L’écologie est un mouvement d’idées qui, comme l’indique l’étymologie du mot (grec oïkos : maison), considère que la Terre est notre maison, que nous devons en prendre soin, gérer au mieux ses ressources et son espace – non extensibles. Cela est encore plus vrai, bien entendu, d’une petite île comme la nôtre.
Aussi, les initiatives pédagogiques se multiplient-elles ici ou là. Par exemple, le numéro du mardi 22 octobre 2013 de France-Antilles rendait compte d’un grand « vide-greniers écologique » organisé le samedi précédent par la CACEM et son comité des œuvres sociales (COSCA).
Les consommateurs et les consommatrices étaient donc invité-e-s à « vider leur grenier pour ne pas remplir leur poubelle » et « les mamans », sommées de « mettre la main à la pâte (!) avec les couches jetables. » !
Catégorie : Ecologie
Echos d'éco, Ecologie, Sciences Sociales
Qu’est-ce que l’Ecotaxe ?
Définition
La taxe poids lourds est l’un des projets adopté par la Loi Grenelle Environnement.
Le ministère de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement a mis au point cette écotaxe en partenariat avec le consortium Ecomouv’, société chargée de la mise en place de la taxe. Ce système de taxation écologique est une redevance kilométrique qui vise à faire payer aux poids lourds l’usage du réseau routier national non non soumis à des péages, plus particulièrement les routes nationales et certaines départementales. D’après le ministère des Transports, seul 1% du réseau routier français sera soumis à cette écotaxe, mais tous les camions, y compris étrangers, devront s’en acquitter. A noter que l’écotaxe ne concerne pas les véhicules agricoles, les véhicules de transport de personnes, les véhicules de pompiers, de police, de militaires, ceux appartenant à l’État ou aux collectivités, les véhicules et matériels agricoles. L’activité des forains et des cirques n’entre pas non plus dans le champ d’application de l’écotaxe.
Application
L’écotaxe a été adoptée en 2009, sous la précédente majorité. Cette mesure concerne tous les véhicules de transport de marchandises de plus de 3.5 tonnes empruntant les 15 000 km de réseau routier national non concédé (autoroutes gratuites, routes nationales), ainsi que certaines routes départementales qui pourraient subir un report de trafic.
Ecologie, Sciences Sociales
Orgapéyi : les proprétés médicinales de la prune de cythère
Alò manmay-la vini kouté sa, épi manjé manjé péyi a !
L’association Orgapéyi a le plaisir de vous inviter à son marché hebdomadaire de produits exclusivement issus de l’agriculture organique ce mercredi 30 octobre de 15 à 19h à Bois-Rouge, Ducos, sur les PROPRIÉTÉS MÉDICINALES de la PRUNE de CYTHERE, présentées par l’agrobiologiste Gérard SAINTE-ROSE.
Savez-vous que les jeunes feuilles de prune de cythère se consomment ? L’écorce est astringente et permet de lutter contre la diarrhée. La racine traite les démangeaisons de la peau. La pulpe du fruit mûr est une source de vitamine C et de fer et les fruits immatures contiennent environ 10% de pectine. La prune de cythère est un excellent traitement pour des maux de tête, constipation, et même le diabète.
Mais ce n’est pas tout Gérard Sainte-Rose vous en dira davantage à 15h, alors soyez au rendez-vous.
Unique marché de Martinique à faire de la prévention santé… (Voir plan d’accès au marché ci-dessous)
Alò manmay-la vini kouté sa, épi manjé manjé péyi a !
>>> En vente produits variés:
Produits divers, fruits et légumes frais, laitue, pâtisserie et pain aux fruits et légumes pays, sirop de groseilles, confitures diverses, produits de la ruche, produits déshydratés, farine de manioc et bien d’autres, kassav’, kombucha, kéfir, jus de noni, jus frais, glace, plantes médicinales… Sans oublier nos conseils santé et dégustations de produits et recettes inédites …
RENDEZ-VOUS chaque mercredi de 15 à 19h, certains jours fériés de 7 à 13h
NOU KA ATANN ZOT!
