Catégorie : Les chroniques de Jean-Marie Nol

Innovation et indice du bonheur régional brut sont désormais les clés de l’avenir économique et politique des Antilles.

— Par Jean-Marie Nol, économiste —
Le problème de la Guadeloupe et la Martinique actuellement, c’est qu’elles appliquent un modèle politique et économique qui a été conçu initialement pour développer les activités tertiaires à partir des transferts publics, ce qui implique que le problème actuel de mal développement ne va pas aller en s’arrangeant, car avec la réduction attendue de la dépense publique, ainsi que l’émergence de la révolution numérique et l’intelligence artificielle ce modèle de société de la départementalisation est d’ores et déjà condamné dans le temps. Et pourtant, nul remise en cause sérieuse à l’horizon. De fait,  l’être humain a besoin d’entrer dans des impasses pour mieux comprendre les enjeux de demain . Les impasses peuvent soit finir sur un chaos généralisé, soit permettre d’initier autre chose. Le chaos social est tout à fait possible en Martinique et en Guadeloupe : une sorte de cocotte-minute d’incertitudes et d’inquiétudes est en train de miner les âmes et les consciences. Le problème aujourd’hui n’est pas de se réjouir de cela, mais de voir ce qu’on peut tirer de cette évolution. Notre modèle de société montre son inadéquation, son incapacité à continuer.

→   Lire Plus

L’émergence probable d’un nouveau concept de développement exogène pour la Guadeloupe et la Martinique.

— Par Jean-Marie Nol —
Nonobstant le déni de réalité de certains esprits chagrins nostalgiques d’un passé révolu, nous sommes désormais confrontés, encore et plus que jamais à une crise systémique , structurelle et durable de l’agriculture en Guadeloupe et Martinique . La canne à sucre et la banane, les deux productions des îles, sont en crise. Quant aux cultures fruitières et maraîchères, elles ne parviennent pas à couvrir les besoins des 390 000 Guadeloupéens. Chaque année, l’île doit importer environ 16 000 tonnes de fruits et de légumes. En Martinique, le déficit de production est encore supérieur en matière de fruits et légumes. Il faut noter un déclin progressif de l’activité agricole devant la très rude concurrence des pays d’Amérique latine et d’Afrique, et ce à cause du faible coût de leur main d’œuvre. Les cultures vivrières sont quasiment inexistantes. Cette dernière spéculation agricole n’est d’ailleurs plus l’apanage des guadeloupéens, quand on sait que 90 % de la production agricole et de la commercialisation des fruits et légumes en Guadeloupe est actuellement concentré entre les mains des haïtiens. Et on parle de développement endogène mais posons nous la question au profit de qui ?…..

→   Lire Plus

Dorian : un coup de déprime inattendu pour les tenants du développement endogène en Martinique et en Guadeloupe.

— Par Jean-Marie Nol —
Le bonheur est pour demain dans une perspective de développement endogène avec pour axe majeur l’agriculture et l’industrie agro-alimentaire, nous disent certains hommes et partis politiques de Martinique et Guadeloupe. Mais qu’en est-il réellement et sur quoi repose cette assertion ?
Un modèle de développement endogène doit être orienté vers la satisfaction des besoins locaux, conjugué avec une certaine autonomie politique , vers une autosuffisance alimentaire notamment, et donc vers la diversification des productions agricoles et une meilleure intégration des activités de toutes natures sur le territoire. Compte tenu du contexte actuel avec la tempête Dorian , cela s’avère-t-il encore possible en Martinique et en Guadeloupe ? La réponse doit être forcément nuancée voire circonspecte, car l’environnement actuel qui prévaut au niveau des spéculations agricoles est fluctuant et difficile à cerner de façon précise et ce compte tenu des catastrophes naturelles comme la sécheresse et les cyclones . Mais ce qui est sûr, c’est que nous voici donc au bout de l’impasse, à la fin d’un cycle, celui du déclin irréversible de l’agriculture de la Martinique et de la Guadeloupe , c’est que nous avons été incapables de trouver les liens qui libèrent, c’est-à-dire de trouver une solution dialectique au dualisme entre production agricole et agro-alimentaire, sur la base d’une société en développement autocentré, qui sache remettre en question la domination invisible et fétichisée d’une agriculture fortement subventionnée avec du capital en provenance de la France et de l’Europe.

