L’analyse des remises sur le carburant octroyées par le gouvernement en 2022, réalisée par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), dévoile un tableau complexe où les avantages semblent davantage en faveur des ménages les plus aisés. Ces mesures, mises en place pour contrer la hausse des prix des carburants due à la flambée des cours pétroliers, ont suscité des résultats surprenants en termes d’impact économique et environnemental.
Dans un premier constat, les remises ont abouti à une réduction moyenne de la facture des automobilistes oscillant entre 51 et 81 euros. Néanmoins, l’étude de l’Insee révèle une asymétrie significative quant à la répartition de ces avantages. Les ménages les plus riches, souvent considérés comme les « gros rouleurs », ont été les principaux bénéficiaires de cette mesure, enregistrant une diminution de leur facture de 64 à 115 euros. À l’inverse, les ménages les moins aisés ont constaté des économies nettement moins importantes, oscillant entre 29 et 48 euros, ce qui représente entre 0,26 % et 0,42 % de leurs revenus. Cette disparité dans les gains économiques soulève des interrogations quant à l’équité des politiques de soutien.