Arts de la scène, Cinéma, Ecologie, Sciences Sociales
Contre les gaz de schiste, « Gasland II » plus noir, plus fort
Le réalisateur engagé américain Josh Fox est de passage en France pour présenter son nouveau documentaire sur l’exploitation des huiles et gaz de schiste.
Par Jason Wiels
Dans le théâtre municipal de La Ferté-sous-Jouarre (Seine-et-Marne), plus de 400 personnes, militantes ou simples citoyens, sont venues assister à la première diffusion française de Gasland Part II, en présence de son réalisateur, Josh Fox. Les petites mains du Collectif du pays fertois, organisme anti-gaz de schiste et hôte de la rencontre, s’activent. Le temps de trouver comment éteindre la lumière et d’ouvrir les fenêtres en cette ultime journée estivale, la projection va pouvoir commencer. Encore un dernier souci technique avec les sous-titres… Ça y est : nous sommes de retour au « pays du gaz » que sont devenus, en moins d’une décennie, les États-Unis, en passe de recouvrer leur indépendance énergétique.
Le film étincelle des anti-gaz de schiste
Ecologie, Politiques, Sciences Sociales
Le » Roi Mongin » en grève de la faim
La justice a tenté de faire appliquer le verdict rendu le 1er mars 2013 par la Cour d’appel et qui condamnait Albert Mongin, connu sous le nom de ‘Roi Mongin » à 50 000 euros d’amendes et à démolir dans les 6 mois sous astreintes de 100 euros par jour de retard les installations implantées sur l’îlet « Oscar » estimées non conformes au respect de l’environnement par L’Etat, l’ONF, et la municipalité du François. Condamné en première instance à 12 mois de prison ferme Albert Mongin était ressorti libre du tribunal, aucun mandat de dépôt n’ayant été émis à son encontre.
Les gendarmes accompagnés d’agents de l’ONF qui ont débarqué sur l’îlet ont finalement renoncé à détruire les installations, Albert Mongin présent sur les lieux ayant commencé comme il l’avait annoncé une grève de la faim. Un comité de soutien s’est constitué autour de l’ASSAUPAMAR avec le soutien de plusieurs indépendantistes ( voir ci-après)
Ecologie, Sciences Sociales
Martinique : l’épandage aérien suspendu par le tribunal administratif
L’épandage aérien est suspendu en Martinique, en tout cas, jusqu’à nouvel ordre. Le tribunal administratif de Fort-de-France en adoptant une position similaire à celle déjà prise par celui de Basse-Terre a répondu favorablement à la demande des écologistes, en décidant de suspendre l’épandage aérien, pourtant autorisé par le préfet de Martinique le 26 février. Les détails de la décision sont attendus demain.
Les planteurs de bananes font grise mine. Ils disent ne pas comprendre cette décision qui pourrait « nuire, voir condamner la profession ».
Une belle victoire pour les associations écologistes, Assaupamar et Amses qui avaient déposé ce recours en référé et qui ont eu gain de cause. L’état est condamné à verser à ces deux associations la somme de 1000€ au titre des frais exposés et non compris dans les dépens.
« Les juges ont reconnu que la santé publique et l’environnement ont au moins autant d’importance que les intérêts économiques » a déclaré sur le sujet Pascal Tourbillon, membre de l’Assaupamar.
Ecologie, Santé, Sciences Sociales
Mourir par dérogation
— Par Docteur Josiane Jos-Pelage, présidente de l‘Association Médicale pour la Sauvegarde de l’Environnement et de la Santé (AMSES) —
Aux Antilles françaises, l’on meurt par dérogation. Le plus grave est que l’Etat y apporte sa caution puisqu’après les Ministres, ce sont les Préfets qui dérogent.
