— Jean-Marie Nol,économiste —
Les blocages actuels en Martinique provoqués par les grèves, s’opèrent au détriment des commerces physiques, surtout en centre-ville. Ces derniers, devenus inaccessibles en transport en commun, ont vu leur activité baisser de 20 % à 30 % depuis le début des grèves contre la réforme des retraites et celle des chauffeurs de la CFTU , selon la CCI de Martinique.
« Je n’ai pas d’autres moyens de transport que les bus . Je suis en galère tous les jours », enrage Alex D. 27 ans, qui fait tous les jours depuis les grèves et blocages deux heures de trajet pour aller à son travail et revenir chez lui. « Pour cette raison, je ne soutiens pas du tout la grève des syndicats contre la réforme des retraites et encore moins celle de la CFTU . J’ai de la sympathie pour des travailleurs dans certains secteurs, comme le commerce , mais désormais j’achèterai tout ce qui est possible sur internet »…. Internet : le mot est lâché. Le Web marchand, l’ami qui nous fait faire des économies, mais qui va détruire notre niveau de vie et risque de mettre en faillite la grande majorité des commerces de la Martinique avec la complicité objective de certains Martiniquais inconscients du danger .
Catégorie : Echos d’éco
Consommation, Santé
Une pétition pour «en finir avec les nitrites dans le jambon»
La Ligue contre le cancer, l’ONG Foodwatch et l’application Yuka s’allient pour demander à la ministre de la Santé d’interdire ces additifs présents dans la charcuterie industrielle.
Les nitrites et nitrates ajoutés dans notre alimentation présentent un danger pour la santé. Lorsqu’on les ingère, ils peuvent contribuer à la formation de composés cancérogènes dans notre estomac : des nitrosamines. Ces substances sont classées cancérogènes probables pour l’humain (catégorie 2A) par le Centre international de la Recherche contre le Cancer (CIRC), car elles favorisent l’apparition de cancer colorectal, le deuxième cancer le plus mortel après celui des poumons, et de cancer de l’estomac. Les nitrites peuvent augmenter le risque d’apparition de maladie du sang, en particulier chez les personnes à risque.
Consommation
Une nouvelle fois les usagers du transport sont les laissés pour compte
— Communiqué de l’AUTM —
Un mouvement social a été décidé sans préavis ce 17 Décembre.
Une nouvelle fois les usagers du transport sont les laissés pour compte. Surtout il n’y a pas eu la mise en place du service minimum, cela n’inquiète ni le délégataire CFTU ni l’autorité organisatrice Martinique transport.
AUTM dénonce pour la énième fois un mouvement social inopiné perturbant le quotidien des usagers déjà largement fragilisé.
Sachant que la DSP était éminente, la direction de la CFTU aurait dû anticiper cette grève, c’est à croire qu’elle n’a aucun respect pour les usagers.
Nous dénonçons avec fermeté le manque de considération et d’informations du coté de Martinique Transport.
L’association AUTM ainsi que les usagers espèrent un transport de qualité meilleure en 2020.
La présidente,
Manuéla AMABLE-POTIRON
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A l’attention de Madame Régine LEBEL
Fort de France, le 6 Décembre 2019
Objet : Représentation de AUTM à toutes les instances
Madame, la Directrice,
C’est avec stupeur que AUTM apprend sur les réseaux sociaux dans un commentaire de Mr Louis Boutrin, qu’une réunion a eu lieu avec les usagers du Morne Rouge, dans le cadre de la réorganisation du transport dans le nord caraïbe, Mardi 3 décembre en Mairie.
Les chroniques de Jean-Marie Nol
Un endettement pléthorique menace-t-il dès l’année 2020, la Martinique et la Guadeloupe ?
