Catégorie : Les chroniques de Jean-Marie Nol

La mutation économique et le changement des repères sociologiques : révolution ou régression ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste et chroniqueur —

D’aucuns parmi les hommes et femmes politiques de la Guadeloupe prônent une fusion du département et de la région. L’Assemblée départementale a-t-elle l’intention de se saborder ? Certains de ses membres semblent en effet penser que leur institution n’a pas assez de levier de décision et que c’est à la région que les choses véritables se passent vu la prédominance de l’économie sur le social. A notre sens c’est une grossière erreur de jugement. Ce ne serait pas gravissime s’ils avaient l’intention d’en rétrocéder une partie au peuple dont ils tirent leur légitimité, mais ce n’est pas le cas : ils estiment nécessaire, bien au contraire, d’en donner davantage aux institutions politiques Issues d’un régime d’autonomie.

Disons le tout net, ce ne serait pas tragique, toutefois, si l’abaissement auquel ils consentent ne concernait que les institutions politiques de la Guadeloupe. Il faut cependant constater qu’il va bien au-delà, puisqu’ils concernent essentiellement des problématiques d’ordre financières et économiques.

Le nouveau Premier ministre Gabriel Attal promet « de l’action » et « des résultats ».

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Pourquoi les épargnants Guadeloupéens et Martiniquais doivent impérativement réinvestir le secteur bancaire et financier  ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste et ancien directeur de banque —
Le secteur bancaire et financier en Guadeloupe est un secteur économique d’importance, car il accompagne le développement rapide de la consommation locale, qui est le moteur de l’économie antillaise. Il s’est développé au xixe siècle sous la forme du Crédit foncier colonial puis de la future Banque de la Guadeloupe, fondée au lendemain de la deuxième abolition de l’esclavage . Il est aujourd’hui supervisé par l’Institut d’émission des départements d’outre-mer, qui représente la Banque de France localement. Le système bancaire de la Guadeloupe présente une structure proche de celle observée en France métropolitaine. Ainsi, les principaux établissements de crédit français sont représentés sur le territoire, avec plus d’une dizaine d’établissements installés. Ils emploient environ 1500 salariés fin 2023 , soit près de 2 % de l’emploi salarié marchand total.
A l’orée des années 2000 , la disparition dans le paysage bancaire et financier de la Guadeloupe des sociétés financières de développement SODEGA et SODERAG qui  ont grandement contribué au développement des entreprises de production en Guadeloupe annonce un changement dans le paysage bancaire local, impacté également par l’arrivée de nouveaux concurrents bancaires et non bancaires (comptes Nickel, Orange , assureurs, crowfunding etc.).

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Le système financier et la fiscalité sont les talons d’Achille de la souveraineté locale.

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

L’année 2023 pour la Guadeloupe n’a pas été de tout repos, et l’actualité, pas des plus positives. Cette année a marqué un ralentissement significatif de l’économie de la Guadeloupe, mais en 2024, une conviction guide notre vision de l’évolution politique, économique et financière de la Guadeloupe que nous allons tâcher d’expliciter clairement. Une année nouvelle commence, et avec elle, son lot de bonnes résolutions. Les velléités de réforme des institutions seront au cœur du jeu en 2024.Lors de ses vœux pour la nouvelle année adressés au peuple Guadeloupéen le président du conseil général a lancé un message très clair sur le processus d’évolution des institutions de l’archipel en préconisant la relance du processus de l’évolution statutaire lors d’un prochain congrès prévu en janvier 2024. Dans le même ordre d’idée, le président de la collectivité territoriale de Martinique a interpellé le président Emmanuel Macron pour une ouverture immédiate de négociations sur le chantier de la réforme des institutions. Que nenni tout cela, car s’agit il d’une simple pantomime d’élus locaux désorientés ou sommes nous en présence d’éléments de langage distillés à l’usage de peuples antillais réfractaires à un changement de statut et à qui on voudrait tordre la main ?

