 120 trimestres ou plus ;
  • percevoir une retraite de base ne dépassant pas 847,57 € par mois (augmentation comprise) ;
  • la somme de toutes vos retraites (de base et complémentaires) ne doit pas dépasser un certain plafond : 1 352,23 € par mois (augmentation comprise).

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Lutte contre la vie chère en Martinique : Attention à l’impasse stratégique sur le plan économique et politique !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Les évènements actuels en Martinique , depuis plus d’une semaine, ne sont que le résultat de décennies de déni de la question de la vie chère qui, loin de guérir le problème, n’a fait que le rendre plus explosif. Les spécialistes antillais d’histoire politique ont peu écrit sur les émotions, concentrant leur intérêt sur des sujets plus durs, plus rigoureux tels que l’esclavage et la colonisation . Pourtant les émotions sont la clef de la vie politique actuelle de la Martinique et de la Guadeloupe, et elles y ont eu une grande importance dans la façon de façonner la neuropsycho-généalogie des Antillais ,car les émotions servent alors de révélateur des discriminations et de levier vers la critique sociale et politique de la gouvernance dans les anciennes colonies. Alors quelles sont les véritables intentions des activistes au delà du caractère émotionnel en quittant la table des négociations, sachant que la résolution finale de cette problématique de vie chère ne leur appartient nullement, mais relève en grande partie de l’État français et aussi revient à la CTM qui annonce le projet sous certaines conditions de supprimer l’Octroi de Mer sur 54 familles de produits  ?

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L’éphéméride du 14 septembre

Première parution par Karl Marx du « Capital. Critique de l’économie politique » le 14 septembre 1867

Le Capital. Critique de l’économie politique (du titre original allemand Das Kapital. Kritik der politischen Ökonomie) est l’ouvrage majeur du philosophe et théoricien de l’économie politique allemand Karl Marx.

Marx a consacré plus de 20 ans de sa vie à l’écriture de cette œuvre, mais n’en a achevé qu’une partie : le premier livre, publié le 14 septembre 1867 et dédicacé à Wilhelm Wolff, consacré au développement de la production capitaliste. Des brouillons de Marx ont été utilisés par Friedrich Engels pour publier les livres 2 et 3, en 1885 et 1894. Les ébauches de Marx consacrées à l’histoire des doctrines économiques ont été publiées par le socialiste allemand Karl Kautsky sous le titre Les Théories de la plus-value (4 vol., 1905-1910).

C’est en observant l’industrie britannique contemporaine et ses conditions de travail ainsi qu’en s’appuyant sur les précédents théoriciens de l’économie politique (tels que David Ricardo ou Adam Smith) et en les critiquant que Marx entend démontrer la nature réelle du capitalisme, et mettre l’accent sur les contradictions internes de ce système.

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La Pwofitasyon de la France sur les Antilles

— Contribution à titre personnel de Mireille Pierre-Louis —

1. Si la TVA nationale était le problème, plutôt que la solution ? 2

2. Une fiscalité locale bridée par la TVA nationale & Un déclin inéluctable des Antilles 3

3. Des communes antillaises laissées pour compte 3

4. Une poudrière sociale 5

5. L’octroi de mer : le dernier rempart avant l’abîme 5

6. La crise budgétaire actuelle un prétexte pour l’assaut final de Bercy? 6

7. Pistes de travail sur une discrimination structurelle 8

 

  1. Si la TVA nationale était le problème, plutôt que la solution ?

Il est étonnant de parler de la « vie chère » aux Antilles sans évoquer la TVA nationalei, qui existe aussi à la Réunion, au bon vouloir de l’Etat, mais pas en Guyane et à Mayotte.

Écouter l’interview de Mireille Pierre-Louis sur Martinique1ère

Même en France hexagonale, régulièrement des voix s’élèvent pour réclamer une baisse des taux de la TVA.

