Catégorie : Echos d’éco

Soldes : le vrai du faux

Alors que les soldes d’été vont commencer mercredi 28 juin 2017 dans l’hexagone ( Guyane et Martinique du 5 octobre au 15 novembre 2017, Guadeloupe du 30 septembre au 10 novembre 2017), que faut-il savoir en matière de réglementation ? L’Institut national de la consommation (INC) fait le point pour démêler le vrai du faux dans certaines situations courantes.

1) « Sur internet, je peux faire les soldes avant la date et l’heure officielles prévues pour les magasins. »

Faux ! Les sites de vente en ligne sont soumis à la même réglementation que les magasins.

2) « J’ai acheté un pantalon soldé mais la taille ne convient pas. Il n’est pas possible de procéder à un échange ou de se faire rembourser. »

Vrai parfois. En cas d’achat en magasin, il n’est pas possible d’exiger le remboursement ou l’échange d’un article soldé. Cependant, le vendeur peut accepter en faisant un geste commercial.

3) « L’objet que je souhaite acheter bénéficie d’un important rabais. Je vais forcément faire une bonne affaire. »

Faux ! L’annonce d’un rabais n’implique pas forcément un prix intéressant.

→   Lire Plus

La préférence régionale à l’emploi en question ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste financier —

Une étude récente de l’Insee indique que 48% des jeunes mettent plus d’un an et plus  pour trouver leur premier emploi stable et jusqu’en 2020, environ 1200 jeunes actifs de niveau Bac + 2 à Bac +5 devraient faire leur entrée chaque année sur le marché du travail de chacune des deux îles des Antilles.  L’étude de l’Insee révèle par ailleurs que les natifs diplômés ou étudiants du supérieur sont très mobiles. En effet, plus de 61% d’entre  eux résident dans une autre région que celle de leur naissance, contre 40% au niveau national. Aux Antilles en 2017, cette mobilité atteint les 49%.  

Le niveau d’études aux Antilles est largement en hausse et il n’existe, à ce jour, peu ou pas de programmes qui concernent l’accompagnement des jeunes diplômés vers leur premier emploi. Ceci constitue un réel problème tant pour la Guadeloupe que la Martinique.  Ils sont jeunes, ils sont Guadeloupéens ou Martiniquais, ils sont diplômés… Mais ne trouvent pas de boulot en Guadeloupe et Martinique. « Nous sommes tous titulaires de diplômes allant du Bac jusqu’au doctorat.

→   Lire Plus

Changements sociaux et absence de dynamiques politiques aux Antilles !

— Par Jean-Marie Nol, économiste financier —

Notre vie sera très bientôt chamboulée et nous n’en sommes toujours pas conscients !

Toujours plus loin, toujours plus haut. Dans les années 1970/80 on regardait l’an 2000 comme une date mythique, une date de frayeur  à laquelle on allait basculer dans une autre dimension, celle du loup Européen qui allait nous dévorer tout cru  . Le hic c’est que le loup n’y est pas, mais c’est bel et bien un autre chose d’indéfinissable, tel le numérique qui devrait également nous  faire peur.  Le futur, c’est déjà demain. Les principales inventions ont eu lieu dans la deuxième partie du siècle dernier. On sait qu’il y aura une formidable accélération d’ici les années 2030. De la photo au livre en passant par Internet, la musique et le cinéma, le numérique apporte un véritable bouleversement dans notre société, avec l’image en fer de lance. Aujourd’hui, 70 % des guadeloupéens et martiniquais sont connectés à Internet et au moins 53 % d’entre eux déclarent qu’ils ne peuvent plus s’en passer, de plus les besoins et les comportements évoluent sans cesse.

→   Lire Plus

Suppression des frais d’itinérance dans l’Union européenne à partir du 15 juin 2017

À partir du 15 juin 2017, les Européens n’auront plus de frais d’itinérance à payer quand ils se déplaceront dans l’Union européenne (UE).

Rappel : Les appels passés depuis le pays d’origine vers un autre pays de l’UE continuent d’être facturés selon une tarification spécifique, variable selon les opérateurs.

