— Par Jean-Marie Nol —
La fracture entre deux France devient de plus en plus flagrante lors de cette campagne électorale des présidentielles . D’un côté, une France des grandes villes connectées à la diversité du monde ; de l’autre, une France qui souffre, marquée par les désertifications rurale et industrielle. Il n’y a pas de tâche plus urgente et plus impérieuse pour le prochain chef de l’État que de réduire cette césure qui se caractérise par le creusement en France d’une fracture sociale symbolisée par la montée du chômage . Depuis 1995, la fracture sociale s’est multipliée : elle est devenue territoriale, éducative, générationnelle, numérique, religieuse…Comment en est-on arrivé là ?
Il y a dix sept ans, la France était -déjà- confrontée aux répercussions sociales de la mondialisation de l’économie et à un chômage de masse, la «fracture sociale» est plus que jamais d’actualité et cela Marine Le Pen l’a bien compris , car la sécurité économique et la certitude du lendemain sont désormais des privilèges dans cette France du XXI e siècle .Malgré
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Les chroniques de Jean-Marie Nol
Comment comprendre la poussée du vote FN en Outre-Mer ?
— Par Jean-Marie Nol, économiste financier —
Comprendre le vote Front national en l’analysant localement car ce scrutin montre une poussée sans précédent du Front National mais aussi du Front de Gauche de Mélenchon dans tous les territoires d’outre-mer . Qui vote FN en outre- mer ? Et pour quelles raisons ? Comment expliquer l’enracinement électoral de ce parti dans les territoires d’outre- mer ?
Cette poussée est-elle inexorable ? Le vote en faveur de Marine Le Pen est en premier lieu un phénomène nouveau lié à une progression remarquable dans l’ensemble des territoires d’outre-mer sous le quinquennat de François Hollande . Avec quelques 177 000 voix recueillies au premier tour de la présidentielle , le front national est le grand gagnant de ces élections présidentielles en Outre-Mer Les suffrages pour Marine Le Pen ont été multipliés par deux voire par trois sur le temps du quinquennat Hollande.
Selon nous ce vote exprime avant tout une désillusion, une exaspération devant l’absence de réponse aux attentes du quotidien mais aussi une adhésion aux propositions de la candidate (immigration, insécurité, imposition ). c’est un immense coup de gueule du corps électoral local à l’encontre des partis traditionnels qui n’ont pas été suivi dans leur consigne de vote comme on l’a constaté dans le cas du vote étriqué pour Hamon et Fillon , pour autant, la protestation s’est toujours fortement exprimée aux Antilles mais plutôt à travers un vote de gauche, depuis 2002.
Les chroniques de Jean-Marie Nol, Politiques
Guyane : vivrons-nous bientôt la fin de l’État Providence ?
— Par Jean-Marie Nol, économiste financier —
Le jugement, sans appel, semble déjà rendu : La société Antillaise se sent mal,et pourtant , d’un point de vue matériel, elle va nettement mieux qu’avant les années 60/70. L’espérance de vie est passée de 61 ans en 1960 à plus de 80 ans aujourd’hui, les Guadeloupéens et Martiniquais sont plus diplômés ( environ 40 % ont le baccalauréat, contre 5,5 % en 1962), plus riches (le salaire annuel moyen était de 28.000 euros en 2015, contre 4300 euros en 1950) et mieux équipés (par exemple, tous les ménages ont un réfrigérateur, contre 5 % en 1958). L’amélioration du niveau de vie est incontestable ,mais aujourd’hui nous vivons la fin du cycle idéologique du progrès économique et social d’après-guerre, celui qui a porté l’État-providence. Notre logiciel y était fondé sur la réparation : laisser le capitalisme produire la richesse et corriger a posteriori les inégalités qu’il génère, à travers la redistribution de l’État-providence. Nombre d’économistes estiment qu’il ne faut pas réduire l’État Providence à la simple protection sociale car « l’on met de côté les trois autres piliers de l’État social: les services publics, 30 % des emplois en France, c’est absolument colossal, le droit du travail et puis toutes les politiques économiques, budgétaires, monétaires, commerciales, politiques de revenus qui se sont développées au cours du XXe siècle . Il
Les chroniques de Jean-Marie Nol, Politiques
Présidentielle : Pourquoi nombre des électeurs Antillais sont toujours aussi indécis ?
