Catégorie : Echos d’éco

Affrontements en Martinique : Rodrigue Petitot et onze policiers blessés lors des manifestations contre la vie chère

Deux militants placés en garde à vue

Lundi 7 octobre, la Martinique a été secouée par de violents affrontements entre les forces de l’ordre et des militants mobilisés contre la vie chère. Au cœur de cette agitation, le giratoire de Mahault, situé au Lamentin, s’est transformé en véritable champ de bataille. Onze policiers ont été blessés, tandis que Rodrigue Petitot, figure emblématique du Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC), a été lui aussi blessé, à la main et à la jambe, lors des altercations.

Tout a débuté lorsque les forces de l’ordre ont tenté de dégager un barrage routier installé par des manifestants, composé de poids lourds, de véhicules hors d’usage et de matériel de chantier. Après les sommations habituelles, les forces de l’ordre ont essuyé des jets de pierres et de bouteilles, auxquels les policiers ont répondu par la force. Des gaz lacrymogènes ont été utilisés pour disperser la foule, ce qui a conduit à l’interpellation de cinq individus.

De son côté, le RPPRAC a vivement dénoncé ce qu’il considère comme une « répression policière ».

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L’urgence de l’heure aux Antilles est la création d’une nouvelle banque de développement économique.

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La nécessité de créer une nouvelle banque de développement économique en Guadeloupe et en Martinique devient de plus en plus urgente dans un contexte économique où la cherté de la vie pèse lourdement sur les habitants. En effet, les mesures actuellement à l’étude, comme la révision de la taxation sur les produits de première nécessité, les aides directes et indirectes au transport, le financement très hasardeux de la continuité territoriale, ainsi que la maîtrise concertée mais quelque peu illusoire des marges des distributeurs, ne suffisent plus. Il est crucial d’aller au-delà de ces premières actions de réflexion pour s’attaquer aux facteurs structurels qui aggravent cette situation, tels que les coûts élevés du transport, de l’énergie, de la construction et de l’immobilier . Il devient évident que pour apporter des réponses durables à ces problèmes, il faut impérativement repenser le modèle économique des Antilles françaises.

Nous n’avons eu de cesse dans le passé de marteler cette évidence dans plusieurs précédentes Tribunes. Certes les idées contenues dans mes écrits commencent à infuser mais malheureusement trop lentement. Le modèle actuel, hérité de la départementalisation, repose principalement sur les importations, ce qui expose fortement la Guadeloupe et la Martinique aux fluctuations des marchés internationaux et à des coûts de transport exorbitants.

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Combat perdu d’avance pour la Vie chère , alors quid d’une sortie de crise illusoire ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La question de la vie chère en Martinique et plus largement dans l’ensemble des territoires ultramarins français est depuis longtemps une problématique récurrente et complexe, qui s’enracine dans des causes profondes, à la fois historiques, politiques et économiques. Les négociations en cours pour tenter de résoudre cette crise semblent vouées à l’échec, et ce pour une raison majeure : elles se concentrent essentiellement sur des mesures économiques conjoncturelles, sans aborder les véritables racines du problème, qui sont profondément politiques. En effet, la structure même du modèle économique de la Martinique, hérité de l’époque coloniale, est au cœur de cette situation.Le coût de la vie dans les territoires ultramarins français, en particulier en Martinique, est sensiblement plus élevé qu’en France hexagonale. Ce phénomène est le résultat de plusieurs facteurs structurels, tels que la dépendance aux importations, le monopole de certaines grandes entreprises dans des secteurs clés de l’économie (notamment la grande distribution), et des prix couteux d’un marché local limité par une population restreinte. Ces facteurs économiques sont certes cruciaux, mais ils ne sont que les symptômes d’un problème plus profond : la continuité du modèle économique hérité du passé colonial, qui perpétue des rapports de domination entre la métropole et ses territoires d’outre-mer.