Mais dans les DOM, la TVA est transparente et sans reproches, contrairement à l’Octroi de mer au lourd passé colonial (taxait-il le bois d’ébène ?),

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L’Europe à la croisée des chemins : Urgence de réformes face au déclin économique

—Par Jean Samblé —

L’Union européenne se trouve aujourd’hui confrontée à un tournant historique, face à une série de défis économiques, technologiques et géopolitiques qui menacent non seulement son modèle économique, mais aussi son rôle sur la scène internationale. Les rapports commandés par Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, à deux anciens Premiers ministres italiens, Enrico Letta et Mario Draghi, offrent une analyse approfondie des problématiques auxquelles l’Europe doit faire face. Celui de Mario Draghi, publié le 9 septembre, dresse un constat alarmant : l’Europe risque une « lente agonie » si elle n’opère pas des transformations radicales pour rester compétitive et répondre aux enjeux mondiaux.

Un constat sans appel : le déclin économique européen

Les chiffres et les tendances mis en avant par Mario Draghi sont préoccupants. Depuis deux décennies, l’Europe connaît une stagnation de ses dépenses en recherche et développement, et le fossé avec les États-Unis s’est creusé. Les revenus disponibles des citoyens américains ont augmenté presque deux fois plus vite que ceux des Européens depuis l’an 2000, tandis que la Chine, autre grande puissance montante, rattrape l’Europe sur de nombreux fronts.

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Johnny Hajjar : Pour un nouveau modèle économique face à la crise de la vie chère en Martinique

L’ancien député de la Martinique, Johnny Hajjar, figure emblématique de la lutte contre la vie chère, continue d’œuvrer pour un changement économique structurel dans les collectivités territoriales régies par les articles 73 et 74 de la Constitution. À travers ses prises de position et son rôle en tant que rapporteur d’une commission d’enquête à l’Assemblée nationale, il dénonce un modèle économique inadapté, générateur d’inégalités et de précarité dans les territoires ultramarins.

Lors d’une interview, parue dans France-Antilles du 09/09/24, Hajjar a souligné l’aspect prévisible du mouvement social en cours en Martinique. Selon lui, la détérioration constante des conditions de vie, marquée par l’appauvrissement des classes moyennes et l’extrême pauvreté des classes modestes, a inévitablement conduit à cette mobilisation populaire. « La souffrance quotidienne de la majorité du peuple martiniquais est devenue insoutenable », déclare-t-il, ajoutant que les inégalités et injustices se sont accrues de façon alarmante ces dernières années.

Dans ce contexte, Hajjar estime que les acteurs économiques, en particulier les grands groupes agroalimentaires, pourraient agir pour faire baisser les prix de 20 %, simplement en jouant sur la transparence des marges arrière.

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Aux Antilles la lutte contre la vie chère face à un dilemme : risquer l’impasse ou être sur la corde raide ?

— Par Jean-Marie Nol —

Depuis une semaine déjà les manifestations contre la vie chère rythment de façon subliminale la vie économique de la Martinique et plus sporadiquement celle de la Guadeloupe. Le mouvement social contre la vie chère qui commence à secouer actuellement les Antilles françaises, en particulier la Martinique, prend ses racines dans une revendication de longue date : celle de lutter contre la vie chère, un phénomène qui gangrène ces territoires depuis des décennies. Alors que les activistes du RPPRAC , les syndicats et certains acteurs politiques dénoncent une hausse insoutenable des prix, principalement dans la grande distribution, ils réclament des mesures immédiates pour aligner les tarifs sur ceux pratiqués en « métropole ».

Si la colère des manifestants contre la cherté de la vie est légitime, les méthodes employées, notamment les blocages des commerces et des routes, posent de sérieuses questions quant à leur efficacité et aux conséquences potentielles sur l’économie locale.La revendication centrale des protestataires repose sur l’idée d’une baisse généralisée des prix à la consommation. Ce souhait, bien que compréhensible, semble s’ancrer dans une méconnaissance des réalités économiques spécifiques aux Antilles.

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Vie chère , une cause certes légitime , mais qui pourrait être un prochain Boomerang sur l’activité économique de la Martinique ! 

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La dernière note de conjoncture économique de l’IEDOM qui vient juste de paraître sur l’économie martiniquaise met en lumière plusieurs enseignements préoccupants concernant la trajectoire économique du territoire en 2024. D’ores et déjà les principaux enseignements que l’on peut en tirer est la baisse du climat des affaires, ce qui est un signe de défiance croissant des acteurs économiques.