— Par Jean-Marie Nol, économiste —
L’endettement global de la Martinique et de la Guadeloupe atteint en cette fin 2019 des records, au point de dépasser largement les niveaux de 2009, juste après la crise sociale, et c’est l’IEDOM (institut d’émission des départements d’outre-mer) à partir de chiffres vérifiables, qui tire la sonnette d’alarme. Une fois n’est pas coutume de le dire dans les cénacles de la politique Antillaise , les ménages, les entreprises et surtout les collectivités locales de Martinique et Guadeloupe restent encore considérablement endettés. Et cet endettement est problématique, car il s’inscrit dans un contexte de croissance en berne pour la France en 2020. C’est là une douche froide pour l’économie française qui devrait nettement marquer le pas en 2020 avec une croissance de 1,1%, a annoncé la Banque de France ce lundi 16 décembre. L’institution a révisé à la baisse ses projections de 0,2 point pour l’année prochaine et a maintenu celles pour 2019 à 1,3%. La détérioration de la conjoncture internationale devrait plomber les exportations de l’Hexagone. Et au surplus , les économistes n’écartent pas un impact significatif sur les déficits publics, la dette et surtout l’emploi.
Les chroniques de Jean-Marie Nol
Autonomie politique pour la Guadeloupe et la Martinique : Gare aux désillusions à venir ! –
— Par Jean-Marie Nol, économiste —
Le 20 décembre 2019 se tiendra le congrès des élus en Guadeloupe afin de se prononcer sur l’évolution statutaire de la Guadeloupe. A lire certains partisans de l’autonomie, les guadeloupéens et Martiniquais peuvent croire que le changement de statut pourrait solutionner tous les problèmes de la Guadeloupe et tout autant que de la Martinique. Certes prenons en l’augure, car à mon sens, le changement statutaire est déjà acquis pour la Guadeloupe et le congrès des élus n’aura d’autre choix que d’entériner l’autonomie ou quelque chose qui lui ressemble. Le statu-quo n’étant pas possible et encore moins envisageable tant la quête identitaire est forte de nos jours aux Antilles. C’est là une réalité incontournable, la Guadeloupe disposera bientôt d’un statut de collectivité territoriale autonome et la Martinique devrait suivre le courant à brève échéance. Ce constat est incontournable et point besoin d’en rajouter ! Et pourtant ce changement statutaire pourrait se révéler être à l’avenir une grande supercherie. C’est dans le contexte difficile de la France, que les hommes politiques de la Guadeloupe et la Martinique demandent à l’Etat plus de pouvoir de gestion et des compétences plus larges pour gérer au mieux les pays Guadeloupe et Martinique.
Consommation
Fêtes de fin d’année : comment éviter les mauvaises surprises ?
Étiquetage des produits, conformité des jouets, sécurisation des objets connectés… La DGCCRF fait le tour de toute la réglementation en vigueur concernant les fêtes de fin d’année.
Comment lire une étiquette ? Qu’est-ce qu’un label de qualité ? Comment installer une guirlande en toute sécurité ? Quelle est la réglementation pour les coffrets cadeaux de séjours ? Comment choisir une trottinette ? Quelles sont les consignes de sécurité pour les jouets électriques ? Que faut-il vérifier avant d’acheter un jeu vidéo, un objet connecté ? Que faire des appareils en fin de vie ? Comment saisir la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) en cas de problème ?
Le guide Fêtes de fin d’année 2019 vous conseille sur les pièges à éviter, la réglementation en vigueur et les recours en cas de déconvenue concernant les produits alimentaires festifs du réveillon (saumon, huîtres, foie gras, dinde, truffes, champagne…), les sapins et décorations ainsi que les cadeaux (jeux, produits multimédia).
Les principaux conseils de la DGCCRF
Consommation
Annulation du séjour par le voyagiste : séjour de substitution ou indemnité ? Il faut choisir
Lorsqu’un voyagiste annule un séjour touristique la veille du départ, l’acheteur ne peut pas à la fois accepter un voyage de substitution et réclamer une indemnité de résiliation.