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La Guadeloupe à la veille d’un basculement de la départementalisation !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Le problème des institutions de la Guadeloupe actuellement, c’est qu’elles ont été construites et pensées pour appliquer un modèle économique qui a été conçu initialement pour sortir de l’ancien modèle productif de la période coloniale et de la déconfiture de l’industrie sucrière. Tout cela, a impliqué un autre modèle économique et social basé sur le développement des services publics et la consommation de masse. Mais maintenant la donne est entrain de changer car une Guadeloupe qui vieillit est par définition un pays qui consomme de plus en plus de services et de produits.

De fait, dans le nouveau modèle économique qui se dessine pour l’avenir, la valeur des services va encore croître de plus en plus fortement et de plus en plus vite.L’augmentation de la classe moyenne explique l’augmentation de la richesse générale. Le fait découle de cet élément démographique qu’il est impossible d’avoir une absence de croissance économique.

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Quels seront les bons et mauvais auspices sur le plan économique en Guadeloupe de l’année 2024 ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Aujourd’hui, la Guadeloupe fait face aux nouveaux défis comme le changement climatique, la transition écologique, et les nouvelles technologies telles que la digitalisation des tâches, la robotisation et l’intelligence artificielle. Et le problème est qu’en Guadeloupe et en Martinique, les dangers à court terme du risque de déclassement d’une économie sous perfusion publique sont occultés par nos responsables politiques du fait d’une absence de vision prospective. Nous ne le répéterons jamais assez, l’économie de la Guadeloupe est une économie sous serre dépendant quasi exclusivement des flux financiers en provenance de la France hexagonale. En ce sens, la France hexagonale a méthodiquement procédé au verrouillage du système Ainsi, les financements publics extérieurs, l’État et les institutions publiques représentent près de 70% du PIB de la Guadeloupe selon notre propre évaluation à partir des données macroéconomique en notre possession. En l’absence de cette irrigation publique, point de salut pour une économie mise sous cloche !
Et dans tous les cas de figure sans la présence des transferts publics, c’est toute l’économie de la Guadeloupe dans son fonctionnement actuel qui s’écroulerait comme un château de cartes..

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Quid de la quête de la diagonale du pouvoir pour changer le visage de la France à horizon 2027 ?

— Par Jean-Marie-Nol, économiste —

Un grand chambardement  d’ampleur aura lieu autour du 15 janvier 2024 en France hexagonale et les cartes risquent d’être totalement rebattues en matière politique tant en Guadeloupe qu’en Martinique sur la question en suspens de l’évolution statutaire ou institutionnelle.

Emmanuel Macron se projette déjà dans l’après. Comme si le président ne fondait que peu d’espoir dans la capacité de la classe politique actuelle à réformer en profondeur la Guadeloupe et la Martinique ainsi d’ailleurs que la France hexagonale au vu des mutations technologiques et sociologiques de la société antillaise et française. 

Si les faits politiques et les sondages d’opinion ont encore un sens, Emmanuel Macron devrait pouvoir, sauf accident malencontreux, se sortir sans trop de dommages de la séquence de la loi immigration en procédant dès le début de l’année prochaine à un profond renouvellement de la vie politique française.

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Loi immigration : Bruit et fureur, mais rien de régler pour le futur !

— Par Jean-Marie Nol économiste —

Après l’adoption à une très large majorité de la loi immigration, le président Emmanuel Macron a déclaré que la France a « un problème d’immigration » mais n’est pas « dépassée ». A notre sens, il a grandement tort sur ce point ,   car le ver est déjà dans le fruit. Et puis le temps ne joue pas en faveur d’un apaisement sur la question migratoire. Bien au contraire, c’est cette problématique de l’immigration qui risque de conduire à  l’enchaînement de l’instauration d’un régime autoritaire en France.