A votre niveau de responsabilité, en charge de la santé du peuple français, vous ne pouvez méconnaître le chlordécone, insecticide utilisé contre le charançon des bananiers, dont la toxicité a été reconnue par de nombreux scientifiques et dont les conséquences sur la santé des Antillais ne font plus aucun doute. On lui attribue à juste titre la croissance exponentielle des cancers de la prostate en Guadeloupe et en Martinique. Ces deux îles largement polluées par cet organo-chloré, détiennent depuis 2008 le triste record du monde d’incidence standardisée de ce cancer. Les USA en ont interdit la fabrication et l’usage depuis 1976. La France a imprudemment continué de l’utiliser jusqu’en 1990, date de sa prohibition officielle. Mais les Ministres de l’Agriculture ont pris des arrêtés dérogeant à cette interdiction jusqu’en 1993, transformant nos pays en « monstres chimiques » cf Le Monde du 17/04/2013.
Ecologie, Sciences Sociales
Guadeloupe : l’épandage aérien interdit par le tribunal
— Par Collectif Vigilance citoyenne —
L’association collectif vigilance citoyenne enregistre avec satisfaction que le Tribunal administratif de Basse-Terre a suivi les associations (Amazona, Envie,Santé et Asfa) dans leur argumentation contre la pratique de l’épandage aérien sur les bananiers.
Le principe de précaution et l’intérêt général de la population ont été privilégiés plutôt que des arguments économiques forts discutables.
C’est la troisième fois en un an que la justice donne raison aux associations de défense de la santé publique et de l’environnement contre les planteurs et l’Etat. Cela suffira-t-il cette fois à influer durabelement sur des pratiques agricoles qui mettent en péril la santé des Guadeloupéens?
Cette décision du tribunal administratif est une étape. Nous allons continuer à agir et à soutenir les associations pour que les pouvoirs publics et les politiques interviennent et prennent des décisions qui permettent de mettre en oeuvre une autre agriculture.
Nous sommes convaincus que c’est possible, mais nous constatons que notre archipel a des années de retard dans ce domaine.
Nous pensons qu’il faut rompre avec des logiques issues du passé, notamment le soutien quasi exclusif à des monocultures d’exportation.
Ecologie, Sciences Sociales
Le rêve brésilien attaqué aux bulldozers
Par Catherine Grèze Députée européenne écologiste, coordinatrice de la commission du Développement, Eva Joly Députée européenne écologiste, présidente de la commission du Développement et Ulrike Lunacek Députée européenne écologiste
Les indiens Kayapo (photo du site http://monazimba.fr/non-classe/les-indiens-kayapo.htm(
Il y a quelque chose de brisé dans le rêve brésilien. Partout dans le pays, des centaines de milliers de citoyens remettent en question avec force la gouvernance et le modèle de développement de leur pays. Ce mouvement doit nous inspirer lorsqu’il dénonce la mégalomanie d’une classe politique qui, après avoir amélioré la vie de millions de citoyens, se met à confondre développement et béton, progrès et gigantisme, au détriment des plus fragiles. Ouvrons grand les yeux car, la jeunesse des grandes villes n’est pas la seule à contester cet aveuglement.
Au même moment, à l’autre bout du pays, des milliers de Brésiliens – principalement les Indiens de la tribu des Kayapos – tentent de défendre leur mode de vie face au déferlement des bulldozers. Tels des soldats du progrès forcé, une fourmilière de 15 000 ouvriers sous-payés s’attelle à la construction d’un projet pharaonique, le méga barrage de Belo Monte.
Ecologie, Sciences Sociales
«Les pesticides ont été imposés par la désinformation»
Fabrice Nicolino, coauteur d’un livre choc sur l’histoire de l’agrochimie:
Par Eliane PATRIARCA
Il se lit d’une traite. Pourtant c’est un pavé touffu qui parle de pesticides. Mais le récit est si instructif, avec des personnages hauts en couleur et de nombreuses révélations, qu’on ne le lâche pas. L’enquête des auteurs de Pesticides, révélations sur un scandale français le journaliste Fabrice Nicolino, collaborateur du magazine Terre Sauvage et l’enseignant François Veillerette, président du Mouvement pour les droits et le respect des générations futures, association antipesticides permet de comprendre comment la France a basculé, depuis la Libération, dans une agriculture dopée aux pesticides. Les pièces du puzzle s’assemblent peu à peu, pour révéler le réseau qui s’est tissé entre industriels, services de l’Etat, organismes de recherche, syndicats agricoles. Entretien avec Fabrice Nicolino, autour de ce livre sans concessions, qui sort aujourd’hui (1), deux jours avant l’ouverture à Paris du Salon de l’agriculture.
