— Par Max Dorléans (GRS) —
La critique que nous formulions il y a quelques années au sujet de l’attribution par la CTM d’une subvention de 15000 € à tout jeune martiniquais (diplômé) pour venir s’installer au pays, vaut également sur le fond, pour l’attribution de terres à des jeunes dans l’agriculture.
Non pas que nous soyons, loin de là, opposés à cette attribution de terres (nous n’avons cessé, dans d’autres cadres, d’exiger de cette institution, sous Marie- Jeanne et Lise notamment, de puiser dans sa banque de terres pour en mettre à la disposition de jeunes ou pas, désirant faire de l’agriculture leur activité professionnelle), mais plus prosaïquement, il nous semble que ce type de mise à disposition risque de n’avoir pas l’effet recherché – l’autonomie alimentaire – si elle ne s’inscrit pas dans un plan global (un concept qui fâche les libéraux) visant l’intérêt général.
En effet s’il importe de produire de quoi nourrir la population, et de réduire, ce faisant, notre dépendance alimentaire, une agriculture visant prioritairement la satisfaction des besoins alimentaires de la population, ne peut pas se contenter de productions agricoles pensées individuellement et déconnectées du choix d’autres agriculteur/trices, c’est-à-dire sur la base de choix strictement personnels visant l’intérêt individuel.