Catégorie : Echos d’éco

Pour faire face à la crise, Air Caraïbes réclame des aides de l’Etat

Le secteur aérien est l’un des secteurs les plus fortement impactés par la crise du Covid-19

Air Caraïbes et French Bee, les deux compagnies aériennes du groupe Dubreuil, demandent de l’aide à l’Etat, assurant être les seules de leur secteur à ne pas avoir encore obtenu de soutien public face à la crise du coronavirus. « Nous demandons à l’Etat d’être aidés parce que nous avons subi quelque chose d’exceptionnel et parce que nous subissons les conséquences de mesures qu’il a prises », a déclaré Marc Rochet, vice-président d’Air Caraïbes et président de French Bee, dans une interview publiée ce samedi sur le site de La Tribune.

Depuis le déclenchement de la crise sanitaire, voici plus d’un an, la France a considérablement limité les voyages depuis et vers l’étranger. L’aéroport d’Orly, notamment, a été fermé pendant trois mois en 2020. Ces mesures ont plombé le secteur aérien et Marc Rochet estime que ses compagnies ont perdu « plusieurs années de bénéfice ». Il prévoit un retour dans le vert pour 2022, mais justifie sa demande d’aides publiques par le fait que tous ses concurrents en ont reçu, à commencer par le géant Air France.

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Crise économique et sociale de la covid 19 : Agir avant qu’il ne soit trop tard !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Depuis plus d’un an, la question du creusement des inégalités et donc de l’accélération de la pauvreté dans le monde est en première ligne de la pandémie de COVID-19. Ces problématiques sont en effet au cœur des débats en Europe, aux Etats-Unis et dans nombre d’économies émergentes.

Pour ce qui concerne la zone Caraïbe qui s’avère être notre environnement géographique naturel , l’on peut déjà noter des signaux alarmants en provenance de l’organisation internationale du travail (OIT) qui devraient nous inciter à la réflexion et à l’action. En effet, depuis la crise du coronavirus, la région d’Amérique latine et des Caraïbes a perdu 26 millions d’emplois à cause de la pandémie et a commencé l’année 2021 avec un paysage de l’emploi complexe, aggravé par de nouvelles vagues de contagion et des processus de vaccination lents qui rendent plus incertaines les perspectives de reprise des marchés du travail . La principale conclusion de l’OIT est que le capitalisme est une machine à produire de l’inégalité. Car, sur une longue période, le rendement du capital est durablement supérieur au taux de croissance économique , ce qui entraîne mécaniquement des inégalités croissantes.

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Le FMI pointe les inégalités dans la reprise

— Par Gita Gopinath,  conseillère économique et directrice du département des études du Fonds monétaire international (FMI).

Un an après le début de la pandémie de COVID-19, le monde connaît toujours des tensions sociales et économiques extrêmes, alors que le bilan humain s’alourdit et que des millions de personnes restent sans emploi. Pourtant, malgré la grande incertitude qui entoure l’évolution de la pandémie, une issue à cette crise sanitaire et économique est de plus en plus visible. Grâce à l’ingéniosité des chercheurs, des centaines de millions de personnes sont actuellement vaccinées, ce qui devrait favoriser la reprise dans de nombreux pays au cours de cette année. Les pays continuent par ailleurs de s’adapter à de nouvelles méthodes de travail en dépit de la diminution des déplacements, ce qui se traduit par un redressement plus fort que prévu dans toutes les régions. De nouvelles mesures de soutien budgétaire dans des pays de premier plan, notamment aux États-Unis, ont amélioré encore davantage les perspectives. 

Nous prévoyons à présent une reprise plus vigoureuse de l’économie mondiale par rapport à nos prévisions de janvier : la croissance devrait être de 6 % en 2021 (hausse de 0,5 point de pourcentage) et de 4,4 % en 2022 (hausse de 0,2 point de pourcentage), après une contraction historique estimée à -3,3 % en 2020.

