Catégorie : Les chroniques de Jean-Marie Nol

L’Outre Mer vers une ornière avec l’équation impossible de la crise des finances publiques ?

— Par Jean-Marie Nol —

La Martinique et la Guadeloupe, comme l’ensemble des territoires d’outre-mer à l’exemple de la Nouvelle Calédonie et Mayotte , se trouvent confrontées à une situation économique et financière particulièrement complexe, dans un contexte national marqué par de profondes incertitudes. Alors que la France métropolitaine peine à résoudre l’équation du redressement de ses finances publiques, les répercussions sur les économies insulaires sont de plus en plus visibles, aggravées par des fragilités structurelles du fait de la crise de la dette et une conjoncture économique et financière défavorable.
En moins de dix ans, la dette publique a grimpé de plus de 1000 milliards d’euros. Elle atteint 113,7% du PIB fin septembre et a augmenté de plus de 71 milliards d’euros en trois mois. Aujourd’hui, la dette de la France atteint le niveau stratosphérique de 3303 milliards d’euros. En effet, la dette publique de la France a encore gonflé au troisième trimestre 2024.
La crise du Covid et le «quoi qu’il en coûte» sont bien sûr passés par là, cependant il faut signaler que la France est le seul pays d’Europe qui n’a pas réduit sa dette depuis, a rappelé en guise d’avertissement le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau .

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La déconsommation est déjà en marche aux Antilles pour  2025.

— Par Jean-Marie Nol —

Dans la droite ligne de notre précédent article portant sur les mutations climatiques , technologiques et les conséquences attendues sur l’économie de la Martinique et de la Guadeloupe , nous jugeons nécessaire présentement de susciter la réflexion de nos lecteurs sur le processus quoiqu’on en dise inquiétant de déconsommation en cours aux Antilles. Récession, pas récession en Martinique et Guadeloupe pour l’année prochaine ? Depuis la chute du gouvernement Barnier, le 4 décembre, les inquiétudes sur la conjoncture française s’accumulent et provoquent l’incertitude aux Antilles . D’après la banque de France, l’investissement des entreprises souffre de « l’incertitude politique et fiscale ». L’économie détruirait 40.000 emplois en 2025.
Si, en cette fin d’année, l’économie de la Guadeloupe et de la Martinique n’a pas vraiment basculé dans le rouge à l’instar de la France hexagonale , elle est sur le fil , mais la déconsommation, phénomène observé en France hexagonale , touche également les Antilles. Martinique et Guadeloupe se trouvent au cœur d’une tourmente économique et sociale exacerbée par des contextes locaux , nationaux et internationaux incertains qui vont à brève échéance faire chuter la consommation , un des éléments clés de la croissance avec l’investissement .

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La Guadeloupe une île paradis en sursis menacée par le coût exorbitant du changement climatique.

— Par Jean-Marie Nol —

Alors que le département de Mayotte a été littéralement dévasté par le passage du cyclone Chido, il devient urgent pour la Guadeloupe de s’interroger sur les conséquences économiques et financières du changement climatique.La Guadeloupe, bien que souvent perçue comme un paradis tropical, se trouve aujourd’hui au cœur des enjeux économiques et environnementaux liés au changement climatique. Ce territoire insulaire des Caraïbes, riche d’une biodiversité exceptionnelle et d’une économie fortement dépendante des ressources financières de l’État , mais aussi de ses propres ressources naturelles, est confronté à des transformations profondes qui bouleverseront ses équilibres. Le réchauffement global, amplifié par l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre, menace directement les principaux secteurs d’activité de l’archipel et soulève des questions majeures sur sa résilience face à ces bouleversements.

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L’impuissance publique doit désormais interpeller très fortement l’Outre Mer !