L’indicateur du climat des affaires (ICA) a reculé pour atteindre 98,6, un niveau inférieur à sa moyenne de long terme, et le plus bas depuis le premier trimestre 2021. Cela reflète un pessimisme croissant des acteurs économiques quant aux perspectives à court terme, et une perte de confiance progressive depuis le début de l’année.Ce recul est particulièrement significatif car il montre une tendance continue de détérioration : une baisse de 4,7 points depuis janvier 2024. Le fait que l’ICA soit passé sous la barre des 100, marque du seuil de confiance, indique que les chefs d’entreprise s’attendent à des difficultés croissantes, notamment dans le contexte d’une activité économique stagnante. Cette défiance pourrait influencer leurs décisions d’investissement et d’embauche, accentuant encore les difficultés économiques locales.

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Un bras de fer sur la vie chère qui peut s’avérer improductif pour le pays Martinique ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

En Martinique, la question de la vie chère et des tensions économiques s’intensifie avec l’apparition de mouvements comme celui des activistes RVN, qui se mobilisent pour dénoncer la hausse des prix, en ciblant particulièrement la grande distribution. Ils procèdent à des blocages, notamment des hypermarchés, tandis que le préfet, les acteurs de la grande distribution et les politiques semblent peiner à aborder les véritables enjeux de la vie chère et plus largement des problématiques économiques et sociaux qui touchent l’île. En effet, en dépit du fait que l’ensemble des acteurs du monde économique, les élus, les services de l’État aient compris l’importance des enjeux et se sont réunis ce jeudi (5 septembre) en préfecture pour une table ronde sur la vie chère pour proposer au final une probable baisse de prix de l’ordre de 20% sur 2500 produits de première nécessité. Mais malgré tout, le trouble demeure sur une absence de sortie de crise, car cette réunion a été notamment marquée par la sortie des activistes du RPPRAC, dès l’ouverture des négociations qui ne sont pas du tout d’accord avec les modalités de cette réunion, et qui dès lors maintiennent leurs exigences radicales de strict alignement de tous les prix sur ceux de l’hexagone.

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Afin que nul n’ignore !

— Jean- Marie Nol, économiste —

Voilà un article ci – dessous que je porte à votre connaissance, et qui me donne parfaitement raison sur l’iniquité de la pensée et pour ne pas dire l’absurdité coupable des élus à vouloir instaurer une autonomie en Martinique, Guyane et surtout Guadeloupe. Dans un précédent texte, nous avions écrit que la CTM pour fonctionner normalement avait besoin de 200 millions d’euros supplémentaires dans sa trésorerie. Avec sa menace de procédure judiciaire contre l’État, Serge Letchimy prisonnier d’une logorrhée idéologique s’enfonce dans le déni, et va à coup sûr dans le mur. Nos élus à force de ruer dans les brancards tête baissée et sans aucune visibilité sur l’avenir, et bien le résultat des courses qui nous pend au nez est que l’État français va finir bel et bien par asphyxier totalement financièrement la Martinique. C’est pathétique d’irresponsabilité et d’une cécité coupable de la situation actuelle extrêmement dégradée des finances publiques de la France. En témoignent les dernières prévisions économiques de Bercy qui annoncent un déficit public s’élevant à 6,2 % du PIB en 2024, avec une trajectoire difficilement tenable sans mesures correctives de la dépense publique.

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Budget 2025  : Une équation politique et financière aux multiples inconnues pour la Guadeloupe ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