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Quid de l’accélération de la numérisation de l’économie Antillaise en raison de la crise du Covid 19 ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Avec l’essor considérable de la numérisation ou digitalisation de l’économie depuis la crise du coronavirus, l’on peut craindre un risque de déstabilisation des grands équilibres économiques, sociaux, sociétaux et démographiques de la société Antillaise. D’ailleurs, l’on peut craindre plusieurs types de menaces qui vont aggraver la situation déjà difficile de l’économie. Un nouveau confinement strict en Martinique n’est pas impossible à imaginer dans les jours à venir, tant la situation sanitaire est aujourd’hui dégradée du fait de l’irresponsabilité et de l’inconscience de certains martiniquais. Le 15 février dernier au soir, près de 2.000 personnes ont défilé lors de manifestations carnavalesque dans les rues du Lamentin en Martinique, en oubliant les gestes barrière, et plus près de nous des gens ont encore bravé les consignes sanitaires des autorités en campant de façon illégale sur les plages de sable toujours en Martinique. Tout cela est révélateur d’un certain état d’esprit délétère de refus de l’autorité. Et là réside le véritable danger d’un chaos économique et social.

La révolution numérique bousculera l’économie de la Guadeloupe et de la Martinique très tertiarisée, car voilà qu’une nouvelle aventure économique se présente, celle de l’économie dématérialisée, et je pense sans risque d’ être contredit que des milliers d’emplois sont menacés à bref délai, si rien ne bouge en Guadeloupe et en Martinique sur le front de l’innovation.

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Total, pressé de partir par des ONG, maintient ses activités en Birmanie malgré la répression

Le groupe pétrolier français Total a annoncé dimanche sa décision de rester en Birmanie, où la répression contre le coup d’Etat militaire a déjà fait des centaines de morts, tout en s’engageant à financer des organisations pour les droits humains dans le pays. Son PDG Patrick Pouyanné souligne que le groupe français alimente en électricité une partie de la population de Rangoun. Et qu’un blocage des versements de taxes exposerait « les responsables de notre filiale au risque d’être arrêtés et emprisonnés ».

Le groupe pétrolier français Total a annoncé dimanche qu’il maintenait sa présence controversée en Birmanie, où la répression contre le coup d’Etat militaire a déjà fait des centaines de morts, tout en s’engageant à financer des organisations pour les droits humains dans le pays.

Plus de 550 civils, dont des femmes et des enfants, ont été tués par les forces de sécurité depuis le putsch du 1er février qui a renversé le gouvernement civil d’Aung San Suu Kyi, d’après l’Association d’assistance aux prisonniers politiques (AAPP).

Le bilan pourrait être beaucoup plus lourd: quelque 2.700 personnes ont été arrêtées.

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Prix du carburant : la population trinque une fois encore !

— Par Max Dorléans, pour le  GRS —

Les automobilistes, c’est-à-dire une partie non négligeable de notre population, vient une fois de plus faire les frais d’une nouvelle et très forte augmentation du prix des carburants (essence et diesel) à la pompe depuis janvier 2021. Ainsi, par rapport à mars 2021, les prix augmenteront à compter du 01 avril de 13 centimes d’euro pour le sans plomb et 8 pour le gasoil (en plus 1,2 € pour la bouteille de gaz), soit respectivement depuis le 01 janvier 2021, de 25 c€ pour le sans plomb, et de 17 c€ pour le gasoil (2,06 € pour le gaz). Une augmentation qui va plomber davantage encore leur pouvoir d’achat en net recul ces derniers mois, du fait du cumul de la crise sanitaire et de la crise économique. En effet, après une période qui avait vu, un moment, une légère baisse des prix en question du fait de la baisse de la demande (confinement notamment et télétravail), ceux-ci repartent à la hausse en raison à la fois de l’attitude des pays producteurs de pétrole qui ont réduit leur production, donc l’offre – ce qui a renchéri le prix du baril de pétrole – et de la perspective d’une reprise de l’activité économique avec l’effet vaccin qui crée de l’espoir en l’avenir.

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Avec la pandémie, Porto Rico confronté à un manque crucial de main-d’œuvre

Guánica (Porto Rico) – A Porto Rico, des exploitations agricoles font appel à des travailleurs venus d’Amérique centrale face au manque de main-d’oeuvre locale, certains employés choisissant de vivre du chômage et des aides liées à la pandémie plutôt que de s’occuper des récoltes, qui rapportent moins d’argent.

