Catégorie : Echos d’éco

Commerces : peut-on vous refuser un paiement en espèces par crainte du virus ?

Vous avez été confronté à un refus de paiement en argent liquide chez un commerçant qui invoquait le risque de contagion par la manipulation des pièces et des billets ? Cela est illégal, et aussi discriminant comme le rappelle le Défenseur des droits. Le paiement sans contact reste un moyen pour payer en toute sécurité. Une ordonnance parue au Journal officiel le 8 mai 2020 relève le plafond de ce mode de paiement à 50 €.

Ce n’est pas permis

Le paiement en espèces est le seul moyen de paiement que le commerçant est dans l’obligation d’accepter. S’il refuse, il est passible d’une amende de 150 € (2e classe). Par ailleurs, cette attitude pourrait être qualifiée de « refus de vente » qui est une pratique interdite par le Code de la consommation.

Toutefois, le refus est possible dans certains cas.

Par exemple :

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« Se décider à inverser la maxime productiviste »

Appel collectif, en Occitanie, pour refonder la politique publique de la culture

— Par Thomas Jolly, directeur du Quai, centre dramatique national à Angers

À l’heure où, dans notre région comme par­tout, la crise sanitaire révèle les limites d’un modèle marchand appliqué à tous les secteurs d’activité, cet appel émanant d’acteurs et d’ac­trices de la culture en Occitanie, n’a pas pour but de réclamer sa part dans les décisions à venir, mais de prendre part aux réflexions collectives qui s’imposent.

Nous parlons depuis une longue histoire, l’histoire précieuse et accidentée d’un modèle qui nous a parfois permis d’opposer une exception – dite « culturelle » – à la stricte logique commerciale. Bien que relative, on sait que là où elle n’existait pas (chez nos voisins espagnols et italiens), les conditions de travail des artistes et de ceux qui les ac­compagnent se sont réduites très rapidement aux stratégies de survie de quelques uns, li­vrés aux injonctions de quelques monopoles. Mais depuis une dizaine d’années, la promo­tion progressive et agressive d’une logique de rentabilité, rongeant l’ensemble des poli­tiques publiques, ne s’est pas arrêtée davan­tage aux portes des salles de spectacles qu’à celles des hôpitaux, des écoles, des exploita­tions agricoles ou des transports.

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Une aide exceptionnelle de solidarité pour les foyers les plus modestes

Pour soutenir les foyers démunis ou modestes face aux difficultés financières liées à la crise sanitaire causée par l’épidémie de covid-19, une aide exceptionnelle de solidarité leur sera versée le 15 mai 2020. Celle-ci est proportionnelle au nombre d’enfants. Les bénéficiaires et les montants ont été définis dans le décret n° 2020-519 publié au Journal Officiel du 6 mai 2020.

Cette aide sera versée automatiquement aux personnes qui y ont droit, en une seule fois, le 15 mai 2020 par les caisses d’allocations familiales, les caisses de la mutualité agricole ou Pôle Emploi. Elle s’ajoutera aux aides sociales versées mensuellement toute au long de l’année.

Qui peut en bénéficier ?

Les personnes concernées par cette aide financière exceptionnelle de solidarité sont les bénéficiaires des prestations sociales suivantes :

  • Allocation de solidarité spécifique (ASS),
  • Prime forfaitaire pour reprise d’activité,
  • Allocation équivalent retraite (AER),
  • Revenu de solidarité active (RSA),
  • Revenu de solidarité (RSO)
  • Aide personnelle au logement s’ils ont au moins un enfant à charge.

Montant de l’aide exceptionnelle

Cette aide exceptionnelle est de 150 euros pour les bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA), de l’allocation de solidarité spécifique (ASS), de la prime forfaitaire pour reprise d’activité, de l’allocation équivalent retraite (AER) ou du revenu de solidarité (RSO) à laquelle s’ajoute 100 euros supplémentaires par enfant à charge.

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Remettre le Nord à sa place.

