Catégorie : Echos d’éco

Taxe foncière 2023 : quelle est la date limite de paiement ?

Si vous êtes propriétaire ou usufruitier d’un appartement ou d’une maison (même si le logement est loué à un locataire), vous devez payer la taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB). Vous avez jusqu’au 16 ou jusqu’au 21 octobre 2023 selon le moyen de paiement utilisé pour le faire.

Les avis de taxe foncières sont disponibles depuis le 30 août si vous n’êtes pas mensualisé et à partir du 22 septembre 2023 si vous êtes mensualisé.

Votre avis de taxe foncière est consultable sur impots.gouv.fr, rubrique « Mes événements » sur la page d’accueil de votre espace particulier et aussi dans la rubrique « Documents ».

  À noter : si vous avez préféré recevoir votre avis d’impôt de la taxe foncière sous format papier, un courrier vous sera envoyé entre le 23 août et le 26 septembre 2023 (si vous n’êtes pas mensualisé), ou entre le 18 septembre et le 6 octobre 2023 (si vous êtes mensualisé).

Date limite de paiement en cas de télépaiement (paiement en ligne)

S’il s’agit d’un premier paiement en ligne, il est nécessaire de vous munir de votre avis d’impôt et de vos références bancaires.

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La taxe annuelle sur les logements vacants est étendue

Un décret publié le 26 août 2023 au Journal officiel modifie la liste des communes pouvant instaurer la taxe annuelle sur les logements vacants (TLV). Cette mesure est destinée à lutter contre la pénurie de logements dans certaines zones dites « tendues ».

Près de 3 690 communes sont concernées par ce décret qui étend l’instauration de la taxe sur les logements vacants (TLV) et prévoit également une majoration de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires. Son application est prévue au 1er janvier 2024.

On considère un logement comme « vacant » lorsqu’il est vide et inoccupé.

Si vous êtes propriétaire ou usufruitier d’un logement non meublé et inoccupé depuis au moins un an au 1er janvier de l’année d’imposition, vous êtes redevable de la taxe sur les logements vacants ou TLV. Si vous en détenez plusieurs, elle est due pour chacun des biens.

La TLV s’applique :

  • dans les communes appartenant à une zone d’urbanisation continue de plus de 50 000 habitants présentant un déséquilibre marqué entre l’offre et la demande de logements ;
  • dans les communes ayant une proportion élevée de logements affectés à l’habitation, autres que l’habitation principale.

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Étudiants : le service pour demander à bénéficier des repas à 1 € est ouvert !

Dans les restaurants universitaires gérés par les Crous, les repas sont à 1 € pour les étudiants boursiers, mais aussi pour les non-boursiers en situation de précarité. Pour ces derniers, il est dès à présent possible de faire une demande auprès du réseau des Crous pour bénéficier de ce tarif préférentiel pendant l’année universitaire 2023-2024.

Si vous êtes un étudiant non-boursier, pour pouvoir bénéficier des repas à 1 € dans les restaurants universitaires, vous devez :

  • aller sur le site epa.lescrous.fr et cliquer sur « Faire ma demande » ;
  • vous connecter à votre compte MesServices avec vos identifiants (il s’agit de la plateforme utilisée pour Parcoursup) ;
  • il vous est alors demandé diverses informations personnelles et des justificatifs de situation financière : ressources (salaires, aides au logement, pension alimentaire…) et charges (loyer, abonnement de transport, prêt à rembourser…).

Le service social du réseau des Crous se charge ensuite d’étudier votre dossier. Vous avez jusqu’au 2 janvier pour effectuer votre demande. Au-delà de cette date, il sera nécessaire de prendre rendez-vous avec le service social de votre Crous de rattachement afin que votre situation soit examinée.