En France, le débat public est actuellement focalisé sur la crise des institutions depuis la dissolution de l’Assemblée nationale, mais les problématiques économiques sont souvent reléguées au second plan dans le débat public, malgré la gravité de la dette  et du déficit budgétaire. Cette situation de gravité non prise en compte est aussi valable pour la faiblesse de la croissance et le déficit du commerce extérieur et cela s’explique par plusieurs facteurs. Les enjeux économiques sont perçus comme complexes et techniques, rendant ces sujets moins accessibles au grand public et donc moins médiatisés. En Guadeloupe, c’est pire dans la mesure où les débats politiques et sociaux, souvent plus immédiats et émotionnels, captent davantage l’attention, tandis que la crise économique et financière qui n’est pas vraiment visible mais sous-jacente réduit la perception d’urgence autour de ces questions. De plus, le gouvernement et les élus locaux tendent à minimiser les risques économiques pour éviter de créer de l’inquiétude, et la tradition française d’État-providence rend difficile la discussion sur la réduction des dépenses publiques. Enfin, en période de crises multiples, les sujets économiques sont souvent éclipsés par des priorités perçues comme plus pressantes, et les médias privilégient des sujets qui attirent un public plus large.

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Stop à la vie chère

— Communiqué de l’association Culture Égalité —

Dans notre société coloniale, capitaliste et patriarcale, ce sont les femmes qui sont le plus souvent en butte :

•⁠ ⁠au chômage

•⁠ ⁠aux petits salaires

•⁠ ⁠aux emplois précaires

•⁠ ⁠aux faibles retraites…

En même temps, c’est elles qui doivent, souvent seules, assumer la charge des enfants et donc affronter le coût de la vie et les hausses abusives des prix, tout cela dans une grande souffrance.

C’est pourquoi l’association féministe martiniquaise Culture Égalité qui a pour objectifs, entre autres, de lutter contre l’exploitation et l’oppression des femmes et pour l’amélioration de leurs conditions de vie, appelle, elle aussi, l’État et les responsables de la grande distribution à participer à des négociations réelles et sérieuses, afin que le peuple martiniquais, et tout particulièrement les femmes martiniquaises, puissent, de façon durable, vivre et élever leurs enfants dans la dignité, san oblijé rédi djab pa latjé !

Nous sommes prêtes à apporter notre concours à la défense des intérêts de la population et des besoins des femmes de la Martinique, aux côtés des forces de progrès de notre pays.

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Le nœud du problème de la vie chère en Guadeloupe réside au niveau de la production locale !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La situation en Guadeloupe devient pénible avec la vie chère et les difficultés financières accrues des agents économiques. Le problème de la vie chère en Guadeloupe touche particulièrement la population locale pour plusieurs raisons interconnectées à savoir d’abord une dépendance à l’importation.

La Guadeloupe importe une grande partie de ce qu’elle consomme, notamment les produits alimentaires, les matériaux de construction et les biens de consommation courante. Cette dépendance entraîne des coûts de transport élevés, qui se répercutent sur les prix. Les prix des produits importés sont souvent majorés par rapport à la métropole. L’une des premières causes est l’existence de monopoles et oligopoles. Le marché en Guadeloupe est souvent dominé par un petit nombre d’entreprises qui contrôlent la distribution des produits. Cette concentration limite la concurrence, permettant à ces entreprises de fixer des prix plus élevés. Un autre élément de taille se situe au niveau de l’inégalité des revenus. La Guadeloupe connaît un taux de chômage élevé et une grande disparité des revenus. La population locale, souvent moins bien rémunérée, subit de plein fouet les effets de la vie chère, car une plus grande partie de leurs revenus est consacrée aux dépenses de base comme l’alimentation, le logement, et l’énergie.

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Soutenir Boukan Bistrot Caribéen

Préserver l’âme caribéenne au cœur de Paris

— Par Charles de Boukan Bistrot Caribéen —

Je m’appelle Charles, et je suis l’un des co-fondateurs de BOUKAN Bistro Caribéen, aux côtés de mes associés Meidhy et Nicolas. Il y a un an, nous avons ouvert ce restaurant avec un rêve en tête : offrir un espace au cœur de Paris, entre Temple et République, où la richesse et les saveurs authentiques de la Guadeloupe, notre terre natale, seraient à l’honneur pour tou.te.s.