C’est ce qu’a confirmé la Cour de cassation dans son arrêt du 14 novembre 2019. Dans cette affaire, l’acheteur avait réservé et intégralement payé un séjour au Maroc pour 4 personnes. La veille du départ, le vendeur annule le séjour et propose un séjour de substitution en Égypte dans un club offrant des prestations supérieures que le client accepte. À l’issue du voyage, l’acheteur assigne le vendeur en indemnisation.
Le code du tourisme prévoit en effet que lorsque, avant le départ, le vendeur d’un séjour ou d’un voyage touristique annule le voyage, il doit rembourser l’intégralité des sommes versées et payer une indemnité au moins égale à la pénalité que le voyageur aurait dû payer si lui-même avait annulé à cette date.
Consommation
APL: ce qui va changer pour vous
— Par Guillaume Errard —
Une nouvelle méthode de calcul des aides personnalisées au logement entrera en vigueur au début de l’année 2020. Par ailleurs, la revalorisation des APL sera plafonnée cette année à 0,3%. Des mauvaises nouvelles pour les quelque 3 millions de bénéficiaires.
C’est la rentrée! Qui dit rentrée, dit souvent déménagement. Et donc, de nombreuses démarches comme par exemple, la demande d’aide au logement. Dans le cas où vous habitez un logement conventionné, vous pouvez obtenir l’aide personnalisée au logement, la fameuse APL. Pour savoir si vous êtes éligibles, un simulateur est disponible sur le site de la Caisse d’allocations familiales. Si vous l’êtes, devez-vous craindre une mauvaise nouvelle, à savoir une baisse des APL?
» LIRE AUSSI – La réforme des APL repoussée au début de l’année 2020
Début juillet, le Canard Enchaîné laissait entendre que le nouveau calcul de l’APL pouvait intervenir dès le 5 septembre prochain. Mais si Bercy souhaitait en effet l’accélération de cette réforme, le gouvernement a finalement annoncé qu’elle n’entrera en vigueur qu’au début de l’année 2020. Dans un courrier adressé au ministre du Logement, le premier ministre Édouard Philippe explique que la réforme sera «mise en œuvre pour le versement des allocations fin janvier ou début février 2020, au moment où les aides au logement sont actualisées».
Consommation
Incendie volontaire d’un bus : pourquoi tant de violence
— Par Manuéla Amable-Potiron, présidente de l’A.T.U.M. —
Un bus neuf de la société trinitéenne CTCN a été incendié volontairement samedi 23 novembre 2019 alors que cette entreprise effectuait sa mise en service que depuis deux semaines.
Une perte considérable pour ce transporteur.
AUTM déplore sérieusement ce type de vandalisme qui illustre un comportement de la bêtise humaine.
Nous disons STOP à la violence compte tenu des difficultés rencontrées par les usagers
Nou Ka Di ; I PA BON
La Présidente de l’Association des Usagers des Transports de Martinique ( A.U.T.M.)
Manuéla AMABLE-POTIRON
Fort-de-France, le 26 Novembre 2019
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La société de transport trinitéenne CTCN perd un bus neuf dans un incendie volontaire
Echos d'éco, Féminismes
Les inégalités de salaires entre les hommes et les femmes s’aggravent avec l’ancienneté
En dépit d’une plus grande participation des femmes au marché du travail, les inégalités de salaires sont encore plus criantes avec l’ancienneté. D’après une récente enquête de l’Insee, au bout de 11 ans de carrière, l’écart est d’environ 400 euros par mois, contre 100 euros en début de carrière.
Le fossé est loin de disparaître. Selon une enquête de l’Insee publiée ce mercredi 13 novembre, les écarts de salaires entre les hommes et les femmes ont tendance à s’aggraver avec l’ancienneté sur le marché du travail. Si l’accès des femmes à l’emploi s’est amélioré depuis plusieurs décennies, la parité est loin de s’appliquer au niveau des salaires malgré les efforts de communication déployés dans certains groupes et PME.
