Catégorie : Echos d’éco

Une pression financière record sur les pays en développement

— Par Jean Samblé —

En 2023, les pays en développement ont été confrontés à une situation de pression financière sans précédent, avec des dépenses record pour le service de leur dette extérieure, s’élevant à 1 400 milliards de dollars. Cette hausse est due en grande partie aux taux d’intérêt élevés qui ont atteint des niveaux inédits depuis deux décennies. Selon le rapport de la Banque mondiale, cette situation a frappé particulièrement les pays les plus pauvres et vulnérables, ceux éligibles aux prêts de l’Association internationale de développement (IDA), l’agence de la Banque mondiale qui prête aux nations les plus endettées. En 2023, ces pays ont payé 96,2 milliards de dollars pour le service de leur dette extérieure, un montant également record. Sur cette somme, près de 35 milliards de dollars étaient consacrés aux seuls intérêts, un chiffre jamais atteint auparavant.

L’impact des taux d’intérêt élevés

Les données révélées par la Banque mondiale montrent que les pays les plus pauvres, en raison des taux d’intérêt élevés, ont vu leurs charges d’intérêts atteindre des niveaux historiques. Les taux appliqués sur les prêts des créanciers publics ont doublé, excédant désormais 4 %.

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Sanction record pour Air Caraïbes et Air Antilles : 14,5 millions d’euros pour entente anticoncurrentielle

— Par Jean Samblé —

L’Autorité de la concurrence a infligé une amende de 14,5 millions d’euros aux compagnies aériennes Air Caraïbes et Air Antilles, ainsi qu’à la société de conseil spécialisée Miles Plus. Cette sanction, qui porte principalement sur des pratiques anticoncurrentielles entre 2015 et 2019, touche particulièrement le secteur des liaisons aériennes inter-îles dans les Caraïbes françaises.

La majorité de la pénalité, soit 13 millions d’euros, revient à Air Caraïbes et à Miles Plus, une société de conseil proche du secteur aérien, tandis qu’Air Antilles, via sa maison mère K Finance, se voit sanctionnée de 1,5 million d’euros.

Un « pacte de non-agression » au cœur de l’affaire

L’Autorité de la concurrence a démontré qu’Air Caraïbes et Air Antilles avaient mis en place une entente visant à manipuler les prix et à réduire l’offre sur des lignes clés reliant les Antilles, Saint-Martin, Sainte-Lucie et Saint-Domingue. Les lignes concernées, notamment celles entre Pointe-à-Pitre et Fort-de-France, sont essentielles pour les déplacements dans la région, où ces deux compagnies détenaient une position de quasi-monopole.

Les enquêteurs ont révélé que, sur une période de quatre ans, ces entreprises se sont accordées sur des hausses tarifaires significatives et ont convenu de maintenir des niveaux de prix élevés, empêchant ainsi toute concurrence sur ces liaisons court-courrier.

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Censure du budget 2025 : les députés de l’Outre-mer la fleur au fusil ?

— Par Jean-Marie Nol —
L’expression « la fleur au fusil  » est apparue au XX ième siècle. Elle fait référence aux militaires français de la première guerre mondiale confiants en la victoire et insouciants, qui ornaient leurs canons de fleurs lors de leurs combats. De nos jours, cela désigne une attitude insouciante et naïve. La France traverse une période de turbulences politiques d’une intensité rare, et ses répercussions économiques, notamment pour les territoires d’outre-mer, se dessinent de manière inquiétante. Le gouvernement de Michel Barnier, fragilisé par une majorité introuvable et des concessions répétées à l’extrême droite, fait face à une motion de censure qui pourrait précipiter sa chute. Cette situation, au-delà de la crise institutionnelle qu’elle suscite, risque d’avoir des conséquences économiques et financières graves, particulièrement pour des départements comme la Guadeloupe et la Martinique, déjà marqués par des fragilités structurelles.
Le premier recours à l’article 49.3 par le gouvernement Barnier pour faire passer son budget 2025 a cristallisé les tensions. L’absence de soutien suffisant à l’Assemblée nationale, malgré les concessions faites sur des sujets comme les taxes sur l’électricité ou l’aide médicale d’État, a montré les limites de la stratégie gouvernementale.

