Le Parlement a adopté un texte visant à lutter contre les substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées (PFAS dits « polluants éternels »). Vie-publique fait le point en six questions sur ce sujet de santé publique.
1 Qu’appelle-t-on « polluants éternels » ou PFAS ?
Les substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées (Per and PolyFluorinated Alkyl Substances), dites PFAS, constituent un ensemble de plusieurs milliers de composés chimiques. leur nombre exact n’est pas connu : 256 seraient produits industriellement mais il pourrait en exister entre 4 000 et 14 000. Il existe deux catégories de PFAS :
- les PFAS polymères obtenus par assemblage de molécules contenant du fluor ;
- les PFAS non-polymères.
Emballages alimentaires, textiles (Gore-Tex, par exemple), revêtements des poêles, cosmétiques… les PFAS sont utilisés dans la fabrication de nombreux produits industriels de consommation courante depuis les années 1950. Ces molécules sont aussi répandues dans les secteurs de la santé (les médicaments, par exemple) ou de la transition énergétique (panneaux solaires, batteries…).
Antiadhésives, imperméabilisantes, résistantes aux fortes chaleurs, ces substances ne se dégradent pas dans l’environnement et polluent l’eau, l’air, les sols et les sédiments.