Depuis notre ouverture, nous avons accueilli près de 10 000 convives, reçu des avis élogieux, et maintenu une note de 4,9/5 sur Google. Notre communauté en ligne compte aujourd’hui près de 12 000 personnes qui partagent notre passion. Malgré ces succès, nous faisons face à des défis de taille. Les charges élevées, l’inflation galopante, et des saisons difficiles ont fragilisé notre jeune entreprise. Aujourd’hui, la possibilité de fermer nos portes n’est plus une simple hypothèse, mais une réalité que nous devons envisager. Cependant, nous refusons d’abandonner. Nous sommes déterminés à poursuivre notre mission : faire vivre la générosité et la convivialité de la culture caribéenne à travers chaque plat que nous servons.

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Pourquoi l’assemblée unique en Guadeloupe est une fausse bonne idée inhérente à la théorie de l’incidence ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La crise politique et institutionnelle qui secoue actuellement la France, exacerbée par la dissolution de l’Assemblée nationale, trouve ses racines dans des réformes antérieures qui ont profondément bouleversé le paysage politique du pays. Les effets inattendus des lois peuvent être seulement incidents ou secondaires . Mais certaines lois ou décisions non seulement manquent leur cible mais produisent des effets différents voire contraires aux effets espérés par le décideur ou le législateur de façon délibérée ou non. On appelle effets pervers ce type de phénomène. Ne peut-il arriver que des textes, tout en ayant effet, aient un autre effet que celui que leur auteur avait voulu. Cet élément boomerang de la dissolution et cette instabilité politique inattendue , bien que récente dans sa manifestation, plonge en réalité ses origines dans des décisions législatives passées, notamment la loi sur le non-cumul des mandats et la fusion des régions. Ces mesures, qui visaient à moderniser et rationaliser la vie politique française, ont eu des conséquences inattendues, alimentant un climat de radicalité et de fragmentation sociale qui fragilise aujourd’hui le tissu démocratique du pays.

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Un État au bord du précipice disposant de ses Outre-mer…

… comme variables d’ajustement budgétaire

— Par Mireille Pierre-Louis, experte en finances locales (contribution à titre personnel) —

1. Le tandem Bercy/Cour des comptes à l’assaut de l’Octroi de mer (et de la prime de « vie chère »)

2. Lutter contre la « vie chère » dans les DOM, c’est d’abord agir contre la misère

3. Des menaces majeures sur l’emploi, les budgets locaux et …les Prix

4. Un État au bord du précipice & Les DOM comme variables d’ajustement budgétaires

5. Une TVA nationale coûte que coûte?

6. L’alignement des impôts des DOM sur le droit commun : une réserve pour l’Etat…

7. Des politiques publiques qui mènent au chaos

1. Le tandem Bercy/Cour des comptes à l’assaut de l’Octroi de mer (et de la prime de « vie chère »)

En juillet 2023, le ministère des finances a lancé une ultime offensive contre l’Octroi de mer lors d’un CIOMi exceptionnel consacré à la « vie chère », tandis qu’au même moment la Cour des comptes adressait au premier ministre un référé visant la prime de « vie chère »ii, tout en œuvrant depuis plusieurs mois déjà à une évaluation de l’Octroi de mer.

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Crise du logement en France : plus de 2 000 enfants laissés à la rue malgré les promesses

La situation des enfants sans-abri en France atteint des proportions dramatiques, mettant en lumière un échec systématique des politiques de logement et d’hébergement. Selon les derniers chiffres publiés par l’UNICEF France et la Fédération des Acteurs de la Solidarité (FAS), plus de 2 043 enfants, dont 467 âgés de moins de trois ans, ont passé la nuit du 19 au 20 août 2024 sans solution d’hébergement. Ce chiffre, déjà terrifiant, marque une augmentation de 3 % par rapport à août 2023, de 27 % par rapport à la même période en 2022, et de 120 % par rapport à 2020. Ces données, qui sont issues du sixième baromètre sur l’enfance à la rue, révèlent une tendance inquiétante : la crise ne cesse de s’aggraver, malgré les promesses répétées du gouvernement.

Ce constat est d’autant plus préoccupant que ces chiffres sont largement sous-évalués. En effet, le baromètre ne prend en compte que les familles qui ont appelé le 115, le numéro d’urgence pour les sans-abri. Or, de nombreuses familles, découragées par l’absence de réponses ou par des refus répétés, n’appellent même plus.

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