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L’autonomie politique aux Antilles : une quête idéalisée qui se heurte aux réalités…

… économiques, financières, culturelles et historiques.

— Par Jean-Marie Nol

La question de l’autonomie politique en Guadeloupe et en Martinique occupe depuis des décennies une place centrale dans les revendications de certaines organisations politiques. Inspirée par les exemples de la Nouvelle-Calédonie et de la Polynésie française, cette aspiration repose sur l’idée que l’autonomie pourrait offrir des solutions aux défis structurels et identitaires auxquels ces territoires sont confrontés. Pourtant, la transposition de ce modèle d’autonomie dans le contexte antillais soulève des interrogations majeures, tant sur le plan historique que socio-économique.

L’autonomie politique, en tant que modèle institutionnel, est souvent présentée comme une panacée. Les partisans de cette idée estiment qu’un transfert de compétences accru permettrait à la Guadeloupe et à la Martinique de mieux répondre aux attentes de leurs populations. Ils mettent en avant l’idée que l’autodétermination offrirait un levier pour résoudre les problèmes récurrents de mal-développement, d’inégalités sociales et de dépendance économique. Cependant, un examen attentif des exemples calédonien et polynésien révèle que cette autonomie s’est construite dans des contextes très spécifiques, difficiles à comparer avec ceux des Antilles.

L’autonomie politique de la Nouvelle-Calédonie est le fruit d’un processus long et conflictuel, marqué par les revendications identitaires des Kanak, peuple autochtone, et des tensions avec les communautés d’origine européenne (les « Caldoches »).

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Quid de la responsabilité écrasante de la CTM et du préfet dans la gestion irrationnelle de la crise de la vie chère ?

— Par Jean-Marie Nol —

Rodrigue Petitot, le leader du mouvement populiste RPPRAC, est placé en détention provisoire jusqu’à lundi où il sera jugé en comparution immédiate , concernant des faits de « menaces, actes d’intimidation et provocation à la haine raciale » qui s’ajoute à d’autres charges concernant une intrusion forcée à la résidence préfectorale.

Cette mise en détention risque de relancer le processus de violence et d’instabilité sociale en Martinique, et la responsabilité de la déstabilisation de la Martinique en incombe d’abord aux autorités et à la CTM compte tenu des nombreuses erreurs d’appréciation de la situation dès le départ de l’injonction irréaliste et assimilationniste  du RPPRAC à la grande distribution alimentaire de baisser les prix au niveau de ceux de l’hexagone.

La crise de la vie chère en Martinique qui est loin d’être terminée illustre à nouveau l’incapacité des autorités locales et étatiques à gérer de façon pro-active et efficacement les tensions sociales et économiques dans un contexte déjà fragile. Cet épisode délétère , marqué par l’arrestation et la mise en détention provisoire de Rodrigue Petitot, leader du mouvement populiste RPPRAC, révèle une série d’erreurs stratégiques de la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM) et du préfet, ainsi qu’une méconnaissance flagrante des dynamiques sociales et économiques en jeu.

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L’economie source des maux d’Outre-mer

Pourquoi et comment tous les maux dont souffrent les Outres Mers découlent principalement de la sphère de l’économie ?

— Par Jean-Marie Nol —

Les dysfonctionnements économiques se situent au cœur des maux sociétaux, sociaux, institutionnels, idéologiques et identitaires qui affectent une société. À travers l’histoire et dans les contextes contemporains, les problèmes économiques ont toujours agi comme un catalyseur des crises et fractures profondes qui secouent les nations. En effet, l’économie structure la vie quotidienne des individus, oriente les dynamiques sociales et détermine les relations entre institutions et citoyens. Lorsqu’elle vacille, les effets se répercutent inévitablement sur l’ensemble des sphères sociétales. Et nous en voulons pour preuve que les récentes exactions commises en Nouvelle Calédonie et en Martinique n’ont pas été entreprises à l’endroit des institutions comme la préfecture, la CTM,les mairies etc…, mais des entreprises. En effet , force est de constater que les émeutes, pillages et destructions d’entreprises observés en Nouvelle-Calédonie et en Martinique  s’inscrivent dans des dynamiques économiques complexes, mêlant des enjeux idéologiques, sociaux, historiques et psychologiques. Ces exactions ciblant principalement les entreprises traduisent un mal-être profond et révèlent les tensions accumulées au sein de ces sociétés.