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Vie chère : les 8 propositions de Cœur Martinique

L’association Cœur Martinique dévoile huit propositions pour lutter contre la vie chère et promouvoir la production locale. Créé en 2022, le label Cœur Martinique valorise les produits cultivés, conçus, fabriqués ou transformés en Martinique. Ce label a pour objectif de soutenir le développement de la production locale, de dynamiser les secteurs économiques et de favoriser l’émergence de nouvelles filières. Alors que la mobilisation contre la vie chère s’amplifie et que des tables-rondes rassemblent divers acteurs pour élaborer des solutions, l’association propose huit pistes de réflexion :

– Appliquer un taux d’octroi de mer nul sur les produits de première nécessité non concurrents de la production locale.
– Instaurer une TVA à 0 % sur tous les produits de première nécessité, qu’ils soient importés ou locaux.
– Exclure les frais de fret du calcul de l’octroi de mer, en utilisant la valeur FOB (Free On Board) des marchandises au lieu de la valeur CIF (Cost, Insurance, and Freight), qui inclut les frais d’emballage, de transport et d’assurance.
– Encourager et renforcer la consommation de produits locaux.
– Développer la production locale pour générer davantage d’emplois et de revenus.

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La table ronde sur la « vie chère » : l’aboutissement d’une farce et le début d’une tragédie ?

— Par Mireille Pierre-Louis

Contribution à titre personnel

Sommaire

Quelques enseignements de la révolte de 2009

Baisse des taux de l’Octroi de mer aux Antilles après 2009 & Flambée des prix. 2

La « descente aux Enfers » de la Martinique après 2009 2

Table ronde sur la « vie chère » : vers un remake de 2009 encore plus ravageur? 6

Annexes 9

Autres mesures fiscales pour lutter contre la « vie chère »…coûteuses ou inflationnistes 10

Le schéma de la refonte de l’Octroi de mer dans la TVA nationale pour lutter contre « la vie chère » conduira  à une déflagration économique et à une flambée des prix … 11

Et à une ruine des finances locales … 13

Baisse des taux de l’Octroi de mer aux Antilles après 2009 & Flambée des prix.

Après la révolte sociale de 2009, au terme de deux mois de palabres (Les Etats-Généraux de l’Outre-mer), l’Etat a financé des projets (!)1 tous azimuts. Mais le cœur du problème n’avait pas été abordé, il avait même été aggravé, c’est-à-dire la crise des finances locales résultant d’un désengagement budgétaire de l’Etat disproportionné dans les DOM2.

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La solution à la vie chère passe par la refonte du modèle économique actuel !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La problématique de la vie chère est de nature structurelle, et donc ne peut être réglée par des mesures conjoncturelles et limitées dans le temps, telles que la baisse au demeurant illusoire des marges,la péréquation financière, la continuité territoriale trop coûteuse , la baisse de l’octroi de mer et de la TVA contre productive à moyen terme . Ce ne sont là que des cautères sur une jambe de bois !

La problématique de la vie chère en Guadeloupe et en Martinique est l’un des principaux facteurs de tensions sociales et économiques dans ces territoires. Ce phénomène, qui pèse lourdement sur le quotidien des habitants, trouve ses racines dans des dysfonctionnements structurels profonds qui nécessitent une refonte complète du modèle économique et social pour être résolus. Toute solution durable à cette question doit passer par un changement de paradigme qui prenne en compte les spécificités locales, notamment la dépendance économique, les monopoles de distribution, les inégalités sociales et le cadre législatif particulier des départements d’outre-mer.La première raison pour laquelle la solution à la vie chère passe par une refonte structurelle tient à la forte dépendance économique des Antilles françaises vis-à-vis de la France métropolitaine.

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Vide-dressing à l’Ecolieu de Tivoli.