→   Lire Plus

Guadeloupe /Martinique : la question des déficits et de l’endettement des collectivités locales dans l’impasse.

— Par Jean-Marie Nol, économiste —
Depuis de nombreuses décennies, les collectivités locales de Guadeloupe et la Martinique rencontrent des difficultés comptables et financières pour équilibrer leur budget. Régulièrement, la presse nationale et locale se fait l’écho de la situation financière dégradée des communes de Guadeloupe et Martinique.
Une situation qui ne peut plus perdurer aux yeux de l’Etat français et qui devrait obliger le Préfet à saisir beaucoup plus fréquemment la Chambre régionale des comptes.

Comment en est-t-on arrivé là et quelles sont les causes de cette situation ?

Première raison, l’Etat, lui-même très endetté , et en difficulté pour boucler le budget 2020 , n’a de cesse de se désengager financièrement vis-à-vis des collectivités. C’est le cas, à travers la baisse de la dotation globale de fonctionnement qui est allouée chaque année. Le mot d’ordre selon certains observateurs de la vie publique est que  » tout le monde doit désormais se serrer la ceinture. » Deuxième raison qui dépasse l’entendement vu le temps que cela perdure, c’est le nombre trop faible de citoyens imposables. Les élus hésitent à revoir la liste de contribuables, ou à revaloriser la valeur locative des biens, et ce pour des raisons bassement électorales .

→   Lire Plus

Le Canada, la nouvelle destination de choix pour l’emploi des jeunes Antillais ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —
Jamais le Canada n’a autant eu besoin de travailleurs, mais aussi de citoyens. Le pays veut tripler sa population d’ici la fin du siècle. Le Canada, terre de toutes les opportunités pour les Antilles ? Pour les jeunes guadeloupéens et Martiniquais qui n’ont aucune perpective aux Antilles , trouver un emploi est devenu trés difficile en France. Quant à la carrière, c’est une autre question! Ils sont souvent freinés dans leur envol parce qu’ils ne sortent pas de la bonne école ou parce que leurs envies entrepreneuriales ne trouvent pas preneurs. C’est tout différent au Canada. La culture anglo-saxonne laisse toutes les initiatives se développer. Et en plus, le marché de l’emploi dans ce grand pays est largement ouvert aux nouveaux arrivants d’autres nationalités. Le Québec affiche une pénurie de main d’œuvre sans précédent, plus d’un million d’emplois à pourvoir d’ici 2026.

Au Québec, pas moins de 1,4 million d’emplois seront à pourvoir d’ici 2026, selon un rapport du ministère du Travail. La raison ? Les départs à la retraite massifs de la génération des baby-boomers dans la province canadienne, soit « une vague sans précédent sur le marché du travail », indiquait le Journal du Québec début mai.

→   Lire Plus

Les clubs Cigales, un outil financier méconnu pour développer autrement l’économie locale aux Antilles.

— Par Jean-Marie Nol(*) et Roland Michel(**).

Le club CIGALES est en premier lieu un club d’investisseurs, qui réunit ses membres plusieurs fois par an, recueille leurs cotisations régulières pour former une cagnotte collective, et comme son nom l’indique, investit dans de petites entreprises en création ou encore œuvrant principalement dans le secteur productif .
Issu de l’Économie Sociale et Solidaire, dans les années 80/90 , le mouvement des CIGALES s’est construit sur le constat qu’il est possible à de simples citoyens d’accompagner celles et ceux qui se lancent dans la grande aventure de la création d’entreprise ou du développement de la production locale.
Il prend la forme d’un apport financier au capital, d’un soutien humain et de conseils adaptés. Le club CIGALES regroupe de 5 à 20 personnes pour une période de 5 ans renouvelables.
Son statut l’indivision.
Les cigaliers qui le composent épargnent régulièrement pour investir collectivement et solidairement dans des projets de territoire.
Tous les clubs adhèrent à la charte nationale des CIGALES et font l’objet d’un agrément de la Fédération, permettant à la fois de sécuriser l’épargne des membres, et de disposer d’un statut fiscal favorable
A noter qu’il existe un club Cigales en Guadeloupe créé début 2019, mais actuellement ce n’est pas encore le cas en Martinique et en Guyane.