> Lire aussi : Les inégalités femmes-hommes persistent chez les jeunes diplômé.e.s
410 euros d’écart au bout de 11 ans d’ancienneté
L’un des résultats marquants de ce travail est que l’évolution des salaires pour les hommes est bien plus marquée que celle des femmes après seulement quelques années d’expérience. L’étude explique par exemple que « l’écart de salaire mensuel net médian s’élève à 100 euros pour les débutants (1.400 euros pour les jeunes femmes contre 1.500 euros pour les jeunes hommes), il atteint 410 euros à partir de 11 ans d’ancienneté (1.590 euros contre 2.000 euros) ».
Echos d'éco
En Afrique du Sud, les Blancs gagnent en moyenne trois fois plus que les Noirs
Statu quo. Plus de trois décennies après la fin de l’apartheid, les Blancs gagnent en moyenne trois fois plus que les Noirs en Afrique du Sud, selon un rapport des statistiques nationales publié ce jeudi.
Des recherches effectuées entre 2011 et 2015 sur cette question sensible montrent que les inégalités salariales se sont accrues en dépit de l’abolition du régime discriminatoire, en 1994, dans le pays le plus industrialisé d’Afrique.
LIRE AUSSI >> Afrique du Sud : les autorités imposent des restrictions d’eau dans les grandes villes
Le rapport précise que le salaire mensuel moyen des Noirs – qui représentent 80% de la population – s’établissait en moyenne pour la période considérée à 6899 rands (464 dollars, 422 euros), contre 24 646 (1.659 dollars, 1.506 euros) pour les Blancs. Les revenus restent « très dépendant de la race », selon l’organisme national des statistiques qui ajoute que les femmes gagnent 30% de moins que les hommes en moyenne.
Pendant des décennies, le système d’apartheid a divisé les Sud-Africains en groupes de Blancs, Noirs, Indiens et « gens de couleur », un terme désignant les personnes considérées comme étant de race mixte, et les non-Blancs marginalisés.
Les chroniques de Jean-Marie Nol
La France se fracture dangereusement , et après !
— Jean-Marie Nol, économiste —
D’aucuns de mes lecteurs pourraient me taxer de pessimisme inopportun. Mon intention, en publiant cet article qui alerte sur les menaces sociétales pesant sur la société française, n’est qu’un état des lieux, vérifiable par tous les gens qui réfléchissent de manière pragmatique et rationnelle . Mon propos n’est nullement de décourager mon lectorat , mais essentiellement d’en informer une bonne partie de la réelle situation d’une société fracturée qui est aujourd’hui celle de la France et vers quoi cette dernière se dirige.
Sous des apparences de confort relatif, malgré les avatars qui submergent nos îles , les Martiniquais et guadeloupéens doivent prendre conscience des réalités et s’armer au moins moralement, car une guerre civile menace une France pleine de naïveté , affaiblie par le communautarisme , fracturée politiquement par l’immigration étrangère . Ce constat, je l’ai dressé depuis longtemps . Il est, depuis, entré dans le discours politique de façon émotionnelle : les français sont désormais exaspérés par le débat récurent sur l’islam et l’immigration. Constatons, pour l’instant, le remarquable comportement de la société civile, qui refuse le piège de la violence mimétique.
Echos d'éco
« Le “philanthrocapitalisme” de Bill Gates n’est que du colonialisme »
OGM, perte de la biodiversité, chaos climatique… La militante indienne Vandana Shiva revient dans son dernier ouvrage sur les maux causés par notre système économique et le pouvoir des super-riches. Elle esquisse des chemins pour mener la bataille qui vient. Entretien.
C’est l’une des figures de l’altermondialisme. Depuis 35 ans, l’indienne Vandana Shiva a mené bataille sur tous les fronts. Elle rejoint d’abord le mouvement Chipko contre la déforestation. Elle se rendra célèbre dans la lutte contre les OGM et leur principal promoteur dans le monde, Monsanto. Privilégiant toujours le collectif et l’action de terrain, elle a créé Navdanya, un réseau de gardiens de semences, et un centre de formation agricole où 10 000 fermiers se sont approprié les méthodes de l’agroécologie. Starifiée par certains, elle n’en a cure et veut surtout faire passer un message : l’avenir de l’humanité est menacé par les 1 %, qui détruisent la planète et nous divisent.