Prenez! Donnez ! Échangez! Un vide-dressing gratuit pour échanger ses vêtements

C’est encore la rentrée, l’occasion de faire du tri dans ses placards et de donner une seconde vie aux vêtements que l’on ne porte plus ! L’équipe de l’Ecolieu de Tivoli vous attend à son grand VIDE DRESSING GRATUIT lors de son prochain mini-marché le 5 octobre !
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Le principe est simple : apportez à l’écolieu de Tivoli, les vêtements dont vous ne voulez plus, jusqu’à la veille du marché (le 4 octobre avant 15h30) et venez le jour J faire de nouvelles trouvailles pour renouveler votre garde-robe.
Tous types de vêtements sont attendus : bébé, enfant, femme ou homme, tout est accepté du moment que l’état est correct. On pense seconde main et solidaire, on offre une 2ème vie aux vêtements qu’on ne porte plus ♻️

Au programme :
Vide dressing gratuit
Visite libre du parcours sensoriel et pédagogique et du site (Plantothèque école médicinale d’Urgence).
VENTE de fruits & légumes, plantes et artisanat
Quiz sur l’industrie textile
Restauration Ital

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RDV à l’Ecolieu de Tivoli de 8h à 12h
Entrée libre – renseignements sur WhatsApp au +596696197892

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Impôts : en finir avec les partisans du moindre effort

 — Par Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités —

S’obstiner à refuser toute hausse d’impôt est démagogique et ne peut aboutir qu’à ruiner notre pays ou à remettre en cause notre modèle social. Contrairement à une idée reçue, celui ou celle qui défendra un effort collectif dans ce domaine pourrait très bien y gagner en popularité. Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

La dette de la France atteint 3 000 milliards d’euros et son déficit public dépasse 5 % de la richesse produite dans l’année. Chaque année, nous payons à nos créanciers plus de 50 milliards d’intérêts, l’équivalent de 80 % du budget de l’Éducation nationale. La crise sanitaire et le « quoi qu’il en coûte » du président de la République sont passés par là. Mais nous payons aussi l’immense gabegie de plusieurs décennies de baisses d’impôts, totalement inutiles.

La hausse des taux d’intérêt a au moins eu un mérite : vu le coût des emprunts, ceux qui songent à endetter le pays à l’infini ne sont plus nombreux. Un large accord existe désormais sur la nécessité de régler l’addition.

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Vie chère : mission impossible ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La situation financière actuelle de la France rend effectivement difficile la mise en œuvre de mesures coûteuses, pour lutter contre la vie chère comme celles envisagées pour la Martinique et potentiellement applicables pour l’ensemble des territoires d’outre-mer. Plusieurs éléments doivent être pris en compte pour évaluer la marge de manœuvre de l’État français : d’abord L’État français est  contraint par les règles budgétaires de l’Union européenne (Pacte de stabilité et de croissance) qui impose une réduction progressive du déficit et de la dette. La Commission européenne devrait surveiller de près le retour à une trajectoire budgétaire plus orthodoxe, ce qui limite la flexibilité budgétaire de la France. Puis Supprimer ou alléger la TVA sur certains produits en Martinique (et potentiellement dans d’autres DOM) pourrait avoir un coût considérable. La TVA est une source majeure de recettes pour l’État. Réduire ces recettes sans compensations budgétaires pourrait aggraver le déficit.

Continuité territoriale et péréquation pour le fret maritime : L’idée de compenser les surcoûts du fret maritime par une péréquation nécessite également des financements. Cette mesure pourrait être coûteuse si étendue à l’ensemble des DOM-TOM, car le coût du transport y est significatif et variable selon les territoires .

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Vie chère : une équation quasi impossible à résoudre sans des réformes structurelles ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La Martinique fait face à des défis macroéconomiques complexes et interconnectés. La dépendance aux importations, la faiblesse de la production locale, le chômage structurel, la concentration des entreprises, et le vieillissement démographique sont autant de freins à une économie résiliente et diversifiée. Les négociations en cours autour de la vie chère sont un symptôme de ces problèmes de fond, qui nécessiteraient une refonte structurelle pour améliorer la compétitivité et la soutenabilité de l’économie martiniquaise à long terme, mais le financement de ces mesures destinées à régler en partie la vie chère par l’État est problématique vu la dégradation des comptes publics de la France, alors la vie chère aux Antilles, un problème de longue date pas prêt d’être  résolu selon nous !