— Par Jean-Marie Nol —

La dégradation de la note souveraine de la France par l’agence de notation Moody’s, qui rétrograde le pays à Aa3 avec une perspective stable, reflète une profonde inquiétude quant à la capacité de l’État français à maîtriser ses finances publiques. L’annonce intervient dans un contexte de crise politique et économique marqué par une dissolution de l’Assemblée nationale en juin dernier, et l’arrivée récente de François Bayrou à la tête du gouvernement. Ce climat d’instabilité politique alimente les doutes quant à la possibilité d’une consolidation budgétaire significative dans les années à venir en raison de l’augmentation inexorable de la dette. La dette publique française est la somme des déficits publics annuels cumulés. Depuis 1975, le budget de l’État français a toujours été en situation de déficit. C’est une situation très délicate voire même dangereuse pour la France car il faut savoir que l’endettement public a connu au cours de son histoire de grandes variations, et est l’une des causes de la Révolution française.

La dette publique française, estimée par l’INSEE ( l’Institut national de la statistique et des études économiques) , a connu une trajectoire ascendante continue depuis les années 1980, en valeur absolue comme rapportée au PIB.

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Alerte sur l’économie de la Guadeloupe et fortes inquiétudes des acteurs sociaux économiques en Martinique !

— Par Jean-Marie Nol —

L’économie guadeloupéenne traverse une période particulièrement difficile, marquée par une dégradation générale des indicateurs économiques. Les données communiquées par l’Institut d’émission des départements d’outre-mer (IEDOM) pour le troisième trimestre 2024 confirment une détérioration du climat des affaires et un ralentissement de l’activité dans plusieurs secteurs clés. Tourisme, bâtiment et travaux publics (BTP), commerce, et consommation des ménages : aucun domaine n’est épargné, renforçant une spirale d’incertitudes qui pèse lourdement sur les perspectives économiques de la région. Malgré une légère baisse des prix, cette éclaircie mineure ne suffit pas à contrebalancer l’ampleur des difficultés auxquelles la Guadeloupe est confrontée.

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Guadeloupe et Martinique : enjeux géopolitiques et économiques dans un monde en mutation

La nouvelle logique en matière de géopolitique mondiale et les mutations en cours vont considérablement peser sur l’économie de la Guadeloupe et de la Martinique .

Par Jean-Marie Nol —

La nouvelle phase de la géopolitique mondiale se caractérise par un retour à une logique de blocs, opposant les puissances occidentales, regroupées autour des États-Unis et de l’Union européenne, aux économies émergentes représentées par les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud). Ce basculement exacerbe les tensions internationales dans un contexte marqué par des conflits géopolitiques, comme ceux en Ukraine ou au Moyen-Orient, et par une montée du protectionnisme économique. Ces dynamiques, renforcées par des crises structurelles telles que la mutation technologiques, l’endettement global et le changement climatique, redéfinissent les équilibres internationaux et placent les territoires d’outre-mer au cœur des enjeux financiers stratégiques. La Guadeloupe , en tant que département français situé dans une région caribéenne stratégiquement importante, est directement concernée par ces évolutions et doit redéfinir ses marges de manœuvre politiques et économiques face à ces défis.

Les tensions entre blocs réaffirment l’importance géostratégique des territoires ultramarins, notamment en termes de sécurisation des zones maritimes.

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Le spectre des sacrifices inévitables en raison de la danse limbo du président Macron et des députés français !

— Par Jean -Marie Nol —

Alors que la France traverse une crise institutionnelle et budgétaire sans précédent, la Guadeloupe et la Martinique se retrouvent à un carrefour complexe, pris entre les contraintes d’un déficit public abyssal et les perspectives d’une chute du niveau de vie de la classe moyenne . La chute du gouvernement Barnier a exacerbé une situation déjà critique, où le poids des responsabilités financières et les choix politiques nationaux semblent converger pour exiger des sacrifices inévitables de l’archipel.

L’argent magique n’existe plus , mais il y a toujours 60 milliards d’euros d’économies à trouver très rapidement. Certains pourtant espéraient qu’à la mesure du temps, les alternances passant, les exemples de réussites étrangères contre la crise de la dette finissant par faire pédagogie, la France allait enfin faire siens quelques rudiments en économie. Quelques principes tels qu’on ne dépense pas plus qu’on ne gagne, qu’on doit produire avant de distribuer, qu’il n’y a pas de richesse sans travail.  Mais c’est l’image de la danse du limbo du président Emmanuel Macron et de nos députés qui résume le mieux les obstacles qui nous attendent de façon crantée avec la baisse de la croissance et la hausse exponentielle des défaillances d’entreprises attendues dans les prochains mois en France.