Les frais d’itinérance sont les surcoûts que les opérateurs de télécommunications imposent à leurs abonnés lorsqu’ils utilisent leur appareil mobile dans un autre pays de l’UE.

En effet, l’itinérance (en anglais roaming) est une fonctionnalité qui permet d’utiliser son téléphone mobile, son smartphone ou sa tablette via un opérateur différent de celui auquel on est abonné.

Ainsi, à partir du 15 juin 2017, lorsqu’ils seront en déplacement dans l’UE, les consommateurs (particuliers et entreprises) verront leurs appels, SMS et données mobiles facturés au même tarif que lorsqu’ils se trouvent dans leur pays.

Toutefois, en cas de dépassement des volumes contractuels en itinérance, des frais supplémentaires seront facturés aux consommateurs dans la limite de :

3,2 centimes par minute pour les appels ;
1 centime par SMS ;
7,7 € par gigaoctet pour les données mobiles.

→   Lire Plus

Guadeloupe. La bataille des forçats de la banane

— Par Dominique Sicot —

À Bois-Debout, dix jours de grève ont permis aux ouvriers d’obtenir leur dû. Leur exemple s’est étendu à une douzaine de plantations Depuis le 18 mai, ils sont 200 à avoir cessé le travail pour obtenir une convention collective et en finir avec des conditions d’emploi proches de l’esclavage.

Plus de 200 ouvriers agricoles travaillant dans une douzaine de plantations de bananes, situées autour de la commune de Capesterre-Belle-Eau, sont en grève depuis le 18 mai. Soutenus par la CGTG (Confédération générale du travail de Guadeloupe), ils se sont organisés en comité de grève. Face à eux un patronat de choc ! Reçus le 22 mai par les responsables de la région, les grévistes avaient demandé leur intervention. Sans effet pour l’instant. « Aucune négociation ne s’est ouverte, confirme Jean-Marie Nomertin, secrétaire général de la CGTG, mais on a l’habitude ! Les grèves sont toujours dures dans les plantations. » Le 19 mai, un planteur à sinistre réputation, Tino Dambas ­ « un patron noir qui sert de marionnette aux gros békés », dénoncent les ouvriers ­ a tenté de foncer avec un tracteur sur les grévistes qui s’étaient réunis à un rond-point.

→   Lire Plus

« McDo passe à la caisse ! »

Le 24 mai 2017 McDonald’s Corporation [… a tenu ] son assemblée générale aux Etats-Unis. Le géant mondial du burger a vu son bénéfice net augmenter de 3,47 % en 2016, pour atteindre 4,69 milliards de dollars (4,16 milliards d’euros). Ses actionnaires, qui ont perçu 30 milliards de dollars de dividendes en trois ans, peuvent se réjouir. Ses salariés, beaucoup moins.

Avec ses 73 000 employés, McDonald’s France contribue à ces résultats : près de 300 millions d’euros chaque année. Mais les « équipiers » sont mal récompensés : ceux qui servent des burgers à longueur de journée sont généralement payés au smic et ne touchent pas de primes pour le travail en soirée ou le week-end.
Une multinationale adepte du paradis fiscal luxembourgeois

L’entreprise a franchisé 80 % de ses 1 400 restaurants français. Ce qui lui permet de contourner les seuils sociaux et d’éviter de distribuer, chaque année, plus de 40 millions d’euros de primes de participation des salariés aux résultats. Le montant non versé équivaut à 969 euros par salarié travaillant vingt-quatre heures par semaine. Les franchises sont aussi au cœur de sa stratégie d’évasion fiscale.

→   Lire Plus

« Aujourd’hui, en France, même le diplôme universitaire le plus élevé est un passeport vers la précarité »

Dans une tribune au « Monde », un collectif regroupant deux cents titulaires du plus haut diplôme français dénonce la précarité à laquelle ils sont voués, faute de postes dans le secteur public, mais aussi dans le privé.