Dans la ferme Gonzalez, située dans la ville de Guanica, au sud-ouest de cette île des Caraïbes, un groupe d’ouvriers agricoles mexicains ramasse le foin à l’aide d’une botteleuse, pendant que d’autres lavent des bananes ou encore attachent des plants de tomates à des piquets. 

« C’est vraiment bien. Par rapport à ce qu’on a d’habitude, c’est parfait« , explique Abigain Sebastian, 22 ans, sans quitter des yeux les tomates qu’il relie avec rapidité. 

« Au Mexique, le maximum que je pourrais gagner, c’est sept dollars par jour« , poursuit-il. 

A Porto Rico, Abigain reçoit 7,25 dollars par heure, soit le salaire minimum fédéral aux Etats-Unis. 

Le jeune homme est arrivé à Porto Rico la semaine dernière. Il fait partie d’un premier groupe de 21 ouvriers agricoles venus de l’Etat du Chiapas, au Mexique, dans le cadre du programme américain de visas H-2A destiné aux travailleurs agricoles temporaires. 

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État, collectivités et compagnies pétrolières : Tous unis contre les travailleurs et la population

— Communiqué de la CGTM —

La nouvelle hausse des prix des carburants et du gaz entrée en application le 1er avril 2021 a suscité des réactions d’automobilistes. Ils ont exprimé leur dépit, leur impuissance et leur résignation.

Le directeur adjoint de la SARA s’est empressé de dédouaner son employeur en précisant que ses prix sont surveillés et encadrés par l’administration.

La SARA est détenue à 71% par Rubis-Antilles-Guyane (https://rubis-ag.fr/) qui possède également les stations Vito, et par SOL à 21%. Les stations du réseau ESSO ont été reprises par la compagnie barbadienne SOL avant que cette dernière ne soit absorbée par la multinationale canadienne PARKLAND (http://www.petrolesparkland.ca/).

En revanche, on observe un assourdissant silence du côté de la préfecture (donc de l’État), de la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM), de la Chambre Syndicale des Gérants de stations-service et surtout des compagnies pétrolières, Total, Rubis et Sol.

Mais ce n’est pas étonnant car nous évoluons dans un système capitaliste. Certains parleront pudiquement d’« économie de marché ». Dans un tel système, tout est tributaire du sacro-saint profit, des retours sur investissement et des dividendes à servir aux actionnaires.

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Le “quoi qu’il en coûte » mène la France au bord d’un gouffre financier, avec en prévision , des répercussions violentes sur les Antilles !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La facture économique de la pandémie ne cesse de s’alourdir avec les nouvelles annonces de confinement à compter du 1er avril 2021.
La facture financière augmente encore et toujours.
L’économie Antillaise n’a pas été épargnée par la crise Covid et résiste encore tant bien que mal . Mais pour combien de temps ?.. Pour l’instant c’est un coup dur pour de nombreux secteurs dont celui du tourisme avec la fermeture des restaurants, des cinémas et salles de spectacles et de sports . Déjà l’on note selon la chambre de commerce de la Martinique une baisse de -20 % au début de cette année 2021 sur l’activité économique , -50% d’exportations et -27 % de la consommation des ménages. Selon les professionnels martiniquais , on note des baisses de -46% pour les hôtels, -21 % pour les meublées et -76% pour les agences de voyages . Aujourd’hui avec les nouvelles mesures restrictives , la saignée d’activité prévisible risque d’être encore plus douloureuse.

L’extension des fermetures de commerces à l’ensemble du territoire, annoncée mercredi 31 mars par Emmanuel Macron, va faire passer le nombre d’établissements fermés de 90 000 à 150 000 en France hexagonale.

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Des baskets « sataniques » déclenchent scandale et action en justice

New York – Une série limitée de baskets avec des références sataniques et contenant chacune une goutte de sang a déclenché un scandale aux Etats-Unis et valu à leur concepteur d’être attaqué en justice par l’équipementier Nike.

Les « Satan Shoes » (chaussures de Satan) ont été mises en vente par la société MSCHF, qui s’est spécialisée dans les produits en série limitée, mis en vente en ligne à une date donnée. 