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La « démerde » des personnes qui ne mangent pas toujours à leur faim

Une personne sur deux en situation de précarité alimentaire se débrouille sans recours à l’aide alimentaire

— Par Marianne Bléhaut (CREDOC), Mathilde Gressier (CREDOC), Antoine Bernard de Raymond (INRAE) —

Une étude du Crédoc a montré qu’en novembre 2022, 16 % de la population était en situation de précarité alimentaire, déclarant n’avoir pas toujours assez à manger. La principale raison citée est un manque de moyens financiers, dans un contexte de forte inflation des produits alimentaires. Ainsi, les personnes en manque de nourriture doivent faire des arbitrages parfois complexes pour s’adapter au manque d’aliments.

Pour mieux comprendre ces arbitrages et leurs spécificités par rapport à celles de la population générale, le CRÉDOC a exploité un ensemble de questions sur la précarité alimentaire inséré, en collaboration avec l’INRAE et l’Université de Bordeaux, dans l’enquête Conditions de vie et aspirations des Français.

Les résultats montrent d’une part que les modes d’approvisionnement des précaires diffèrent peu de ceux de la population générale, l’aide alimentaire ne représentant qu’une partie de leur approvisionnement. Ils mettent aussi en évidence la diversité des solutions déployées par les personnes précaires, comme le fait d’arbitrer entre les lieux d’approvisionnement, d’acheter des aliments moins chers ou de limiter les quantités.

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Sein flétri la Mère-Patrie cherchant ‘trapper pitance

FrançAfrique & FrançOutremer : une  communauté de destin?

— Par Mireille Jean-Gilles, écrivain —

Pendant des décennies, dans les discours officiels, l’échec économique de la départementalisation des Antilles, de la Guyane et de la Réunion était attribué à une trop forte croissance démographique, au point que les allocations familiales y ont été réduites afin de financer le planning familial.

Idem pour les pays d’Afrique noire aujourd’hui, en particulier le Niger ( 7 enfants par femme) : «Des pays ont encore sept à huit enfants par femme. Vous pouvez décider d’y dépenser des milliards d’euros, vous ne stabiliserez rien». Cette déclaration d’Emmanuel Macron en 2017, évoquant également l’origine « civilisationnelle » de la pauvreté en Afrique, avait provoqué un tollé. Le mot «racisme» a même été lâché.

Dans les DOM, ce discours a perduré jusqu’à ce que les Antilles n’enclenchent une trajectoire de déclin démographique à partir des années 2000.

Aujourd’hui, s’agissant des difficultés de ces territoires, la cause évoquée par l’Etat français serait la « mauvaise gestion locale ». Dans les deux cas cités, les difficultés des DOM seraient toujours « locales »(idem pour l’Afrique noire).

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La semaine de 4 jours : impact environnemental, qualité de vie au travail et défis économiques

La semaine de travail de quatre jours, en tant que concept, suscite un intérêt croissant dans le monde entier. L’idée de réduire le temps de travail pour permettre aux employés de profiter de plus de temps libre a des implications profondes sur divers aspects de la société, de l’environnement à la qualité de vie au travail et à l’économie.

Sur le front environnemental, il est de plus en plus reconnu que la semaine de quatre jours peut contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES). La réduction du temps de travail signifie moins de déplacements pour se rendre au travail, ce qui entraîne une diminution des émissions liées au transport. En particulier, le trafic routier a été identifié comme l’un des principaux contributeurs aux émissions de GES, et une semaine de travail plus courte pourrait aider à atténuer cet impact. En outre, lorsque les entreprises ferment un jour par semaine, cela entraîne une réduction significative de la consommation d’énergie, car l’éclairage des bureaux, les ascenseurs, le chauffage et la climatisation, ainsi que d’autres équipements énergivores, sont moins sollicités.

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Ce qui change au 1er septembre 2023

À partir du 1er septembre, plusieurs réformes et mesures entrent en vigueur en France, impactant divers domaines de la société.