— Par Yvon Joseph-Henri, Président de l’A3C —

Curieusement, c’est au moment où la montée en charge des contaminations et des décès se fait tranquillement en Martinique, que le préfet impose le discours parisien d’une reprise de l’école. En face, les cafouillages sont nombreux et laissent dans la cacophonie planer le doute, l’incertitude et l’inquiétude des personnels. Dans un déconfinement qui n’a pas attendu le 11 mai dans l’oubli léger de la nature extrêmement contagieuse et virulente du virus, il faut remettre les pendules à l’heure. Non, il n’y aura pas de reprise de l’école ; non par caprice mais parce que rien ne le permet.

En ouvrant les écoles en Martinique, on multiplie les contaminations, sans plus permettre aux parents d’aller travailler tant le temps de prise en charge des élèves sera court. Et, les élèves qui seront pris en charge physiquement ne pourront évidemment pas l’être en plus virtuellement, à distance, les personnels enseignants pouvant difficilement se démultiplier malgré une bonne volonté souvent méconnue. Enfin, on désorganise ce qui marchait bien pour de nombreux élèves, le travail à distance, pour imposer un simulacre de contact avec l’école qui n’apprendra rien aux enfants.

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« Je tombe d’épuisement pendant qu’il regarde des séries » : le confinement a aggravé les inégalités hommes-femmes

Loin de contribuer à une répartition plus égalitaire des tâches ménagères, la crise sanitaire exacerbe les inégalités à la maison et au travail.

Le soulagement fut de courte durée. Lorsque, une semaine après le début du confinement, son conjoint ingénieur est passé au chômage partiel, Cécile espérait qu’il l’aide à la maison. « Il en fait un peu plus depuis que nous sommes tous les deux en télétravail, raconte cette mère de deux garçons en maternelle. Mais je continue de gérer l’essentiel : les courses, les repas, les devoirs, le jardin, les profs, les angoisses des proches… »

La journée, elle peine à se concentrer sur son travail. « Quand je souligne l’inconfort de ma situation, il demande de quoi je me plains. » Au fil des jours, l’incompréhension s’est installée dans leur couple. Trop souvent, elle a le sentiment que son compagnon sous-estime la charge de travail supplémentaire pesant sur ses épaules. « Je sacrifie ma carrière, mon temps, confie-t-elle. Et je tombe d’épuisement pendant qu’il regarde des séries. »

Plus de boulot, plus de stress, plus de fatigue : dans bien des foyers, les femmes, surtout lorsqu’elles sont mères, racontent la même histoire.

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Crise de l”eau: au secours l’État!

Par Pierre Alex Marie-Anne —

Les protagonistes de ce conflit sont devenus fous, ils ont perdu tout sens de l’intérêt général.

L’intervention de la justice pour demander le respect du droit élémentaire de tout être humain à s’abreuver à cette source de vie qu’est l’eau, n’y a rien changé , le précieux liquide ne coule toujours pas au robinet.

Le prétexte qui était mis en avant du préalable technique que constituait la réparation de la casse de Séguineau n’a plus lieu d’être et pourtant les choses demeurent aussi critiques pour les abonnés.

Les représentants élus par la population pour la défendre n’assument pas ,c’est le moins qu’on puisse dire, leurs responsabilités: ils laissent perdurer une situation anarchique de la gestion de l’eau au seul bénéfice d’opérateurs qui ne sont préoccupés que de faire le maximum de profit, en cherchant à s’éliminer les uns les autres.

L’objectif de ces derniers est de toute évidence de se retrouver en situation de monopole pour mieux” traire la bête”.

L’unification de la gestion de l’eau est donc ,pour l’avenir proche, un impératif catégorique d’autant plus justifié que les principaux équipements de production d’eau, tant à usage domestique qu’agricole ( usine centrale de la Capot et barrage de la Manzo alimentant le Périmètre du Sud Est), appartiennent à la Collectivité Territoriale de Martinique.

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L’eau en Martinique, la situation au mercredi 6 mai

La plainte des abonnés d’Odyssi

Exaspérés par les coupures d’eau récurrentes, ils attaquent l’opérateur chargé notamment de la distribution dans le centre de l’île, par la voie d’un référé heure à heure devant le tribunal judiciaire.