— Par Jean-Marie Nol, économiste financier —
Quel aveu ! le taux record d’indécis en Guadeloupe et Martinique aux présidentielles n’est-il pas la plus éloquente preuve que dans les situations difficiles, les Guadeloupéens et Martiniquais ne comptent absolument pas sur les politiques pour les tirer d’affaire ? De nombreux observateurs envisagent d’ailleurs un taux d’abstention record aux Antilles – Guyane . Pourquoi une telle indécision ? La société Antillaise , épuisée par plus de 50 ans de départementalisation , ne fait plus confiance aux institutions, se méfie des politiques , Oui, le nombre de personnes certaines d’aller voter au premier tour est faible par rapport aux précédentes élections. En général, aux élections présidentielles, l’abstention en Guadeloupe et Martinique oscille autour de 40 %. Actuellement, seuls 38 % des personnes interrogées sont sûres d’aller voter – bien moins que lors des dernières élections à une semaine du scrutin. Ce chiffre risque de monter pendant les derniers jours, mais on risque d’avoir un taux de participation plutôt bas en Guadeloupe et Martinique. A ce jour , on observe une opinion publique toujours défiante , et un électorat indécis concernant les présidentielles d’Avril et Mai 2017.
Les chroniques de Jean-Marie Nol, Politiques
Un dangereux déni de réalité est en cours en Guyane !
— Par Jean-Marie Nol, économiste financier —
Plus de deux guyanais sur trois considèrent que la situation économique de la Guyane s’est « plutôt dégradée » depuis 2009, contre 9 % pour qui elle s’est « améliorée » ; 24 % pensent qu’elle est restée inchangée.Presque dix ans de crise larvée depuis 2009, persistance d’un chômage de masse, nombreuses fractures sociales et une masse de problèmes non réglés – vis-à-vis des infrastructures comme du social -,des questions sécuritaires ou migratoires : le pays est sous tension . Car plus le temps passe, plus la Guyane devient inflammable. Les économistes parlent d’« équilibres multiples » : on peut très vite passer de l’un à l’autre, comme on l’a vu naguère en Grèce ou en Argentine. Le hiatus entre un pessimisme global et un optimisme personnel est une donnée souvent constatée. Ce n’est pas le cas ici : 58 % des Guyanais estiment que leur situation économique et financière s’est détériorée, contre 12 % pour qui une amélioration est relevée. Cette position est à la fois rassurante et inquiétante. Rassurante, parce que tout continue comme avant, et qu’on ne vit pas si mal dans une partie de ce pays Guyane .
Les chroniques de Jean-Marie Nol, Politiques
Guyane : constat d’une crise qui restera profonde et qui sera durable !
— Par Jean-Mrie Nol, économiste financier —
Depuis le 27 mars dernier, la Guyane vit au rythme d’une grève qui semble près de se terminer en eau de boudin . Entre revendication d’un peuple dans la tourmente et proposition du gouvernement , il semble que la Guyane se dirige dans une impasse .
Le consta
t de la situation est sans appel : Services publics en déliquescence , insuffisance des infrastructures actuelles , immigration mortifère ,vie chère, chômage important des jeunes ,dépendance accrue au spatial , demande illusoire de plus d’autonomie pour régler les problèmes dans le contexte actuel : La Guyane est à la croisée des chemins avec un mouvement social qui semble se diriger vers une sortie de crise non maîtrisée ! La principale source de tous les problèmes de la Guyane est incontestablement l’immigration incontrôlée et ça on ne le dit pas assez ! La Guyane est un territoire qui maîtrise très mal ses frontières avec une immigration provenant majoritairement du Brésil , du Guyana , ou du Suriname. Cet afflux de migrants constitue une réelle source d’insécurité.