« Si vous vouliez trouver du travail, c’est un BTS qu’il fallait faire, pas une thèse. » Cette phrase a été adressée à l’un d’entre nous par sa conseillère Pôle emploi : elle figure parmi les témoignages collectés sur le site Doc en stock, destiné à rendre visible la précarité subie par des milliers de titulaires d’un doctorat privés d’emploi stable.

Selon le Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Cereq), le taux de chômage des docteur.e.s avoisine aujourd’hui 10 %. C’est trois fois plus qu’en Allemagne, au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis, qui forment pourtant davantage de docteur.e.s que la France. Nous souffrons surtout de l’incertitude liée à notre situation : une récente note d’information ministérielle souligne que moins d’un.e docteur.e sur deux dispose d’un poste fixe dans les cinq ans suivant sa soutenance de thèse.

Si l’enseignement supérieur et la recherche demeurent la « voie royale » aux yeux de beaucoup de docteur.e.s,

→   Lire Plus

Loi travail : perte de sens ou enjeu d’avenir pour les Antilles ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste financier —

En Guadeloupe et en Martinique, même si nous commençons à constater un changement de paradigme au niveau du système social en France avec l’élection de Macron, nous sommes encore loin d’un mouvement massif visant à révolutionner les esprits, mais on s’accorde à dire que « la politique ne va pas bien ».

Nous souffrons d’une forme croissante de désintérêt vis-à-vis du politique, d’une forme d’indifférence reflétée par de forts taux d’abstention aux élections des dernières années. La preuve pour ce second tour de la présidentielle où l’abstention a atteint un niveau historique en Guadeloupe de 50,77 % %,et de 49,74 % en Martinique, auquel il faut ajouter les votes blancs qui s’élèvent à 12% des votants, (et gageons qu’il en sera de même pour les prochaines législatives ), faisant de ceux qui ne se reconnaissent pas dans les 82 candidats en lice en Guadeloupe ainsi que dans les 53 déclarés en Martinique, le premier parti d’opposition.

Alors si le dialogue entre les citoyens et leurs élus devient difficile, les premiers ne se sentant pas toujours écoutés, les technologies numériques pourraient bien changer la donne.

→   Lire Plus

Pour une économie radicalement pluraliste

— Par Christian Chavagneux, Nicolas Postel, André Orléan —


Les controverses entre des économistes ne sont pas une chose récente. On peut même dire qu’elles ont toujours existé. John Maynard Keynes remarquait déjà en son temps que les économistes se répartissaient en deux groupes principaux : ceux qui croient que le système économique s’autorégule et ceux qui rejettent cette idée. Ces querelles n’ont jamais disparu. On a pu encore en faire l’expérience récemment à propos de la loi travail. Dans la presse, deux tribunes pourtant signées par nos meilleurs économistes y défendaient des positions opposées : dans la première, Jean Tirole, prix Nobel, la jugeait favorablement alors que, dans la seconde, Thomas Piketty déclarait que la loi travail ne réduira pas le chômage. Voilà une situation bien embarrassante, non seulement pour les citoyens qui ne savent plus quoi penser, mais également pour les économistes qui voient alors mise en défaut leur supposée capacité, en tant que scientifiques, à dire ce qui est vrai. La réaction la plus usuelle face à une telle mise en cause consiste à accuser les économistes avec lesquels on est en désaccord d’être aveuglés par leurs partis pris idéologiques ou bien de chercher à faire prévaloir leurs intérêts personnels aux dépens de l’intérêt général.

→   Lire Plus

L’économie sociale et solidaire : base d’un nouveau modèle de développement !