Elles ont été réalisées en partenariat avec le rappeur américain Lil Nas X, rendu célèbre par son tube « Old Town Road« , dont le remix a survolé le printemps et l’été 2019. 

Le modèle est initialement une basket Air Max 97 fabriquée par Nike, à laquelle ont été ajouté quelques signes distinctifs rappelant le diable, notamment un pentagramme (étoile inversée à cinq branches), parfois considéré comme un symbole satanique. 

Une goutte de sang a aussi été injectée dans la semelle, selon MSCHF. 

Dès lundi, jour de la mise en vente de ce modèle à 666 exemplaires, nombre associé lui aussi au diable, Nike a assigné la petite société devant un tribunal fédéral civil de Brooklyn. 

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L’utopie identitaire martiniquaise sera semée d’embûches, si rien ne bouge sur le front des institutions !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

En dépit d’arguments sanitaires puissants, une partie minoritaire de la population martiniquaise se montre rétive à l’autorité de la République française . La spécificité de la crise identitaire en Martinique réveille de nouveaux « rebelles » aux recommandations du préfet , pourtant destinées à sauver des vies. C’est là un nouveau signe de l’individualisation croissante de la société Antillaise. Le paradoxe est que la liberté que réclament les organisateurs et participants des récents défilés et autres « déboulé » carnavalesque est en fait celle de contaminer les autres, en toute irresponsabilité. Il ne s’agit pas d’incivilités, comme on en voit souvent, mais d’un défi à l’autorité. Toutefois, certaines spécificités apparaissent dans ce mouvement de rejet. D’ailleurs, le profil des réfractaires ne recoupe pas forcément celui d’autres « rebelles » en matière de dénonciation du scandale du chlordécone. Il y a, dans cette attitude, une façon de désobéir à un gouvernement qu’ils n’approuvent pas ou d’exprimer un rapport de défiance plus large vis-à-vis de l’État et de l’autorité en général.
Que signifie ce refus de l’autorité ?

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La Guadeloupe , déjà prisonnière, de l’engrenage de la pression fiscale locale ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

En Guadeloupe, nous vivons aujourd’hui à l’âge des paradoxes, car actuellement ce sont les syndicats qui tiennent le pavé, et demain, c’est la population guadeloupéenne qui brandira l’étendard de la révolte contre la pression fiscale.
Alors que le pouvoir d’achat des Guadeloupéens est en passe de diminuer avec la crise , que le chômage ne cesse de progresser et que les problèmes économiques et sociaux s’aggravent avec la pandémie du covid 19 , une faillite financière de nos collectivités locales se profilent à l’horizon, et pourtant les exécutifs des collectivités locales de Guadeloupe et le syndicat UTC UGTG persistent dans les obstructions à la négociation et les rodomontades stériles à propos de problèmes de déroulement des carrières du personnel communal , et ce alors même que les communes de Guadeloupe figurent déjà parmi les plus déficitaires et endettées de France . Les hommes et femmes de la Guadeloupe ne sont pas conscients qu’ils sont dans la situation d’un alpiniste qui est sur une paroi très raide et qui ne sent pas que les prises sont en train de lâcher : ont-t-il bien pris la mesure de la crise à venir en 2021 du fait de la crise financière de la dette, de la paupérisation de la classe moyenne, de la réduction probable des dotations de l’Etat, et de la progression inéluctable des dépenses notamment sur le plan social ?

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Se saisir des enjeux d’emploi et d’écologie pour le bien de la jeunesse

— Par Lauric Sophie —

Les Antilles-Guyane doivent s’approprier les enjeux écologiques et en faire un outil de développement et de lutte contre le chômage. Des choix politiques forts en matière d’écologie sont nécessaires pour la construction écologique de ces territoires, en inventant une véritable écologie populaire.

Dans une tribune récente, parue dans Le Figaro, Lenny Benbara rappelle la nécessité d’enraciner l’écologie dans la culture populaire, celle des gens ordinaires, loin de tout élitisme et du lifestyle écolo-bobo. Il entend, avec d’autres, dont moi, construire une écologie du peuple autour d’une idée forte, l’emploi vert garanti. C’est une occasion que les Outre-mer, parfois délaissés par les gouvernements oublieux du sens du commun, doivent saisir pour leur développement.