Ils avaient prévenu, de guerre lasse. Réunis en collectifs, de nombreux abonnés d’Odyssi (environ 160 personnes), des Lamentinois en grande partie, ont décidé d’attaquer leur fournisseur d’eau. C’est ce mercredi matin, 6 mai 2020, à dix heures, que leur requête, un référé heure à heure, devrait être examiné par le tribunal judiciaire. 

Sept avocats — Me Ludovic Romain, Me Fabrice Merida, Me Nathalie Nadir, Me Georges-Emmanuel Germany, Me Alban-Kevin Auteville, Me Louis-Philippe Sutty, Me Alik Labejof-Lordinot — ont été saisis pour mener à bien cette action collective. Ils ont fait délivrer l’assignation par un huissier ce mardi 5 mai au siège d’Odyssi. 

Pour les requérants, il s’agit purement et simplement de faire respecter le contrat les liant à l’opérateur. Ils ont choisi une procédure d’urgence car certains habitants sont privés d’eau depuis au moins une dizaine de jours. Une aberration en pleine période de confinement, une absence d’eau qui ne permet pas le respect de certains gestes barrière simples, comme le lavage de mains.

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L’avenir de la départementalisation aux Antilles doit désormais nous interpeller ! 

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Avec la crise actuelle du coronavirus et celle  demain  de la dette publique, le système de départementalisation est menacé d’implosion au sein même de ce qui est considéré comme étant son cœur, le modèle social français.
L’effondrement économique qui se prépare, et dont l’intervention massive de l’État en France a permis de repousser les prémices d’une crise sociale , obligera la Martinique et la Guadeloupe à des choix très contraints. Deux possibilités s’offriront :  Une certaine forme d’autonomie politique mais sans aucune marge de manœuvre budgétaire et financière, ou l’étatisme low cost avec l’instauration imposée par l’Etat d’un revenu universel de base de 800 euros pour tous . 
Je suis convaincu que ce choix se posera en ces termes d’ici à la fin 2022 . 
Aussi nous devons prendre le temps de la réflexion avant de procéder à une sérieuse réévaluation des enjeux politiques, économiques et sociaux du changement statutaire à tout le moins dans le contexte actuel .  

Pour l’instant, l’effondrement économique est invisible en Martinique et Guadeloupe, et ce même si beaucoup de secteurs d’activité sont à l’arrêt . Et

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Et « Nous » alors, me direz-vous ?

— Par Bernard Leclaire —

Suite à l’entrevue de J. Attali sur ETV le 23/04/20 avec le journaliste Fundere et le Politologue G. Calixte. Jacques ATTALI : incidences du COVID-19 sur l’économie

La crise du COVID-19 est-elle un retour de bâton de la mondialisation ?

Je ne partage pas l’idée d’une Mondialisation qui constituerait l’unique solution à tous nos maux, et dont la traduction ultime serait la création d’une grande société humaine dans un but prétendument altruiste ou philanthropique : Aussi à mon sens faut-il considérer, en effet, que la situation présente est un effroyable retour de bâton de cette Mondialisation effrénée !

L’utopie, pour fondatrice et nécessaire qu’elle soit, doit rester mesurée. L’amélioration si fortement espérée du sort de l’Humanité ne se concrétisera pas par un grand marché planétaire, ni par une démocratie généralisée couvrant le globe.

L’eau aura le temps de couler sous les ponts, et l’accélération des changements climatiques aura tôt fait de provoquer la disparition de continents entiers, et nous avec.

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Muhammad Yunus : « La crise du coronavirus nous ouvre des horizons illimités pour tout reprendre à zéro »

— Par Muhammad Yunus, Économiste, Prix Nobel de la Paix 2006 —

L’économiste et Prix Nobel de la paix 2006 appelle, dans une tribune au « Monde », à repenser le monde de l’après. Pour lui, la reconstruction doit être sociale et écologique, pour éviter une catastrophe qui pourrait être bien pire que l’actuelle.