Le professeur Stephen Smith  spécialiste des études africaines, auteur de « La Ruée vers l’Europe » pense que « L’immigration sera le sujet brûlant de la prochaine décennie ». Sa principale thèse avance que le développement économique de l’Afrique alimente les migrations massives vers l’Europe et en d’autres termes  l’idée est que la jeune Afrique y compris le Maghreb  va submerger le Vieux Continent parce qu’elle serait soumise à un « rouleau compresseur démographique » alimenté par le développement économique et la fécondité très élevée au sud du Sahara et ailleurs sur l’ensemble du continent.

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Projet de loi sur l’immigration, une figure imposée où une figure de style d’un nouveau paradigme politique ?

— Par Jean-Marie- Nol —
La problématique de l’immigration est devenue cruciale et d’une brûlante actualité en France. En effet sur cette question les acteurs politiques se livrent à une bataille sans relâche sur ce sujet qui divise profondément la société française. A mon sens, Emmanuel Macron (dont l’intelligence est très largement supérieure à la normale dixit les experts de la chose politique et publique ), a semblé finalement sous la pression des évènements récents intégré le danger de l’immigration pour la cohésion sociétale, (terrorisme, délinquance et criminalité liée à l’immigration, mineurs étrangers incontrôlables, baisse du niveau scolaire du fait de l’immigration, etc…). Ce revirement du chef de l’État est à rebours de la ligne de conduite de ses prédécesseurs qui étaient surtout obnubilés par la nécessité de la main d’oeuvre étrangère pour faire toujours et encore plaisir aux sirènes des patrons français ( Selon un ministre, la France aura besoin de l’immigration pour se réindustrialiser, estimant autour de 100 000 à 200 000 le nombre de talents étrangers nécessaires dans les dix ans à venir et Patrick Martin, patron du Medef d’enfoncer le clou : «Nous aurons besoin de main-d’œuvre venue de l’extérieur» et selon le gouvernement, l’article 3 du projet de loi sur l’immigration est fait pour eux : il facilite la régularisation des travailleurs sans papiers dans les métiers en pénurie de main-d’œuvre.

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Économie circulaire et écoles de production, une chance à saisir pour la Guadeloupe !

— Par Jean-Marie Nol économiste —

Les innovations technologiques et d’usage, accompagnées d’un phénomène de déconstruction de notre économie à la fois individualiste et communautaire, imposent une remise à plat de l’organisation de la société au niveau national et local, ainsi que la réinvention d’un nouveau modèle économique et social en Guadeloupe. En effet, l’accélération des transformations induites par le digital et l’intelligence artificielle bouleverse profondément de façon souterraine  la société et les modèles économiques établis. Bientôt plus aucun pan de la vie, aucune activité économique ne semble pouvoir échapper à la nouvelle économie façonnée par la 4 ème révolution industrielle du numérique, de la robotisation, et de l’intelligence artificielle qui se dessine déjà sous nos yeux. La faculté de ce nouveau paradigme semble de nature  à nous desiller les yeux hors des moules de l’idéalisme passéiste des intellectuels contemporains et de l’inertie des élus coupables de cécité. Peut être que cela peut nous aider à comprendre non pas l’utopie de la décroissance, pour l’heure elle a quasiment disparu, mais l’indestructible attrait pour les nouvelles technologies ( Chat GPT entre autres ), et la propension à l’enfermement de ce pays créole-du tout monde qu’est la Guadeloupe qui pourtant se prépare sans doute à une nouvelle mue.

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Évolution statutaire versus plan d’action économique stratégique pour la Guadeloupe et la Martinique  ?

— Par Jean-Marie Nol —

Comment le changement climatique et l’intelligence artificielle vont révolutionner nos vies, et rendre le concept politique d’autonomie pour la Guadeloupe et la Martinique obsolète et totalement vide de sens ?

Cette interrogation lancinante devrait selon toute bonne logique trouver une réponse dans la faisabilité d’un Plaidoyer pro Domo de l’élite intellectuelle lucide  pour un plan d’action économique régional stratégique à vision prospective, et ce une fois le soufflet identitaire de l’action politique retombé sans bruit ni fureur avec la crise !