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Une France ingouvernable et une crise des institutions qui affectera irrémédiablement l’Outre Mer!

— Par Jean-Marie Nol —
Depuis aujourd’hui avec la chute du gouvernement Barnier , la France se trouve plongée dans une tourmente politique d’une ampleur inédite, où s’entrelacent ambitions partisanes, crises institutionnelles et bouleversements électoraux. Au centre de cette instabilité se tient le Rassemblement national (RN), dont la stratégie audacieuse de faire tomber le gouvernement Barnier a catalysé une succession d’événements qui redessinent le paysage politique français. Pour bien comprendre l’anomie et le point d’acmè actuel, il convient de faire un bref rappel des évènements passés sur le plan politique en France. Pour mémoire, l’appel répété du RN à la dissolution de l’Assemblée nationale, longtemps perçu comme un slogan électoral, a pris une tournure concrète après les élections européennes, conduisant le président Emmanuel Macron à un choix qui restera dans l’histoire politique contemporaine.

En effet, le 9 juin, le RN, fort de son succès écrasant aux élections européennes, a une nouvelle fois réclamé la dissolution de l’Assemblée nationale. Ce succès, marqué par un score historique de près de 33 % obtenu par la liste menée par Jordan Bardella, a placé le parti dans une position de force inédite.

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Censure du budget 2025 : les députés de l’Outre-mer la fleur au fusil ?

— Par Jean-Marie Nol —
L’expression « la fleur au fusil  » est apparue au XX ième siècle. Elle fait référence aux militaires français de la première guerre mondiale confiants en la victoire et insouciants, qui ornaient leurs canons de fleurs lors de leurs combats. De nos jours, cela désigne une attitude insouciante et naïve. La France traverse une période de turbulences politiques d’une intensité rare, et ses répercussions économiques, notamment pour les territoires d’outre-mer, se dessinent de manière inquiétante. Le gouvernement de Michel Barnier, fragilisé par une majorité introuvable et des concessions répétées à l’extrême droite, fait face à une motion de censure qui pourrait précipiter sa chute. Cette situation, au-delà de la crise institutionnelle qu’elle suscite, risque d’avoir des conséquences économiques et financières graves, particulièrement pour des départements comme la Guadeloupe et la Martinique, déjà marqués par des fragilités structurelles.
Le premier recours à l’article 49.3 par le gouvernement Barnier pour faire passer son budget 2025 a cristallisé les tensions. L’absence de soutien suffisant à l’Assemblée nationale, malgré les concessions faites sur des sujets comme les taxes sur l’électricité ou l’aide médicale d’État, a montré les limites de la stratégie gouvernementale.

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L’autonomie politique aux Antilles : une quête idéalisée qui se heurte aux réalités…

… économiques, financières, culturelles et historiques.

— Par Jean-Marie Nol

La question de l’autonomie politique en Guadeloupe et en Martinique occupe depuis des décennies une place centrale dans les revendications de certaines organisations politiques. Inspirée par les exemples de la Nouvelle-Calédonie et de la Polynésie française, cette aspiration repose sur l’idée que l’autonomie pourrait offrir des solutions aux défis structurels et identitaires auxquels ces territoires sont confrontés. Pourtant, la transposition de ce modèle d’autonomie dans le contexte antillais soulève des interrogations majeures, tant sur le plan historique que socio-économique.

L’autonomie politique, en tant que modèle institutionnel, est souvent présentée comme une panacée. Les partisans de cette idée estiment qu’un transfert de compétences accru permettrait à la Guadeloupe et à la Martinique de mieux répondre aux attentes de leurs populations. Ils mettent en avant l’idée que l’autodétermination offrirait un levier pour résoudre les problèmes récurrents de mal-développement, d’inégalités sociales et de dépendance économique. Cependant, un examen attentif des exemples calédonien et polynésien révèle que cette autonomie s’est construite dans des contextes très spécifiques, difficiles à comparer avec ceux des Antilles.