Votre dernier ouvrage décrypte le pouvoir des super-riches, ce 1 %, qui a pris en otage l’économie mondiale, qui sont-ils ? Et comment se sont-ils imposés ?
En 2010, 388 milliardaires contrôlaient autant de richesses que la moitié la moins riche de l’humanité.
Echos d'éco
Les grands patrons du CAC 40 gagnent en moyenne 5,8 millions d’euros par an
— Par Delphine Denuit —
La rémunération des dirigeants des groupes cotés à l’indice phare de la Bourse de Paris a augmenté de 12% en 2018. Deux patrons pèsent sur cette hausse : ceux de Dassault Systèmes et Kering.
Les rapports de Proxinvest se suivent et se ressemblent. Le dernier rapport de la société de conseil aux actionnaires sur la rémunération des dirigeants des grandes sociétés en 2018 ne déroge pas à la règle. L’année dernière, la rémunération moyenne des présidents exécutifs des groupes cotés au CAC 40 a grimpé de 12,4 % sur un an – c’est certes moins qu’en 2017 où la hausse avait été de 14 % – mais pour la première fois, elle atteint un record : 5,8 millions d’euros (M€) en moyenne, du jamais-vu depuis 2003.
L’équivalent de 277 smics
« C’est l’équivalent de 277 smics (en base 39 heures), souligne Jehanne Leroy, l’analyste responsable de l’équipe recherche France chez Proxinvest. Cette somme dépasse pour la deuxième année consécutive la rémunération maximale socialement acceptable définie à 240 smic (NDLR : soit 5 M€) par Proxinvest. » L’analyste souligne, par ailleurs, que « la rémunération des salariés des sociétés du CAC 40 a augmenté de 4,8 %, soit près de 3 fois moins que celle de leurs dirigeants ».
Consommation
Le transport : nous y contribuons en achetant notre ticket
— Par Manuéla Amable-Potiron, présidente de l’A.U.T.M. —
Un an que le TCSP a vu le jour ! La plupart des usagers semblent être satisfait du nouveau mode de transport sur le réseau de la Cacem.
Toutefois, une bonne partie des usagers ne valident pas leur ticket, gwan moun kon piti. Mêmes observations pour le bus.
Ki Sa Nou Pé Fè ?
Nous avons bien compris qu’une grande majorité des usagers n’était pas satisfait du réseau après ses nombreux et longs mouvements sociaux.
Tout n’est pas parfait. Il faut améliorer les fréquences, réduire les retards et l’information voyageurs.
Notre rôle est d’être à vos côtés, défendre les droits de tous les usagers.
Pourtant si nous avons des droits, ces droits supposent des devoirs en particulier celui d’acheter son billet.
La fraude nous coûte cher.
À tous ceux qui valident leur ticket, Nou ka di zot, Mèsi !
Aux autres, faites de même : munissez-vous de votre titre de transport et validez-le.
Mèsi an pil !
Echos d'éco
Estimation avancée du taux de pauvreté et des indicateurs d’inégalités
En 2018, les inégalités et le taux de pauvreté augmenteraient
— Par Flore Cornuet, Michaël Sicsic (division Études sociales, Insee) —
Selon la méthode d’estimation avancée basée sur la microsimulation, les inégalités de niveau de vie augmenteraient en 2018 : l’indice de Gini augmenterait de 0,005 pour s’établir à 0,294 et le ratio entre la masse des niveaux de vie détenue par les 20 % de personnes les plus aisées et celle détenue par les 20 % les plus modestes augmenterait de 0,1 pour s’établir à 4,4. Le rapport interdécile serait quasi stable à 3,5. La hausse des inégalités serait surtout liée à la forte augmentation des revenus des capitaux mobiliers désormais soumis au prélèvement forfaitaire unique, concentrés chez les plus aisés.