L’intelligence artificielle va continuer à se développer à vive allure au fil des prochaines années et ne manquera pas d’imprimer sa marque sur le prochain projet de développement de la Guadeloupe et de la Martinique. Il incombe maintenant à nos élites politiques et économiques de prendre conscience du danger de disruption brutal du tissu économique et social de la Guadeloupe et de la Martinique.

Le processus de conscience doit permettre  de faire un remue-méninges sur les changements et fractures à venir qui pourraient avoir une incidence extrêmement anxiogène sur la Guadeloupe et la Martinique et de réfléchir de manière prospective à l’aide d’une vision planificatrice à moyen- long terme sur la façon de se préparer à ces changements.

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L’économie des Antilles en état d’alerte !

—ParJean-Marie Nol,économiste—

L’économie de la Guadeloupe et de la Martinique est actuellement prise dans une tempête de chocs inflationniste et d’incertitudes, alors qu’elle tentait de se relever du Covid-19, et pourtant de nombreux  « risques » évoqués par nous dans nos précédentes prévisions économiques, ont commencé à se concrétiser de manière irréfutable. Le monde économique pourrait bientôt se trouver au bord d’une profonde récession. L’agriculture antillaise est présentement menacé du syndrome de mort subite. L’agriculture et la pêche, sont actuellement deux secteurs économiques en grande perte de vitesse en Martinique et en Guadeloupe. Ainsi, le secteur agricole occupe une place de moins en moins importante dans l’économie martiniquaise et guadeloupéenne. En 2019, il a généré environ 350 millions d’euros sur les 2 îles,   ce qui représente environ 2,4% du produit intérieur brut (PIB).

La production de fruits et légumes est en baisse significative depuis la crise inflationniste et les dernières intempéries. Elle couvre seulement 26 % de la consommation locale. Et  l’agriculture biologique est en baisse constante. Résultats des courses, l’offre reste largement inférieure à la demande. Canne,bananes,ananas, melons, culture maraîchère, rien ne va plus !

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 » Alé viré  » : coup de pression identitaire  , ou subtil coup de bluff ?

Qu’est-ce qui se cache derrière le concept  « Alé viré  » et Alé vini  ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste et chroniqueur —

Ce concept nébuleux qui vient d’apparaître semble avoir été lancé par un rassemblement de jeunes  autour de la classe politique sous l’impulsion première de la sénatrice martiniquaise Catherine Concone , mais sans prise en compte du nouvel environnement économique à horizon 2030 . En effet, gageons que l’intelligence artificielle,les transitions énergétique et écologique, l’économie circulaire vont très prochainement littéralement déchirer le tissu économique et social de la Guadeloupe et de la Martinique .

Sous le titre d’un article de presse traitant de cette question du retour au pays des jeunes diplômés , on peut lire :  » Un retour au péyi ? …Une belle opportunité  !…  Alé Viré  Martinique et Alé Vini Guadeloupe « .Boostée et accompagnée par l’association martiniquaise Alé Viré, Alé Vini a vu le jour en Guadeloupe fin 2019. Cette association, dirigée par Yann Céranton et parrainée par Olivier Serva, député de Guadeloupe, regroupe des bénévoles de tout bord, engagés, motivés et surtout concernés par la problématique du retour au pays.

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La crise économique et sociétale pourrait-elle entraîner un effet boomerang sur la Guadeloupe et la Martinique?

— Par Jean-Marie Nol —
L’effet boomerang désigne un mécanisme psychologique, politique ou économique, où une action aboutit à la conséquence inverse de celle recherchée.

La question n’est plus de savoir si la crise migratoire et l’insécurité vont briser la cohésion sociale en France, mais à quelle date l’explosion aura lieu, et très certainement, selon nous, avant la fin de cette décennie en France. Déjà on apprend aujourd’hui par la presse qu’un jeune d’un village nommé Crépol (26) Thomas, 16 ans, a été poignardé à mort lors de l’attaque d’une fête de village par des « jeunes des cités sensibles » armés de couteaux, qui criaient « On va tuer du blanc » Les 9 individus interpellés, dont le principal suspect, sont de type « nord-africain » selon des sources policières.  De l’assassinat de Thomas à Crépol à l’attaque raciste à l’arme blanche contre un  jardinier d’origine maghrébine du Val-de-Marne, les frontières de l’émotion séparent la France en deux camps arc-boutés sur leur identité.