Tribune. L’épidémie de Covid-19 est en train d’infliger à notre monde des dégâts incommensurables. Mais aussi considérables que soient ces dommages, c’est également une occasion unique qui se présente à nous. Le monde entier doit répondre à une question décisive. Il ne s’agit pas de savoir comment relancer l’économie. Nous avons la chance d’avoir la réponse à cette question, forts d’expériences probantes en la matière. La vraie question est celle-là : faut-il revenir au monde tel qu’il était avant l’arrivée du coronavirus ? Ou bien le repenser ? La décision nous appartient.

Inutile de le rappeler, le monde d’avant le coronavirus nous était néfaste. Avant qu’il accapare toute l’attention médiatique, l’humanité se préparait à une avalanche de tragédies. La catastrophe climatique allait rendre la planète impropre à la vie humaine, le compte à rebours avait commencé ; l’intelligence artificielle nous conduisait tout droit vers le chômage de masse ; la concentration des richesses atteignait des niveaux explosifs.

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Le spectre d’une violente crise sociale ,  se profile dans le monde, mais aussi par capillarité en Martinique et Guadeloupe.

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

A l’échelle mondiale, l’organisation  internationale du travail (OIT) alerte sur la crise massive du chômage qui arrive dans le monde.

Dans un communiqué de presse datant du 29 avril 2020, on note que les dernières données de l’OIT sur l’impact de la pandémie COVID-19 sur le marché du travail révèlent ses effets dévastateurs sur les travailleurs de l’économie  et sur des centaines de millions d’entreprises dans le monde.

Selon l’organisation internationale du travail, la poursuite de la baisse significative du nombre d’heures travaillées dans le monde en raison du Covid 19  a pour conséquence que 1,6 milliard de travailleurs de l’économie  – soit près de la moitié de la main-d’œuvre mondiale – doivent désormais faire face au danger immédiat de voir leurs moyens de subsistance anéantis, et verser dans le chômage et la pauvreté avertit l’Organisation internationale du Travail (OIT). 

C’est dire l’amplification du chômage qui devrait intervenir bientôt et c’est une lapalissade que de dire que cette crise d’ampleur va également frapper durement la France et les DROM. 
La crise économique sans précédent provoquée par le Covid-19 est lourde de menaces pour la cohésion sociale de la France toute entière .

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Quand la volonté politique se dissout dans l’eau!

Une fois de plus les fameux “spécialistes des Affaires martiniquaises“ ont sévi.

— Par Pierre Alex Marie-Anne —

ls se sont avérés incapables de s’entendre pour abreuver la population avec ce liquide vital qui s’appelle l’eau.

Et chacun , sur cette question qui relève principalement ( comme naguère pour le transport) de la compétence locale, de se renvoyer la balle : «ce n’est pas moi monsieur c’est l’autre le fautif qui n’a pas réparé à temps une canalisation cassée depuis 10 ans , d’ailleurs je vais vous faire une confidence je ne produis rien ,pas une seule goutte d’eau, je ne suis qu’un modeste redistributeur de l’eau qu’on veut bien me fournir- trop chichement j’en conviens ! » Mais alors pourquoi avoir crée cet établissement supplémentaire si vous ne pouvez rien faire? « Ah monsieur vous abordez là les subtilités de la politique bokay!: on ne crée pas un organisme pour les services qu’il peut rendre à la population ,pas du tout! les notions d’utilité sociale et d’efficacité ,à fortiori de compétence, n’ont rien à voir la dedans ; ce qui compte par dessus tout , c’est d’offrir un douillet cocon à quelques pontes du parti ,en mal de place ( de Tot comme ils disent sur la côte caraïbe ), et puis ,et c’est là l’essentiel ,de disposer de leviers ,dans tous les secteurs stratégiques , à l’instar du transport ,pour contrôler la situation sur l’échiquier politique local».Mais

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Coronavirus : Nous ne sommes pas à la hauteur de l’état d’urgence économique et social !

— Jean-Marie Nol, économiste —
Pourquoi alors que le chômage est attendu à des niveaux stratosphériques, et que la croissance est très mal orientée pour les années à venir, les Martiniquais et Guadeloupéens rechignent à la réouverture des écoles et ainsi permettre de reprendre le boulot ?

Cette tendance à sous estimer l’urgence économique viendrait accréditer l’idée d’une certaine incurie collective.