Le taux de pauvreté augmenterait de 0,6 point en 2018, pour atteindre 14,7 % de la population. Cette hausse s’expliquerait en partie par la diminution des allocations logement dans le parc HLM en 2018, les niveaux de vie n’intégrant pas la baisse de loyer équivalente. En neutralisant l’effet de la baisse des allocations logement dans le parc social, cette hausse serait plus modérée (+ 0,2 point).
Consommation
Le gaspillage alimentaire en France : des chiffres vertigineux et des astuces faciles pour y remédier
— Par Yannick Boréan, France Bleu —
Depuis 2013, la journée du 16 octobre est dédiée à la lutte contre le gaspillage alimentaire en France. Les chiffres donnent le vertige mais des astuces existent.
À l’heure de la surproduction et de son impact sur l’environnement, une question se pose : comment consommons-nous ? Les actions d’associations, de citoyens et de l’État ont permis de faire prendre conscience aux consommateurs qu’ils consomment mal et trop. Il est vrai que les chiffres du gaspillage alimentaire en France donnent le tournis. Heureusement, des astuces existent.
Le gaspillage alimentaire en chiffres
La consommation des ménages
Selon les derniers chiffres de l’Ademe (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie), le gaspillage alimentaire des foyers français représentent 30 kg par an et par habitant. Comble de la surconsommation, 7 kg de ce gaspillage concerne des aliments encore emballés.
Ce gaspillage a également un coût pour les ménages : entre 100 et 160€ par an et par personne, soit l’équivalent de 12 à 20 milliards d’€ par an en France.
Echos d'éco
De l’avenir de la réduction des pertes alimentaires et des déchets
Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture
— Par Qu Dongyu — Directeur-General de la FAO
Je suis réconforté de constater que le monde accorde de plus en plus d’attention à la question des pertes et du gaspillage alimentaires et appelle à une action plus résolue pour y remédier. La prise de conscience croissante et la multiplication des appels à l’action sont enracinées dans les fortes connotations morales négatives associées aux pertes et au gaspillage d’aliments. Celles-ci reposent en partie sur le fait que la perte de nourriture implique une pression inutile sur l’environnement et les ressources naturelles qui ont été utilisées pour la produire. Cela signifie essentiellement que les ressources en terres et en eau ont été gaspillées, la pollution créée et les gaz à effet de serre (GES) émis inutilement. Je me demande aussi souvent comment nous pouvons permettre de jeter de la nourriture lorsque plus de 820 millions de personnes dans le monde continuent d’avoir faim chaque jour.
L’attention internationale sur la question des pertes et du gaspillage alimentaires est clairement reflétée dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030.
Echos d'éco
Esther Duflo, une autre pensée économique de la pauvreté
Abhijit Banerjee, Esther Duflo et Michael Kremer lauréats du prix Nobel d’économie 2019
Paris – La Franco-étasunienne Esther Duflo, qui s’est vu décerner lundi le prix Nobel d’économie pour ses travaux sur la lutte contre la pauvreté, s’est imposée ces dernières années comme l’une des économistes les plus brillantes de sa génération.
Avant même d’obtenir le Nobel, cette Franco-américaine était l’une des économistes les plus célébrées dans le monde, notamment aux Etats-Unis, pour ses travaux empiriques contre la pauvreté qui lui ont valu de recevoir des prestigieux prix dont en 2010 la médaille John Bates Clark.
Nombre de récipiendaires de cette distinction, qui récompense les travaux d’économistes aux Etats-Unis de moins de 40 ans, ont d’ailleurs aussi par la suite été consacrés par le Nobel, à l’instar de Joseph Stiglitz, Paul Samuelson, Milton Friedman, James Tobin et Paul Krugman.