Ecologie, Sciences Sociales
Une catastrophe nucléaire nommée Béryl
— Par Louis Bulidon Ingénieur chimiste (1) et Raymond Sené Physicien nucléaire —
Il y a cinquante et un an, la France du général de Gaulle a procédé, le 1er mai 1962 en Algérie, au cœur du Sahara dans le massif montagneux du Hoggar, au nord des sommets de l’Atakor, à deux pas de l’ermitage du père de Foucauld, à son second essai nucléaire souterrain. Il avait pour nom de code «Béryl» et pour parrains d’éminents représentants de l’Etat français en la personne de Pierre Messmer, ministre de la Défense, et Gaston Palewski, ministre de la Recherche scientifique. La publicité de ce tir expérimental n’eut pas l’écho retentissant de celui du premier tir aérien de Reganne, deux ans plus tôt, salué par le cocorico enthousiaste du président de la République. A cela au moins une bonne raison, le tir Béryl s’était transformé en catastrophe nucléaire.
Ecologie, Sciences Sociales
Épandage aérien : « Ce n’est pas la dose qui fait le poison mais la répétition des petites doses »
—- Par le Docteur Josiane JOSPELAGE, Présidente de l’AMSES- Martinique —
Objet : Dérogation à l’épandage aérien
Madame le Ministre ,
Aux Antilles françaises, l’on meurt par dérogation. Le plus grave est que l’Etat y apporte sa caution puisque après les Ministres ce sont les Préfets qui dérogent.
A votre niveau de responsabilité, en charge de la santé du peuple français, vous ne pouvez méconnaître le chlordécone, insecticide utilisé contre le charançon des bananiers, dont la toxicité a été reconnue par de nombreux scientifiques et dont les conséquences sur la santé des antillais ne fait plus aucun doute. On lui attribue à juste titre la croissance exponentielle des cancers de la prostate en Guadeloupe et en Martinique.
Ecologie, Sciences Sociales
Pour l’arrêt immédiat de l’épandage aérien en Guadeloupe!
— Par Le Collectif Vigilance Citoyenne —
Lettre ouverte à Madame Borel, Présidente du Conseil Régional, à Monsieur Gillot, Président du Conseil Général, et à l’ensemble des élus de la Guadeloupe.
Madame la Présidente,
Monsieur le Président
Mesdames et Messieurs les élus.
Parce que vous êtes nos représentants politiques légitimes et qu’en tant que tels, vous êtes soucieux du bien commun c’est-à-dire de l’intérêt général, nous savons que vous êtes aussi attachés à la défense de la santé de notre population, ce bien éminemment précieux. C’est à ce titre que nous vous alertons sur les problèmes sanitaires graves que pose l’épandage aérien de produits phytosanitaires et plus généralement l’usage de pesticides dans l’agriculture en Guadeloupe.
Ecologie, Sciences Sociales
Perplexité !
—Par Jacky Dahomay —
Suite à la publication de cette expertise de l’Inserm et étonné du silence du corps médical concernant le problème de l’épandage aérien, j’ai interrogé trois médecins que je connais. Ce qui est frappant, c’est qu’ils m’ont tous répondu : « et la banane, Jacky, qu’est-ce que tu en fais ? ». J’en déduis que pour eux la banane est un signifiant fort, qui passe avant la santé. Comment expliquer cela ? De quoi la banane est-elle le nom ? Est-ce un signifiant phallique ? Cela renvoie-t-il au « nom du père » dont parle le psychanalyste Jacques Lacan ? Je ne peux l’affirmer, n’étant ni psychanalyste ni guère versé en lacanisme. Notons tout de même que c’étaient trois hommes et qu’un seul élément de l’expertise de l’Inserm les inquiétait, le risque possible de cancer des testicules !