Dans les Antilles-Guyane l’écologie a souvent mauvaise presse. Elle est vue par les populations, en majorité descendantes d’esclaves, comme une forme de néocolonialisme venue brider leur développement économique. A cela s’ajoute la vision d’une écologie comme simple effet de mode, sans réel ressenti du péril climatique. Cependant, au-delà de cette perception, réelle ou fantasmée, il y a une réalité écologique posée comme une épée de Damoclès sur notre avenir.

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75 ans de succès de la départementalisation sociale, mais quid d’un véritable développement ?

— Par Jean- Marie Nol, économiste —

“ Celui dont la pensée ne va pas loin verra ses ennuis de près.”

Confucius

Voici maintenant 75 ans, le 19 mars 1946, le Journal officiel publiait la loi transformant les quatre vieilles colonies de Guadeloupe, Martinique, Guyane et la Réunion en départements. l’égalité des droits était une revendication ancienne, née à la fin de l’époque esclavagiste. La départementalisation est la traduction juridique de cette aspiration. Pourtant, une certaine confusion est constatée dans les années suivantes. Deux dynamiques s’opposent : la création de nouvelles institutions, souhaitée par les élus et le peuple et l’égalisation à marche forcée, souhaitée par l’administration.

Soixante-quinze plus tard, la question reste posée de savoir si nos prédécesseurs de 1946 devaient choisir entre la revendication de l’égalité des droits et la lutte pour l’émancipation. Les possessions britanniques prennent le chemin de l’autonomie puis de l’indépendance. Les possessions françaises renforcent les liens avec l’ancienne métropole. Et c’est ce point aujourd’hui qui constitue la pierre angulaire du débat politique et sociétal en Martinique et Guadeloupe.

Depuis quelques temps, les tensions identitaires, sociales, raciales, sont palpables aux Antilles et en Guyane, et ce alors même que la situation économique dégradée dans nos régions , et catastrophique dans l’ensemble de la Caraïbe, risque de provoquer une grande pauvreté.

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« Nous croyons en une République écologique et sociale, qui s’attaque au chômage et non aux chômeurs »

— Par Tribune collective —

Dans le sillage de la campagne « Un emploi vert pour tous » mené par les think tanks Hémisphère gauche et l’Institut Rousseau, Emmanuel Maurel et Lenny Benbara estiment que le déclin du travail n’est pas inéluctable.

Le gouvernement a décidé d’appauvrir les demandeurs d’emploi en pleine crise sanitaire et sociale. 800 000 d’entre eux, dont de nombreux jeunes, vont voir diminuer leurs allocations d’environ 30 %. Cette approche punitive est aussi indigne qu’inefficace. Au quatrième trimestre 2020, 184 000 emplois étaient vacants, un chiffre en recul de 15 % sur un an. Dès lors, comment imputer aux près de 3 millions de personnes privées d’emploi depuis plus d’un an la responsabilité de leur situation ? Puisque le secteur privé est incapable de produire suffisamment d’activité pour employer tout le monde, et de lutter efficacement contre la crise climatique, n’ayons pas peur de créer des emplois financés par la puissance publique : la garantie à un emploi vert pour les chômeurs de longue durée est une mesure de bon sens.

D’aucuns considèrent qu’il faudrait accepter cette situation de chômage de masse.

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T.C.S.P. : une bonne utilisation des fonds publics?

— Par Dominique Celma —

Au cours de la semaine passée, les médias se sont faits l’écho du futur développement du TCSP avec la construction de nouvelles lignes dont une faisant déjà partie, me semble-t-il, du précédent projet.

« Vous avez la parole ! « nous dit on.

En prenant connaissant des articles parus ou des interviews des responsables, je ne peux manquer de relever certains éléments d’information qui nous sont apportés.

Cette consultation apparait clairement comme une obligation remplie par nécessité en s’adressant à des « spécialistes de la communication ». Aucune conviction ne soutient cette démarche : une étape pour parvenir à la construction d’un projet qu’il est hors de propos de remettre en question.