Consommation
Ce que chacun peut faire pour lutter contre le gaspillage alimentaire
— Par Christine Gonzalez & Beatrice Siadou-Martin. –
En France, on jette environ 29 kg d’aliments par personne à la poubelle chaque année. Mais la lutte contre le gaspillage alimentaire ne concerne pas que le consommateur. Des applications permettent d’aider à lutter contre ce gâchis à tous les niveaux, du distributeur au client.
Quelques chiffres suffisent à comprendre l’ampleur de la problématique : dans le monde, un tiers des aliments destinés à la consommation humaine sont gaspillés ; en France, le consommateur est responsable d’un tiers du gâchis alimentaire et jette chaque année 29 kg d’aliments à la poubelle.
Au-delà de ce constat chiffré, il est important de garder à l’esprit deux éléments essentiels : d’une part, un milliard de personnes souffrent de la faim ou de la malnutrition, et d’autre part, l’alimentation représente entre 20 et 50 % de notre empreinte environnementale.
Le problème ainsi énoncé, le gaspillage alimentaire représente un scandale moral, une aberration, un contresens économique et social. Pourtant, c’est bien en reprenant ces mêmes arguments (d’un côté, le constat d’une pauvreté visible au quotidien et de l’autre, l’existence de denrées alimentaires non-consommées et jetées) que Coluche proposait le lancement des Restos du Cœur il y a plus de trente ans.
Les chroniques de Jean-Marie Nol
France Antilles : un exemple de rupture négative du numérique dans l’économie, alors maintenant à qui le tour ?
— Par Jean-Marie Nol, économiste —
La déconfiture du quotidien local France Antilles est une secousse sismique pour le mode actuel d’achat en matière de commerce traditionnel. Tous les défilés ou encore adresses à la population et aux politiques ne pourront sauver France Antilles de la faillite voire à minima d’une restructuration douloureuse sur le plan financier et social . La descente aux enfers de France Antilles est bien le résultat de l’introduction massive des nouvelles technologies et d’internet dans notre société. A preuve, cette situation est générale à l’ensemble de la presse quotidienne régionale en France.
Dans les années 50, la France hexagonale comptait plus de 175 quotidiens régionaux. En quelques décennies, leur nombre a été divisé par trois. Le pays compte désormais 55 titres dont le tirage total avoisine les 5 millions d’exemplaires. La diffusion payée de la presse régionale et départementale n’en finit plus de dégringoler. En 1996, c’est-à-dire à l’époque pré-Internet, quelque 5,7 millions d’exemplaires étaient diffusés quotidiennement. L’an passé, ce chiffre est pour la première fois passé sous la barre symbolique des 4 millions d’exemplaires, à 3,8 millions.
Echos d'éco
Le budget de la culture augmentera de 73 millions d’euros en 2020
Un ministère de la culture « plus proche des Français ». C’est l’ambition affichée par Franck Riester lors de sa présentation, vendredi 27 septembre, du budget de la culture pour 2020. Alors que le ministère créé par Charles de Gaulle fête ses 60 ans, le locataire de la rue de Valois a annoncé une hausse du budget de 73 millions d’euros pour l’année à venir, qui bénéficiera notamment à l’éducation artistique, à la protection du patrimoine, ainsi qu’au renforcement de l’offre culturelle de proximité dans les territoires. Voici un aperçu de ses projets.
Priorité au patrimoine
Revenant brièvement sur l’incendie qui a ravagé Notre-Dame, Franck Riester a insisté sur le devoir de protéger et de valoriser le patrimoine français, qui constitue aujourd’hui une « cause nationale ». Les crédits dédiés à l’entretien et à la restauration des monuments historiques vont ainsi augmenter de 7 millions d’euros (soit un budget total de 338 millions d’euros), avec une attention particulière portée aux communes bénéficiant de faibles ressources. Pour contribuer à cet « effort », le Musée du Louvre verra sa dotation baisser de 11 millions d’euros.