— Par Jean-Marie Nol, économiste-financier —

La Guadeloupe et la Martinique sont à la croisée des chemins , et cela a été bien compris par la collectivité territoriale de Martinique (CTM) qui a mis comme point central de l’ordre du jour à sa dernière plénière , l’économie sociale et solidaire , comme un enjeu majeur de développement . Force est de constater que l’analyse des défis auxquels notre modèle économique et social au sens large est confronté a été absente du débat politique des élections législatives jusqu’à présent. Elle n’a donc pu être à l’origine de proposition de réformes susceptibles de contribuer à son adaptation compte tenu de la situation des finances publiques et de l’évolution de l’environnement économique de la France. Au cours de ce dernier siècle,avec la départementalisation , nous avons progressivement édifié un modèle politique, social et économique fondé sur quelques principes simples mais d’immense portée : le progrès économique et social basé sur les transferts publics en provenance de la France destiné à dynamiser la consommation . Or ce modèle est aujourd’hui fragilisé : les inégalités économiques se creusent, le chômage et la dette des collectivités locales s’envolent,notre agriculture est moribonde , nos entreprises peinent à grossir comme à satisfaire la demande intérieure ; nos concitoyens dénoncent le caractère peu démocratique et opaque des décisions publiques, se détournent des urnes ou sont tentés par les extrêmes ; la défiance paralyse nos relations sociales et politiques.

→   Lire Plus

Numérique et chômage : une jeunesse désillusionnée et inquiète de l’avenir !

— Par Jean-Marie Nol, économiste financier —

La prochaine décennie, marquée par une mutation vers l’économie numérique, va bouleverser la structure de l’emploi en Outre-Mer . Alors que le chômage est au plus haut, comment la jeunesse peut espérer se préparer au mieux pour l’avenir ?
Hier dans le journal économique les Échos daté du 2/05/2017 , la Banque mondiale faisait état d’une terrible prédiction sur l’emploi :« L’automatisation pourrait faire disparaître près de 70 % des emplois dans les pays en voie de développement, selon le directeur de l’institution.
Voila de quoi relancer les polémiques sur la robotisation de l’économie. Le Président de la Banque mondiale Jim Yong Kim a ainsi annoncé que les deux-tiers des emplois aujourd’hui existant dans les pays en voie de développement devraient disparaître avec l’automatisation de l’économie. »

Pour Jim Yong Kim, ces destructions d’emplois vont toucher tous les pays, développés et pauvres, notamment les pays plus tournés vers l’industrie et les services.
Le président de la banque mondiale n’en est pas à sa première sortie sur le sujet, alors que les débats se multiplient, notamment en France.

→   Lire Plus

De la famine en Afrique… aux stocks céréaliers dans le monde!

— Par Gérard Le Puill —
L’appel lancé le 25 avril à Genève par le secrétaire général de l’ONU pour trouver des fonds afin de venir en aide aux millions de personnes victimes de la famine en Afrique n’a guère trouvé d’écho cette semaine dans les médias français. Alors que des millions de tonnes de céréales dorment dans les silos, seuls 15% des fonds attendus par l’ONU depuis son appel de février dernier ont été collectés pour venir en aide à 30 millions d’Africains dont la vie est mise en danger par le manque de nourriture.

Les débats qui se déroulent en France dans le cadre de l’élection présidentielle ont relégué au second plan des questions comme la chute des cours pour les principaux produits agricoles dans le cadre du marché mondial d’une part et la famine qui sévit dans la Corne de l’Afrique d’autre part. Le 25 avril, le secrétaire général de l’ONU a lancé un cri d’alarme à propos d’une famine qui frappe désormais 17 millions de personnes au Yémen, soit environ 3 millions de plus qu’au mois de février dernier.

→   Lire Plus

Présidentielles : l’émergence du thème de la fracture sociale aux Antilles !

— Par Jean-Marie Nol —
La fracture entre deux France devient de plus en plus flagrante lors de cette campagne électorale des présidentielles . D’un côté, une France des grandes villes connectées à la diversité du monde ; de l’autre, une France qui souffre, marquée par les désertifications rurale et industrielle. Il n’y a pas de tâche plus urgente et plus impérieuse pour le prochain chef de l’État que de réduire cette césure qui se caractérise par le creusement en France d’une fracture sociale symbolisée par la montée du chômage . Depuis 1995, la fracture sociale s’est multipliée : elle est devenue territoriale, éducative, générationnelle, numérique, religieuse…Comment en est-on arrivé là ?                                                   
Il y a dix sept ans, la France était -déjà- confrontée aux répercussions sociales de la mondialisation de l’économie et à un chômage de masse, la «fracture sociale» est plus que jamais d’actualité et cela Marine Le Pen l’a bien compris , car la sécurité économique et la certitude du lendemain sont désormais des privilèges dans cette France du XXI e siècle .Malgré

→   Lire Plus

Comment comprendre la poussée du vote FN en Outre-Mer ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste financier —
Comprendre le vote Front national en l’analysant localement car ce scrutin montre une poussée sans précédent du Front National mais aussi du Front de Gauche de Mélenchon dans tous les territoires d’outre-mer . Qui vote FN en outre- mer ? Et pour quelles raisons ? Comment expliquer l’enracinement électoral de ce parti dans les territoires d’outre- mer ?