¨Parmi les articles que j’ai pu lire, le témoignage d’une universitaire révèle le manque d’éléments de réponse aux questions qui viennent spontanément avant d’envisager un tel investissement . Voilà qu’on poursuit un projet au budget colossal sans tenir compte des résultats déjà obtenus. Un seul chiffre est avancé : celui du nombre de passages d’automobiles par jour, de 110.000 à 140.000 en dix ans, sur la voie que longe le TCSP.

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Crise : La Guadeloupe sur une ligne de crête !

— Jean-Marie Nol, économiste —

Voilà que depuis mars 2020 , le choc du coronavirus paralyse brutalement le monde entier. Voilà un an que le coronavirus perturbe notre quotidien. Sa présence secoue le système hospitalier, grippe l’activité économique et sature le débat public.
Aujourd’hui, on se désole partout à travers le monde, de ce que l’économie soit une des principales victimes collatérales de la pandémie actuelle.

De fait, rien n’est plus vrai pour la France : La chute spectaculaire de la consommation et de l’investissement sur tous les continents met en effet toutes les économies sous pression.
Et celle-ci risque de durer : les enquêtes d’opinion, en Europe comme en France , confirment semaine après semaine la dégradation du moral des ménages et des entreprises et leurs faibles intentions de consommation ou d’investissement. Rien d’étonnant vu la prévision d’une très forte montée du chômage de masse . La pandémie de COVID-19 a provoqué la récession la plus grave jamais observée depuis près d’un siècle et fait des ravages en termes de santé, d’emploi et de bien-être des citoyens, selon la dernière édition des Perspectives économiques de L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE)
Ainsi , la voie de la reprise économique apparaît très incertaine, et vulnérable à une troisième vague de l’épidémie.

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Télétravail: un an après, le grand désenchantement?

PARIS : Ne plus « voir la tête des gens, rythmer sa vie »: depuis un an, le télétravail s’est imposé avec la crise du coronavirus, mais a aussi révélé des effets indésirables, qui entraînent une certaine érosion redoutée par le gouvernement.

Le 17 mars 2020, la France se confine. C’est le début du déploiement massif de ce mode de travail, une découverte pour de nombreux salariés.

« Depuis un an, ce n’est pas un télétravail classique, choisi, que nous vivons, mais subi », insiste Océane, cadre dans la banque. Le premier confinement a été « une catastrophe » pour cette mère d’une enfant de 4 ans. Depuis la réouverture des écoles, « tout s’est bien rétabli… ou presque ».

« Je travaille beaucoup plus qu’avant! Les pauses déjeuner sont raccourcies, il n’y a plus cet élan comme en entreprise où on va tous à la cantine ou tous boire un café… Je fais une pause de 3 minutes le matin, et une autre l’après-midi », constate auprès de l’AFP la quadragénaire, épuisée. Elle rapporte aussi des relations avec les collègues « beaucoup plus tendues », les demandes par courriel étant « perçues comme un ordre ». In fine, « ce qui (lui) manque c’est de voir la tête des gens, rythmer sa vie ».

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Le télétravail aurait fait grimper la productivité des salariés de 22 %

Selon les calculs de l’institut Sapiens, cette efficacité a notamment contribué à préserver plus de 200 milliards d’euros de PIB en 2020.

— Par Hayat Gazzane —

Le télétravail rend les salariés plus efficaces. C’est ce qui ressort de l’étude publiée ce lundi par l’Institut Sapiens et mise en lumière par Le Parisien. Selon le think tank, la productivité des employés travaillant à distance a augmenté de 22 % lors des épisodes de confinement.

À LIRE AUSSI :À la mer ou à la montagne, quand le télétravail prend des airs de colonie de vacances

Les raisons sont multiples. Parmi elles, une réduction des « distractions et perturbations », selon les auteurs, telles que les pauses-café, les déjeuners à rallonge, les multiples réunions ou les bruits environnants. Le temps de trajet économisé s’est par ailleurs transformé en temps d’activité ou en temps de sommeil économisé, permettant aux salariés d’être en meilleure forme.

Conséquences positives sur le PIB

Autre élément positif : le travail à distance permettrait d’augmenter la motivation et la responsabilisation des salariés. Ces derniers ont par ailleurs une meilleure gestion de leur emploi du temps.