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L’affaiblissement de l’État contribue à miner la cohésion sociale de la Martinique.

— Par Jean-Marie Nol —

La conséquence d’une crise politique et d’une crise financière probable en France impactera directement les régions d’outre-mer et d’ailleurs en fonction des données existantes on va vers une crise financière et sociale monumentale en France ,  alerte certains économistes . C’est aussi le même schéma de crise qui se profile en outre-mer . En Martinique, comme en Guadeloupe, en Guyane ou en Nouvelle-Calédonie, le manque de liquidités de trésorerie risque d’intensifier un climat social déjà électrique. Les difficultés budgétaires de la CTM, combinées aux incertitudes liées aux politiques nationales, pourraient provoquer des tensions accrues en Martinique, rendant plus difficiles la gestion des investissements, des services publics et des aides sociales. Cette situation, si elle persiste, pourrait avoir des conséquences profondes sur la stabilité économique et sociale de l’île, exacerbant les inégalités et accentuant le sentiment d’abandon des populations locales. Avec un budget global avoisinant 1,7 milliard d’euros, la CTM est un acteur clé des dépenses publiques en Martinique. Une diminution de sa capacité à injecter des fonds dans l’économie locale aurait des répercussions importantes, réduisant les moyens des collectivités, des entreprises et des familles.

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Prime de Noël 2024 : versement le 17 décembre aux ménages les plus modestes

La prime de Noël est une aide exceptionnelle attribuée à certains bénéficiaires de minima sociaux (revenu de solidarité active, allocation de solidarité spécifique, allocation équivalent retraite). Elle sera versée à ces foyers modestes à partir du 17 décembre, sans démarches à effectuer.

La prime de Noël, créée en 1998, a toujours été reconduite depuis. Elle concerne plus de 2,2 millions de ménages aux revenus modestes. Son versement est automatique après vérification des conditions d’accès ; vous n’avez pas besoin d’en faire la demande.

Qui peut la percevoir ?

Pour bénéficier de la prime de Noël 2024, vous devrez avoir perçu en novembre 2024, ou en décembre 2024, une des prestations suivantes :

  • revenu de solidarité active (RSA) ;
  • allocation de solidarité spécifique (ASS) ;
  • allocation équivalent retraite (AER).

Quel est le montant de la prime de Noël ?

Le montant de la prime de Noël diffère notamment en fonction de l’allocation dont vous êtes bénéficiaire.

Bénéficiaires du RSA

Le montant dépend de la composition de votre famille. La prime est versée automatiquement par votre Caf ou MSA (Mutuelle sociale agricole) selon le régime dont vous dépendez.

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Le dangereux jeu de bonneteau en Martinique entre l’État et la CTM.

— Par Jean-Marie Nol —

Le bonneteau est un jeu d’argent, un jeu de dupes . Le principe du bonneteau est simple, une carte est cachée sous lʼun des trois gobelets visibles et circulent entre ces trois derniers.

Son emplacement exact, après que le maitre du jeu ait tourné gobelets et carte, doit être découvert par le joueur en l’occurrence serge Letchimy . Le Hic est que ce dernier ne trouve jamais la carte. Emmanuel Macron, le président de la République s’est fait l’interprète des souhaits des français d’outre-mer en matière de décentralisation : « Ils veulent que les structures soient simplifiées, les compétences clarifiées, les dépenses locales maîtrisées ». Mais là se pose la question de la véritable stratégie de l’État en Martinique. Depuis un certain temps il y a une poussée de tension entre le préfet représentant de l’État en Martinique et le président du conseil exécutif de la collectivité territoriale de Martinique.La situation politique et administrative entre l’État français et la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM) s’est récemment envenimée, mettant en lumière des tensions structurelles et idéologiques profondément enracinées dans l’histoire de la quête de l’autonomie .