→   Lire Plus

Guadeloupe , l’île (dés)enchantée ?

— Par Jean-Marie Nol —
Dette abyssale des collectivités locales , crise de la distribution d’eau, CHU à la dérive, rapports financiers complexes avec la France hexagonale , envies d’autonomie des élus sans espoir d’être entendu par la population si l’on en croit le dernier sondage de Qualistat publié début août 2019 : comment vit-on la situation en Guadeloupe quand plus de 8 guadeloupéens sur 10 estiment justifiés les mouvements de grève affectant le CHU de Pointe-à-Pitre.

Comment croire enfin que les thématiques aussi importantes liées à l’immigration, l’évolution institutionnelle ou les autres formes de tensions sociales n’arrivent qu’au bas de l’échelle dans le diagramme de l’étude de Qualistat réalisée fin juillet 2019 .

S’il fallait une seule image pour résumer les liens complexes, et souvent méconnus, entre la France et la Guadeloupe , ce serait celle du CHU et du Siaeag (organisme de gestion de l’eau) . Deux organismes importants pour la Guadeloupe mais qui s’avèrent en situation de quasi faillite financière.

Soleil, plages, mais aussi violences et grèves à gogo ? Bien sûr, l’île des Caraïbes qu’est la Guadeloupe regorge de beautés et ses habitants affichent le sourire comme carte de visite.

→   Lire Plus

Les jeunes et les retraités ne veulent plus vieillir aux Antilles!

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

62%, c’est le pourcentage des actifs âgées de 15 à 29 ans qui déclarent être insatisfaits de leur situation, seraient prêts à quitter la Guadeloupe et la Martinique pour un emploi ou une formation qualifiante.
(Source INSEE)
Comment transmettre aux jeunes d’aujourd’hui , le sens du pays et l’amour de la « valeur-travail » dans le contexte déprimé du modéle sociétal de la Guadeloupe et la Martinique ? La question ne hante pas seulement les ainés qui voient impuissants les jeunes partir du pays sans espoir de retour . Elle résonne aujourd’hui dans toutes les écoles, les entreprises , les administrations , et mobilise aussi bien les enseignants que les parents , les patrons et les politiques. Pourtant, les réponses qui lui sont données laissent parfois songeur.

D’abord, parce qu’elles ne mettent en général l’accent que sur le discours, les adultes semblant croire que les « bonnes paroles » peuvent suffire à convaincre un enfant : « Si tu ne travailles pas, tu n’arriveras à rien. »

Ensuite, parce que cette « morale de l’effort » ainsi enseignée, efficace sans doute au temps des débuts de la départementalisation dans les années 50/60, se révèle aujourd’hui (même si elle est juste) sans grand effet sur toute une partie de la jeunesse .

→   Lire Plus

Faut-il craindre l’éclatement d’une bulle immobilière en Martinique ?

— Par Jean-Marie Nol —
En Martinique, il existe une anomalie économique et financière à savoir l’existence d’une bulle immobilière qui peut se révéler très dangereuse en cas d’éclatement dans un proche avenir. Cette bulle immobilière existe du fait d’un niveau bas voire négatifs des taux d’intérêts qui est sur le point d’exploser en Europe et qui par voie de répercussions peut aller jusqu’à embraser toute l’économie Martiniquaise. Quel est le constat ? Malgré une économie relativement poussive en 2019 et une croissance démographique en forte baisse , le marché immobilier de la Martinique est en plein boom . Il bénéficie en particulier d’un trop fort engouement de la part des investisseurs, pouvant engendrer à terme des prix de vente déconnectés des loyers de marché. Alors quid de la rentabilité locative qui semble artificielle et d’un marché de la revente qui peut devenir compliqué. Pour bien comprendre ce qui se passe, il faut nécessairement se référer à la dernière analyse de l’Insee parue en juin 2019 et qui porte sur l’état du marché de l’immobilier en Martinique. Que nous dit l’Insee ?