Cette poussée est-elle inexorable ? Le vote en faveur de Marine Le Pen est en premier lieu un phénomène nouveau lié à une progression remarquable dans l’ensemble des territoires d’outre-mer sous le quinquennat de François Hollande . Avec quelques 177 000 voix recueillies au premier tour de la présidentielle , le front national est le grand gagnant de ces élections présidentielles en Outre-Mer Les suffrages pour Marine Le Pen ont été multipliés par deux voire par trois sur le temps du quinquennat Hollande.

Selon nous ce vote exprime avant tout une désillusion, une exaspération devant l’absence de réponse aux attentes du quotidien mais aussi une adhésion aux propositions de la candidate (immigration, insécurité, imposition ). c’est un immense coup de gueule du corps électoral local à l’encontre des partis traditionnels qui n’ont pas été suivi dans leur consigne de vote comme on l’a constaté dans le cas du vote étriqué pour Hamon et Fillon , pour autant, la protestation s’est toujours fortement exprimée aux Antilles mais plutôt à travers un vote de gauche, depuis 2002.

→   Lire Plus

Guyane : vivrons-nous bientôt la fin de l’État Providence ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste financier —
Le jugement, sans appel, semble déjà rendu : La société Antillaise se sent mal,et pourtant , d’un point de vue matériel, elle va nettement mieux qu’avant les années 60/70. L’espérance de vie est passée de 61 ans en 1960 à plus de 80 ans aujourd’hui, les Guadeloupéens et Martiniquais  sont plus diplômés ( environ 40 % ont le baccalauréat, contre 5,5 % en 1962), plus riches (le salaire annuel moyen était de 28.000 euros en 2015, contre 4300 euros en 1950) et mieux équipés (par exemple, tous les ménages ont un réfrigérateur, contre 5 % en 1958). L’amélioration du niveau de vie est incontestable ,mais aujourd’hui nous vivons la fin du cycle idéologique du progrès économique et social d’après-guerre, celui qui a porté l’État-providence. Notre logiciel y était fondé sur la réparation : laisser le capitalisme produire la richesse et corriger a posteriori les inégalités qu’il génère, à travers la redistribution de l’État-providence. Nombre d’économistes estiment qu’il ne faut pas réduire l’État Providence à la simple protection sociale car « l’on met de côté les trois autres piliers de l’État social: les services publics, 30 % des emplois en France, c’est absolument colossal, le droit du travail et puis toutes les politiques économiques, budgétaires, monétaires, commerciales, politiques de revenus qui se sont développées au cours du XXe siècle . Il

→   Lire Plus

Présidentielle : Pourquoi nombre des électeurs Antillais sont toujours aussi indécis ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste financier —

Quel aveu ! le taux record d’indécis en Guadeloupe et Martinique aux présidentielles n’est-il pas la plus éloquente preuve que dans les situations difficiles, les Guadeloupéens et Martiniquais ne comptent absolument pas sur les politiques pour les tirer d’affaire ? De nombreux observateurs envisagent d’ailleurs un taux d’abstention record aux Antilles – Guyane . Pourquoi une telle indécision ? La société Antillaise , épuisée par plus de 50 ans de départementalisation , ne fait plus confiance aux institutions, se méfie des politiques , Oui, le nombre de personnes certaines d’aller voter au premier tour est faible par rapport aux précédentes élections. En général, aux élections présidentielles, l’abstention en Guadeloupe et Martinique oscille autour de 40 %. Actuellement, seuls 38 % des personnes interrogées sont sûres d’aller voter – bien moins que lors des dernières élections à une semaine du scrutin. Ce chiffre risque de monter pendant les derniers jours, mais on risque d’avoir un taux de participation plutôt bas en Guadeloupe et Martinique. A ce jour , on observe une opinion publique toujours défiante , et un électorat indécis concernant les présidentielles d’Avril et Mai 2017.