C’est patent de dire actuellement que travailler plus pour assurer la pérennité et le financement du modèle social français actuel est pour nous un sujet majeur, car il est lié autant à l’économie qu’aux enjeux de société. Nous sommes autant préoccupés par le poids de ce modèle social sur la compétitivité des entreprises au niveau mondial, que par la nécessaire solidarité entre générations et entre les différents groupes sociaux qui composent le pays.
Enfin, nous sommes convaincus que le nœud du problème réside dans le financement de ce modèle social français, conçu avec des hypothèses aujourd’hui obsolètes avec le Covid 19 .

Pourquoi se pencher sur ce sujet ?

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La crise sanitaire masque la crise sociale

Vous ne sauverez pas l’absence de travail par l’emploi

Nous, salarié.e.s en emploi discontinu, de la restauration, de l’hôtellerie, du spectacle vivant, du tourisme, de l’audiovisuel, du social, de l’événementiel, des services, et de tant d’autres secteurs utilisant des contrats précaires, sommes les grand.e.s oublié.e.s.

Comme beaucoup, nos activités se sont arrêtées brutalement sans perspective de reprise. L’État débloque aujourd’hui des milliards pour colmater les plaies ouvertes de cette crise… Pas une mesure ne nous concerne !

Nous sommes des millions à passer à travers les mailles du filet

Nous n’avons plus aucun salaire

Nous n’aurons bientôt plus aucun droit au chômage

Nous sommes « le bord de la route »

Nous exigeons que le gouvernement prenne dès maintenant la véritable dimension de cette crise et agisse en conséquence avec des mesures urgentes :

· Pour le Régime Général, neutralisation du décompte du capital de droits acquis et maintien des droits sur la période de confinement et jusqu’à la reprise totale de tous les secteurs d’activités interdépendants.

. Pour les Annexes 8 et 10, renouvellement automatique, a minima à hauteur de l’indemnisation journalière précédente, dès maintenant et jusqu’à un an après la reprise totale de tous les secteurs d’activités interdépendants.

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Covid-19 : la théorie de la décroissance rendue plus audible grâce au confinement

—Par Romain Brunet —

Instauré le 17 mars, le confinement a mis sous cloche l’économie française, provoquant dans le pays une décroissance subie, avec ses bons et ses mauvais côtés. De quoi permettre aux adversaires de la croissance infinie de devenir audibles.

Ils étaient jusqu’ici considérés comme des marginaux. Aux yeux des politiques, ils étaient au mieux des idéalistes aux idées utopiques, au pire des illuminés ignorants du fonctionnement de l’économie. Mais à la lumière des conséquences du confinement imposé depuis le 17 mars pour lutter contre la pandémie de Covid-19, les théoriciens de la décroissance deviennent audibles et leurs idées s’immiscent petit à petit dans le débat.

Dans une tribune publiée mardi 28 avril dans Libération et intitulée « Confinement : en demi-résonance avec notre décroissance », un collectif d’intellectuels dresse notamment la liste des conséquences sur nos vies de la situation actuelle subie.

>> À lire : Covid-19 : l’écologie sera-t-elle sacrifiée au nom de la relance économique ?

« Moins de production, moins de consommation, et par conséquent moins d’extractions, moins de déchets, moins de pollutions, moins de déplacements, moins de bruit (…).

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L’ONU met en garde contre une trop grande gratuité des produits culturels

Avec la pandémie, la gratuité des livres, des films ou des concerts s’est répandue. L’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (Ompi) tire la sonnette d’alarme.

Le traité de Pékin conclu en 2012, qui vise à protéger les droits des travailleurs de l’audiovisuel et à améliorer leurs revenus est entré en vigueur… ce mardi. Une drôle de date alors qu’en ces temps de pandémie la gratuité des livres, des films ou des concerts s’est répandue, l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (Ompi) estime que cette entorse à la propriété intellectuelle n’est pas sans danger pour un secteur déjà fragile.

Un secteur en détresse

Ces nouveaux droits qu’ils avaient réclamé vont permettre d’augmenter les paiements liés à la retransmission, au moment même où de nombreuses productions sont à l’arrêt en raison de la pandémie de Covid-19.