→   Lire Plus

De la nécessité d’une vision prospective pour tout changer en Martinique!

— Par Jean-Marie No, économiste spécialiste de la gestion des collectivités locales —

Améliorer le dispositif de désendettement pour les collectivités locales de Martinique tout en redonnant du pouvoir d’achat pour les citoyens en entreprenant un processus vertueux de baisse des impôts locaux est un objectif qui devrait réunir l’ensemble des élus Martiniquais de tout bord politique.Les contribuables en veulent toujours plus. Ils ont des possibilités de comparaison tout à fait différentes. Et les attentes émises par l’univers des hommes politiques commencent à se transposer dans celui des entreprises. On ne peut pas du tout appréhender la dimension des conséquences d’une telle mutation.
Ce n’est pas le seul problème. Le rôle des chefs d’entreprises Martiniquais est certes important, mais il n’est pas aussi important que celui des hommes politiques. Prenons en bonne note !
En effet, autrefois, il fallait transmettre des connaissances doctrinales au peuple Martiniquais qui étaient essentielles, car le contexte était celui d’une société coloniale et qui plus est de nature profondément inégalitaire. C’était le rôle des intellectuels comme Aimée Césaire et d’autres. Aujourd’hui, il est impossible de tout savoir et comprendre, car la mutation du monde est en marche, et celle de la société française aura des répercussions très importantes sur la société Martiniquaise.

→   Lire Plus

Vers un statut d’autonomie pour la Guadeloupe sans le dire !

— Par Jean-Marie Nol —
L’évolution institutionnelle récente de la Martinique fut plutôt un « ajustement administratif à la marge » qu’un réel changement, et certains experts politiques et juridiques pensent que cela n’a engendré que de la bureaucratie, et ce sans engendrer la moindre économie d’échelles, d’autres allant même jusqu’à dire que ce processus d’ évolution des institutions en Martinique renforça le mode de régulation socio-politique inauguré avec la départementalisation .
Si la question du statut en Martinique semble rester enfermée dans un éternel cercle vicieux , il n’en va pas de même aujourd’hui pour la Guadeloupe.
En effet les 26 et 27 juin 2019, les élus et partis politiques de la Guadeloupe  se sont réunis en congrès afin de procéder à l’analyse de la situation économique, sociale et politique et définir les pistes pour une future évolution institutionnelle /statutaire . Que pouvaient -t-ils donc constater ? C’est pourtant simple à comprendre que 4 ans environ après les élections régionales et départementales , tous les problèmes de fond demeurent : emploi, logement, transports, eau, déchets,sargasses, CHU, déclin de la production locale …. À ce propos, le congrès a décidé d’en faire un bilan et de tracer les perspectives.

→   Lire Plus

L’Organisation Internationale du Travail ( O.I.T.) met en garde les Antilles contre « le chaos qui vient « .

— Par Jean-Marie Nol —
Actuellement se déroule en Suisse 🇨🇭 une grande conférence de l’O.I.T., (organisation mondiale du travail) où une quarantaine de chefs d’État et de gouvernement se penchent sur l’avenir du marché du travail soumis selon les dires du secrétaire général de l’organisation à des changements dramatiques. Dans le monde, le marché du travail connaît de profondes transformations dues à la technologie. L’Organisation internationale du travail s’y intéresse de près et insiste sur la nécessité de dispenser de la formation tout au long de la vie.
Il y a cent ans, l’Organisation internationale du travail naissait sur les ruines de la Première Guerre mondiale. Aujourd’hui, elle célèbre un siècle d’existence à un moment critique. Jamais le marché de l’emploi n’a connu d’aussi profondes transformations en raison d’avancées technologiques fulgurantes. S’il nécessite ici ou là des réformes de fond pour assurer une prospérité synonyme d’emplois, il est aujourd’hui profondément bousculé par la 4e révolution industrielle, l’intelligence artificielle et la robotisation. Aujourd’hui au centenaire de l’O.I.T. est organisé une conférence , avec des enjeux qui nous concerne nos îles Antillaise au premier chef.

→   Lire Plus

Faut-il refonder la culture créole ?