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Le risque d’une crise systémique pour l’Outre Mer en cas de censure du gouvernement Barnier sur le budget.

— Par Jean-Marie Nol —

L’irresponsabilité budgétaire qui prévaut en France ne cesse d’inquiéter, et les récents développements autour du projet de budget 2025 en témoignent amplement. Alors que le gouvernement semble résolu à recourir à l’article 49.3 pour imposer son texte, le spectre d’une crise institutionnelle et financière plane sur le pays, avec des répercussions inquiétantes pour l’outre-mer, souvent en première ligne des difficultés économiques et sociales.

Le débat budgétaire, qui aurait dû être une opportunité pour engager enfin les réformes nécessaires, s’enlise dans des affrontements politiques et des compromis avortés. Malgré des ajustements probables lors de l’examen au Sénat et la perspective d’une commission mixte paritaire, les désaccords profonds entre les deux chambres laissent peu d’espoir d’un consensus. Si le Premier ministre, conformément à son annonce du 23 octobre, choisit de recourir au 49.3, il s’exposera mécaniquement à une motion de censure, arme ultime de l’opposition. Dans ce contexte, un rejet du gouvernement et du budget ouvrirait une brèche institutionnelle sans précédent. La loi organique relative aux lois de finances, pourtant cadre législatif clé, ne prévoit aucun mécanisme clair pour gérer une telle impasse.

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Pourquoi le Mercosur est une chance à saisir pour la Guadeloupe ?

— Par Jean-Marie Nol —

Le Mercosur, c’est l’accord commercial que l’Europe veut signer avec les pays d’Amérique du Sud.

En discussion depuis plus de vingt ans, ce traité commercial de libre-échange entre l’UE et les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay et Uruguay) doit être de nouveau sur la table des discussions lors du G20, qui va débuter ce 18 novembre au Brésil.  S’il est conclu, cela créerait la plus grande zone de libre-échange de la planète, avec un marché englobant 780 millions de personnes.

Que pourrait changer ce traité pour le secteur agricole de la Guadeloupe déjà très mal en point ?

Si les agriculteurs et le monde politique français sont vent debout contre le traité du Mercosur, la Guadeloupe pourrait y trouver un certain avantage dans le cadre de la création d’un nouveau modèle économique. Ce nouveau modèle économique ne serait non plus basé sur la dépendance aux importations, mais sur un développement économique endogène à partir de l’importation de matières premières primaires destinées à développer une industrie agroalimentaire en Guadeloupe. En effet, d’après la théorie des avantages comparatifs énoncée par les économistes Adam Smith et David Ricardo, lorsqu’un pays se spécialise dans la production pour laquelle il est, comparativement à ses partenaires, le plus avantagé ou le moins désavantagé, il est alors assuré d’être gagnant au jeu du commerce international.En

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L’impact du changement climatique sur les inégalités sociales et de genre

— Par Sabrina Solar —

Le changement climatique exacerbe les inégalités sociales, économiques et de genre, particulièrement dans les zones rurales, où les populations les plus vulnérables, notamment les ménages pauvres et les femmes, subissent des pertes de revenus considérables. Les événements climatiques extrêmes, tels que les vagues de chaleur et les inondations, affectent de manière disproportionnée les populations qui dépendent principalement de l’agriculture pour leur survie, tout en exacerbant les écarts entre les différentes catégories sociales et les sexes.

Les effets du changement climatique sur les revenus des ménages pauvres.

La baisse des revenus des ménages pauvres

Selon un rapport détaillé de la FAO, les ménages pauvres connaissent une diminution significative de leurs revenus en raison du stress thermique et des inondations. En moyenne, les ménages les plus pauvres subissent une perte de 5 % de leurs revenus en raison du stress thermique et de 4,4 % à cause des inondations, par rapport aux ménages plus aisés. Cette différence est particulièrement marquée dans les zones rurales, où les ménages pauvres dépendent davantage des rendements agricoles. En effet, les inondations et les vagues de chaleur peuvent entraîner une perte de 21 milliards d’USD par an en raison des inondations et de plus de 20 milliards d’USD en raison de la chaleur excessive.