Réforme des Retraites :

  • L’âge de départ à la retraite augmente progressivement de 62 à 64 ans d’ici 2030, avec un décalage de trois mois par an.
  • Les retraites minimales seront améliorées, atteignant 848 euros bruts pour une carrière complète.
  • Le dispositif « carrières longues » s’élargit aux assurés ayant commencé avant 21 ans, auparavant c’était 20 ans.
  • Des mesures sont prises pour atténuer l’impact négatif de la réforme sur les mères de famille.
  • La retraite progressive, auparavant réservée au secteur privé, est étendue aux fonctionnaires et aux professionnels libéraux.

Rupture Conventionnelle :

  • Le forfait social payé par les employeurs pour les ruptures conventionnelles augmente de 20% à 30% des sommes versées aux salariés.
  • Cette modification vise à compenser les changements induits par la réforme des retraites.

Enseignants :

  • Les enseignants bénéficieront d’une augmentation salariale d’au moins 125 € nets par mois à partir de septembre.
  • L’indemnité de suivi et d’accompagnement des élèves sera doublée, ce qui représente près de 100 € nets de plus par mois pour tous les enseignants.

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Une prime de pouvoir d’achat exceptionnelle pour certains agents de la fonction publique

Un décret portant création d’une prime de pouvoir d’achat exceptionnelle pour certains agents publics a été publié au Journal officiel le 1er août 2023. Quels agents sont concernés ? Quel sera le montant de cette prime ? Quand doit-elle être versée ?

La mesure avait été annoncée par le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques le 12 juin dernier, au moment de l’annonce de la revalorisation de 1,5 % de la valeur du point d’indice de la fonction publique.

Un décret du 31 juillet 2023 annonce sa mise en œuvre. La création d’une prime de pouvoir d’achat exceptionnelle concerne les agents de la fonction publique d’État et de la fonction publique hospitalière ainsi que les militaires. La fonction publique territoriale doit faire l’objet d’un texte spécifique.

À noter qu’au 1er janvier 2024, une revalorisation forfaitaire de 5 points d’indice sera mise en place pour les agents des trois fonctions publiques. Cela représente environ 25 € brut par mois.

  À savoir : 70 % des agents hospitaliers et la moitié des agents d’État devraient percevoir la prime de pouvoir d’achat exceptionnelle de la fonction publique, selon le gouvernement.

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Les employeurs publics prennent désormais en charge 75 % du prix des titres de transport

Un décret publié au Journal officiel le 23 août a relevé le niveau de la participation des employeurs sur les abonnements souscrits par les agents publics à un service de transports collectifs ou à un service public de location de vélos. Cette prise en charge était de 50 % jusqu’à présent. La mesure entre en vigueur le 1er septembre 2023 et s’applique pour les déplacements effectués à partir de cette date.

La prise en charge partielle du prix des titres de transport est obligatoire pour tout employeur public vis-à-vis de l’ensemble de ses agents, qu’ils soient fonctionnaires ou contractuels. Cette participation concerne le ou les titre(s) de transport permettant d’effectuer dans le temps le plus court le trajet entre sa résidence habituelle et son lieu de travail.

Les titres de transport concernés sont :

  • les abonnements multimodaux (qui permettent d’utiliser différents types de transports en commun : train, bus…) à nombre de voyages illimités, ainsi que les abonnements annuels, mensuels ou hebdomadaires ou à renouvellement tacite à nombre de voyages illimités ou limités délivrés par la RATP, la SNCF, les entreprises privées de transport adhérentes de l’organisation professionnelle des transports d’Île-de-France (Optile) ou toute autre entreprise de transport public de personnes ;
  • les abonnements à un service public de location de vélos.