→   Lire Plus

Un dangereux déni de réalité est en cours en Guyane !

— Par Jean-Marie Nol, économiste financier —
Plus de deux guyanais sur trois considèrent que la situation éco­nomique de la Guyane s’est « plutôt dégradée » depuis 2009, contre 9 % pour qui elle s’est « améliorée » ; 24 % pensent qu’elle est restée inchangée.Presque dix ans de crise larvée depuis 2009, persistance d’un chômage de masse, nombreuses fractures sociales et une masse de problèmes non réglés – vis-à-vis des infrastructures comme du social -,des questions sécuritaires ou migratoires : le pays est sous tension . Car plus le temps passe, plus la Guyane devient inflammable. Les économistes parlent d’« équilibres multiples » : on peut très vite passer de l’un à l’autre, comme on l’a vu naguère en Grèce ou en Argentine. Le hiatus entre un pessimisme global et un optimisme personnel est une donnée souvent constatée. Ce n’est pas le cas ici : 58 % des Guyanais estiment que leur situation économique et financière s’est détériorée, contre 12 % pour qui une amélioration est relevée. Cette position est à la fois rassurante et inquiétante. Rassurante, parce que tout continue comme avant, et qu’on ne vit pas si mal dans une partie de ce pays Guyane .

→   Lire Plus

Guyane : constat d’une crise qui restera profonde et qui sera durable !

— Par Jean-Mrie Nol, économiste financier —

Depuis le 27 mars dernier, la Guyane vit au rythme d’une grève qui semble près de se terminer en eau de boudin . Entre revendication d’un peuple dans la tourmente et proposition du gouvernement , il semble que la Guyane se dirige dans une impasse .                                                                                 
Le consta

t de la situation est sans appel : Services publics en déliquescence , insuffisance des infrastructures actuelles , immigration mortifère ,vie chère, chômage important des jeunes ,dépendance accrue au spatial , demande illusoire de plus d’autonomie pour régler les problèmes dans le contexte actuel : La Guyane est à la croisée des chemins avec un mouvement social qui semble se diriger vers une sortie de crise non maîtrisée !  La principale source de tous les problèmes de la Guyane est incontestablement l’immigration incontrôlée et ça on ne le dit pas assez ! La Guyane est un territoire qui maîtrise très mal ses frontières avec une immigration provenant majoritairement du Brésil , du Guyana , ou du Suriname. Cet afflux de migrants constitue une réelle source d’insécurité.

→   Lire Plus

La robotisation détruit plus d’emplois qu’elle n’en crée, selon une étude

— Par Luc Lenoir —
Deux chercheurs du Massachussetts Institute of Technology (MIT) et de la Boston University viennent de publier une étude sur les effets de la robotisation sur l’emploi. Contrairement à leurs précédentes recherches, leurs conclusions sont assez inquiétantes.

Les robots tuent-ils nos jobs? En passant de la théorie à l’analyse empirique sur l’évolution du secteur industriel, deux chercheurs du MIT et de la Boston University sont largement revenus sur leurs conclusions. En mai 2016, la publication de Daron Acemoglu et Pascual Restrepo affirmait que l’apparition des robots dans un secteur se traduirait par une création d’emplois qualifiés qui recyclerait les anciens métiers manuels, et que la transition serait bénéfique pour le niveau de rémunération.Leurs nouveaux travaux, publiés ce mois de mars 2017, prennent appui sur une observation de l’emploi industriel aux Etats-Unis entre 1990 et 2007. Les résultats semblent contredire largement les théories précédentes, les deux chercheurs affirmant désormais: «nous constatons un effet négatif sérieux et marqué des robots sur l’emploi et les salaires».