L’autonomie politique de la Nouvelle-Calédonie est le fruit d’un processus long et conflictuel, marqué par les revendications identitaires des Kanak, peuple autochtone, et des tensions avec les communautés d’origine européenne (les « Caldoches »).

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Quid de la responsabilité écrasante de la CTM et du préfet dans la gestion irrationnelle de la crise de la vie chère ?

— Par Jean-Marie Nol —

Rodrigue Petitot, le leader du mouvement populiste RPPRAC, est placé en détention provisoire jusqu’à lundi où il sera jugé en comparution immédiate , concernant des faits de « menaces, actes d’intimidation et provocation à la haine raciale » qui s’ajoute à d’autres charges concernant une intrusion forcée à la résidence préfectorale.

Cette mise en détention risque de relancer le processus de violence et d’instabilité sociale en Martinique, et la responsabilité de la déstabilisation de la Martinique en incombe d’abord aux autorités et à la CTM compte tenu des nombreuses erreurs d’appréciation de la situation dès le départ de l’injonction irréaliste et assimilationniste  du RPPRAC à la grande distribution alimentaire de baisser les prix au niveau de ceux de l’hexagone.

La crise de la vie chère en Martinique qui est loin d’être terminée illustre à nouveau l’incapacité des autorités locales et étatiques à gérer de façon pro-active et efficacement les tensions sociales et économiques dans un contexte déjà fragile. Cet épisode délétère , marqué par l’arrestation et la mise en détention provisoire de Rodrigue Petitot, leader du mouvement populiste RPPRAC, révèle une série d’erreurs stratégiques de la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM) et du préfet, ainsi qu’une méconnaissance flagrante des dynamiques sociales et économiques en jeu.

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L’economie source des maux d’Outre-mer

Pourquoi et comment tous les maux dont souffrent les Outres Mers découlent principalement de la sphère de l’économie ?

— Par Jean-Marie Nol —

Les dysfonctionnements économiques se situent au cœur des maux sociétaux, sociaux, institutionnels, idéologiques et identitaires qui affectent une société. À travers l’histoire et dans les contextes contemporains, les problèmes économiques ont toujours agi comme un catalyseur des crises et fractures profondes qui secouent les nations. En effet, l’économie structure la vie quotidienne des individus, oriente les dynamiques sociales et détermine les relations entre institutions et citoyens. Lorsqu’elle vacille, les effets se répercutent inévitablement sur l’ensemble des sphères sociétales. Et nous en voulons pour preuve que les récentes exactions commises en Nouvelle Calédonie et en Martinique n’ont pas été entreprises à l’endroit des institutions comme la préfecture, la CTM,les mairies etc…, mais des entreprises. En effet , force est de constater que les émeutes, pillages et destructions d’entreprises observés en Nouvelle-Calédonie et en Martinique  s’inscrivent dans des dynamiques économiques complexes, mêlant des enjeux idéologiques, sociaux, historiques et psychologiques. Ces exactions ciblant principalement les entreprises traduisent un mal-être profond et révèlent les tensions accumulées au sein de ces sociétés.

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L’affaiblissement de l’État contribue à miner la cohésion sociale de la Martinique.

— Par Jean-Marie Nol —

La conséquence d’une crise politique et d’une crise financière probable en France impactera directement les régions d’outre-mer et d’ailleurs en fonction des données existantes on va vers une crise financière et sociale monumentale en France ,  alerte certains économistes . C’est aussi le même schéma de crise qui se profile en outre-mer . En Martinique, comme en Guadeloupe, en Guyane ou en Nouvelle-Calédonie, le manque de liquidités de trésorerie risque d’intensifier un climat social déjà électrique. Les difficultés budgétaires de la CTM, combinées aux incertitudes liées aux politiques nationales, pourraient provoquer des tensions accrues en Martinique, rendant plus difficiles la gestion des investissements, des services publics et des aides sociales. Cette situation, si elle persiste, pourrait avoir des conséquences profondes sur la stabilité économique et sociale de l’île, exacerbant les inégalités et accentuant le sentiment d’abandon des populations locales. Avec un budget global avoisinant 1,7 milliard d’euros, la CTM est un acteur clé des dépenses publiques en Martinique. Une diminution de sa capacité à injecter des fonds dans l’économie locale aurait des répercussions importantes, réduisant les moyens des collectivités, des entreprises et des familles.