Ce biais culturel et financier de l’État en Martinique a connu

son apothéose pendant la crise sanitaire de 2020, l’économie avait alors été durant quelques mois quasiment socialisée – l’État prenant en charge les salaires des entreprises à l’arrêt et soutenant tous les acteurs en difficulté. Ce système n’est plus reproductible car depuis cet épisode, la dépense publique en France peine à refluer : elle représentait encore en 2023, 57% de la création de richesse du pays, un record européen, devant les 55% de l’Italie et la Belgique et une moyenne en zone euro de 50%.

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Coupe budgétaire à La Poste : l’avenir des agences communales en péril

— Par Sarha Fauré —

La Poste fait face à un avenir incertain alors qu’une coupe budgétaire de 50 millions d’euros menace son réseau de 17 000 antennes à travers la France. Ce contrat de présence postale territoriale, qui permet à l’entreprise de remplir sa mission de service public, se voit amputé d’une partie de ses financements, mettant en péril la pérennité des agences postales communales, particulièrement dans les zones rurales et plus encore dans les territoires d’outre-mer.

Le PDG de La Poste, Philippe Wahl, a annoncé la réduction lors du congrès de l’Association des maires ruraux de France, expliquant que cette coupe budgétaire affecte directement le fonctionnement des points de contact locaux. Si la situation persiste en 2025, de nombreuses agences pourraient fermer, notamment celles où La Poste prend en charge une partie des salaires des employés communaux. Wahl a souligné que des dépenses importantes avaient déjà été engagées pour l’année à venir, ce qui rend la coupe d’autant plus difficile à absorber.

Signé pour la période 2023-2025 par La Poste, l’AMF et l’État, le contrat de présence postale avait pour objectif de maintenir un maillage territorial dense, où 97% de la population se trouve à moins de cinq kilomètres d’un bureau de poste ou d’une agence communale.

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Règlement de la vie chère en Martinique : un dispositif en trompe-l’œil?

La grande distribution alimentaire n’est autre que l’arbre qui cache la forêt de la pwofitasyon en Martinique et Guadeloupe

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Le dispositif proposé pour lutter contre la vie chère en Martinique soulève des questions complexes et des conséquences potentielles sur le modèle économique actuel de l’île, en particulier sur les hypermarchés, et aussi toute la panoplie des commerces et des services où les marges sont tout aussi abusives. A la Guadeloupe et la Martinique, le prix des pièces détachées pour les voitures, demeure aussi un symbole de la vie chère comme d’ailleurs les services de toute nature.

Sur cette île des Antilles la Martinique en proie à un mouvement de contestation depuis le début de septembre, le budget automobile des ménages est nettement plus élevé que dans l’Hexagone, alors que les concertations menées sous l’égide de la préfecture se concentrent  quasiment sur l’alimentation. C’est là une grave erreur de nature à affaiblir le pouvoir d’achat global et changer le comportement des consommateurs victimes du système. La différence du panier alimentaire est certes de 40% avec l’Hexagone, mais pas que… !

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Suppression ciblée de l’Octroi de Mer en Martinique : une première réponse à la crise sociale contre la vie chère

Face à la montée des tensions sociales et aux revendications croissantes contre le coût élevé de la vie en Martinique, la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM) a annoncé le mercredi 25 septembre 2024 la mise en place d’un dispositif exceptionnel. Ce dernier prévoit la suppression de l’octroi de mer, une taxe sur les biens importés, pour des milliers de produits de première nécessité, tels que les pâtes, conserves et couches. Cette mesure concerne 54 familles de produits essentiels, soit plus de 5 900 articles, et sera proposée à l’Assemblée de Martinique lors de la session prévue les 3 et 4 octobre 2024.