Echos d'éco
La robotisation détruit plus d’emplois qu’elle n’en crée, selon une étude
— Par Luc Lenoir —
Deux chercheurs du Massachussetts Institute of Technology (MIT) et de la Boston University viennent de publier une étude sur les effets de la robotisation sur l’emploi. Contrairement à leurs précédentes recherches, leurs conclusions sont assez inquiétantes.
Les robots tuent-ils nos jobs? En passant de la théorie à l’analyse empirique sur l’évolution du secteur industriel, deux chercheurs du MIT et de la Boston University sont largement revenus sur leurs conclusions. En mai 2016, la publication de Daron Acemoglu et Pascual Restrepo affirmait que l’apparition des robots dans un secteur se traduirait par une création d’emplois qualifiés qui recyclerait les anciens métiers manuels, et que la transition serait bénéfique pour le niveau de rémunération.Leurs nouveaux travaux, publiés ce mois de mars 2017, prennent appui sur une observation de l’emploi industriel aux Etats-Unis entre 1990 et 2007. Les résultats semblent contredire largement les théories précédentes, les deux chercheurs affirmant désormais: «nous constatons un effet négatif sérieux et marqué des robots sur l’emploi et les salaires».
Plus précisément, la création d’emplois liés à la robotisation n’arrive pas à compenser la perte qui survient lorsque des postes d’ouvriers sont supprimés.
Echos d'éco, Politiques
Clause Molière : «C’est une discrimination», accuse la commissaire européenne à l’emploi
Marianne Thyssen, commissaire européenne à l’Emploi, revient sur la polémique sur les travailleurs détachés et les mesures prises par certaines régions françaises pour contourner la directive.
La polémique sur la clause Molière s’est invitée dans la campagne présidentielle. Bernard Cazeneuve a fustigé une «clause Tartuffe», tandis que les présidents (LR) des régions Auvergne-Rhône-Alpes, Ile-de-France, Normandie ou Hauts-de-France voient dans le fait d’imposer la langue française sur les chantiers faisant l’objet d’un marché public un moyen de lutter contre le dumping social des travailleurs détachés. Mais cette mesure est-elle conforme à la réglementation européenne ? La commissaire européenne à l’Emploi et aux Affaires sociales, la Belge Marianne Thyssen, sort pour la première fois du silence.
Travailleurs détachés
Plusieurs candidats à la présidentielle menacent de ne plus appliquer la directive sur les travailleurs détachés en France. Que leur répondez-vous ?
Marianne Thyssen. Que ce n’est pas une bonne idée. Supprimer la directive, ce n’est pas supprimer le détachement des travailleurs, cela veut dire qu’il n’y a plus de règles. Les employeurs seraient alors libres de faire ce qu’ils veulent. Le marché sans règles, c’est le dumping social.
Echos d'éco, Parutions
Document. La révolution keynésienne à l’ouvrage
La Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie, le livre célèbre de l’économiste britannique, est rééditée, quatre-vingt ans après sa première publication.
«La révolution keynésienne est l’événement le plus important de la science économique au XXe siècle », assurait en 1988 Paul Samuelson, l’un des trop nombreux Prix Nobel d’économie états-uniens, reprenant à son compte le propos d’un autre Prix Nobel, Lawrence Klein. Il devait certainement avoir à l’esprit l’apport de l’œuvre majeure de l’économiste anglais John Maynard Keynes, que les éditions Payot viennent de rééditer.
Keynes est effectivement apparu comme un homme de rupture avec l’économie libérale, d’autant qu’il était lui-même imprégné de cette tradition. Une rupture qu’annonce le titre même de l’ouvrage paru pour la première fois en 1936. En effet, il n’est pas libellé par hasard, les trois mots constituant la matière première de l’ouvrage. « L’emploi » : les économistes classiques sont incapables d’expliquer le chômage de masse. Le marché s’équilibrant par lui-même, le chômage ne peut être que « volontaire ». Un point de vue difficile à défendre après la grande crise des années 1930.
Echos d'éco
Hyves Hayot est mort
— par Roger de Jaham —
Yves Hayot s’est éteint dans la nuit de vendredi à samedi à son domicile du François, entouré des siens, à l’âge de 90 ans.