Par ailleurs, nous avons été informés que le principal parti d’extrême droite au pays bas a gagné haut la main les élections législatives.

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Le grand désarroi de la société française sera bien préjudiciable à l’avenir des Antilles !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —
Dans un monde en crise, les défis de l’action publique sont aujourd’hui multiples (sociaux, économiques, culturels, écologiques, etc.). Donc plus que jamais, pour bien comprendre les tenants et aboutissants de la crise actuelle, il faut d’abord faire l’autopsie du malaise français, lister tous les freins à surmonter par les élus antillais et évaluer les pistes d’action possibles pour tâcher autant que possible de réconcilier l’économie avec une société antillaise désenchantée.

En cette fin d’année 2023, 85 % des Français estiment que la France est en déclin, une hausse significative (+7 points depuis 2022), et 34 % pensent que ce dernier est irréversible. Cette opinion est particulièrement importante pour comprendre la diffusion aux Antilles de ce pessimisme ambiant, notamment nourri par un sentiment généralisé de vivre dans une société violente, « en colère et contestataire », et en proie à une interrogation forte de nature identitaire.

Comment interpréter le profond malaise culturel, économique et sociétal en France haxagonale qui se traduit par une plus forte adhésion aux valeurs autoritaires, et quels seront les répercussions de cette disruption pour les Antilles, sachant que le sort de la  » métropole » est très étroitement lié à celui de notre propre devenir de citoyens français ultra – marins ?

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Évolution institutionnelle : jeu de dupes de l’État ou jeu de rôles des élus ?

— Par- Jean-MArie Nol, économiste —

L’évolution institutionnelle n’a jamais été aussi prégnante dans les esprits depuis  le 18 août 1971, date à laquelle se clôturait la convention du Morne-Rouge qui s’était tenue trois jours durant en présence des communistes et organisations progressistes de la Guadeloupe, de la Guyane, de la Martinique et de la Réunion, qui s’étaient réunis pour déterminer un projet commun tendant à s’émanciper du pouvoir parisien. Depuis, beaucoup d’eau ont coulé sous les ponts, et pourtant plus que jamais le projet de changement des institutions apparaît comme une solution d’avenir pour la classe politique, mais, paradoxalement, elle tarde à s’imposer. “Le cynisme consiste à voir les choses telles qu’elles sont et non telles qu’elles devraient être. ” Oscar Wilde.

C’est devenu une arlésienne depuis la déclaration à Petit Bourg de Nicolas Sarkozy sur le sujet de l’évolution institutionnelle , et je le cite :  » S’il doit y avoir évolution institutionnelle – ce sera votre choix -, et dans mon esprit, d’ailleurs, évolution institutionnelle et collectivité unique, c’est pour aller plus loin sur la dévolution du pouvoir législatif.(…) 

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A horizon 2030, de sérieuses menaces existentielles vont planer sur la Guadeloupe !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Faute de se projeter suffisamment dans l’avenir, notre pays est aujourd’hui au bord d’une crise profonde. Mais il n’est pas trop tard pour imaginer ce que sera notre société dans quelques années et faire en sorte de s’y préparer au mieux dès maintenant, car une Guadeloupe  isolée de la France hexagonale par la fameuse  différenciation prônée par le gouvernement serait inaudible compte tenu des circonstances au moment de la survenue de nouvelles crises, notamment celle de la réduction drastique de la dépense publique et l’endettement public et privé.

L’année 2030 et les suivantes seront -t-elles de nouvelles annus horribilis pour notre vivre ensemble et notre économie ? 
Contrairement à d’autres pays, il n’existe en Guadeloupe aucune réflexion sérieuse sur ce que le pays pourra devenir en 2030, dans sept ans, c’est-à-dire demain matin ; et encore moins sur ce qu’il peut choisir de devenir en 2040 ou 2050.

