— Par Sandrine Berthaud-Clair —
En France et en Afrique, le marché des poupées à la peau sombre et aux cheveux crépus se développe, porté par l’essor du commerce en ligne.
Avoir 4 ans, s’appeler Bintou, Aïssata ou Fatou et coiffer une poupée qui leur ressemble. Cette expérience est demeurée un rêve longtemps inaccessible à des générations de fillettes noires ou métisses. En Europe comme en Afrique, il a fallu s’affranchir des codes esthétiques européens imposés par des décennies de colonisation pour voir enfin se développer, notamment depuis les années 2010, des jouets respectueux de la diversité.
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« Quand on est une maman sénégalaise ou ivoirienne, il est encore difficile de trouver une poupée noire dans les magasins de sa ville ou sur les marchés ! », explique la Camerounaise Madeleine Ayissi, secrétaire générale de l’association Ma famille créative, basée à Dakar. Cette éducatrice spécialisée, qui fut aussi une maman en quête de poupée noire pour sa fille, a créé avec l’ancien inspecteur d’académie Khadim-Rassoul Gningue le Salon international du jouet éducatif et de la poupée noire, dont la deuxième édition s’est tenue samedi 15 et dimanche 16 décembre dans la capitale sénégalaise.