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De l’urgence de concevoir , aujourd’hui, une nouvelle ère de déconstruction de la culture créole ? 

 
— Par Jean-Marie Nol, économiste —
Refonder la culture créole , c’est aujourd’hui adhérer à une nouvelle vision du social et de l’économie , mais c’est là un exercice certes abscons mais néanmoins indispensable à mener pour les jeunes générations de guadeloupéens et martiniquais. 
 

L’orientation dans la vie d’une identité culturelle n’est pas un chemin linéaire ; sans retour ni détour. Mais une identité ne serait pas une chose anodine, peut-on entendre dans la bouche de certains penseurs Antillais comme Édouard Glissant. «En Thérapie», elle charrierait avec elle une certaine vision du monde.

La crise morale que vit la Guadeloupe et la Martinique aujourd’hui est d’abord une crise de la culture créole avant que d’être une crise d’adaptation au monde technologique. La primauté des politiques sociales  menées depuis plus de cinquante ans de départementalisation , mettant à l’écart la dimension culturelle propice au développement économique  , doit conduire à une réflexion en profondeur tendant à donner une nouvelle impulsion au patrimoine culturel local dans la vie publique, privée et professionnelle. Il s’agit de se penser en guadeloupéen ou en martiniquais , mais  en identifiant l’intérêt de son pays à celui de la France hexagonale.

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“Morts de désespoir. L’avenir du capitalisme”, d’Anne Case et Angus Deaton

Serait-ce la fin du rêve américain ? L’espérance de vie aux États-Unis a récemment baissé : du jamais-vu en Occident depuis 1918. Durant les deux dernières décennies, le nombre des suicides ou des décès dus à l’alcoolisme et à la consommation de drogues n’a cessé d’augmenter. Anne Case et le prix Nobel d’économie Angus Deaton ont été les premiers à tirer la sonnette d’alarme face à ce phénomène qui affecte principalement la classe ouvrière blanche. Ils dressent dans cet ouvrage le portrait d’une Amérique dont le système économique et social conduit à l’enrichissement toujours plus important des riches, tandis qu’il abandonne les non-diplômés, autrefois portés par l’American Dream et désormais condamnés au désespoir. Les auteurs livrent une analyse puissante de la façon dont les excès du capitalisme détruisent les classes populaires américaines et ruinent tous leurs espoirs. Ils proposent également des pistes pour enrayer cette spirale mortifère.

Dans Philosophie Magazine, —  Catherine Portevin —

Quelque chose a mal tourné dans le capitalisme en Amérique. C’est le constat que font les économistes Anne Case et son mari Angus Deaton, prix Nobel d’économie 2015, dans leur livre Morts de désespoir.

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Croissance : les dessous d’une crise économique et sociale à venir en Martinique et Guadeloupe !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La crise sanitaire du COVID 19 nous ouvre une occasion inédite de remettre en cause les diktats économiques qui ont été constitués en lois d’airain lors de ces dernières décennies de départementalisation, au premier rang desquels la primauté de la croissance avec pour moteur la consommation …. Clé de l’emploi et de la croissance en Martinique et Guadeloupe , élément de différenciation sociale, la consommation a fait l’objet d’une grande variété d’analyses mais trop souvent sous un prisme idéologique.

Aujourd’hui en Martinique et en Guadeloupe, le fait est que pour certaines personnes toujours prêtes à attiser les braises d’un nouveau conflit social, nous serions en présence d’un inquiétant épisode d’acmé, c’est à dire de la phase d’une maladie où les symptômes sont au plus haut degré d’intensité.

En quelque sorte, une apogée, un point culminant de la colère, de la détresse et de la désespérance du territoire Martiniquais et guadeloupéen présentement confrontée à une crise inédite. Pourtant l’analyse, les chiffres et les faits démentent ce tableau noir dressé par les organisations militantes et syndicales de Martinique et de la Guadeloupe qui s’apprêtent de nouveau à ruer dans les brancards par une mobilisation de rue avec bien entendu en arrière pensée un remake de la crise sociale de 2009.