— Par Jean-Marie Nol —

La crise morale que vit la Guadeloupe aujourd’hui est d’abord une crise de la culture créole avant que d’être une crise d’adaptation au monde technologique . L’échec des politiques économiques menées depuis cinquante ans de départementalisation , mettant à l’écart la dimension culturelle propice au développement , doit conduire à une réflexion en profondeur tendant à donner une nouvelle impulsion au patrimoine culturel local dans la vie publique, privée et professionnelle. Il s’agit de se penser en guadeloupéen , en identifiant l’intérêt de son pays à celui de la France hexagonale . Il s’agit, en même temps, de se penser en citoyen du monde, un monde où » le localisme ‘ne va pas sans l’interdépendance planétaire.
Il faut décoloniser les mentalités en Guadeloupe c’est-à-dire rendre les esprits à la fois soucieux de sauvegarder les valeurs culturelles créoles et ouverts à l’intégration des apports en provenance de l’extérieur. Il faut changer les attitudes et les comportements de la majorité des guadeloupéens qui ont tendance à penser que tout ce qui provient d’Europe est nécessairement supérieur à ce qui vient de leur propre terroir, qu’il s’agisse des ressources tirées de la nature ou des produits issus de la culture.

→   Lire Plus

Démographie en baisse aux Antilles : un mal insidieux qui ronge nos sociétés !

— Par Jean-Marie Nol —
Au 1er janvier 2016, la Guadeloupe compte 394 110 habitants, soit 10 525 de moins qu’en 2011. Le constat est cruel , car la Guadeloupe se vide petit à petit. Cela représente 0,5% de baisse sur la période 2011-2016. La Martinique connait la même tendance, plus accentuée encore, près de 16 000 habitants en moins en 5 ans. Ils sont désormais 376 500 dans l’île sœur. Ce sont les deux seules régions de France à perdre des habitants.
Cette situation préoccupante témoigne d’un manque d’attractivité de la Guadeloupe et de la Martinique . L’attractivité d’un pays reflète sa capacité à attirer des capitaux étrangers mais également des hommes, afin qu’ils viennent s’investir sur son sol. En Guadeloupe comme en Martinique , malgré une attractivité toujours forte au niveau du tourisme , celle-ci s’érode et ce phénomène s’est récemment accéléré avec la baisse de la population . Or passer un seuil de population à la hausse ou à la baisse entraîne des conséquences financières (sur les dotations de l’Etat entre autres) mais aussi psychologiques (sur l’attractivité) .

→   Lire Plus

Internet : un danger potentiel pour la Guadeloupe et la Martinique ?

— Jean-Marie Nol —

Le marché du e-commerce est en constante évolution en Martinique et en Guadeloupe et occupe une place de plus en plus importante dans les habitudes de consommation et d’achat des guadeloupéens et Martiniquais
. Pour illustrer les proportions que prennent ce phénomène, voilà les chiffres clés du e-commerce en Guadeloupe en 2018 :

1. Les achats et préférences en ligne à la Guadeloupe.

85 000 guadeloupéens ont acheté sur un site internet durant ces 6 derniers mois.49% ont l’intention d’acheter à nouveau sur internet durant les 6 prochains mois.44% des cyber acheteurs achètent un produit immédiatement après s’être renseigné.80% des internautes qui se renseignent sur un site vont acheter sur ce même site.68% n’ont pas de préférence entre les sites en ligne et les autres. Seuls 5% des acheteurs ne se renseignent pas avant d’acheter.

2. Les produits en ligne les plus achetés à la Guadeloupe.

Les voyages et billets d’avion représentent 37% des achats en ligne, soit un panier moyen de 1 201€……….6 achats sur 10 sont des vêtements, chaussures, ou de la lingerie, soit 59%, et le panier moyen est de 88€.Les

→   Lire Plus

Guadeloupe /Martinique : Quelle est la mutation en cours ?

— Par Jean-Marie Nol —
La situation économique et sociale en France doit-elle alerter ? Les guadeloupéens et Martiniquais ont-ils des raisons d’être inquiets avec l’amorce de la mort probable du progrès social de la départementalisation ? Autant de questions qui nous laisseront bientôt vides et angoissés en 2019 !