Aîné d’une famille de quatre sœurs et deux frères, doté d’une forte personnalité, Yves Hayot aura considérablement marqué de son empreinte plusieurs grands secteurs économiques de la Martinique et, au-delà, des Outre-Mer.
Succédant à son père Léon Hayot, il fut d’abord le très jeune dirigeant de l’usine sucrière du Francois. Puis, après l’acquisition de l’usine du Lareinty, Yves Hayot aura été le dernier industriel privé du sucre de la Martinique, avant que cette activité ne soit reprise par les collectivités locales.
Reconverti dans la production de rhum, co-fondateur du Coderum, il aura longuement présidé cette organisation de distillateurs de la Martinique. Propriétaire de la distillerie du Simon et des Rhums HSE, Yves Hayot restera comme l’un des très grands professionnels de la culture de la canne à sucre et des métiers du rhum, auxquels il était attaché par dessus tout.
Mais la banane lui était également familière, puisque président de la Sicabam au début des années 90, Yves Hayot jouera là aussi un rôle essentiel au moment fondamental de l’ouverture du marché européen de la banane, permettant grâce à son leadership la mise en place de l’OCM-banane, dispositif européen qui assurera le développement de cette culture aux Antilles.
Echos d'éco
Aide financière pour l’achat d’un vélo électrique
— Direction de l’information légale et administrative (Premier ministre) —
Vous voudriez aller au travail en vélo mais vous avez des doutes sur vos capacités physiques pour y parvenir ? Vous pouvez acheter un vélo à assistance électrique et bénéficier d’une aide d’État. Un décret et un arrêté ont été publiés en ce sens au Journal officiel du 18 février 2017.
Cette nouvelle aide, en place jusqu’au 31 janvier 2018, s’adresse à toute personne majeure domiciliée en France.
Son montant est fixé à 20 % du coût du vélo sans dépasser 200 €.
Attention néanmoins, le vélo doit répondre à certaines conditions :
être neuf ;
ne pas être muni de batterie en plomb ;
être équipé d’un moteur auxiliaire électrique dont l’alimentation est réduite progressivement et finalement interrompue lorsque le vélo atteint la vitesse de 25 km/h.
Cette aide sera soit déduite du prix d’achat, soit remboursée après achat par le biais de l’Agence de services et de paiement (ASP) (un téléservice dédié va être mis en ligne sur le site de l’Agence très prochainement).
Pour toute demande d’information complémentaire, vous pouvez vous adresser directement à :
Agence de services et de paiement (ASP)
2 rue du Maupas
87040 Limoges Cedex 1
téléphone : 05 55 12 00 00
courriel : info@asp-public.fr
Echos d'éco
A Marie-Galante, les planteurs de cannes très inquiets pour leur avenir
Pointe-à-Pitre – La situation des planteurs de canne de Marie-Galante, en Guadeloupe, sera « catastrophique même si la convention permettant de débloquer les fonds pour l’usine de sucre est signée » a estimé samedi le directeur de la coopérative des 1.800 planteurs de Marie-Galante, qui ont bloqué l’île vendredi.
Les planteurs de Marie-Galante souhaitaient par ce blocage alerter la population sur leur situation, menacée par le retard pris dans le démarrage de la récolte sucrière, conditionnée à la remise en route de l’usine, en attente du versement d’aides publiques, via une convention portant sur 2016-2017 et qui n’a pas encore été signée.
« Au mieux la campagne démarrera fin mars, et s’achèvera en pleine saison des pluies », ce qui conduira à « une perte de récolte 30 à 40.000 tonnes de cannes », a expliqué à l’AFP Thierry Orfèvres, directeur de la Sicama.
La dernière convention qui courait jusqu’en 2015 imposait d’augmenter la productivité des planteurs de 62.000 t de cannes à 150.000 t. « Nous l’avons fait et nous avons investi pour cela, nous ne pouvons pas perdre d’argent », affirme Thierry Orfèvres.