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L’urgence économique et sociale consiste à dire la vérité aux guadeloupéens sur la crise actuelle ! 

Jean-Marie Nol, économiste —

Et si ce qui s’est passé dans l’étrange spéculation autour du blocage de la Guadeloupe par une surenchère de certains socio-professionnels était révélateur d’un enjeu bien plus profond ?… De tout temps, la Guadeloupe a été le lieu de crises multiples, mais c’est faux de dire et croire que le climat actuel est pré-insurrectionnel, car en dépit des rodomontades de quelques guadeloupéens, la situation actuelle en Guadeloupe n’est nullement explosive comme le prétendent certains. Dans le passé, on a connu pire. Ne nous emballons pas, car il n’existe pas de risque de révolte et encore moins de révolution dans le contexte actuel. Cessons de prendre des vessies pour des lanternes et faire peur aux gens en supputations à mon sens imaginaires.

Beaucoup de guadeloupéens se trompent sur toute la ligne car un rapport de force est une relation de conflit. entre plusieurs parties qui opposent leurs pouvoirs, ou en un sens plus littéral leurs forces, que cette force soit physique, psychique, économique, politique, religieuse, militaire…

Si les parties impliquées dans le rapport de forces ont un pouvoir inégal, on distingue la partie dominante à savoir l’Etat français et la partie dominée la Guadeloupe : s’applique alors automatiquement la loi du plus fort, autrement dit l’arbitraire du pouvoir.

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Justif’Adresse : pour ne plus avoir à fournir de justificatif de domicile

Lors d’une demande en ligne de carte nationale d’identité, de passeport, de certificat d’immatriculation (carte grise) et de permis de conduire, le dispositif Justif’Adresse permet à l’administration de vérifier automatiquement l’adresse saisie et vous évite, si vous y adhérez, de fournir un justificatif de domicile. Après une expérimentation dans 4 départements, cette mesure de simplification est généralisée depuis le 1er février 2021 à l’ensemble de la métropole y compris la Corse.

Quels sont les objectifs ?

Les principaux objectifs de la mise en place du dispositif Justif’Adresse sont de :

  • simplifier les démarches des usagers dans le cadre des demandes de titres ;
  • contribuer à la lutte contre la fraude documentaire en diminuant les risques de fraude sur les documents supports ;
  • s’inscrire dans les objectifs du programme Action Publique 2022 .

Cette mesure a été prévue par la loi ASAP .

  A savoir : Ce dispositif n’est pas obligatoire, vous avez la possibilité de l’accepter ou de le refuser. En cas de refus, vous n’êtes pas pénalisé : vous devrez continuer à joindre ou numériser votre justificatif de domicile pour compléter votre demande de titre.

Comment ça marche ?

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« Là, c’est mort » : en Martinique, le tourisme au seuil d’une deuxième année blanche

Entrée en vigueur le 2 février, l’obligation de justifier d’un motif impérieux pour voyager entre l’Hexagone et l’outre-mer a porté un coup d’arrêt à ce secteur déjà sinistré par le confinement en 2020.

— Par Jean-Michel Hauteville (Trois-Ilets, correspondance) —

Un calme inhabituel règne sur la plage de la Pointe du Bout, en cette première semaine de vacances scolaires, commencées lundi 8 février. Dans ce haut lieu du tourisme balnéaire en Martinique, le soleil est pourtant au rendez-vous, et la mer des Caraïbes, étale et cristalline, promet, comme toujours, une délicieuse baignade.

Cependant, alors que la haute saison touristique devrait battre son plein, des jet-skis se languissent, bâchés et amarrés devant le centre de location fermé. Au Coco Bar, pittoresque paillote sur pilotis posée au milieu du lagon aménagé, les serveurs sont désœuvrés. Et sur la plage de sable blond, parmi les rangées de transats vides, les visiteurs ont l’embarras du choix pour s’installer.

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Pour Yves Jacquet, directeur général de l’hôtel Bakoua, l’établissement quatre-étoiles qui s’étire le long de la plage, il y a une explication simple à cette situation navrante : les restrictions successives imposées aux voyageurs hexagonaux désirant se rendre en Martinique et en Guadeloupe après les vacances de Noël ont fait fuir les touristes.

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