Plus précisément, la création d’emplois liés à la robotisation n’arrive pas à compenser la perte qui survient lorsque des postes d’ouvriers sont supprimés.

→   Lire Plus

Clause Molière : «C’est une discrimination», accuse la commissaire européenne à l’emploi

Marianne Thyssen, commissaire européenne à l’Emploi, revient sur la polémique sur les travailleurs détachés et les mesures prises par certaines régions françaises pour contourner la directive.

La polémique sur la clause Molière s’est invitée dans la campagne présidentielle. Bernard Cazeneuve a fustigé une «clause Tartuffe», tandis que les présidents (LR) des régions Auvergne-Rhône-Alpes, Ile-de-France, Normandie ou Hauts-de-France voient dans le fait d’imposer la langue française sur les chantiers faisant l’objet d’un marché public un moyen de lutter contre le dumping social des travailleurs détachés. Mais cette mesure est-elle conforme à la réglementation européenne ? La commissaire européenne à l’Emploi et aux Affaires sociales, la Belge Marianne Thyssen, sort pour la première fois du silence.

Travailleurs détachés

Plusieurs candidats à la présidentielle menacent de ne plus appliquer la directive sur les travailleurs détachés en France. Que leur répondez-vous ?

Marianne Thyssen. Que ce n’est pas une bonne idée. Supprimer la directive, ce n’est pas supprimer le détachement des travailleurs, cela veut dire qu’il n’y a plus de règles. Les employeurs seraient alors libres de faire ce qu’ils veulent. Le marché sans règles, c’est le dumping social.

→   Lire Plus

Document. La révolution keynésienne à l’ouvrage

La Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie, le livre célèbre de l’économiste britannique, est rééditée, quatre-vingt ans après sa première publication.

«La révolution keynésienne est l’événement le plus important de la science économique au XXe siècle », assurait en 1988 Paul Samuelson, l’un des trop nombreux Prix Nobel d’économie états-uniens, reprenant à son compte le propos d’un autre Prix Nobel, Lawrence Klein. Il devait certainement avoir à l’esprit l’apport de l’œuvre majeure de l’économiste anglais John Maynard Keynes, que les éditions Payot viennent de rééditer.

Keynes est effectivement apparu comme un homme de rupture avec l’économie libérale, d’autant qu’il était lui-même imprégné de cette tradition. Une rupture qu’annonce le titre même de l’ouvrage paru pour la première fois en 1936. En effet, il n’est pas libellé par hasard, les trois mots constituant la matière première de l’ouvrage. « L’emploi » : les économistes classiques sont incapables d’expliquer le chômage de masse. Le marché s’équilibrant par lui-même, le chômage ne peut être que « volontaire ». Un point de vue difficile à défendre après la grande crise des années 1930.

→   Lire Plus

Hyves Hayot est mort

 — par Roger de Jaham —

Yves Hayot s’est éteint dans la nuit de vendredi à samedi à son domicile du François, entouré des siens, à l’âge de 90 ans.

Aîné d’une famille de quatre sœurs et deux frères, doté d’une forte personnalité, Yves Hayot aura considérablement marqué de son empreinte plusieurs grands secteurs économiques de la Martinique et, au-delà, des Outre-Mer.

Succédant à son père Léon Hayot, il fut d’abord le très jeune dirigeant de l’usine sucrière du Francois. Puis, après l’acquisition de l’usine du Lareinty, Yves Hayot aura été le dernier industriel privé du sucre de la Martinique, avant que cette activité ne soit reprise par les collectivités locales.

Reconverti dans la production de rhum, co-fondateur du Coderum, il aura longuement présidé cette organisation de distillateurs de la Martinique. Propriétaire de la distillerie du Simon et des Rhums HSE, Yves Hayot restera comme l’un des très grands professionnels de la culture de la canne à sucre et des métiers du rhum, auxquels il était attaché par dessus tout.

Mais la banane lui était également familière, puisque président de la Sicabam au début des années 90, Yves Hayot jouera là aussi un rôle essentiel au moment fondamental de l’ouverture du marché européen de la banane, permettant grâce à son leadership la mise en place de l’OCM-banane, dispositif européen qui assurera le développement de cette culture aux Antilles.