Echos d'éco
La ni an bizness ka fêt! (Suite : réponse à Marinette Torpille)
— Par A3C —
« C’est la raison pour laquelle nous avons entrepris une démarche auprès de l’Etat, qui est de racheter les dettes sociales et fiscales pour leur permettre de rénover et d’investir. Ces dettes devant être remboursée sur le long terme. » Mme Marinette Torpille F.-A. 19 janvier 2017
Décidément, l’entrefilet de France-Antilles dans l’interview de Marinette Torpille de « An nou ba péyi a an chans », tellement petit qu’on aurait pu ne pas le voir, n’en finit pas de faire des remous.
Après le courrier de l’Association des Consommateurs et des Citoyens de la Caraïbe, paru notamment dans Politique Publique , MadininArt et sur le net, et l’interview de Max Orville président du Modem Martinique par Maurice Violton dans SawKadi du 8 février dernier , force est de constater que l’agitation a été forte au Gran Samblé puisque Marinette Torpille n’aurait pas décoléré -apprenons-nous- et que mission lui a été donnée d’obtenir un droit de réponse par Maurice Violton dans SawKadi du 10 février. Il faut dire aussi que Catherine Conconne a dans la même émission SawKadi abordé la même question.
Echos d'éco
La ni an bizness ka fêt!
— Par A3C —
« C’est la raison pour laquelle nous avons entrepris une démarche auprès de l’Etat, qui est de racheter les dettes sociales et fiscales pour leur permettre de rénover et d’investir. Ces dettes devant être remboursée sur le long terme. » Mme Marinette Torpille F.-A. 19 janvier 2017
La nouvelle aurait pu passer complètement inaperçue ! Dans une interview dans le F.A. du 19/01/2017, la conseillère exécutive chargée du développement économique déclare avoir demandé à l’Etat de pouvoir racheter les dettes fiscales et sociales des hôteliers pour leur permettre de rénover et d’investir.
Cette demande au fond n’est pas nouvelle. En 2010, lors d’une conférence à Batelière, en présence de l’ancien Président de la République Nicolas SARKOZY, cette doléance avait été plaidée par Yan MONPLAISIR, chef d’entreprise en charge à l’époque du secteur hôtelier du groupe MONPLAISIR et aujourd’hui 1er vice-président de l’assemblée de Martinique. La réponse de l’Etat fut alors d’y répondre au cas par cas.
Plus récemment, nous avons tous lu qu’un grand groupe hôtelier de la place, avec le concours et le soutien de l’ancien Conseil régional, avait obtenu l’abandon partiel d’une créance de millions d’euros de ses dettes sociales et fiscales moyennant un transfert de patrimoine au profit de l’Etat.
Echos d'éco, Politiques
La semaine de 4 jours et/ou de 32 heures, de quoi parle-t-on?
La semaine de quatre jours est une revendication économique et politique pronant une semaine de travail standard réduite à quatre jours au lieu de cinq. Lancée dans les années 1990 en Europe, et soutenue par des hommes politiques tels que Jacques Delors ou Gilles de Robien, elle est l’une des quinze propositions du Collectif Roosevelt.
Le principe est de mieux partager le temps de travail, y compris dans le secteur privé, ce qui conduit à engager de nouvelles personnes, et par là à réduire le chômage tout en dégageant du temps de loisir supplémentaire pour les salariés. On parle alors de « partage du temps de travail ».
La formule a été initiée et véhiculée par Pierre Larrouturou dès 1993. Elle a été mise en application par la droite en 1996, avec une loi facultative votée à l’initiative de Gilles de Robien, la loi Robien sur l’aménagement du temps de travail, qui a été abrogée avec la promulgation des lois Aubry.
D’après Pierre Larrouturou, 400 entreprises (restaurants, auto-écoles, SSII, TPME) ont pu profiter de la Loi Robien entre juin 1996 et juin 1998.
Echos d'éco
Vers la création d’un revenu universel en France ?
