— Par Jean-Marie Nol, économiste —
Trop de grève tue la grève !
Le paradoxe français est une réalité qui s’imposera, quoique on en pense, à l’économie de la Martinique et la Guadeloupe confrontée à une époque de croissance révolue . Mais pour les hommes politiques et les syndicalistes Martiniquais et guadeloupéens, ce paradoxe est vécu actuellement comme un mythe. Trop de grèves en Martinique finira par tuer la grève ! En effet , l’attitude des syndicalistes en Martinique et Guadeloupe est incompréhensible car ils ne veulent pas voir la réalité en face. Cela fait dix ans qu’ils espèrent un remake de la crise de 2009. En vain, et pourtant ils continuent à vouloir remettre le couvert avec toujours les mêmes revendications. Le préavis de grève générale en Guadeloupe pour le premier février 2020 est tellement général et impossible à satisfaire qu’il s’agit donc uniquement d’une posture qui mènera sans nul doute à l’impasse .
Nous l’avons déjà dit tantôt, tout ce qui se passe en France hexagonale aura automatiquement des répercussions sur la Martinique et la Guadeloupe. Avant, il y avait dans la France des années 60/70 , un taux de croissance durablement proche de 5%, le plein-emploi, une modernisation inégalée du pays qui apportait le progrès à l’ensemble de la société, l’ascenseur social qui fonctionnait bien , un pouvoir d’achat qui explosait , et on pourrait continuer encore longtemps… Eh oui, la France n’a pas toujours été en crise, ni un pays qui se dit en déclin.Mais