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Le dangereux jeu de bonneteau en Martinique entre l’État et la CTM.

— Par Jean-Marie Nol —

Le bonneteau est un jeu d’argent, un jeu de dupes . Le principe du bonneteau est simple, une carte est cachée sous lʼun des trois gobelets visibles et circulent entre ces trois derniers.

Son emplacement exact, après que le maitre du jeu ait tourné gobelets et carte, doit être découvert par le joueur en l’occurrence serge Letchimy . Le Hic est que ce dernier ne trouve jamais la carte. Emmanuel Macron, le président de la République s’est fait l’interprète des souhaits des français d’outre-mer en matière de décentralisation : « Ils veulent que les structures soient simplifiées, les compétences clarifiées, les dépenses locales maîtrisées ». Mais là se pose la question de la véritable stratégie de l’État en Martinique. Depuis un certain temps il y a une poussée de tension entre le préfet représentant de l’État en Martinique et le président du conseil exécutif de la collectivité territoriale de Martinique.La situation politique et administrative entre l’État français et la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM) s’est récemment envenimée, mettant en lumière des tensions structurelles et idéologiques profondément enracinées dans l’histoire de la quête de l’autonomie .

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Le risque d’une crise systémique pour l’Outre Mer en cas de censure du gouvernement Barnier sur le budget.

— Par Jean-Marie Nol —

L’irresponsabilité budgétaire qui prévaut en France ne cesse d’inquiéter, et les récents développements autour du projet de budget 2025 en témoignent amplement. Alors que le gouvernement semble résolu à recourir à l’article 49.3 pour imposer son texte, le spectre d’une crise institutionnelle et financière plane sur le pays, avec des répercussions inquiétantes pour l’outre-mer, souvent en première ligne des difficultés économiques et sociales.

Le débat budgétaire, qui aurait dû être une opportunité pour engager enfin les réformes nécessaires, s’enlise dans des affrontements politiques et des compromis avortés. Malgré des ajustements probables lors de l’examen au Sénat et la perspective d’une commission mixte paritaire, les désaccords profonds entre les deux chambres laissent peu d’espoir d’un consensus. Si le Premier ministre, conformément à son annonce du 23 octobre, choisit de recourir au 49.3, il s’exposera mécaniquement à une motion de censure, arme ultime de l’opposition. Dans ce contexte, un rejet du gouvernement et du budget ouvrirait une brèche institutionnelle sans précédent. La loi organique relative aux lois de finances, pourtant cadre législatif clé, ne prévoit aucun mécanisme clair pour gérer une telle impasse.

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Pourquoi le Mercosur est une chance à saisir pour la Guadeloupe ?

— Par Jean-Marie Nol —

Le Mercosur, c’est l’accord commercial que l’Europe veut signer avec les pays d’Amérique du Sud.

En discussion depuis plus de vingt ans, ce traité commercial de libre-échange entre l’UE et les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay et Uruguay) doit être de nouveau sur la table des discussions lors du G20, qui va débuter ce 18 novembre au Brésil.  S’il est conclu, cela créerait la plus grande zone de libre-échange de la planète, avec un marché englobant 780 millions de personnes.

Que pourrait changer ce traité pour le secteur agricole de la Guadeloupe déjà très mal en point ?