— Par Par Nadia Belrhomari —
Évaluer le bien fondé d’un revenu universel qui permettrait à chacun de percevoir une somme minimale lui permettant de vivre décemment… C’est l’une des 20 pistes proposées par le CNNum, le Conseil national du numérique, dans son rapport sur « l’emploi et le travail à l’heure du numérique », remis hier à la ministre du Travail. Focus sur cette mesure que l’on dit novatrice…
Le revenu universel, une idée nouvelle ?
Une idée nouvelle ? Pas si sûr que ça en réalité. Car qu’il s’agisse du revenu de base, de l’allocation universelle ou encore du revenu universel, tous ces termes désignent en réalité une vieille idée : verser à chaque citoyen un revenu. En France, dans les années 90 déjà, des mouvements de chômeurs en avaient fait une revendication majeure, au point qu’un rapport parlementaire avait été publié au début des années 2000 sur ce sujet. Des personnalités politiques s’étaient aussi emparées de ce qui apparaissait alors, déjà comme une nouveauté. En 2006, Christine Boutin avait ainsi déposé à l’Assemblée nationale une proposition de loi créant un dividende universel.
Echos d'éco
EDF Martinique : le coup de grâce
— Par Yvon Joseph-Henri, président de A3C —
L’électricité peut tuer, tout le monde le sait, au moins depuis le décès de Claude François électrocuté pour avoir voulu changer ou manipuler une ampoule défectueuse tout en étant encore dans son bain.
EDF Martinique fait mieux : elle tue les entreprises.
Mme H tient un commerce artisanal de glace à dans le Sud de la Martinique. Le passage de Matthew, il est vrai peu prévisible à cette période de l’année provoque une coupure de courant. Qu’à cela ne tienne : les congélateurs de Mme H peuvent tenir 8 heures.
Las ! C’est 30 heures que dure la coupure ! Son stock de glace, 320kg détruits, elle doit le placer dans un camion frigorifique pour tenter de le sauver. Rien ne la sauve. On ne recongèle pas un produit dégelé et surtout de la glace en Martinique. Outre le montant enduré de la perte exploitable, celui de la location du camion frigorifique, la facture de la décharge le refus de son assurance de la couvrir et des banques de l’aider, elle se voit au RSA et perd tout son travail !
Echos d'éco, Parutions
Essai. L’Afrique sous servitude monétaire
— Par Jean Chatain —
L’ouvrage, soutenu par la Fondation Gabriel-Péri, analyse les diktats du Trésor français.
Créé en 1945, le franc CFA désigna d’abord la monnaie des « colonies françaises d’Afrique » ; une appellation qui, convenons-en, sonnait fâcheusement lorsque l’ère des indépendances fut formellement venue. D’où ce tour de passe-passe : le sigle est maintenu, mais est désormais censé se traduire par « franc de la communauté financière africaine ». Depuis, le franc français a disparu, mais le CFA perdure, symbole d’économies maintenues sous la coupe d’une tutelle en passe de se dédoubler : française et européenne…
L’héritage de la colonisation
La distinction entre monnaie métropolitaine donneuse d’ordres (le FF, franc français, hier, l’euro aujourd’hui) et monnaie serve (le CFA) reflète la nature spécifique des structures de l’économie coloniale, cantonnée au rôle exclusif de fournisseuse de matières premières. Ainsi les banques centrales africaines sont-elles contraintes de déposer 50 % de leurs réserves de change auprès du Trésor français sous prétexte de garantie de convertibilité de leur monnaie. Et leurs objectifs en matière de politique monétaire sont fixés non par elles-mêmes, en fonction des intérêts nationaux correspondants, mais au niveau de la zone franc globale par Paris, en fonction des exigences de l’ancienne puissance coloniale.
Echos d'éco, Education Formation
Madinina, l’île aux fleurs…fanées ?
— Par A3C —
L’annonce en pleine période de trêve des confiseurs de la suppression de 25 postes pour la rentrée prochaine ne semble guère émouvoir plus que cela la population martiniquaise et ses élus. Il faut dire qu’au fil des années et depuis 2007 ce sont des milliers de postes qui ont été supprimés en Martinique. Le nombre d’ailleurs importe peu en soi.