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Donner de la main droite et reprendre, plus, de la main gauche: l’incroyable hausse de la taxe foncière

En 2023, les propriétaires français se retrouvent confrontés à une mauvaise surprise fiscale avec l’arrivée des avis de taxe foncière. Cette année, cette taxe subit une hausse généralisée qui s’annonce sans précédent depuis près de quarante ans. La revalorisation des valeurs locatives, indexée sur l’inflation, entraîne une augmentation minimale de 7,1% pour tous les propriétaires à travers le pays. Les premiers avis ont été mis en ligne à partir du 30 août pour les propriétaires non mensualisés, tandis que ceux qui sont mensualisés devront attendre jusqu’au 22 septembre pour connaître le montant exact de leur impôt.
La suppression progressive de la taxe d’habitation sur les résidences principales, une mesure annoncée par le gouvernement en 2017, a eu un impact sur les finances des collectivités locales. Pour compenser la perte de recettes, une réforme de la fiscalité locale a été mise en place, transférant une partie de la taxe foncière des départements vers les municipalités. Cependant, cette réforme n’a pas pu empêcher les augmentations d’impôts locaux.
Outre la hausse due à la revalorisation des valeurs locatives, certaines communes ont également voté des augmentations supplémentaires de leurs taux d’imposition.

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La théorie du Donut : une nouvelle économie est possible

Le Donut, en anglais Doughnut model ou Doughnut Economics, est un cadre visuel pour la durabilité de l’économie — présenté sous forme de beignet — combinant le concept de limites planétaires avec celui, complémentaire, de frontières sociales. Ce modèle propose de considérer la performance d’une économie par la mesure dans laquelle les besoins des gens sont satisfaits sans dépasser le plafond écologique de la Terre. Le nom dérive de la forme du diagramme, c’est-à-dire un disque avec un trou au milieu. Le trou central du modèle représente la proportion de personnes qui n’ont pas accès aux éléments essentiels de la vie (soins de santé, éducation, équité, etc.) tandis que le bord extérieur représente les plafonds écologiques (limites planétaires) dont dépend la vie et qui ne doivent pas être dépassés.

Par conséquent, une économie est considérée comme prospère lorsque les douze fondements sociaux sont réunis sans dépasser aucun des neuf plafonds écologiques. Cette situation est représentée par la zone entre les deux anneaux, à savoir l’espace sûr et juste pour l’humanité. Le diagramme a été développé par l’économiste d’Oxford Kate Raworth dans le document d’Oxfam A Safe and Just Space for Humanity et élaboré dans son livre Doughnut Economics: Seven Ways to Think Like a 21st-Century Economist.

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Demain, nos villes sans publicité ?

— Par Godefroy Gaillard —

Après six ans de mobilisation de différents collectifs anti-pub, la métropole lyonnaise a voté un ensemble de mesures coercitives visant à réduire la place de la publicité dans l’espace public.

« Exit les bâches sur les façades, les vitrines éclairées la nuit, les publicités invasives près des écoles : notre espace public mérite mieux », se félicite le maire EELV de Lyon, Grégory Doucet sur X (ex-Twitter), fin juin. Après six ans de mobilisation du collectif Plein la vue, la métropole a voté un ensemble de mesures coercitives destinées à limiter le volume publicitaire dans la ville. Une décision qui s’inscrit dans un mouvement de fond depuis la conquête écologiste d’une dizaine de grandes villes françaises en 2020.

En attendant sa disparition, la réduction drastique de la publicité extérieure se trouve depuis au cœur des agendas municipaux. Un objectif porté à la fois par l’enjeu écologique et la critique d’ « une place centrale du logiciel capitaliste », selon Aurélien Berlan, philosophe et maître de conférences à l’université de Toulouse-Jean-Jaurès.

« La fonction historique de la publicité est de permettre l’expansion des marchés, c’est-à-dire la marchandisation croissante de notre quotidien », ajoute-t-il.