Si les agriculteurs et le monde politique français sont vent debout contre le traité du Mercosur, la Guadeloupe pourrait y trouver un certain avantage dans le cadre de la création d’un nouveau modèle économique. Ce nouveau modèle économique ne serait non plus basé sur la dépendance aux importations, mais sur un développement économique endogène à partir de l’importation de matières premières primaires destinées à développer une industrie agroalimentaire en Guadeloupe. En effet, d’après la théorie des avantages comparatifs énoncée par les économistes Adam Smith et David Ricardo, lorsqu’un pays se spécialise dans la production pour laquelle il est, comparativement à ses partenaires, le plus avantagé ou le moins désavantagé, il est alors assuré d’être gagnant au jeu du commerce international.En

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Le risque d’une Martinique à l’arrêt : causes et conséquences !

— Par Jean-Marie Nol —

Nombreux sont ceux qui considèrent depuis la dernière crise de la vie chère qu’on a perdu un trimestre de croissance en Martinique . On voit très bien que les entrepreneurs, avant de se jeter à l’eau, de prendre des risques, font attention à leur avenir proche. En effet, la Martinique traverse une mauvaise période  de son histoire économique et sociale, marquée par une crise profonde dont les ramifications touchent tous les secteurs de la société. Le deuxième semestre de l’année  2024 a été un tournant, avec l’aggravation des violentes tensions liées à la vie chère et une série de perturbations ayant quasiment paralysé l’activité économique pendant une courte période . Aujourd’hui, l’île est confrontée à une léthargie qui risque d’être durable au vu des difficultés financières de la CTM , un état d’immobilisme inquiétant au niveau de la consommation , une atonie de l’investissement, qui pourrait s’aggraver face à la crise économique et financière nationale prévue selon certains économistes pour 2025. Cette situation soulève de nombreuses questions sur la capacité des institutions locales, en particulier sous la gouvernance de Serge Letchimy, président du Conseil exécutif de la Collectivité territoriale de Martinique, à inverser cette tendance.

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La crise de la vie chère en Martinique est le  symptôme révélateur d’un modèle économique inefficace et obsolète .

— Par Jean-Marie Nol —

Depuis plusieurs semaines, la Martinique est en proie à un climat social électrique, alimenté par des frustrations anciennes et des revendications exacerbées . Nous sommes bien aujourd’hui confronté à une impasse , car les annonces du ministre des Outre-mer, François-Noël Buffet, lors de sa visite récente, n’ont pas suffi à apaiser les esprits. Au contraire, l’arrestation du leader du mouvement contre la vie chère, Rodrigue Petitot, a attisé une colère latente qui a remis le feu aux poudres . Entre inégalités économiques historiques, méthodes de gestion contestée de la vie chère et manque de dialogue, la situation met en lumière les défis profonds que doit affronter l’île. Parmi ces défis , il y a la volonté de mettre fin à l’exclusif colonial avec la refonte du modèle économique actuel héritage de la departementalisation. La récente visite du ministre des Outre-mer, François-Noël Buffet, n’a pas permis de calmer les tensions. Les annonces faites, notamment sur la baisse des prix de certains produits de consommation courante, ont été jugées insuffisantes, voire déconnectées des réalités locales, ce qui illustre la profondeur du malaise sociétal qui agite la Martinique.

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Crise sociale de la vie chère ou crise sociétale de la Martinique : le grand malentendu !

— Par Jean-Marie Nol —
Le ministre des Outre-mer, François-Noël Buffet, est actuellement en Martinique pour une visite de quatre jours, coïncidant avec un regain de tensions sur l’île après l’arrestation du leader du mouvement citoyen RPPRAC. Ce déplacement, loin d’apaiser les tensions, suscite au contraire des questionnements sur son efficacité et sa portée réelle, alors qu’un accord sur une baisse des prix a été acté pour début 2025. Pour de nombreux Martiniquais, les mesures promises par le gouvernement peinent à répondre aux attentes et à soulager une population confrontée depuis des années au fléau de la vie chère. »Crise de la vie chère », tel est le terme souvent utilisé pour qualifier les turbulences qui ont marqué la Martinique ces deux dernières mois. Pourtant, l’emploi du terme de « crise du pouvoir d’achat » est plus judicieux dans la mesure où vraisemblablement il n’y aura pas de point final à la vie chère dans un temps court du fait de l’absence de restructuration du modèle économique actuel . En effet, l’on dit souvent qu’il n’y a pas assez de richesses créées en Martinique pour faire face à la crise sociétale en raison de plusieurs facteurs économiques, historiques et structurels.