Ce qui importe, ce sont les conséquences de ces mesures sans précédent dans l’histoire de la Martinique et de l’Education Nationale.
Car, ces suppressions de postes ont beau –nous criera-t-on – n’être que la conséquence d’une baisse sensible de la natalité, elles sont aussi un moyen de relever le nombre d’élèves par classe – notamment en collège – . Or, compte tenu déjà des difficultés en matière scolaire en Martinique, cette augmentation des élèves par classe n’augure rien de bon. On nous dira bien sûr que nous sommes encore loin des chiffres de la France hexagonale mais nous savons aussi parfaitement que notre population est socialement sinistrée, et bien plus qu’en France hexagonale. Bien sûr les clignotants sont au rouge, qu’il s’agisse de la pauvreté, du niveau social de la majeure partie des familles, ainsi que du taux de chômage dont on fait semblant de considérer qu’il est à peu de choses près à peine un peu plus élevé qu’en métropole.
Echos d'éco, Education Formation, Politiques
Lettre ouverte au Maire de Schœlcher
— Par l’A3C —
Monsieur le Maire,
Il ne fait pas de doute que la ville de Schœlcher dispose de nombreuses écoles, dans l’ensemble non seulement bien gérées par chaque directeur et son équipe pédagogique, mais dont le fonctionnement administratif et notamment le service de restauration ainsi que les services annexes de garderie et de TAP sont plutôt mieux gérés qu’ailleurs.
Malgré ces éléments force est de constater que la gestion du paiement des repas et des activités est un sujet de fort mécontentement.
Depuis plusieurs mois le site de la mairie de Schœlcher est en panne et nombreux sont les parents en colère. En effet, il faut faire des queues sans fin pour pouvoir acquitter le repas de ses enfants pour le mois suivant. Est-il scandaleux, au XXIème siècle, de demander à pouvoir gérer le repas et les activités de ses enfants par internet ? Est-il scandaleux de demander à ce que le choix des jours de cantine et les formes d’activités TAP soient effectués par internet et qu’on puisse alors payer le tout par carte bancaire ?
Quant aux queues, elles proviennent aussi d’une mauvaise gestion des paiements non tant du fait du personnel qui fait ce qu’il peut avec une grande patience et une grande gentillesse mais tout de même !
Les chroniques de Jean-Marie Nol, Politiques
Le renoncement de Hollande ou la fin d’un cycle économique et politique !
— Par Jean-Marie Nol, économiste financier. —
François Hollande a annoncé, jeudi 1er décembre en direct de l’Elysée, qu’il ne sera pas candidat à l’élection présidentielle en 2017. Dès le départ, il y avait un vice de forme. L’élection de François Hollande devait assurer la convergence des gauches, elle sera une machine à produire de la divergence !
La course à la succession de François Hollande s’annonce d’ores et déjà destructrice pour un parti socialiste et une gauche aux fractures désormais béantes .Une fracture sociale s’est progressivement traduite par une fracture politique, qui concerne aujourd’hui la France. Il existe donc maintenant à l’évidence en France une fracture politique doublée d’une fracture sociale et culturelle. Cette situation nouvelle nous interpelle à plus d’un titre etIl y a trois questions à se poser: Où en sommes-nous dans le cycle économique actuel ? Quel type de ralentissement allons-nous avoir ? Et, enfin, quel est le pronostic vital pour le modèle social dont François Hollande dans sa dernière allocution télévisée estime que » le projet que porte François Fillon met en cause notre modèle social et nos services publics sans aucun bénéfice, au contraire, pour notre économie et avec un risque d’aggravation des inégalités.
Echos d'éco
Huile de palme en Indonésie : les grandes marques doivent agir !
Le plus grand producteur mondial d’huile de palme est l’Indonésie, où nous avons documenté de graves violations des droits du travail dans les plantations détenues par Wilmar et ses fournisseurs : travail forcé, travail des enfants, discriminations…
Pourtant, Colgate-Palmolive, Kellogg’s, Nestlé, Reckitt Benckiser, Procter & Gamble et Unilever garantissent aux consommateurs qu’ils ne tolèrent aucune exploitation des travailleurs dans leur chaîne d’approvisionnement d’huile de palme.