Déplorer plus tard et après coup, la montée exponentielle des crises en Guadeloupe sera stérile, car elles répondent à une logique, celle des perdants de la globalisation et du progrès technologique.

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Quels enjeux et défis pour la Guadeloupe et la Martinique ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La géopolitique et l’anthropologie ont, comme tout le monde le sait ou suppose, des conséquences politiques,  économiques, pour les Antilles,  et qui même pour les experts de Bercy restent difficiles à évaluer.

Multipolaire il y a peu, notre environnement est désormais bipolaire, à savoir Sud contre Nord.
De l’invasion ukrainienne à la guerre Israëlo- palestinienne, et la montée des périls entre les États-Unis et la Chine sur la question de Taïwan, en passant par la crise migratoire de l’Europe : les enjeux géopolitiques sont majeurs actuellement.

Les tensions géopolitiques sont en train de s’installer dans la durée et déboucheront vraisemblablement sur une redistribution globale des cartes de l’économie mondiale. Quels seront les nouveaux rapports de force et nouvelles lignes de fractures qui en seront issus ? Va-t-on déboucher sur un nouvel ordre économique mondial avec un déclin de l’occident et un avantage comparatif économiquement parlant des pays du Sud global, ou simplement faire évoluer l’existant ? Quels seront les perdants et les gagnants du nouvel épisode historique de la cinquième révolution industrielle et technologique de l’intelligence artificielle  ?

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Pourquoi la mémoire ancestrale doit devenir désormais la clé de compréhension de l’avenir des Antilles ?

— Par Jean Marie Nol économiste —

Aujourd’hui, il urge de déconstruire les mentalités pour redonner à l’intelligence et à la raison leur place réelle dans la société antillaise contemporaine.
Pour ce faire, il s’agit de s’atteler à un travail ardu de déconstruction sur place aux Antilles et concomitamment de reconstruction au sein de la diaspora antillaise du « Tout Monde », formule chère à l’écrivain Martiniquais Édouard Glissant, mais encore totalement incompréhensible au citoyen lambda.

Pour un historien de l’histoire coloniale, les mots « diaspora » et « appel du grand large » sont, en effet, évocateurs, à la fois des temps passés, mais aussi du présent post-colonial. Le temps des colonies constitue un moment de l’histoire antillaise caractérisé par la pauvreté intellectuelle ici, et le rayonnement de la pensée universelle de la France là bas, mais dans un contexte de domination spécifique. Et c’est en ce sens que le nouveau paradigme de retour au pays formalisé par le concept créole « alé – viré n’est pas du tout pertinent sur le court terme. Ainsi, dans le même ordre d’idée, même une institution aussi puissante que l’église catholique se retrouve confronté en Afrique à la difficulté du retour des prêtres en mission dans les pays occidentaux.(

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L’étonnante composante historique neuro- psychogénéalogique de la Guadeloupe !

— Par JeanMarie Nol, économiste —

Et si nos ancêtres tels Delgres, Ignace, solitude et leurs compagnons continuaient d’exister à travers nous sans que nous en ayons conscience comme le dénote la fameuse proclamation du Colonel Delgres du 10 mai 1802 :

« La résistance à l’oppression est un droit naturel.

À l’univers entier, le dernier cri de l’innocence et du désespoir.

Et toi, postérité, accorde une larme à nos malheurs, et nous mourrons satisfaits ! «

Le psychanalyste Sigmund Freud a dit “ on ne comprendra jamais la personne si on ne va pas voir dans le passé de ces personnes.”

Rien de surnaturel là-dedans et c’est ce que tente d’expliquer l’étude de la psychogénéalogie.