« Il est difficile de quantifier les conséquences sur le moment, mais le secteur est en détresse », avec de nombreuses personnes privées de ressources, a affirmé le directeur général de l’Ompi, Francis Gurry, dans un entretien faisant valoir par exemple que des centaines de personnes sont habituellement impliquées dans la production d’un seul film.

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Manque d’eau en Guadeloupe : le préfet réquisitionne des opérateurs

Le préfet de Guadeloupe a réquisitionné plusieurs opérateurs de l’eau pour trois mois, afin de pallier les manques d’eau dans plusieurs communes du territoire d’outremer, en pleine crise sanitaire du coronavirus, a appris l’AFP de sources concordantes.

«J’ai décidé (…) de réquisitionner pendant trois mois une partie des agents des opérateurs dont les territoires sont les plus impactés par les tours d’eau», afin de «rétablir un service d’eau minimum», écrit le préfet de la Guadeloupe, Philippe Gustin, dans un courrier adressé aux élus et que l’AFP s’est procuré.

De nombreux foyers de Guadeloupe sont en effet régulièrement privés d’eau potable, une situation devenue particulièrement difficile alors que les autorités sanitaires recommandent de «se laver les mains plusieurs fois par jour» pour lutter contre la propagation du nouveau coronavirus.

Cette réquisition va mobiliser les moyens financiers déjà débloqués ces deux dernières années dans le cadre d’un plan d’action prioritaire et d’un plan de convergence et de transformation, soit plusieurs dizaines de millions d’euros versés par l’Etat, la Région et le Département.

L’objectif affiché était alors de mettre fin d’ici 2020 aux tours d’eau, qui permettent d’alimenter un quartier en eau quand un autre en est privé, mais la sécheresse est venue compliquer les choses en avril ; les tours d’eau, qui rendaient au moins prévisibles les coupures, ne sont plus respectés.

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Covid-19 : la région Caraïbe est menacée d’être asphyxiée sur le plan économique et financier .

— Par Jean-Marie Nol, économiste —
Les nuages d’une dépression non pas cyclonique mais économique et sociale s’amoncellent dans le ciel de la région Caraïbe.
Pour cette région de notre proche environnement géographique , et dans le cas du Covid-19, la question économique est inextricablement liée à la crise sanitaire. La performance dans la gestion de crise sanitaire est ce qui va déterminer l’intensité de la crise économique et sociale. Pour le moment, l’on estime les pertes financières consécutives à cette crise sanitaire du Covid 19 à 3,7 milliards de dollars pour l’ensemble de la zone Caraïbe. Dans ce même contexte les pertes estimées pour la Guadeloupe et la Martinique s’élèveraient à environ 600 millions d’euros.
«Nous sommes au début d’une profonde récession. Nous sommes confrontés à la plus forte baisse de croissance que la région ait jamais connue», a déclaré Alicia Barcena, la secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC), une agence technique des Nations unies basée à Santiago du Chili .
De nombreux pays de la région doivent ainsi affronter la crise avec des marges de manœuvre budgétaire désormais limitées.

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Coronavirus : Avec une économie en berne, le scénario noir se confirme pour la Martinique et la Guadeloupe.

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Alors que tous les pays du monde font face à la crise sanitaire du Covid-19, ils doivent également faire face à une crise économique et vraisemblablement sociale dont l’impact est encore difficile à évaluer . Les États entrent progressivement en récession, inquiétant les gouvernements qui doivent faire face dans le même temps à des dettes publiques en forte croissance. Comment la France en particulier réagit-elle à cette situation ?

Quid des répercussions de la crise en Martinique et Guadeloupe ?

Pour combattre l’épidémie de Covid-19, le gouvernement français a décidé de confiner la population pour éviter la circulation du virus. Mais en faisant cela, il a paralysé l’ensemble de l’économie nationale en même temps que d’outre-mer et mis toute l’activité des territoires à l’arrêt. Quelles seront les conséquences au déconfinement ? L’économie peut-elle reprendre ? De quelle ampleur sera la crise quand on sait que la croissance sera en chute libre, les chiffres d’affaires en berne, et une forte progression attendue des défaillances d’entreprises …

Une fois l’actuelle crise du coronavirus passée, avec ses quarantaines et autres mises en arrêt de l’activité économique, à quoi pouvons-nous nous attendre comme conséquences pour la Martinique et la Guadeloupe ?