A l’attention de :
M.Cook, PDG de Colgate-Palmolive Company,
M. Bryant, PDG de One Kellogg Square,
M. Bulcke, PDG de Nestlé,
M.Taylor, PDG de Procter & Gamble,
M. Kapoor, PDG de Reckitt Benckiser,
M. Paul Polman, PDG d’Unilever,
Le 30 novembre, Amnesty International a publié son rapport « The great palm oil scandal: Labour abuses behind big brand names”, qui révèle que les plus grandes marques agroalimentaires et ménagères du monde vendent des aliments, des cosmétiques et d’autres biens de consommation courante contenant de l’huile de palme dont la production est entachée de scandaleuses atteintes aux droits humains en Indonésie.
Le rapport d’Amnesty International a révélé que diverses violations des droits du travail ont lieu dans les plantations dirigées par Wilmar, le géant de l’huile de palme basé à Singapour, et par ses fournisseurs en Indonésie.
Les chroniques de Jean-Marie Nol
De l’urgence absolue de revoir notre vision du futur aux Antilles !
— Par Jean-Marie Nol, éonomiste-financier —
Le modèle économique et social Français, sous sa forme actuelle, habitue les citoyens de Martinique et Guadeloupe à un train de vie qui n’est virtuellement plus abordable car il est financé à crédit depuis 1974, date du dernier budget voté à l’équilibre. Depuis, la dette à littéralement explosée et pourrait alors devenir insoutenable. La solution ne peut être que radicale : la poursuite de réformes structurelles lourdes tout en continuant à marche forcée la réduction des déficits.
Le modèle social français, cumulait déjà deux principaux défauts et ce bien avant la crise économique actuelle. En premier lieu, les dépenses publiques sont bien trop élevées. Elles représentent 57% du PIB, un niveau parmi les plus élevés d’Europe et supérieur à celui de la Suède. Le poids de ces dépenses – tout comme celui de la dette, qui dépasse les 95 % du PIB – rend la France vulnérable à une remontée des taux d’intérêts. Une réduction des dépenses publiques de l’ordre de celle annoncée par François Fillon soit 110 milliards d’Euros concernera l’ensemble de la population française à des degrés divers : elle suppose l’absence de remplacement de la plupart des fonctionnaires partant à la retraite et la recomposition d’une partie des services, notamment territoriaux, de l’État et de ses opérateurs, une rationalisation de l’action des collectivités locales et une mise à jour importante des parcours de soin.
Les chroniques de Jean-Marie Nol, Politiques
François Fillon : Quel projet? Quels risques pour les Gaudeloupéens et Martiniquais?
Echos d'éco
La Maif est-elle encore une mutuelle?
— Par A3C —
Tout le monde connaît la Maif, une mutuelle qui doit son existence aux anciens instituteurs secrétaires de mairie qui cherchaient à se couvrir de différents problèmes qu’ils rencontraient, dans les années qui suivirent l’après-guerre. Pendant des années, la Maif fit figure de référence en matière d’assurance, tout comme la MGEN en matière de mutuelle médicale. Les autres assurances dénonçaient les adhérents « captifs » et hors norme qu’étaient les membres de l’Education nationale population au comportement privilégié. On se souvient aussi que la Maif, pendant longtemps, ne couvrait pas les Dom, et notamment la Martinique, malgré le nombre de personnels de l’Education Nationale dans l’île !
Aujourd’hui, force est de reconnaître que la Maif tend à n’être plus que l’ombre d’elle-même. Trop souvent la réponse – lorsqu’il y a une réponse ! – n’est pas à la mesure des attentes des sociétaires.
Remboursement, indemnisation ?
Ainsi l’Association des Consommateurs et des Citoyens de la Caraïbe a été saisie par une sociétaire de la Maif après un vol à son domicile. La baie vitrée a été cassée et son ordinateur volé. Pour la baie elle a été prise en charge sur simples photos.