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« Black Friday » : les conseils pour vous prémunir des arnaques en ligne

La journée officielle du « Black Friday » aura lieu cette année le vendredi 29 novembre. Cybermalveillance.gouv.fr appelle à la plus grande vigilance pour vos achats en ligne et délivre des conseils pour éviter de se faire escroquer.

La « Black Friday Week » démarrera le lundi 25 novembre, quelques jours avant le « Black Friday ». Les promotions se prolongeront les samedi 30 et dimanche 1er décembre et le « Cyber Monday » clôturera l’événement promotionnel le lundi 2 décembre.

Fausses annonces promotionnelles, faux sites marchands officiels, faux sites de commerce en ligne créés pour la circonstance, hameçonnage par SMS, téléphone ou courriel…, de nombreuses techniques sont utilisées pour essayer d’abuser les victimes et de leur faire réaliser un achat qu’ils ne verront jamais arriver, les faire rappeler des numéros surtaxés, leur voler leurs données personnelles ou bancaires ou encore les rançonner.

7 conseils pour éviter les arnaques

Afin d’éviter les achats impulsifs et les mauvaises surprises ensuite, le site Cybermalveillance.gouv.fr émet 7 recommandations :

  1. Se méfier des offres en ligne trop généreuses. Si la promotion vous semble beaucoup plus intéressante qu’ailleurs, il faut la vérifier (véracité de la promotion, notoriété du vendeur, risque de contrefaçon..).

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Panne de voiture : quelle est la responsabilité du garagiste ?

Vous avez acheté une voiture d’occasion, ou vous avez mis votre voiture en réparation, et à la suite de cette opération, des dysfonctionnements persistent ou apparaissent sur le véhicule. Le garagiste est-il responsable ?

Deux affaires posent la question de la responsabilité du garagiste après la constatation d’une panne sur un véhicule.

À la suite d’un achat de voiture d’occasion auprès d’un garage, un client observe des vibrations au niveau du moteur. Le garagiste ne pouvant remédier au problème, le client saisit la justice. La cour d’appel ne reconnaît pas la responsabilité du garagiste car le lien de causalité direct entre une faute du garagiste et les problèmes de la voiture n’est pas démontré.

Dans une autre affaire, la responsabilité du garagiste n’est pas retenue car la panne est fortuite. Son origine, recherchée par d’autres professionnels, est difficilement déterminée avec l’intervention de plusieurs experts. Les juges concluent que la faute ne peut être imputable avec certitude au garagiste.

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Quelles aides financières demander si vous n’arrivez plus à payer vos factures ?

Vous avez des revenus modestes ? Vous pouvez bénéficier de différentes aides pour alléger le montant de vos factures d’eau, de téléphone, d’électricité et/ou de gaz. On vous présente différentes prestations que vous pouvez solliciter.

Pour payer différents frais liés à votre logement

Le fonds de solidarité pour le logement est une aide qui peut vous être versée pour payer :

  • les frais liés à l’installation dans votre logement (dépôt de garantie, 1er loyer, frais d’agence immobilière, achat des équipements de première nécessité comme un réfrigérateur) ;
  • les frais liés à votre maintien dans votre logement (dettes de loyers, frais de commissaire de justice, factures d’électricité, de gaz, d’eau ou de téléphone).

Cette aide peut vous être versée sous forme de prêt (à rembourser au FSL), ou sous forme de subvention (sans remboursement).

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Le risque d’une Martinique à l’arrêt : causes et conséquences !

— Par Jean-Marie Nol —

Nombreux sont ceux qui considèrent depuis la dernière crise de la vie chère qu’on a perdu un trimestre de croissance en Martinique . On voit très bien que les entrepreneurs, avant de se jeter à l’eau, de prendre des risques, font attention à leur avenir proche. En effet, la Martinique traverse une mauvaise période  de son histoire économique et sociale, marquée par une crise profonde dont les ramifications touchent tous les secteurs de la société. Le deuxième semestre de l’année  2024 a été un tournant, avec l’aggravation des violentes tensions liées à la vie chère et une série de perturbations ayant quasiment paralysé l’activité économique pendant une courte période . Aujourd’hui, l’île est confrontée à une léthargie qui risque d’être durable au vu des difficultés financières de la CTM , un état d’immobilisme inquiétant au niveau de la consommation , une atonie de l’investissement, qui pourrait s’aggraver face à la crise économique et financière nationale prévue selon certains économistes pour 2025. Cette situation soulève de nombreuses questions sur la capacité des institutions locales, en particulier sous la gouvernance de Serge Letchimy, président du Conseil exécutif de la Collectivité territoriale de Martinique, à inverser cette tendance.