Cette décision intervient en réponse à un large mouvement de protestation contre la vie chère, qui a débuté en septembre sous l’impulsion du collectif RRPRAC (Rassemblement pour la Réduction des Prix et la Réforme de l’Octroi de Mer). Le collectif exige une harmonisation des prix des produits alimentaires avec ceux de la France métropolitaine, où ils sont en moyenne 40 % moins chers.

Le dispositif, d’une durée expérimentale de 36 mois, représente un effort fiscal annuel de 5,98 millions d’euros pour les collectivités locales.

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Martinique : un retour au « calme », qui ne règle rien

Après plusieurs jours de tensions intenses en Martinique, les autorités ont annoncé un retour progressif au calme. Les manifestations contre la vie chère, qui avaient débuté début septembre 2024, ont donné lieu à des violences urbaines sans précédent, marquant profondément l’île des Caraïbes. Le préfet Jean-Christophe Bouvier, représentant de l’État, a déclaré lors d’une conférence de presse le 24 septembre que « l’ordre avait été rétabli » après des nuits marquées par de graves incidents.

Malgré ce regain de stabilité, la préfecture a maintenu un couvre-feu partiel instauré le 18 septembre, interdisant les déplacements de 21 h 30 à 5 h dans plusieurs quartiers de Fort-de-France et de Lamentin. Cette mesure, prolongée jusqu’à jeudi, a été élargie au quartier de Sainte-Thérèse, épicentre des violences. En marge de ce dispositif, les forces de l’ordre ont procédé à une série d’interpellations, avec 33 personnes arrêtées depuis le début de la crise, et plusieurs barrages levés.

Le mouvement social a cependant été marqué par des épisodes particulièrement graves. Trois personnes ont été blessées, dont une par balle, et plusieurs incidents ont menacé la sécurité des policiers.

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Le laxisme de la gestion managériale est -t-il coupable et responsable de la chienlit actuelle aux Antilles ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Dans le contexte actuel, tant en politique que dans le monde de l’entreprise, notamment aux Antilles, il apparaît que l’autorité est de plus en plus contestée, voire dénigrée vertement . Cette évolution des rapports hiérarchiques, notamment entre les dirigeants et les subordonnés, reflète un changement profond dans les comportements, particulièrement accentué par l’arrivée des nouvelles générations en politique et sur le marché du travail. Les exemples récents, que ce soit en Guadeloupe ou en Martinique, soulignent cette dynamique de plus en plus répandue d’une perte de respect vis-à-vis de l’autorité, à laquelle se mêle un climat de défiance et d’agressivité.En Guadeloupe, lors des négociations liées à la grève à EDF Archipel Guadeloupe, un fait notable a émergé : les discussions ont été brusquement interrompues par le syndicat FE-CGTG, exigeant la présence d’un interlocuteur directement venu de Paris. Cette demande explicite de mise à l’écart de la directrice régionale guadeloupéenne , traduit une remise en question non seulement de son autorité, mais aussi de sa légitimité en tant que cadre supérieur local d’une grande entreprise . 

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Nous n’avons plus aucune marge de manœuvre budgétaire et financière pour réparer les dégâts économiques des activistes et grévistes !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

L’économie est une science sociale qui semble largement incomprise par une très large frange de la population aux Antilles. Produit intérieur Brut (PIB), croissance, dépenses publiques, taux d’endettement, politique de l’offre, relance par la demande, déficit budgétaire, flexibilité, austérité…Des expressions familières, des repères statistiques, des sigles, des acronymes inscrits dans notre réalité quotidienne sans que pour autant chacun d’entre nous soit véritablement en mesure d’en livrer la signification précise.Curieusement, au moment où les bouleversements géopolitiques, technologiques , économiques, sociaux, énergétiques, écologiques, climatiques, menacent tout à la fois l’équilibre des forces politiques, économiques, militaires mais aussi et surtout la survie de l’humanité et de l’ensemble des espèces vivantes, partout la science économique rayonne , mais paradoxalement sauf aux Antilles !