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Impact budgétaire de l’immigration dans les pays de l’OCDE depuis le milieu des années 2000

— Par Ana Damas de Matos —
L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a publié une estimation qui examinait une période allant de 2006 à 2018. Selon elle,l’immigration rapporte plus qu’elle ne coûte et a permis à la France de gagner au moins 10 milliards d’euros chaque année. Au moins parce que ce calcul prend en compte les dépenses envers les adultes et les enfants ainsi que les bénéfices directs des adultes mais pas les bénéfices à long terme des investissements dans les enfants.
Abstract
L’impact fiscal des immigrés, à savoir si les immigrés sont des contributeurs nets ou une charge pour les finances publiques, est régulièrement au centre du débat public sur la migration. La pression accrue qui pèse sur les finances publiques en raison de la pandémie de COVID-19 ramènera inévitablement la question de l’impact de l’immigration sur le marché du travail et les finances publiques sur le devant de la scène politique. Il est donc essentiel dans ce contexte de disposer de données fiables, actualisées et comparables à l’échelle internationale sur l’ampleur des contributions des immigrés et sur les coûts qu’ils représentent pour les pays d’accueil.

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#MayotteASoif : les robinets coupés deux jours sur trois

La crise de l’eau qui sévit à Mayotte, une île de l’océan Indien et le 101ème département français, a atteint des proportions critiques en raison d’une sécheresse exceptionnelle, la plus grave depuis soixante ans, à l’exception de celle de 1997. Cette crise a conduit les autorités locales à prendre des mesures draconiennes pour tenter de gérer la situation, qui menace à la fois la santé publique et la stabilité sociale de l’île.

Depuis des mois, les habitants de Mayotte sont confrontés à des pénuries d’eau potable, entraînant des restrictions sévères de la distribution d’eau. Les réserves d’eau de l’île, alimentées principalement par les retenues collinaires et les cours d’eau, sont en baisse constante malgré les mesures prises précédemment pour faire face à la crise. La consommation d’eau a été réduite de 25 %, mais la situation n’a montré que peu d’amélioration, forçant ainsi les autorités à prendre des mesures plus drastiques.

Le 28 août, le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, a annoncé de nouvelles restrictions qui entreront en vigueur, comprenant des coupures d’eau encore plus longues et plus fréquentes. À partir de cette date, l’eau courante sera coupée pendant 48 heures toutes les 24 heures, une mesure qui touchera l’ensemble des dix-sept communes de l’île.

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«Je veux parler à un humain», de Pierre Pastel

Entre opuscule initiatique et dissertation philosophique sur notre présent effervescent, Pierre Pastel nous invite ici à suivre une conversation inattendue entre deux êtres tout aussi surprenants. De cette courte et incandescente balade méditative, une profonde et improbable complicité naîtra entre ces deux protagonistes. Que se murmurent-ils ? Que s’offrent-ils ? Pas après pas, ils nous présentent, à leur insu, une lecture à la fois originale et visionnaire de la société actuelle, à la fois française et mondiale, dans laquelle nous sommes tous appelés à évoluer en tant qu’individu et en tant que groupe. Ce texte est le prolongement d’une interrogation lancinante de l’auteur – dont l’humain est le centre – et d’une activité de recherche dont l’intention utopique est de plaider, comme nous le découvrirons, en faveur de l’avènement d’une relation humaine portée par une culture de bienveillance universelle individuelle et collective. Sa démarche, ici, n’est pas liée aux contingences, elle est en harmonie avec la réflexion présente dans son esprit depuis de nombreuses années. Toutefois, il ne manque pas de faire appel aux circonstances, sous forme métaphorique, lorsque cela s’avère nécessaire.

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Le développement ou  » le bien-vivre ensemble pour tous », notion et concept appliqués en outre-mer

(Du paradigme de la synchronisation et de la désynchronisation)

— Par Pierre Pastel (*)—

  1. Positionnement

Dans un premier abord, tentons de rendre sa lettre de noblesse à cette notion de développement dans sa version la plus audible, la plus didactique possible, telle que le sens commun peut la saisir. Le terme de développement a un a priori positif. Il s’agit de pouvoir aller vers un mieux. Il fait espérer, concevoir un mieux de là où l’on est, et dans ce que l’on est aujourd’hui. Le développement suppose que ce qui est potentiel en termes de mieux-être, de bien-être individuel et collectif devienne une réalité construite, vécue.