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Contrôle des prix en Martinique : un dispositif ambitieux, dépourvu de moyens suffisants

— Par Jean Samblé —

Le récent passage de François-Noël Buffet, ministre des Outre-mer, en Martinique a suscité l’intérêt des habitants, notamment avec l’annonce d’une baisse de 20 % des prix sur plus de 6 000 produits de consommation courante dès le 1er janvier. Cette réduction des prix repose sur un ensemble de mesures telles que l’exonération de la TVA et de l’octroi de mer, ainsi que la prise en charge des « frais d’approche », c’est-à-dire les coûts de transport et de douane. L’État s’engage à injecter six millions d’euros pour soutenir ce dispositif, qui sera testé jusqu’en 2027.

Cependant, la question de l’efficacité des contrôles des prix et des marges pratiquées par les acteurs de la grande distribution locale reste en suspens. Si le ministre se veut rassurant en promettant des contrôles accrus, la réalité sur le terrain démontre un manque flagrant de moyens pour assurer une réelle surveillance. En Martinique, quatre grands groupes familiaux (GBH, CréO, Groupe Parfait et SAFO) dominent 80 % du marché de la distribution alimentaire. Ces acteurs sont souvent pointés du doigt pour leur manque de transparence, notamment en ne publiant pas leurs comptes malgré les obligations légales.

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La crise de la vie chère en Martinique est le  symptôme révélateur d’un modèle économique inefficace et obsolète .

— Par Jean-Marie Nol —

Depuis plusieurs semaines, la Martinique est en proie à un climat social électrique, alimenté par des frustrations anciennes et des revendications exacerbées . Nous sommes bien aujourd’hui confronté à une impasse , car les annonces du ministre des Outre-mer, François-Noël Buffet, lors de sa visite récente, n’ont pas suffi à apaiser les esprits. Au contraire, l’arrestation du leader du mouvement contre la vie chère, Rodrigue Petitot, a attisé une colère latente qui a remis le feu aux poudres . Entre inégalités économiques historiques, méthodes de gestion contestée de la vie chère et manque de dialogue, la situation met en lumière les défis profonds que doit affronter l’île. Parmi ces défis , il y a la volonté de mettre fin à l’exclusif colonial avec la refonte du modèle économique actuel héritage de la departementalisation. La récente visite du ministre des Outre-mer, François-Noël Buffet, n’a pas permis de calmer les tensions. Les annonces faites, notamment sur la baisse des prix de certains produits de consommation courante, ont été jugées insuffisantes, voire déconnectées des réalités locales, ce qui illustre la profondeur du malaise sociétal qui agite la Martinique.

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Personnes âgées : quelles aides financières pour vous soutenir dans votre vie quotidienne ?

À partir d’un certain âge, vous pouvez bénéficier de différentes aides financières si vous avez de faibles ressources. Ces prestations peuvent notamment vous être versées pour payer votre loyer, vos dépenses de santé ou des travaux d’adaptation de votre logement liés à votre perte d’autonomie. On vous présente différentes aides que vous pouvez percevoir.

Pour compléter votre revenu ou vous permettre d’en avoir un

Si vous êtes un retraité vivant en France de manière stable et ayant de faibles ressources (revenus et patrimoine), vous pouvez bénéficier de l’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa). Cette prestation mensuelle est versée par votre caisse de retraite. Son montant varie notamment selon que vous vivez en couple ou non. En règle générale, vous devez avoir au moins 65 ans pour percevoir l’Aspa, mais il existe des exceptions (anciens combattants, personnes invalides ou handicapées…).