Cela étant incontestablement dû à notre avis à l’histoire coloniale des Antilles et surtout à l’État providence ainsi qu’à  notre actuel modèle de développement économique héritage de la départementalisation.

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Violence de la vie chère : on se trompe de cible 

Les futures priorités de la Martinique ne sont pas vraiment comprises !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La Martinique est actuellement la seule région d’outre-mer à s’embraser sur la question de la vie chère, malgré le fait que cette thématique soit commune à l’ensemble des territoires d’outre-mer. Plusieurs raisons spécifiques à la Martinique peuvent expliquer cette situation.

La Martinique, face à la crise de la vie chère, se trouve à un moment très difficile de son histoire économique et sociale. Les violences sociales, qui se manifestent sous la forme d’émeutes , de pillages et de destructions d’entreprises et donc d’emplois, soulèvent des interrogations profondes quant aux causes et responsabilités à l’origine de cette situation.

La Martinique connaît une situation économique fragilisée depuis des années, avec un taux de chômage élevé (autour de 17 % en 2023) , un exil des jeunes, une précarisation sociale, un malaise identitaire plus largement sociétal, et une forte dépendance à l’État français pour les transferts sociaux.

Ces difficultés économiques sont exacerbées par la crise inflationniste mondiale actuelle, qui a particulièrement impacté les populations les plus vulnérables.

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Contrôle technique des voitures : le comparateur des tarifs en ligne évolue

Vous souhaitez connaître les tarifs du contrôle technique des centres près de chez vous ou dans un autre département en France ? Consultez le nouveau site vous informant sur le prix des contrôles techniques. Il vous permet de trouver un centre agréé grâce à dOKes cartes interactives.

Le site du prix des contrôles techniques évolue et propose dorénavant des cartes interactives à échelles :

  • nationale ;
  • départementale ;
  • ou communale.

Pour trouver rapidement le centre agréé le plus proche de chez vous, vous pouvez faire une recherche par :

  • commune (il vous suffit d’indiquer le nom de la commune) ;
  • département (une liste déroulante de tous les départements est accessible) ;
  • type de véhicule (voiture particulière, 4×4, camionnette, camping-car de moins de 3,5 tonnes, voiture de collection) ;
  • énergie (diesel, essence, électrique, hybride, gaz).

Lors de l’affichage du résultat, vous pouvez visualiser sur la carte interactive les centres agréés répertoriés dans un rayon de 10 à 100 km.

Vous avez également la possibilité de rechercher un centre par son numéro SIRET.

Enfin, il vous est possible de signaler un affichage de prix non conforme, via SignalConso.

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Haro sur les pavillons de complaisance, obstacle majeur à la réduction des émissions maritimes

— Par Manon Madec(*) —

Avant de venir ravir nos papilles, une pomme transportée par cargo réfrigéré produit environ 0,5 tonne de CO2 par kilo de fruit. Transporter un kilo de pommes par voie maritime pollue autant qu’envoyer 526 e-mails comprenant une pièce jointe de 1 Mo, ou que laisser une ampoule de 60 watts allumée pendant quatre heures. Tous biens confondus, le transport maritime contribue à 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Comparée à la part revenant à tous les modes de transport réunis, qui a atteint 23 % en 2023, la contribution du transport maritime à la pollution mondiale paraît certes minime.

Toutefois, à la différence des autres modes de transport, les navires fonctionnent grâce à un carburant de soute qui génère des gaz polluants en quantité massive. L’oxyde de soufre, par exemple, est à l’origine de retombées acides et d’une pollution de l’air nuisibles pour la santé humaine. Il paraît donc urgent de réduire l’empreinte carbone du secteur, dont la croissance devrait être de plus de 2 % par an entre 2023 et 2028.