Ecologie, Sciences Sociales
Pesticides : Effets sur la santé : une expertise collective de l’Inserm
Depuis les années 1980, les enquêtes épidémiologiques ont évoqué l’implication des pesticides dans plusieurs pathologies chez des personnes exposées professionnellement à ces substances, en particulier des pathologies cancéreuses, des maladies neurologiques et des troubles de la reproduction. Ces enquêtes ont également attiré l’attention sur les effets éventuels d’une exposition même à faible intensité lors de périodes sensibles du développement (in utero et pendant l’enfance). Dans ce contexte, la DGS a sollicité l’Inserm pour effectuer un bilan de la littérature scientifique permettant de fournir des arguments sur les risques sanitaires associés à l’exposition professionnelle aux pesticides, en particulier en secteur agricole et sur les effets d’une exposition précoce chez le foetus et les jeunes enfants. Pour répondre à cette demande, l’Inserm s’est appuyé sur un groupe pluridisciplinaire d’experts constitué d’épidémiologistes spécialistes en santé-environnement ou en santé au travail et de biologistes spécialistes de la toxicologie cellulaire et moléculaire. D’après les données de la littérature scientifique internationale publiées au cours des 30 dernières années et analysées par ces experts, il semble exister une association positive entre exposition professionnelle à des pesticides et certaines pathologies chez l’adulte: la maladie de Parkinson, le cancer de la prostate et certains cancers hématopoïétiques (lymphome non hodgkinien, myélomes multiples).
Ecologie, Sciences Sociales
Veille ou réveil ?
— Par Jacky Dahomay —
(Compte-rendu de la réunion sur l’épandage aérien et l’avenir de l’agriculture tenue au Conseil Régional le mercredi 12 juin 2013)
Etrange, cette réunion tenue au Conseil Régional à l’initiative de la présidente Mme Borel, idée qui avait été suggérée par un élu, M. Durimel. Si on peut féliciter cette dernière d’avoir voulu réunir divers acteurs (scientifiques, planteurs, associations de défense de l’environnement) concernant la question de l’épandage aérien et de l’avenir de l’agriculture, le malaise qui régnait durant cette réunion consiste en ce que tout s’est passé comme si on avait voulu esquiver une question, essentielle pourtant, celle de la nocivité que comporte l’épandage aérien de produits phytosanitaires. Il est significatif de constater que la Présidente de la Région avait prévu de donner la parole d’abord à M. Lignères, représentant des planteurs, et aux « scientifiques », (CIRAD), et ce n’est qu’après qu’elle a passé la parole à la salle.
Ecologie, Sciences Sociales
Lettre ouverte au Ministre Victorin Lurel à propos de la responsabilité.
— Par Jacky Dahomay —
Monsieur le Ministre,
Mon cher Lurel,
Quelle mouche t’a piqué, de déclarer ainsi à la télévision hier soir, que nous qui luttons contre l’épandage aérien étions mus par une éthique de la conviction alors que toi, ministre, tu obéissais à une éthique de la responsabilité. En faisant ainsi référence à une distinction philosophique célèbre faite par le sociologue allemand Max Weber, sans doute as-tu voulu élever le débat en introduisant, pour les téléspectateurs donc pour l’opinion publique, une dimension philosophique. En tant qu’ancien professeur de philosophie, je ne peux que t’approuver. Malheureusement, en allant faire des courses ce matin, j’ai été assailli par des gens sachant que je suis l’un des porte-parole de ceux qui condamnent l’épandage aérien. (Tel est l’inconvénient d’être médiatisé, mais j’assume !).
Le Collectif Vigilance Citoyenne invite toutes les associations ayant participé à l’organisation de la manifestation de samedi dernier contre la reprise de l’épandage aérien ainsi que celles qui veulent se joindre à nous, à une réunion de bilan, jeudi 6 juin à 19 heures, à la Casa del tango. Il s’agira aussi de déterminer les actions futures. |
Echos d'éco, Ecologie, Sciences Sociales
LUREL sait-il de quoi il parle ?
— Par Jean-Marie Abillon —
I/ Concernant la banane dite « bio » de Saint-Domingue.-
Le label « banane bio » décerné à la banane de Saint-Domingue ne semble être délivré que par son gouvernement via son Ministère de l’Agriculture (voir document FAO«RÉPUBLIQUE DOMINICAINE» ( ).