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La France en Afrique : entre désengagement francophone et réorientation vers de nouveaux partenariats

Quel sera l’impact sur l’administration politique des territoires d’outre-mer de la nouvelle stratégie géopolitique française en Afrique ?

— Par Jean-Marie Nol —

Le changement de pied de la diplomatie française depuis quelques années en Afrique, caractérisé par une réorientation stratégique vers les pays africains non francophones, marque une inflexion significative dans la géopolitique française en Afrique. Cette réorientation s’explique par un ensemble de facteurs géopolitiques, économiques, et sécuritaires, et semble répondre à la nécessité de redéfinir les relations de la France avec l’Afrique francophone , en s’adaptant à un contexte international marqué par la montée d’autres puissances à l’intérieur du mouvement émergent des BRICS et un désir croissant d’indépendance des pays africains vis-à-vis de l’ancienne puissance coloniale. Nous en voulons pour preuve de cette réorganisation de la coopération  française en Afrique le retrait des banques françaises dans les pays francophones d’Afrique. Le désengagement progressif des banques françaises d’Afrique résulte d’un ensemble de facteurs économiques, financiers et réglementaires, accentués par les conséquences de la crise financière de 2008. Après cette crise, les établissements financiers européens, y compris les banques françaises, ont dû se restructurer pour renforcer leur stabilité face aux pertes massives qu’ils avaient essuyées.

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Crise de la vie chère en Martinique : erreurs stratégiques et dérives populistes

Pourquoi la gestion de crise de la vie chère n’a pas été à la hauteur des enjeux politiques de la problématique de la vie chère ?

— Par Jean-Marie Nol —

La gestion de la crise de la vie chère en Martinique a été marquée par des maladresses qui, au lieu de désamorcer les tensions, ont souvent renforcé le climat de défiance envers les acteurs économiques et politiques. La principale erreur a résidé dans une mauvaise compréhension des enjeux réels en cause et une erreur de jugement sur le caractère profondément populiste du mouvement citoyen du RPPRAC . En effet, les initiateurs des tables rondes se sont avant tout concentrés sur les aspects économiques et financiers, sous-estimant la dimension politique et sociologique de la crise. Sans conteste, il y a eu dans cette affaire de lutte contre la vie chère une grave sous estimation systemique de la situation de gestion de la crise. Les mouvements populistes comme le RPPRAC en Martinique, tout comme le mouvement poujadiste dans la France hexagonale des années 1950, peuvent effectivement présenter des dangers pour la cohésion sociale et la stabilité politique, malgré leur caractère souvent éphémère.

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Vie chère : se dirige -t-on vers la mort programmée de la grande distribution en Martinique ?

— Par Jean- Marie Nol —

Le contexte actuel de la grande distribution en Martinique, est marqué par une mobilisation de plus en plus affirmée contre les grandes enseignes et les groupes de distribution, symbolisés particulièrement ici en Martinique par trois grands groupes. Ainsi le leader du RPPRAC (Rassemblement pour la Protection des Ressources et des Peuples Afro-Caribéens), a appelé à un boycott des centres commerciaux ces prochains jours et notamment pour la période des fêtes, ce qui pourrait sérieusement impacter les ventes et les profits des grands groupes de distribution. L’objectif, selon ses déclarations, est de perturber économiquement ces groupes afin de provoquer une baisse des profits des grands groupes békés et je cite les mots prononcés par Rodrigue Petitot lors d’une conférence de presse : « Notre mot d’ordre est le même : mobilisation, détermination. Je vous demande de bouleverser l’économie de ces gens, qui sont en train de nous vampiriser depuis des siècles ». et de poursuivre sur un ton cassant « Je demande d’intensifier les opérations de boycottage devant les centres commerciaux. Je demande de boycotter au maximum la grande distribution.