→   Lire Plus

Aide financière pour l’achat d’un vélo électrique

— Direction de l’information légale et administrative (Premier ministre) —

Vous voudriez aller au travail en vélo mais vous avez des doutes sur vos capacités physiques pour y parvenir ? Vous pouvez acheter un vélo à assistance électrique et bénéficier d’une aide d’État. Un décret et un arrêté ont été publiés en ce sens au Journal officiel du 18 février 2017.
Cette nouvelle aide, en place jusqu’au 31 janvier 2018, s’adresse à toute personne majeure domiciliée en France.

Son montant est fixé à 20 % du coût du vélo sans dépasser 200 €.

Attention néanmoins, le vélo doit répondre à certaines conditions :
être neuf ;
ne pas être muni de batterie en plomb ;
être équipé d’un moteur auxiliaire électrique dont l’alimentation est réduite progressivement et finalement interrompue lorsque le vélo atteint la vitesse de 25 km/h.

Cette aide sera soit déduite du prix d’achat, soit remboursée après achat par le biais de l’Agence de services et de paiement (ASP) (un téléservice dédié va être mis en ligne sur le site de l’Agence très prochainement).

Pour toute demande d’information complémentaire, vous pouvez vous adresser directement à :

Agence de services et de paiement (ASP)
2 rue du Maupas
87040 Limoges Cedex 1
téléphone : 05 55 12 00 00
courriel : info@asp-public.fr

→   Lire Plus

A Marie-Galante, les planteurs de cannes très inquiets pour leur avenir

Pointe-à-Pitre – La situation des planteurs de canne de Marie-Galante, en Guadeloupe, sera « catastrophique même si la convention permettant de débloquer les fonds pour l’usine de sucre est signée » a estimé samedi le directeur de la coopérative des 1.800 planteurs de Marie-Galante, qui ont bloqué l’île vendredi.

Les planteurs de Marie-Galante souhaitaient par ce blocage alerter la population sur leur situation, menacée par le retard pris dans le démarrage de la récolte sucrière, conditionnée à la remise en route de l’usine, en attente du versement d’aides publiques, via une convention portant sur 2016-2017 et qui n’a pas encore été signée.

« Au mieux la campagne démarrera fin mars, et s’achèvera en pleine saison des pluies », ce qui conduira à « une perte de récolte 30 à 40.000 tonnes de cannes », a expliqué à l’AFP Thierry Orfèvres, directeur de la Sicama.

La dernière convention qui courait jusqu’en 2015 imposait d’augmenter la productivité des planteurs de 62.000 t de cannes à 150.000 t. « Nous l’avons fait et nous avons investi pour cela, nous ne pouvons pas perdre d’argent », affirme Thierry Orfèvres.

→   Lire Plus

La ni an bizness ka fêt! (Suite : réponse à Marinette Torpille)

— Par A3C —

« C’est la raison pour laquelle nous avons entrepris une démarche auprès de l’Etat, qui est de racheter les dettes sociales et fiscales pour leur permettre de rénover et d’investir. Ces dettes devant être remboursée sur le long terme. » Mme Marinette Torpille F.-A. 19 janvier 2017

 Décidément, l’entrefilet de France-Antilles dans l’interview de Marinette Torpille de  « An nou ba péyi a an chans », tellement petit qu’on aurait pu ne pas le voir, n’en finit pas de faire des remous.
Après le courrier de l’Association des Consommateurs et des Citoyens de la Caraïbe, paru notamment dans Politique Publique , MadininArt et sur le net, et l’interview de Max Orville président du Modem Martinique par Maurice Violton dans SawKadi du 8 février dernier , force est de constater que l’agitation a été forte au Gran Samblé puisque Marinette Torpille n’aurait pas décoléré -apprenons-nous- et que mission lui a été donnée d’obtenir un droit de réponse par Maurice Violton dans SawKadi du 10 février. Il faut dire aussi que Catherine Conconne a dans la même émission SawKadi abordé la même question.

→   Lire Plus