Ce positionnement, on ne peut plus basique, laisse ainsi comprendre que l’on ne peut valablement penser « le développement », si à tout moment les acteurs en charge de celui-ci n’envisagent pas la perspective d’une amélioration persévérante des réalités vécues par toute une population donnée. Sans faire de la redondance, le leitmotiv devra être « le bien-vivre ensemble pour tous ».

  1. Un développement pour qui ?

Ce préalable nous conduit à nous interroger sur une problématique qui se révèle d’emblée essentiel, prioritaire.

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Prix de l’agro-innovation : encourager le savoir-faire local en Martinique

Le public peut voter depuis le 1er août et ce jusqu’au 30 septembre 2023 à minuit.

Le Prix de l’Agro-Innovation du PARM, édition 2023, se présente comme un concours territorial d’envergure visant à célébrer l’innovation au sein des entreprises agroalimentaires en Martinique. Depuis sa genèse en 2016, cette compétition a cristallisé son rôle en tant que vitrine exceptionnelle du dynamisme local et soutien indéfectible aux entreprises qui œuvrent pour l’innovation dans le domaine agroalimentaire.

Fondamentalement, le défi permanent de concevoir des aliments sains, à la saveur authentique, ancrés dans le terroir et adaptés aux habitudes de consommation martiniquaises est reconnu comme une quête méritoire. C’est cette quête qui constitue le cœur même du Prix de l’Agro-Innovation, en mettant en lumière les entreprises locales qui prennent cette mission à bras-le-corps.

Ouvert aux entreprises agro-alimentaires implantées en Martinique depuis au moins une année, ce concours embrasse l’ensemble de la filière, depuis la composition des produits jusqu’à leur mode de distribution, en passant par les méthodes de fabrication, le conditionnement et même les aspects organisationnels, marketing et environnementaux.

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Quid de l’octroi de mer?

L’octroi de mer, un impôt aux origines séculaires, connaît une évolution complexe et suscite des débats passionnés sur sa pertinence et son avenir. Instauré en 1670 par Jean-Baptiste Colbert sous le règne de Louis XIV, cet impôt avait à l’origine pour vocation de financer les colonies d’outre-mer et de protéger les productions locales des régions d’outre-mer (DOM) en rendant les importations plus coûteuses. Toutefois, au fil des siècles, son rôle et son impact ont évolué, et aujourd’hui, il soulève des questions quant à son efficacité économique, sa complexité administrative et sa conformité aux règles de libre-échange de l’Union européenne.

Initialement conçu comme un droit de douane, l’octroi de mer a évolué en un mécanisme fiscal complexe et différencié d’une région à l’autre. L’objectif principal de cet impôt est de soutenir la production locale en favorisant les produits fabriqués sur place par rapport aux produits importés. Pour atteindre cet objectif, l’octroi de mer est appliqué à différentes étapes de la chaîne économique, depuis l’importation jusqu’à la vente au détail. Cela se traduit par des taux variables en fonction des produits, de leur provenance et de leur destination.

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Vie chère en outre-mer : Darmanin annonce une mission de lutte contre les monopoles économiques

Le gouvernement français, sous l’égide de Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mers, a initié une mission pour lutter contre les monopoles économiques dans les territoires d’Outre-mer, principalement en Polynésie française. Darmanin a souligné que ces monopoles ont entraîné des prix excessivement élevés, impactant particulièrement la vie quotidienne des résidents. Cette annonce a été faite lors de la visite ministérielle en Polynésie française, où il était accompagné de Philippe Vigier, ministre des Outre-mers, et de la ministre des Sports et des Jeux olympiques, Amélie Oudéa-Castéra.