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Martinique en crise : quand vie chère et violence menacent l’économie et la cohésion sociale

Vers une spirale de crise économique et financière amplifiée par la crise sociale de la vie chère ?

— Par Jean-Marie Nol —-

Aujourd’hui, la Martinique est sur le point de faire face à une crise d’une ampleur sans précédent. En effet, une crise économique et financière est entrain de télescoper la crise de la vie chère. L’impact sera visible dès le début de l’année prochaine, et les premiers effets délétères sur l’emploi, la consommation et l’investissement se feront ressentir tout au long de l’année 2025 conduisant selon nos prévisions à une récession de l’économie martiniquaise. Et pour cause, le curseur a été trop loin dans la gestion catastrophique de la crise de la vie chère. En réaction aux augmentations des coûts et au sentiment d’abandon, de nombreux Martiniquais se sont tournés vers des actes de contestation marqués par des barrages, des pillages et des exactions contre les entreprises locales, et ce sans contre-réaction forte des autorités et  acteurs politiques locaux. Ces violences ont des conséquences économiques désastreuses. Près de 1 200 emplois sont menacés, 127 entreprises ont déjà demandé à bénéficier du chômage partiel, et les redressements ou liquidations judiciaires s’enchaînent à un rythme alarmant.

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L’économie selon Macron : pragmatisme ou pari risqué ?

— Par Jean-Marie Nol —

Le dessous des cartes de la stratégie du président Emmanuel Macron le « Mozart » de la finance pour réformer en secret la France ?

L’étude des sciences économiques est intéressante à plusieurs égards. Elle nous aide à répondre aux questionnements soulevés par le monde de la politique dans lequel nous vivons quotidiennement, à confronter les défis pour trouver des solutions et à profiter des opportunités offertes à nous tout en étant rationnels. En fait, tout relève de l’économie dans le fonctionnement de la société, et cela bon nombre d’hommes politiques et de citoyens n’ont pas encore vraiment compris et intégré cette donnée incontournable. En France hexagonale, la situation économique et financière apparaît très compliqué comme le dénote les difficultés à voter le budget 2025, car selon le journal économique Les Échos même si la croissance économique atteint 0,3 % au troisième trimestre grâce à un « effet Jeux Olympiques », elle ne dépassera pour l’année 2024 que marginalement sa moyenne de 1,15 % sur la période 2001-2024. Or, avec une dépense publique à 57 % du PIB en 2024, soit 8,5 points de PIB de plus que la moyenne de la dépense publique de la zone euro hors France, le pays doit croître à 2 % ou 2,15 % par an pour compenser l’effet de freinage de la lourdeur administrative et créer les emplois industriels ou de service à forte valeur ajoutée qui commandent des salaires élevés.

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Hélas, hélas, hélas : la Guadeloupe peyi mêlé et la Martinique peyi mawé : alors il va falloir durcir le ton !

— Par Jean-Marie Nol —

L’origine de « Hélas, trois fois hélas ! », est ancienne.C’est vieux comme tout. Ces mots figurent dans un sonnet de Ronsard sur la mort du roi Charles IX (« Comme une belle fleur… ») qu’on trouve sur Google livres, mais le dictionnaire Littré cite une traduction de la Bible : « Alors le roi d’Israël dit : hélas, hélas, hélas ! au moment de la perte de son royaume et de l’exil des juifs ». Mais pour les guadeloupéens et surtout martiniquais c’est surtout le souvenir du refrain d’une chanson martiniquaise empreinte de tristesse.C’est à notre avis une exclamation qui exprime l’étonnement, la colère, la douleur et j’ai l’impression que le « hélas, trois fois hélas » peut rendre compte dans le contexte actuel de déliquescence de cette exclamation dans certains cas comme dans le combat inachevé contre la vie chère et vraisemblablement les errements et dérives des organisations syndicales en Guadeloupe. Il convient aujourd’hui de revisiter l’analyse du livre fameux de Clausewitz, intitulé « De la guerre ». L’idée clé du stratège prussien qui est ainsi mise en exergue, est celle de « montée aux extrêmes ».

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