Dans la forêt amazonienne (France) – « Écartez-vous, on va procéder à la destruction ». Au milieu d’une vaste percée dans la forêt amazonienne, dans le nord de la Guyane française, des militaires brûlent du matériel abandonné par des orpailleurs. La prise est maigre mais le combat est à ce prix.
C’est une guerre ingagnable mais inévitable, à laquelle sont dédiés militaires, magistrats et gendarmes face aux trafiquants d’or qui massacrent la forêt amazonienne de Guyane. Comme sur ce chantier érigé le long de la crique (rivière) Sparouine, à la perpendiculaire du fleuve Maroni.
Au beau milieu d’une jungle luxuriante, des centaines de mètres carrés déboisés, des mares d’eau profondes et putrides, imprégnées de mercure. En débarquant sur la rive, les soldats du 9e Régiment d’infanterie de marine (RIMa) voient fuir les orpailleurs, prévenus par des « sonnettes« , mouchards postés à l’embouchure de la Sparouine, l’unique accès au site aurifère.
Deux seulement seront rattrapés. Sans papiers, faute d’avoir été pris en flagrant délit, les Brésiliens sans-le-sou seront relâchés.
– Frigo et bloc électrogène –
« Sur cette piste, ça travaille pas mal« , explique le Sergent chef Olivier (les patronymes des militaires ne peuvent être cités), qui dirige l’opération.