Les monopoles économiques dans les territoires ultramarins ont conduit à des écarts de prix significatifs par rapport à la France hexagonale, avec des hausses allant jusqu’à 50% pour certains produits de consommation courante. Les monopoles ont été identifiés comme l’une des principales causes de la cherté de la vie dans ces régions. En effet, les Outre-mers étant des marchés plus petits, les entreprises hésitent à s’y implanter, ce qui conduit à un manque de concurrence et à des prix élevés.

La mission annoncée vise à évaluer la situation des monopoles économiques, en commençant par la Polynésie française, en partenariat avec le président polynésien Moetai Brotherson, qui a appelé à lutter contre ces monopoles.

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Octroi de mer : alerte aux élus

— Par Guy Lordinot —

Au moment où le gouvernement, suite aux conclusions du Comité Interministériel des Outre-Mer s’apprête à réformer l’octroi de mer, le rappel d’un article du journal Le Monde publié le 17 juin 1992 sur ce sujet me paraît opportun. Il fait suite au débat sur la réforme de l’octroi de mer publié au Journal Officiel des débats parlementaires du 16 Juin 1992, pages 2315, 2316, 2317.

Voici les principaux extraits de cet article signé par Alain ROLLAT.

L’assemblée nationale a adopté, dans la nuit du lundi 15 au mardi 16 juin, en première lecture, par quatre cents sept voix contre une, le projet de loi relatif à l’octroi de mer destiné à harmoniser cette taxe propre au quatre départements d’outre-mer (…) avec les règles de la Communauté européenne avant l’ouverture du marché unique de 1993.

L’attachement que les élus des DOM portent à l’octroi de mer prouve que certains héritages de la colonisation ont encore du bon. Surtout quand ils continuent de rapporter gros à ceux qui en bénéficient…

Le gouvernement a donc conçu un projet de loi qui sauve les apparences en supprimant toute discrimination : les productions locales consommées sur place supporteront désormais l’octroi de mer comme les marchandises importées, le nombre de taux étant au passage limité à huit.

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Mobilités et transitions écologiques à la Martinique –

Comment rendre efficaces et accessibles nos mobilités tout en les inscrivant dans la transition écologique ?

— Compte-rendu du Hackathon UIPT – CNFPT, par Manuéla Amable-Potiron présidente de l’Asso des Usagers des Transports de Mque ( AUTM —

L’Association des Usageru Hackhs de Transport de Martinique a été invitée par le CNFPT (Centre National de la Fonction Publique Territoriale) dans le cadre de la 7ième édition des Universités de l’Innovation Publiques, du 3 au 7 juillet 2023 à la salle de Millenium au Morne-Rouge.

Cette année, le thème choisi est celui des mobilités : Mobilités et transitions écologiques à la Martinique –

Comment rendre efficaces et accessibles nos mobilités tout en les inscrivant dans la transition écologique ?

Un accueil chaleureux nous a été réservé par la maire du Morne-Rouge, Madame Jenny DULYS.

L’organisation, de ce challenge, a été préparée par :

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Selon l’INSEE, les remises de prix sur les carburants ont davantage profité aux plus riches

L’analyse des remises sur le carburant octroyées par le gouvernement en 2022, réalisée par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), dévoile un tableau complexe où les avantages semblent davantage en faveur des ménages les plus aisés. Ces mesures, mises en place pour contrer la hausse des prix des carburants due à la flambée des cours pétroliers, ont suscité des résultats surprenants en termes d’impact économique et environnemental.

Dans un premier constat, les remises ont abouti à une réduction moyenne de la facture des automobilistes oscillant entre 51 et 81 euros. Néanmoins, l’étude de l’Insee révèle une asymétrie significative quant à la répartition de ces avantages. Les ménages les plus riches, souvent considérés comme les « gros rouleurs », ont été les principaux bénéficiaires de cette mesure, enregistrant une diminution de leur facture de 64 à 115 euros. À l’inverse, les ménages les moins aisés ont constaté des économies nettement moins importantes, oscillant entre 29 et 48 euros, ce qui représente entre 0,26 % et 0,42 % de leurs revenus. Cette disparité dans les gains économiques soulève des interrogations quant à l’équité des politiques de soutien.