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Couvre-feu en Martinique : violences urbaines et mobilisation contre la vie chère

Un couvre-feu a été instauré à partir du mercredi 18 septembre dans plusieurs quartiers de Fort-de-France et du Lamentin, en Martinique, à la suite de plusieurs nuits de violences urbaines. Ces troubles sont survenus dans le cadre d’un mouvement de contestation contre la vie chère, qui paralyse l’île depuis début septembre. Le préfet de Martinique, Jean-Christophe Bouvier, a pris la décision d’imposer cette mesure exceptionnelle afin de restaurer l’ordre et de protéger les habitants. Le couvre-feu est en vigueur de 21h à 5h du matin et se poursuivra jusqu’au lundi 23 septembre 2024, avec la possibilité d’être prolongé si la situation ne s’améliore pas.

Voir les réactions politiques ci-après

Les communes de Fort-de-France et du Lamentin sont particulièrement touchées par les violences, et certains quartiers, comme celui de Sainte-Thérèse, sont exemptés du couvre-feu pour éviter de doubler la pénalisation de leurs résidents, déjà affectés par les troubles. Les déplacements nocturnes y sont interdits, sauf pour les personnes assurant des missions de service public, celles nécessitant des soins médicaux, ainsi que pour les professionnels devant se rendre à leur travail, à condition de pouvoir justifier de leurs déplacements.

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Crise sociale en Martinique : la lutte contre la vie chère plonge Fort-de-France dans la violence

— Par Jean Samblé —

Depuis le vendredi 13 septembre 2024, Fort-de-France, en Martinique, est secouée par une vague de manifestations contre la vie chère, un mouvement qui s’est rapidement transformé en un véritable brasier social. Ce mardi 17 septembre au matin, le quartier de Sainte-Thérèse porte encore les stigmates des affrontements de la veille. Des voitures brûlées gisent sur l’avenue Maurice-Bishop, un axe névralgique de la ville, tandis que des commerces pillés et des débris jonchent les rues. La circulation y est toujours paralysée, empêchant tant les véhicules que les transports en commun de passer, et laissant les habitants face à une situation de plus en plus préoccupante.

Ce mouvement de contestation, mené par le Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC), est né d’un profond mécontentement vis-à-vis de l’écart de prix entre la Martinique et la métropole. En effet, en 2022, les produits alimentaires étaient en moyenne 40 % plus chers sur l’île qu’en France hexagonale, selon les chiffres de l’Insee. Ce coût de la vie exorbitant pèse lourdement sur les foyers martiniquais, notamment sur ceux des classes les plus modestes, dont un quart vit sous le seuil de pauvreté.

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La Semaine européenne du développement durable, pour sensibiliser aux 17 objectifs de l’Agenda 2030

Du 18 septembre au 8 octobre 2024

Expositions, projections de films, projets éducatifs pour les plus jeunes, mais aussi balades dans des parcs naturels ou ateliers consacrés à l’alimentation et aux produits locaux… La Semaine européenne du développement durable, qui se déroulera du 18 septembre au 8 octobre 2024, propose de nombreuses animations liées à la protection de l’environnement.

La Semaine européenne du développement durable, organisée cette année du 18 septembre au 8 octobre, permet de rappeler que toutes les actions comptent, y compris les petits gestes de tous les jours. Son mot d’ordre : « Agir au quotidien ».

Les activités qui se déroulent à cette occasion en France, comme dans d’autres pays européens, sont destinées à sensibiliser les citoyens aux enjeux du développement durable et à encourager tout un chacun à s’engager dans des actions concrètes. Il s’agit d’initiatives proposées entre autres par des associations, des établissements scolaires, des entreprises, et plus largement des habitants souhaitant par exemple faire connaître des spécificités environnementales locales, des projets territoriaux ou encore un patrimoine alimentaire régional.

Les différents projets concernent au moins une des trois dimensions du développement durable : environnement, social ou économie.