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Remboursement de billets : l’UFC-Que choisir menace de poursuivre 57 compagnies aériennes

Après que certaines compagnies ont fait exploser le prix des billets des Français bloqués à l’étranger au début de la crise, nombre d’entre elles entendent aujourd’hui renier le droit à remboursement des millions de passagers aux vols annulés en leur imposant un bon d’achat. Après avoir fait le constat que près de 80 % des principales compagnies aériennes analysées ne respectent pas la réglementation, l’UFC-Que Choisir met aujourd’hui en demeure 57 d’entre elles de respecter le droit de leurs clients.

La majorité des compagnies aériennes bafouent la réglementation

Après l’annulation en série des vols aériens suite à la crise du Covid-19, les compagnies, après avoir vainement tenté un lobbying pour faire changer la réglementation, mènent aujourd’hui une campagne de désinformation portant sur les modalités de remboursement des consommateurs. Près de 80 % des principales compagnies analysées sont ainsi hors la loi en niant le droit à remboursement des passagers et en imposant un avoir.

Alertée par des milliers de consommateurs qui ne souhaitent pas être contraints d’accepter un avoir qui ne les satisfaits pas, l’UFC-Que Choisir a analysé les modalités de remboursement de 76 compagnies aériennes qui représentent près de 80 % du trafic aérien annuel(1) de passagers.

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Commerces : peut-on vous refuser un paiement en espèces par crainte du virus ?

Vous avez été confronté à un refus de paiement en argent liquide chez un commerçant qui invoquait le risque de contagion par la manipulation des pièces et des billets ? Cela est illégal, et aussi discriminant comme le rappelle le Défenseur des droits. Le paiement sans contact reste un moyen pour payer en toute sécurité. Il sera bientôt possible de payer sans contact pour un montant allant jusqu’à 50 €.

Ce n’est pas permis

Le paiement en espèces est le seul moyen de paiement que le commerçant est dans l’obligation d’accepter. S’il refuse, il est passible d’une amende de 150 € (2e classe). Par ailleurs, cette attitude pourrait être qualifiée de « refus de vente » qui est une pratique interdite par le Code de la consommation.

Toutefois, le refus est possible dans certains cas. Par exemple :

  • le nombre de pièces utilisées par le consommateur pour payer est supérieur à 50 € ;
  • le commerçant n’a pas assez de pièces pour rendre la monnaie. C’est le consommateur qui doit faire l’appoint ;
  • la pièce ou le billet est trop abîmé et pourrait être rejeté par la Banque de France ;
  • la pièce ou le billet est suspecté d’être faux ;
  • il s’agit d’une pièce ou d’un billet retiré de la circulation ;
  • la pièce ou le billet est une devise étrangère ;
  • pour des raisons d’ordre public ou techniques : par mesure de sécurité pour des commerçants en horaires de nuit, par mesure de protection contre des actes de vandalisme envers les horodateurs.

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Les dettes publiques au temps du coronavirus

— Par Henri Sterdyniak —

La crise sanitaire va accentuer deux tendances fortes de l’évolution monétaire de ces dix dernières années : le gonflement des dettes publiques et le bas niveau des taux d’intérêt. Dans tous les pays développés, les Etats ont pris des mesures massives de soutien de la population ou de l’activité ; les déficits publics qui en ont résulté ont été financés sans difficultés à des taux d’intérêt très faibles pour la plupart des pays, sauf pour certains pays de la zone euro. Le gonflement des dettes publiques posera-t-il problème pour l’avenir ? La mise en œuvre de politiques d’austérité pour réduire ces dettes publiques serait économiquement et socialement désastreuse. Plusieurs propositions ont été faites pour annuler ou monétiser les dettes publiques. Sont-elles réalistes ?(1)

* * *

La hausse des déficits publics a été financée

La crise sanitaire se traduira obligatoirement par une forte hausse des déficits et des dettes publics dans l’ensemble des pays développés. Celle-ci dépendra essentiellement de la longueur des arrêts d’activité induits par la pandémie, puis de la force de la reprise une fois la pandémie enrayée.

