— Par Jean-Marie Nol, économiste —
La crise sanitaire du COVID 19 nous ouvre une occasion inédite de remettre en cause les diktats économiques qui ont été constitués en lois d’airain lors de ces dernières décennies de départementalisation, au premier rang desquels la primauté de la croissance avec pour moteur la consommation …. Clé de l’emploi et de la croissance en Martinique et Guadeloupe , élément de différenciation sociale, la consommation a fait l’objet d’une grande variété d’analyses mais trop souvent sous un prisme idéologique.
Aujourd’hui en Martinique et en Guadeloupe, le fait est que pour certaines personnes toujours prêtes à attiser les braises d’un nouveau conflit social, nous serions en présence d’un inquiétant épisode d’acmé, c’est à dire de la phase d’une maladie où les symptômes sont au plus haut degré d’intensité.
En quelque sorte, une apogée, un point culminant de la colère, de la détresse et de la désespérance du territoire Martiniquais et guadeloupéen présentement confrontée à une crise inédite. Pourtant l’analyse, les chiffres et les faits démentent ce tableau noir dressé par les organisations militantes et syndicales de Martinique et de la Guadeloupe qui s’apprêtent de nouveau à ruer dans les brancards par une mobilisation de rue avec bien entendu en arrière pensée un remake de la crise sociale de 2009.