43 millions d’euros seront par ailleurs consacrés à la restauration du château de Villers-Cotterêts, dans la perspective d’y ouvrir une Cité internationale de la langue française.
Echos d'éco
Une majorité de femmes parmi les cadres en Martinique
Mais les inégalités professionnelles perdurent
— Par Nathalie Augustine, Esther Dalmasie, Philippe Clarenc —
En matière de mixité professionnelle, la Martinique enregistre des résultats encourageants. Elle est la seule région française à compter une majorité de femmes parmi ses cadres (52 %), même si elles sont encore peu nombreuses à accéder aux hautes fonctions décisionnelles (30 %). Les Martiniquaises sont également les plus entreprenantes : 37 % d’entre elles sont chefs d’entreprises, soit quatre points de plus par rapport aux autres DOM et huit points de plus par rapport à la France hexagonale. Malgré de meilleurs diplômes et une réussite supérieure à tout niveau dans les études, les femmes de Martinique continuent toutefois d’être discriminées sur le marché de l’emploi. Plus nombreuses dans la population, les femmes demeurent surreprésentées dans les emplois moins bien rémunérés et sous-représentées dans les postes à hautes responsabilités. Majoritairement de type employé, leurs métiers sont concentrés sur les services, l’éducation et l’action sanitaire et sociale.
Parmi les cadres et professions intellectuelles supérieures : une majorité de femmes
Exception française, la Martinique se caractérise par une majorité de femmes parmi les cadres et professions intellectuelles supérieures.
Consommation
Un nouveau chocolat « entier » et écolo, 100% fruit du cacaoyer
— Par AFP —
Comment innover dans le chocolat sans ajouter toutes sortes d’arômes ou d’ingrédients? En utilisant le fruit du cacaoyer, et rien d’autre. Le leader mondial du cacao Barry Callebaut a présenté vendredi une nouvelle façon de fabriquer du chocolat pour répondre aux défis d’une industrie qui cherche à se renouveler.
« Le chocolat est fait à partir des fèves de cacao, qui sont les pépins d’un fruit. Mais pourquoi n’utiliser que les pépins et jeter le reste du fruit ? Ca ne fait aucun sens d’un point de vue écologique ou économique », explique Antoine de Saint-Affrique, patron du groupe suisse.
Actuellement, la plupart des fabricants de chocolat, industriels ou artisanaux, n’achètent aux plantations que les fèves de cacao, et tout le reste – 70% du fruit – est jeté. Comme si on ne consommait que les pépins d’une orange.
Pour son nouveau chocolat, et d’autres produits alimentaires (y compris des boissons), Barry Callebaut va se servir de quasiment toute la cabosse, y compris la pulpe, selon un processus de transformation qui intervient dans les deux heures après la récolte.
Les chroniques de Jean-Marie Nol
France-Antilles se meurt, et après ?
— Par Jean-Marie Nol, économiste —
« L’Avenir de France-Antilles se jouera dans les 30 prochains jours » c’est le directeur général de France Antilles qui lance, ce dernier samedi, ce cri d’alerte,dans une adresse à la population des Antilles et de la Guyane. Nous notons que le texte lui-même, remarquablement argumenté laisse peu de place à une sortie de crise positive. S’agissant des difficultés de la presse quotidienne , le message du directeur général de France Antilles laisse toutefois percer quelques inquiétudes pour l’avenir des médias de la presse écrite qui existent encore dans les trois départements Antillo-guyanais . Et cela pour plusieurs raisons, la première étant qu’aucun journal quotidien n’a plus été rentable depuis l’invention de la radio, puis de la télévision et enfin de l’Internet. Et cette longue déchéance de France Antilles du fait entre autres de la révolution numérique n’est que le début d’une longue série d’entreprises commerciales amenés à disparaître dans la décennie actuelle. Alors, Il est plus que temps de se projeter vers l’avenir pour ne pas, dans quelques années, n’avoir plus que « nos yeux pour pleurer ».