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Chômage partiel : quels seront mes revenus ?

Afin d’éviter les licenciements résultant de la baisse d’activité dans le contexte de l’épidémie du Covid-19, le dispositif d’activité partielle a été modifié. Désormais l’allocation versée par l’État est proportionnelle à la rémunération des salariés placés en activité partielle, dans la limite de 4,5 le Smic. Elle s’établit à 84 % du salaire net avec un plancher calculé sur la base de 8,03 € par heure. Des salariés qui en étaient exclus peuvent désormais bénéficier du chômage partiel.

Qui peut bénéficier du dispositif exceptionnel ?

  • les salariés en temps plein ou partiel ;
  • les salariés au forfait annuel heure/jour ;
  • les intérimaires ou les salariés en CDD ;
  • les salariés en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation  ;
  • les salariés employés à domicile par des particuliers ;
  • les assistants maternels ;
  • les salariés de droit privé dans les entreprises publiques s’assurant elles-mêmes contre le risque chômage ;
  • certains salariés saisonniers ;
  • les salariés travaillant en France employés par des entreprises étrangères ne comportant pas d’établissement en France.

Dans certaines conditions, peuvent également en bénéficier :

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A.U.T.M. : penser l’après Covid-19

— Communiqué —

Cette pandémie a mis en évidence et même amplifier nos insuffisances sanitaires et nos difficultés à agir ensemble dans le sens du bien commun.

Notre association AUTM observe que la branche transport n’a été évoquée ni par le gouvernement français ni par nos décideurs politiques et sanitaires. D’ores et déjà il ne peut avoir qu’une reprise lente, progressive et concertée des transports.

De même il ne peut y avoir de reprise progressive de l’activité économique et éducative que par une véritable sécurisation des transports.

Il ne suffit pas de dire la reprise se fera le 11 Mai. La parole d’un président de République ne suffit. Il faut de la concertation et du dialogue pour surmonter les peurs et les craintes liées à cette crise sanitaire sans précédent.

Il est temps que tous les responsables de transports et Martinique transports s’inquiètent, travaillent sur les conditions sanitaires de la reprise, en associant les syndicats et les associations des usagers Avant le 11 Avril.

AUTM exige que l’autorité organisatrice du transport, prenne toutes les mesures nécessaires pour protéger au mieux les usagers :

  • Désinfection des bus à chaque terminus et des gares, et des arrêts de bus, des guichets et des DAT au moins une fois par jour.

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Coronavirus : Aux Antilles, nous allons devoir affronter une crise plurielle !

— Jean-Marie Nol, économiste —

Confrontés à une crise sanitaire sans précédent dans notre histoire, les Guadeloupéens et Martiniquais se sont tournés, naturellement, vers les pouvoirs publics pour chercher la protection nécessaire afin de surmonter le choc provoqué par le Covid-19. Que ce soit l’État ou les collectivités territoriales, tous les acteurs publics sont devenus, au milieu de cette tempête, les points de référence pour l’ensemble des Antilles. Les coûts sociétal, social, sanitaire, économique et budgétaire sont inconnus à ce jour mais on sait qu’ils seront à la mesure du traumatisme collectif que cette crise aura provoqué.

Bien entendu, la vie reprendra ses droits et, en même temps qu’il faudra établir les causes et les responsabilités de chacun dans la gestion de la crise, nous devrons réfléchir collectivement à un nouveau modèle de société tant en Martinique qu’en Guadeloupe .

La récession que va causer la pandémie de Covid-19 n’est pas encore quantifiée que déjà analystes ou cabinets de conseil phosphorent : cette crise plurielle va-t-elle transformer notre économie Antillaise déjà très fragile ? Va-t-elle accélérer des tendances en cours? Du rôle de l’État aux habitudes de consommation, en passant par l’organisation du travail, nous serons confrontés à quelques bouleversements possibles dans les années qui viennent.

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