Si vous ne recevez pas de pension de retraite et que votre demande d’Aspa a été rejetée, vous pouvez bénéficier de l’allocation simple d’aide à domicile aux personnes âgées. Selon le montant de vos ressources, cette allocation peut vous être accordée à taux plein ou à taux réduit.

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Crise sociale de la vie chère ou crise sociétale de la Martinique : le grand malentendu !

— Par Jean-Marie Nol —
Le ministre des Outre-mer, François-Noël Buffet, est actuellement en Martinique pour une visite de quatre jours, coïncidant avec un regain de tensions sur l’île après l’arrestation du leader du mouvement citoyen RPPRAC. Ce déplacement, loin d’apaiser les tensions, suscite au contraire des questionnements sur son efficacité et sa portée réelle, alors qu’un accord sur une baisse des prix a été acté pour début 2025. Pour de nombreux Martiniquais, les mesures promises par le gouvernement peinent à répondre aux attentes et à soulager une population confrontée depuis des années au fléau de la vie chère. »Crise de la vie chère », tel est le terme souvent utilisé pour qualifier les turbulences qui ont marqué la Martinique ces deux dernières mois. Pourtant, l’emploi du terme de « crise du pouvoir d’achat » est plus judicieux dans la mesure où vraisemblablement il n’y aura pas de point final à la vie chère dans un temps court du fait de l’absence de restructuration du modèle économique actuel . En effet, l’on dit souvent qu’il n’y a pas assez de richesses créées en Martinique pour faire face à la crise sociétale en raison de plusieurs facteurs économiques, historiques et structurels.

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La Martinique entre flammes et désespoir : pour un nouveau modèle de société

La crise en Martinique : derniers soubresauts d’un corps social en état de décomposition avancée, ou destruction créatrice pour un futur possible ?

— Par Jean-Michel Salmon, Maître de conférences en économie, Faculté de Droit et d’Economie de la Martinique. —

Cette nuit, ce n’est pas seulement le torchon qui a brûlé entre les parties prenantes de ce qu’il convient d’appeler, au-delà de la vie chère, la crise politique. Si la Martinique s’est de nouveau retrouvée en flamme, ce n’est pas celle des Jeux Olympiques…

Cette fois c’est sur l’avenue Maurice Bishop à Fort de France que le feu s’est propagé, juste devant les bâtiments de l’IEDOM et de l’Atrium… Quel symbole : les institutions respectivement économique et culturelle, par excellence, de ce pays !

Oui, la maison brûle.

Mais dès que l’incendie sera éteint (quand ? comment ?), va-t-on reconstruire à l’identique, ou tirer les vraies leçons, en mettant les vraies questions sur la table ?

Le RPPRAC, depuis plusieurs semaines, demande audience au Ministre chargé des Outre-mer – qui ne le sait pas ? Mais ce dernier semble prendre plaisir à prolonger un temps certain où il lui oppose une fin de non-recevoir quant à cette demande.

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Budget des Outre-mer : entre coupes budgétaires et mécontentement croissant

— Par Jean Samblé —

Le budget alloué aux territoires ultramarins pour 2025 a suscité une vague de mécontentement parmi les élus et les habitants des Outre-mer. Alors que le gouvernement met en avant un effort de solidarité nationale face à la crise économique, les représentants des territoires ultramarins dénoncent des réductions budgétaires brutales et des choix politiques qui risquent d’aggraver la situation déjà précaire de ces régions.

Une baisse budgétaire conséquente

Le projet de loi de finances pour 2025 prévoit une réduction significative du budget de la mission Outre-mer, avec une coupe de 500 millions d’euros, soit une baisse de 13 % par rapport aux années précédentes. Ce budget, qui s’élève désormais à 2,49 milliards d’euros, est principalement consacré aux exonérations de cotisations sociales destinées à soutenir l’emploi dans les territoires ultramarins. Cependant, les crédits alloués aux « conditions de vie » – couvrant des domaines cruciaux tels que le logement, l’insertion des jeunes et la continuité territoriale – subissent une baisse de 300 millions d’euros environ. Une telle réduction intervient alors que de nombreux territoires ultramarins, tels que la Martinique, la Guadeloupe ou Mayotte, sont déjà confrontés à de graves difficultés sociales, notamment la vie chère, le chômage élevé et un déficit d’équipements essentiels.