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Fast fashion et seconde main : un jeu de dupes révélé par des trackeurs

Trois ONG dénoncent une supercherie dans la fast fashion. Elles ont mis en lumière les dysfonctionnements majeurs des services de seconde main proposés par de grandes marques.

21 vêtements ont été suivis de près pour connaître ce qu’ils devenaient une fois entrés dans le circuit de seconde main des marques de la fast fashion. Résultat : seuls cinq ont été réellement revendus en Europe, comme le voudraient ces dispositifs. Un bilan pour le moins décevant, soulignent la Fondation Changing Markets, Zero Waste France et Zero Waste Alliance Ukraine. Ces trois ONG ont testé les dispositifs de seconde main de dix marques de fast fashion. Pour cela, elles ont mené leur propre enquête.

Elles ont ciblé H&M, C&A, Primark, Zara, Nike, Uniqlo, Mark & Spencer, The North Face, Boohoo, New Look. Ces enseignes bien connues proposent toutes des solutions de seconde main. Une façon de montrer leur volonté de faire des efforts alors même que la fast fashion est particulièrement émettrice de gaz à effet de serre. Officiellement, ces marques récupèrent des vêtements usagés – mais encore de bonne qualité – et pouvant donc connaître une seconde vie.

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« L’économie aux concours », par Jean-Louis Daney

Les questions économiques figurent régulièrement, à l’écrit comme à l’oral, dans les épreuves de nombreux concours administratifs. Les candidats doivent savoir interpréter des faits économiques de façon argumentée, en s’appuyant sur des analyses théoriques.

Candidats aux concours et étudiants trouveront dans cet ouvrage une présentation des principaux mécanismes et des grandes questions actuelles, traités en fiches synthétiques et complètes. Les concepts de base y sont définis avec précision et les analyses explicitées, permettant à chacun d’acquérir les connaissances et les savoir-faire indispensables pour réussir les concours.

Chapitre 1

Le circuit économique

Les économistes ont besoin de décrire et de quantifier les opérations économiques réalisées par les agents sur une période. Cependant, il est impossible de prendre en compte la totalité de ces opérations dans leur détail. La tâche serait insurmontable mais, surtout, les informations s’avéreraient difficiles à interpréter. Il faut procéder par agrégation de ces dernières, c’est-à-dire additionner les opérations de même nature réalisées par des agents économiques identiques.

Nous définirons donc, dans un premier temps, les principaux acteurs (ou secteurs institutionnels) identifiés par les économistes à partir de critères économiques objectifs.

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À propos de l’augmentation du prix des carburants en Martinique

— Communiqué de la CGTM —

Un simulacre de réunion de la « commission spécialisée en matière de carburant et de gaz » s’est tenue à la préfecture le mercredi 26 juillet 2023 sous l’égide de l’Etat représenté par le préfet et le président de l’Observatoire des Prix, des Marges et des Revenus (OPMR).

A la suite de cette rencontre, le président de l’OPMR a donné le 28 juillet 2023 un avis favorable au préfet pour l’augmentation des prix des carburants à partir du 1er août 2023. C’est une décision défavorable aux intérêts de la population.

Car en fait, les vrais gagnants de cette flambée des prix, ce sont les producteurs de pétrole comme Total-Energies. Après un bénéfice de 11,2 milliards de dollars en 2019 et une perte déclarée de 7,2 milliards en 2020, son bénéfice s’est élevé à 16 milliards de dollars en 2021 et 20,5 en 2022, un record pour elle. Et concernant le 1er semestre 202 3, le PDG déclarait le même mercredi 26 juillet 2023 lors d’un conseil d’administration : « Dans un environnement de prix du pétrole et du gaz favorable quoiqu’en repli, TotalEnergies confirme sa capacité à délivrer des résultats solides, un cash-flow élevé et un retour à l’actionnaire attractif ».

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