— Par Jean-Marie Nol, économiste —
Nous vivons aujourd’hui des temps troublés avec un choc sanitaire, et un contre-choc économique et social lié à la pandémie de coronavirus. Tout laisse accroire que cela annonce des jours difficiles. Et c’est pourquoi les Martiniquais et Guadeloupéens ne doivent pas être les victimes expiatoires du syndrome des délices de Capoue. Nous réitérons notre précédent avertissement à l’usage des martiniquais et Guadeloupéens de ne plus s’abandonner au plaisir de l’immédiat , à la satisfaction de l’instant préférés à la mise en oeuvre de projets novateurs sûrement plus profitables à terme ; nous devons retrouver le goût de l’effort et en finir avec le choix de la facilité de vie au détriment de l’efficacité ou de la durabilité de notre mode de vie.
Nous avons hérité d’un modèle social de qualité – la départementalisation- ne l’oublions pas – qui amortit le choc de la crise pour une grande partie de la population, qui continue en effet d’être payée et recevoir des prestations sociales et ce malgré des cessations d’activité . C’est un système qui reste relativement protecteur, si on le compare au modèle des pays de la Caraïbe , par exemple, où l’impact de la Covid 19, en matière d’emploi sera sans nul doute beaucoup plus grave.