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La France en Afrique : entre désengagement francophone et réorientation vers de nouveaux partenariats

Quel sera l’impact sur l’administration politique des territoires d’outre-mer de la nouvelle stratégie géopolitique française en Afrique ?

— Par Jean-Marie Nol —

Le changement de pied de la diplomatie française depuis quelques années en Afrique, caractérisé par une réorientation stratégique vers les pays africains non francophones, marque une inflexion significative dans la géopolitique française en Afrique. Cette réorientation s’explique par un ensemble de facteurs géopolitiques, économiques, et sécuritaires, et semble répondre à la nécessité de redéfinir les relations de la France avec l’Afrique francophone , en s’adaptant à un contexte international marqué par la montée d’autres puissances à l’intérieur du mouvement émergent des BRICS et un désir croissant d’indépendance des pays africains vis-à-vis de l’ancienne puissance coloniale. Nous en voulons pour preuve de cette réorganisation de la coopération  française en Afrique le retrait des banques françaises dans les pays francophones d’Afrique. Le désengagement progressif des banques françaises d’Afrique résulte d’un ensemble de facteurs économiques, financiers et réglementaires, accentués par les conséquences de la crise financière de 2008. Après cette crise, les établissements financiers européens, y compris les banques françaises, ont dû se restructurer pour renforcer leur stabilité face aux pertes massives qu’ils avaient essuyées.

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L’éphéméride du 12 novembre

L’abrogation de la loi Glass-Steagall Act par l’administration Clinton le 12 novembre 1999 conduira à  (l’aggravation de) la crise financière de 2007-2010

Le Glass-Steagall Act est le nom sous lequel est généralement connu le Banking Act de 1933 aux États-Unis par lequel sont instaurés :

l’incompatibilité entre les métiers de banque de dépôt et de banque d’investissement ;
le système fédéral d’assurance des dépôts bancaires ;
le plafonnement des taux d’intérêt sur les dépôts bancaires (règlementation Q).
Il tient son nom d’un sénateur démocrate de Virginie, Carter Glass, ancien secrétaire au Trésor, et du représentant démocrate de l’Alabama, Henry B. Steagall, président de la commission Banque et Monnaie de la Chambre des représentants. Cette loi du Congrès est votée sous majorité démocrate, puis signée par le président Franklin D. Roosevelt.

Battu en brèche depuis le milieu des années 1970 et largement contourné par l’ensemble de la profession bancaire, il est finalement abrogé « sous l’administration Clinton, le 12 novembre 1999 » par le Financial Services Modernization Act, dit Gramm-Leach-Bliley Act, juste à temps pour permettre la fusion constitutive de Citigroup.

Contexte historique
L’application tardive du principe de séparation des pouvoirs
Selon Nicolas J.

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Manifestation contre la vie chère : une mobilisation qui prend de l’ampleur à Paris

Le dimanche 10 novembre, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées dans les rues de Paris pour dénoncer la vie chère qui frappe durement les territoires d’Outre-mer. Ce mouvement de protestation, porté par des associations antillaises et kanakes ainsi que par la diaspora ultramarine, a défilé sous un ciel gris, mais avec une détermination sans faille. Le cortège, marqué par la couleur rouge, symbole de la lutte, s’est élancé depuis la place Denfert-Rochereau, en direction du ministère des Outre-mer.

Malgré la fraîcheur automnale, l’ambiance était festive mais résolue, ponctuée par des airs de musique antillaise et les moteurs rugissants d’une cinquantaine de motos qui ont accompagné les manifestants dès le début du défilé. Des drapeaux de la Guadeloupe, de la Martinique et de la Kanaky (Nouvelle-Calédonie) flottaient dans les airs, tandis que des pancartes aux messages forts étaient brandies tout au long de la marche. « Ensemble nous sommes plus forts », proclamait l’une d’elles, en créole.

Les manifestants ont exigé une réelle prise en compte de leurs conditions de vie, particulièrement en matière de prix des produits de première nécessité.

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