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Super-héritages : le jackpot fiscal des ultra-riches

Tandis que 80% des Français∙es ne reçoivent aucune donation du vivant et que parmi celles et ceux qui héritent, 9 sur 10 touchent moins de 100 000€ au cours de leur vie, Oxfam France publie un nouveau rapport alertant sur l’émergence d’une minorité d’ultra-riches touchant des super-héritages insuffisamment taxés.

Ce rapport montre notamment que le top 0,1% des héritiers ne paye qu’environ 10% de droits de succession – contre 45% en théorie – et met en lumière un système de taxation des successions opaque et inadapté.

Super-héritages : les chiffres-clés

  • Les super-héritier∙es français∙es, soit le top 0,1% des héritier∙es, reçoivent environ 13 millions d’euros – soit 180 fois l’héritage médian – et ne paient, en moyenne, que 10% d’impôt dessus.

  • Dans les 30 prochaines années, 25 milliardaires français transmettront à leurs héritier∙es plus de 460 milliards d’euros de super-héritages sur lesquels l’Etat risque de perdre 160 milliards en raison des niches fiscales existantes, si rien n’est fait.

  • Les parents fortunés peuvent transmettre plus d’un demi-million d’euros tous les 15 ans à leurs héritier∙es sans payer le moindre impôt.

  • 7 des 9 Français∙es devenu∙es milliardaires en 2024 sont des super-héritier∙es.

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La vie chère en Martinique : un prétexte éminemment politique ou la goutte de trop ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La question de la vie chère est sans conteste un des éléments déclencheurs de cette explosion de violence dans certains quartiers, mais elle ne saurait à elle seule expliquer la profondeur de la crise martiniquaise.

Mais que cache la violence exacerbée de certains jeunes en Martinique sous le prétexte de la vie chère ?

Le problème des prix élevés touche l’ensemble des territoires ultramarins, y compris la Guadeloupe, la Guyane ou encore La Réunion, mais seule la Martinique semble actuellement en ébullition. Cette singularité martiniquaise peut s’expliquer par un malaise identitaire et social plus profond que dans les autres DROM, lié certes à l’histoire coloniale de l’île, mais avec au surplus une quête identitaire jamais assouvie, et à tort ou à raison un sentiment d’abandon des autorités politiques locales et nationales. A mon avis le fil rouge à suivre dans cette affaire est la question récurrente et prégnante de l’autonomie et de l’indépendance. Ce sont incontestablement des revendications politiques anciennes portés par la majorité des partis politiques de la Martinique, mais qui à ce jour ne connaissent pas d’aboutissement au grand désarroi d’une frange de la population, d’où une certaine incompréhension et une frustration.

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Pêche illégale en Guyane : une menace croissante pour l’écosystème et l’économie locale

— Par Sabrina Solar & Jean Samblé —

La pêche illégale en Guyane française constitue une crise écologique et économique grandissante, qui, au cours de la dernière décennie, a atteint des niveaux sans précédent. D’après un rapport publié le 16 septembre par le WWF, le Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins (CRPMEM) et l’Ifremer, cette pratique illicite, largement dominée par des pêcheurs étrangers, a doublé en intensité depuis 2011. Le constat est alarmant : la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) menace non seulement la durabilité des ressources halieutiques locales, mais aussi l’ensemble de l’écosystème marin guyanais, tout en ébranlant les bases économiques d’un secteur déjà fragile.

L’ampleur de la pêche illégale en Guyane

Le rapport indique qu’entre 2019 et 2023, l’effort de pêche INN dans les eaux territoriales guyanaises a atteint 10 914 jours en mer, soit près de deux fois plus qu’au cours de la période 2009-2011, où 5 536 jours avaient été recensés. Cette intensification de l’activité illégale est principalement due aux incursions de pêcheurs artisanaux venus des pays voisins, principalement du Brésil, du Suriname et du Guyana.

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