Un peu vieillissante et non attractive, sûrement pas compétitive , bardé de nouvelles technologies et doté d’un système politique obsolète : voici le visage qu’offre nos pays la Guadeloupe et la Martinique aujourd’hui.

Et vous, vous la voyez comment, la Guadeloupe et la Martinique de demain ? Toute verte, avec plein d’éoliennes et de panneaux solaires ? Grisonnante, comme les tempes de ses habitants ? Rouge de colère, déchirée par les attaques de la révolution numérique et l’intelligence artificielle et les mouvements sociaux ? «A ce petit jeu, on peut faire défiler tout l’arc-en-ciel».

Hélas ! Pour la plupart des experts, une couleur semble quand même l’emporter sur les autres : le noir. A première vue, la Guadeloupe tout comme la Martinique d’aujourd’hui semble en effet bien mal partie pour affronter l’avenir.

→   Lire Plus

Assises de l’outre-mer : Et si la France ne veut plus payer la facture !

— Par Jean-Marie Nol, économiste financier —

Depuis l’avènement de la crise des finances publiques, les collectivités territoriales évoluent dans un univers financier très difficile. Aujourd’hui, la quasi intégralité des communes de la Guadeloupe et de la Martinique sont dans le rouge. La cour  des comptes pointe des « négligences graves » dans les finances des communes des deux îles. Et un haut fonctionnaire de la cour des comptes de s’indigner : «Arrêtons de perdre du temps et de l’argent sur les DOM TOM, cela fait des années que cela dure. Et tout ce que j’entends est qu’ils veulent plus d’argent mais qu’ils rechignent à faire des réformes statutaires pour changer la donne actuelle d’une économie perpétuellement sous perfusion financière de la France. Qu’ils fassent leurs réformes et qu’ils en assument les conséquences !» On ne pourrait être plus explicite du nouvel état d’esprit qui prévaut dans les hautes sphères de la politique et de l’administration française. Après avoir vu leur situation financière se dégrader dès 2012 avec la baisse des dotations, les administrations locales vont devoir faire face à une période qui s’ouvre avec le président Macron, bien plus contraignante, en raison de la raréfaction des fonds publics.

→   Lire Plus

Et si demain , un monde sans travail aux Antilles ?

L’urgence est d’anticiper dès aujourd’hui la société que nous voulons pour demain !

— Par Jean-Marie Nol, économiste financier —
Dans le contexte actuel de crise et d’incertitude, d’un monde en accélération et en complète transformation, un certain nombre d’intellectuels Antillais sont aujourd’hui inaudibles sur les enjeux de demain . À quelles conditions peuvent-ils encore nous apporter un éclairage sur les mutations actuelles de la société guadeloupéenne et martiniquaise ?

 

Hier soir mercredi 11 octobre 2017 , France 5 a diffusé le documentaire « Un monde sans travail » qui interroge les mutations d’une société confrontée à l’automatisation croissante du travail. Alarmiste mais édifiant.
Les technologies vont-elles détruire le travail ? Cette question tourmente les hommes depuis les débuts de l’ère industrielle. La machine à vapeur, l’électricité, l’automobile ont remplacé des millions d’ouvriers… mais, toujours, de nouveaux postes sont apparus. Aujourd’hui, les stupéfiants progrès de l’intelligence artificielle vont confronter la société à un terrible défi. Dans la décennie qui vient, robots et ordinateurs intelligents vont générer un chômage sans précédent. Comme les machines ont remplacé les ouvriers, des programmes informatiques pourraient se substituer aux employés de bureau.

→   Lire Plus

Guadeloupe : et demain?

— Par Jean-Marie Nol, économiste financier —

Aujourd’hui, la Guadeloupe est déjà confrontée à de nombreux challenges. Et demain? Quels seront les enjeux auxquels nous devrons faire face ?
Nous devons mieux comprendre les défis auxquels seront confrontées, dans leur diversité, les guadeloupéens dans les années à venir . La réflexion sur l’avenir et le développement de visions de demain revêtent une importance croissante à tous les niveaux. La connaissance des problèmes déterminera l’avenir de la Guadeloupe .
Rarement le débat public en Guadeloupe aura été à ce point dépourvu de fond, inapte à aborder les problèmes majeurs auxquels la société guadeloupéenne est confrontée et continuera de l’être dans les années qui viennent.Le monde actuel que nous connaissons est déja l’ancien monde. On est tétanisé car on essaie de sauver l’ancien monde de la départementalisation parce qu’on a peur du nouveau. Pour citer l’écrivain communiste italien Antonio Gramsci, « il y a crise quand l’ancien monde ne veut pas mourir et que le nouveau monde ne parvient pas à naître ». En effet, le mode de vie de départementalisation inventé à la fin de la guerre 39-45 n’a rien à voir avec ce qui existait depuis des centaines d’années. En

