— Par Jean-Marie Nol —
Nombreux sont ceux qui considèrent depuis la dernière crise de la vie chère qu’on a perdu un trimestre de croissance en Martinique . On voit très bien que les entrepreneurs, avant de se jeter à l’eau, de prendre des risques, font attention à leur avenir proche. En effet, la Martinique traverse une mauvaise période de son histoire économique et sociale, marquée par une crise profonde dont les ramifications touchent tous les secteurs de la société. Le deuxième semestre de l’année 2024 a été un tournant, avec l’aggravation des violentes tensions liées à la vie chère et une série de perturbations ayant quasiment paralysé l’activité économique pendant une courte période . Aujourd’hui, l’île est confrontée à une léthargie qui risque d’être durable au vu des difficultés financières de la CTM , un état d’immobilisme inquiétant au niveau de la consommation , une atonie de l’investissement, qui pourrait s’aggraver face à la crise économique et financière nationale prévue selon certains économistes pour 2025. Cette situation soulève de nombreuses questions sur la capacité des institutions locales, en particulier sous la gouvernance de Serge Letchimy, président du Conseil exécutif de la Collectivité territoriale de Martinique, à inverser cette tendance.