—Par Jean-Marie Nol, économiste —
La société Antillaise accorde une grande importance à la culture de la contestation , au respect de la tradition et au principe d’égalité . Mais elle est aussi régulièrement secouée par toutes sortes de rébellions, de dissidences ou de désobéissance , voire par de véritables révoltes . Si les formes de la contestation relevées sont variées et graduées, un ressort commun anime les martiniquais et guadeloupéens : celui de la défense de leurs droits et libertés. On se bat donc pour ses idées, jusqu’au bout s’il le faut. On défend ce que l’on croit être la meilleure solution, même si elle est irréaliste, et cela au prix d’un éventuel conflit qui fait souvent la part belle à la politique de la terre brûlée . Une réputation de peuples contestataires , habitués à battre le pavé et à bloquer le pays pour préserver ses avantages sociaux . Derrière cette image d’Épinal, que nous disent les défilés de rue sinon l’existence d’un fondement culturel à l’état d’esprit contestataire des martiniquais et guadeloupéens comme on peut l’entrevoir dans l’actuel mouvement de contestation syndical antivax ?