→   Lire Plus

Assises de l’Outremer : vers un nouveau modèle de développement ?

— Par Jean-Marie Nol —

Avec les assises de l’outre-mer envisagées par le gouvernement , s’achemine -t-on vers un nouveau type de modèle économique et social de développement ?

En 2017/2018, les assises des outre-mer seront à l’agenda du gouvernement. Ces assises des outre-mer, vont être lancées fin septembre 2017 et devraient durer un peu moins d’un an pour une restitution et une synthèse au deuxième trimestre 2018 et qui seront consignées dans un « livre bleu ». Les assises seront organisées dans chaque territoire ultramarin et mettront autour de la table l’Etat et ses administrations, les élus, les syndicats, les professionnels, les associations, les citoyens et les médias. Mais pourquoi des assises après des états généraux des outre-mer, comme ceux organisés en 2009 par Nicolas Sarkozy et qui avaient débouché sur… pas grand-chose. Tout simplement parce que les territoires d’outre – mer à l’instar des Français doutent !

Aujourd’hui, les Français d’outre- mer doutent.

Ils doutent de leur capacité à surmonter la crise actuelle, ils doutent du retour de la croissance après 7 ans de stagnation et ce depuis la crise sociale de 2009, voire même pour certains de son bien fondé.

→   Lire Plus

La préférence régionale à l’emploi en question ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste financier —

Une étude récente de l’Insee indique que 48% des jeunes mettent plus d’un an et plus  pour trouver leur premier emploi stable et jusqu’en 2020, environ 1200 jeunes actifs de niveau Bac + 2 à Bac +5 devraient faire leur entrée chaque année sur le marché du travail de chacune des deux îles des Antilles.  L’étude de l’Insee révèle par ailleurs que les natifs diplômés ou étudiants du supérieur sont très mobiles. En effet, plus de 61% d’entre  eux résident dans une autre région que celle de leur naissance, contre 40% au niveau national. Aux Antilles en 2017, cette mobilité atteint les 49%.  

Le niveau d’études aux Antilles est largement en hausse et il n’existe, à ce jour, peu ou pas de programmes qui concernent l’accompagnement des jeunes diplômés vers leur premier emploi. Ceci constitue un réel problème tant pour la Guadeloupe que la Martinique.  Ils sont jeunes, ils sont Guadeloupéens ou Martiniquais, ils sont diplômés… Mais ne trouvent pas de boulot en Guadeloupe et Martinique. « Nous sommes tous titulaires de diplômes allant du Bac jusqu’au doctorat.

→   Lire Plus

Changements sociaux et absence de dynamiques politiques aux Antilles !

— Par Jean-Marie Nol, économiste financier —

Notre vie sera très bientôt chamboulée et nous n’en sommes toujours pas conscients !

Toujours plus loin, toujours plus haut. Dans les années 1970/80 on regardait l’an 2000 comme une date mythique, une date de frayeur  à laquelle on allait basculer dans une autre dimension, celle du loup Européen qui allait nous dévorer tout cru  . Le hic c’est que le loup n’y est pas, mais c’est bel et bien un autre chose d’indéfinissable, tel le numérique qui devrait également nous  faire peur.  Le futur, c’est déjà demain. Les principales inventions ont eu lieu dans la deuxième partie du siècle dernier. On sait qu’il y aura une formidable accélération d’ici les années 2030. De la photo au livre en passant par Internet, la musique et le cinéma, le numérique apporte un véritable bouleversement dans notre société, avec l’image en fer de lance. Aujourd’hui, 70 % des guadeloupéens et martiniquais sont connectés à Internet et au moins 53 % d’entre eux déclarent qu’ils ne peuvent plus s’en passer, de plus les besoins et les comportements évoluent sans cesse.