Ainsi dans nos cellules, il y a la mémoire de nos aïeux. C’est ce que l’on appelle l’épigénétique. C’est connu et c’est prouvé par la neuro-psychologie. Cela a émergé avec l’école de Palo Alto en Californie dans les années 1970. De là , est parti par la lecture d’un livre sur la psychogénéalogie, notre désir d’élargir le débat en établissant une corrélation d’ordre neuronale avec l’histoire de la Guadeloupe.

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La France a peur !

Halte au feu !
— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Il est vrai que cette fois-ci la consigne de la classe politique française était claire: “ les terroristes on va les terroriser ”. Ça m’a rappelé des souvenirs! … Pour l’heure, nous n’en sommes pas là.

L’ ivresse des mots, comme ceux prononcés par le chef de l’Etat à la Sorbonne lors de l’hommage du professeur d’histoire  Samuel Paty, décapité par islamiste radical,   ou encore après la mort du professeur de français Dominique Bernard égorgé par un fanatique musulman a longtemps placée la France hors de la réalité, et nous sommes en train de l’apprendre à nos dépends. Pour exemple, les médias écrivent régulièrement : « selon la formule prêtée à l’ancien président de la République, François Mitterand,, « on ne sort de l’ambigüité qu’à son détriment ». Elle renvoie à l ‘ambiguïté, à la dissimulation du mal par les hommes politiques à une période très récente. L’auteur en est le Cardinal de Retz, qui voulait chasser le cardinal Mazarin du pouvoir et empêcher que s’installe un despotisme d’État. Selon nous, si rien ne bouge, ce despotisme est déjà virtuellement sur une rampe de lancement en France, à horizon de la présente décennie, avec le terrorisme.

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Crise : une inertie coupable qui sent déjà le souffre !

— ParJean-Marie Nol, économiste —

La situation économique, agricole, financière, sociale, sanitaire, environnementale, culturelle s’aggrave d’année en année en Guadeloupe et en Martinique, sans pour autant que quiconque depuis la fameuse crise sociale de l’année 2009, au sein du monde politique et économique n’ait le courage de soulever en public les vraies questions qui fâchent et tirer dès lors la sonnette d’alarme. Mais quelle solution recherche encore et que veut de plus le gouvernement français pour endiguer la crise inflationniste en Guadeloupe et en Martinique ?

D’aucuns pourraient qualifier cette inertie de forfaiture et imputer cette dégradation progressive du tissu économique et social de la Guadeloupe et de la Martinique à une fâcheuse corrélation avec les difficultés budgétaires et financières que rencontre la France haxagonale. De prime abord, les faits semblent patents, mais qu’en est-il vraiment ?

Si l’on analyse finement les chiffres de l’ INSEE, force est de constater que ces derniers sont de plus en plus catastrophiques. Ainsi, après le nouveau sommet historique atteint par la dette publique française au deuxième trimestre 2023, en l’occurrence 3 046,9 milliards d’euros, c’est au tour du déficit budgétaire de l’Etat français de battre un nouveau record.

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Le tocsin de la chambre régionale des comptes va bientôt durement frapper aux oreilles des Guadeloupéens et Martiniquais !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Les communes de Guadeloupe et de Martinique sont dans une très mauvaise passe financière, puisque près de 2/3 sont situées dans la zone d’alerte du réseau d’alerte des finances locales. La dette fournisseurs, fiscale et sociale des communes se creuse également depuis 2019. Début 2023, elle avoisinait les 100 millions d’euros .

De nombreux petits signaux devraient nous pousser à la réflexion sur le dessein secret de la chambre régionale des comptes Antilles Guyane de durcir le ton et de renforcer tout azimut les contrôles sur les finances publiques de toutes les collectivités locales de Guadeloupe et Martinique
Ainsi , ce n’est pas un hasard si le nouveau préfet nommé récemment en Guadeloupe Xavier LEFORT, était précédemment conseiller maître à la Cour des comptes , et que trois nouveaux magistrats viennent d’être nommés à la chambre régionale des comptes Antilles – Guyane.