· « On ne peut pas faire de banane complètement biologique aux Antilles françaises, explique Sébastien Zanoletti, directeur de l’innovation de l’Union des groupements de producteurs de banane de Guadeloupe et Martinique (UGPBAN). C’est un climat tropical humide où se développe la cercosporiose, la « maladie des feuilles », et nous n’avons pas de pesticide « bio » homologué dans l’Union européenne contre cela… Même en expérimentation, ça ne donne pas grand chose. Le « bio » est possible dans les pays plus secs, comme la République dominicaine ou le Pérou. Alors aux Antilles, on essaie de s’en rapprocher le plus possible. » (cité par RFI (jeudi 07 avril 2011 – )
Ecologie, Sciences Sociales
L’épandage aérien des pesticides et le chantage à la banane.
— Jean -Jacob BICEP, député européen EELV. —
Monsieur le Ministre,
Nous sommes tous deux fils de la Guadeloupe. Je ne peux donc croire que le sort de la population Guadeloupéenne vous indiffère. C’est la raison pour laquelle je ne m’explique pas votre position constante concernant la question de l’épandage des pesticides aériens en Guadeloupe. Elle est au minimum une capitulation, au pire une trahison de la mission qui est la vôtre. Votre argument récurrent tient en une phrase : le chantage à la banane.
C’est en effet au nom de la défense des producteurs de banane que vous défendez l’épandage aérien des pesticides.
« Que ferez-vous quand vous vous retrouverez avec des tonnes de banane sur les bras ? » demandez vous aux écologistes et aux citoyens mobilisés qui contestent votre position.
Laissez-moi donc vous poser une question en retour, plus essentielle.
« Que ferez-vous quand nous serons face à une catastrophe sanitaire ? »
Ecologie, Sciences Sociales
Pourquoi faut-il tous manifester samedi 1° juin?
— Par Jacky Dahomay —
Que nous soyons tous différents, selon nos origines, nos conceptions politiques, religieuses, idéologiques, nos âges ou nos expériences diverses, quoi de plus normal dans toute société démocratique ? Mais il arrive que les démocraties se perdent, dans des expériences négatives. Cela se produit lorsque nous oublions le sens du bien commun, surtout quand l’Etat et les partis politiques n’ont guère le souci d’un sens plus élevé de la politique. C’est ce qui s’est produit avec la tragédie de la chlordécone. Des intérêts particuliers ont prévalu sur le bien public. Il appartient donc aux différentes composantes de la société civile de se révolter et de réaffirmer le sens du bien public c’est-à-dire de l’intérêt général. Telle la tache de l’heure, celle qui nous dicte de manifester le premier juin contre la reprise de l’épandage aérien. Et nous devons le faire pour plusieurs raisons :
Ecologie, Sciences Sociales
Halte à l’empoisonnement de nos populations. Twòp sé twòp
TOUS DANS LA RUE LE 1er JUIN !
L’épandage aérien est interdit sur le territoire français par une directive européenne de 2009, dont les modalités d’application sont précisées par la Loi Grenelle 2 de 2010. Après 30 ans de chlordécone, l’enchaînement scandaleux des dérogations accordées par les préfets successifs en Guadeloupe, comme en Martinique, au nom de l’Etat, rend cette mesure illimitée et ne révèle aucune volonté d’aboutir dans l’immédiat à des solutions plus adaptées au respect de l’Environnement.
Ecologie, Sciences Sociales
La Guadeloupe Empoisonnée
— Par Guilhem Saltel, Co secrétaire du Parti de Gauche Gwadloup —
Au mépris de la santé des habitants, la préfète de Guadeloupe a signé le 29 avril 2013 un nouvel arrêté autorisant la reprise des épandages aériens toxiques sur les plantations de banane en Guadeloupe
C’est une catastrophe pour l’avenir de notre pays, déjà meurtri et mutilé pendant des années par le chlordécone, répandu par les mêmes pollueurs, et dont il faudra encore des dizaines d’années pour se débarrasser. Les prétendues précautions prises n’offrent, cette fois encore, aucune garantie de préservation de la santé des habitants et des promeneurs. La recommandation du Parc National, par exemple, qui avait souhaité que l’épandage s’arrête en lisière de plantation, en laissant une bande de 100 m vierge de traitement, est foulée aux pieds. La préfète, mieux compétente sans doute, a choisi ! 50 m suffiront !