→   Lire Plus

Loi travail : perte de sens ou enjeu d’avenir pour les Antilles ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste financier —

En Guadeloupe et en Martinique, même si nous commençons à constater un changement de paradigme au niveau du système social en France avec l’élection de Macron, nous sommes encore loin d’un mouvement massif visant à révolutionner les esprits, mais on s’accorde à dire que « la politique ne va pas bien ».

Nous souffrons d’une forme croissante de désintérêt vis-à-vis du politique, d’une forme d’indifférence reflétée par de forts taux d’abstention aux élections des dernières années. La preuve pour ce second tour de la présidentielle où l’abstention a atteint un niveau historique en Guadeloupe de 50,77 % %,et de 49,74 % en Martinique, auquel il faut ajouter les votes blancs qui s’élèvent à 12% des votants, (et gageons qu’il en sera de même pour les prochaines législatives ), faisant de ceux qui ne se reconnaissent pas dans les 82 candidats en lice en Guadeloupe ainsi que dans les 53 déclarés en Martinique, le premier parti d’opposition.

Alors si le dialogue entre les citoyens et leurs élus devient difficile, les premiers ne se sentant pas toujours écoutés, les technologies numériques pourraient bien changer la donne.

→   Lire Plus

L’économie sociale et solidaire : base d’un nouveau modèle de développement !

— Par Jean-Marie Nol, économiste-financier —

La Guadeloupe et la Martinique sont à la croisée des chemins , et cela a été bien compris par la collectivité territoriale de Martinique (CTM) qui a mis comme point central de l’ordre du jour à sa dernière plénière , l’économie sociale et solidaire , comme un enjeu majeur de développement . Force est de constater que l’analyse des défis auxquels notre modèle économique et social au sens large est confronté a été absente du débat politique des élections législatives jusqu’à présent. Elle n’a donc pu être à l’origine de proposition de réformes susceptibles de contribuer à son adaptation compte tenu de la situation des finances publiques et de l’évolution de l’environnement économique de la France. Au cours de ce dernier siècle,avec la départementalisation , nous avons progressivement édifié un modèle politique, social et économique fondé sur quelques principes simples mais d’immense portée : le progrès économique et social basé sur les transferts publics en provenance de la France destiné à dynamiser la consommation . Or ce modèle est aujourd’hui fragilisé : les inégalités économiques se creusent, le chômage et la dette des collectivités locales s’envolent,notre agriculture est moribonde , nos entreprises peinent à grossir comme à satisfaire la demande intérieure ; nos concitoyens dénoncent le caractère peu démocratique et opaque des décisions publiques, se détournent des urnes ou sont tentés par les extrêmes ; la défiance paralyse nos relations sociales et politiques.

→   Lire Plus

Numérique et chômage : une jeunesse désillusionnée et inquiète de l’avenir !

— Par Jean-Marie Nol, économiste financier —

La prochaine décennie, marquée par une mutation vers l’économie numérique, va bouleverser la structure de l’emploi en Outre-Mer . Alors que le chômage est au plus haut, comment la jeunesse peut espérer se préparer au mieux pour l’avenir ?
Hier dans le journal économique les Échos daté du 2/05/2017 , la Banque mondiale faisait état d’une terrible prédiction sur l’emploi :« L’automatisation pourrait faire disparaître près de 70 % des emplois dans les pays en voie de développement, selon le directeur de l’institution.
Voila de quoi relancer les polémiques sur la robotisation de l’économie. Le Président de la Banque mondiale Jim Yong Kim a ainsi annoncé que les deux-tiers des emplois aujourd’hui existant dans les pays en voie de développement devraient disparaître avec l’automatisation de l’économie. »

Pour Jim Yong Kim, ces destructions d’emplois vont toucher tous les pays, développés et pauvres, notamment les pays plus tournés vers l’industrie et les services.
Le président de la banque mondiale n’en est pas à sa première sortie sur le sujet, alors que les débats se multiplient, notamment en France.

→   Lire Plus