La Guadeloupe du fait du caractère très insuffisant de l’assainissement de ses finances publiques, ne dispose que de peu de marges budgétaires pour faire face à un retournement conjoncturel ou à la situation de crise de la spirale inflationniste actuellement en cours .

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Focus sur l’histoire oubliée des esclaves blancs Irlandais de la Guadeloupe !

— Par Jean Marie Nol économiste et chroniqueur de l’histoire de la Guadeloupe —

Le but de notre incursion sous un angle totalement novateur dans l’Histoire méconnue de la Guadeloupe est de montrer les liens entre le passé et le présent pour rendre intelligibles les phénomènes culturels du présent. Clichés , faux en écriture des chroniqueurs , falsifications et destructions des archives à des fins politiques et idéologiques surtout sous les révolutions et changement de régimes et des institutions, et stéréotypes racistes , des généralités incontournables qui sont le lot commun lorsque l’on s’imagine l’histoire des pays du monde . Cette loi d’airain n’échappe pas à ces imaginaires collectifs, fruits d’échos et d’illusions qui déforment souvent la réalité bien plus amère de ce pays Guadeloupe qui suscite tant de passions, comme si la Guadeloupe mythique des « luttes contre les discriminations sociales » ou des « mille et un rêves de liberté des esclaves blancs et noirs » devait à tout prix assouvir nos chimères et nos fantasmes les plus envoutants.

Or d’après le grand penseur Antoine Gramsci ,on dit que la chronologie est l’ossature de l’Histoire.

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Économie en berne et management par le stress: le pire est -il -devant nous ?

— Par Jean-Marie Nol —

L’année 2023 sera très pernicieuse pour l’économie de la Martinique et la Guadeloupe car elle est en trompe l’oeil . Commencée sous le signe de la peur de l’inflation, elle s’est terminée avec la peur de la stagflation , c’est-à-dire la hausse des prix et la baisse de la croissance . Et en fin 2024 , ce n’est autre que la déflation qui risque de pointer le bout du nez . Puisqu’on nous répète depuis des décennies que l’inflation c’est mal, la déflation, contraire de l’inflation, devrait être quelque chose de bénéfique. Ce n’est pourtant pas le cas.

Pourquoi l’inflation c’est mal ?

Depuis les années 1970, les politiques économiques ont fait de la lutte contre l’inflation leur priorité. A cette époque, la hausse du prix du pétrole avait causé une hausse des prix, qui avait entraîné une hausse des salaires, causant une nouvelle hausse des prix. C’était la fameuse spirale inflationniste dont Jean-Claude Trichet et la BCE ont très sérieusement craint le retour pas plus tard qu’en avril dernier, comme je l’expliquais à l’époque des premières alertes sur la dégradation de la situation financière de la Martinique et de la Guadeloupe.

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Crédit bancaire  : les banques des Antilles à l’aube d’un serrage de vis ?

—Par Jean Marie Nol ancien directeur de banque et économiste —

Alors que les taux remontent, la production de crédit commence à ralentir très sérieusement en ce troisième trimestre 2023 . Entre la pression sur la solvabilité des clients et des marges encore négatives, les banques naviguent à vue. A la une de l’actualité ,la banque des Caraïbes sous la pression de la multiplication des impayés et des conditions difficiles de refinancement sur lex marchés financiers a annoncé sa fermeture pour octobre 2023 .La situation financière des entreprises et des ménages se tend avec l’inflation dont le pic est attendu mi 2024 selon nos propres prévisions qui diffèrent sensiblement de celles de l’ IEDOM (Institut d’Émission des Départements d’Outre-Mer, ou banque centrale déléguée des départements d’outre-mer)

Seuls 13,9% des ménages ont l’intention de souscrire un crédit dans les six prochains mois.  

Dans les agences bancaires, les conseillers ne savent plus à quel saint se vouer. Après des décennies de taux bas qui ont soutenu la demande de crédit en Guadeloupe et Martinique , la spirale infernale de l’inflation , le COVID , le choc de la guerre en Ukraine est venu rompre la dynamique de l’argent facile.

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