Il faut rappeler des faits, têtus, qui s’opposent à ce que soit poursuivie cette politique néfaste.
D’abord, une directive européenne, qui s’impose à la France, INTERDIT la pratique de l’épandage aérien, ce qui oblige le gouvernement et ses préfets aux ordres à organiser un régime de dérogations.
Ecologie, Sciences Sociales
Le taux de pesticides dans le corps humain est plus élevé chez les Français
Par Paul Benkimoun
Les Français présentent un niveau d’imprégnation par les pesticides parmi les plus élevés, par rapport à ceux relevés dans des pays comparables. C’est ce qui ressort des résultats de la première étude du genre, publiée lundi 29 avril, et réalisée par l’Institut de veille sanitaire (InVS).
Cette enquête constitue le volet environnemental de l’étude nationale nutrition santé. Menée en 2006 et 2007, elle a porté sur un échantillon d’environ 3 100 personnes âgées de 18 à 74 ans, représentatif de la population résidant en France métropolitaine. Elle comporte deux volets. Le premier porte sur l’exposition aux pyralènes (PCB-BL ou polychlorobiphényles non dioxine-like), substances utilisées comme lubrifiants ou isolants, et aux pesticides. Le second concerne les métaux lourds.
Parmi les pesticides, les investigateurs distinguent l’exposition liée à des produits pour la plupart désormais interdits appartenant à la famille de organochlorés, et l’exposition aux organophosphorés (toujours utilisés) et aux pyréthrinoïdes.
Si « les mesures d’interdiction et de restriction d’usage semblent avoir montré leur efficacité pour les pesticides organochlorés », souligne l’InVS, ces produits ont un caractère persistant. Les niveaux retrouvés dans les urines en France sont intermédiaires entre ceux des Etats-Unis ou de l’Allemagne et ceux des autres pays européens.
Ecologie, Sciences Sociales
Abeilles : trois pesticides interdits dans l’Union européenne
Par Stéphane Foucart
La Commission européenne devrait suspendre, pendant deux ans à compter du 1er décembre, l’utilisation de trois insecticides impliqués dans le déclin accéléré des abeilles domestiques (Apis mellifera). Après un vote, lundi 29 avril en Comité permanent de la chaîne alimentaire et de la santé animale, quinze Etats de l’Union se sont prononcés favorablement à la proposition de Bruxelles d’interdire l’imidaclopride, la clothianidine et le thiaméthoxame sur quatre grandes cultures (maïs, colza, tournesol, coton).
Lire : Comment Bruxelles veut protéger les abeilles sans bannir les pesticides
Ces molécules, appartenant à la famille dite des néonicotinoïdes, sont les insecticides les plus utilisés au monde en agriculture et sont, depuis plus d’une dizaine d’années, suspectés d’être un élément déterminant de l’effondrement des populations d’abeilles et de pollinisateurs sauvages (bourdons, abeilles sauvages, papillons, etc.). La proposition avait échoué, le 15 mars, à obtenir une majorité, mais la Commission avait fait appel de ce premier vote.
Au total, quinze Etats membres ont voté favorablement, huit défavorablement et quatre se sont abstenus. La France et l’Allemagne ont voté pour la suspension, tandis que l’Italie – qui avait pourtant voté dans le même sens en première instance – a cette fois voté contre la proposition de la Commission.
Ecologie
Nouvelle dérogation accordée aux planteurs de bananes
Le préfet de Martinique a pris un arrêté permettant aux professionnels, durant un an, de continuer l’épandage aérien des bananeraies pour lutter contre la cercosporiose.
C’était une décision attendue aussi bien par les planteurs de bananes que par les membres du collectif contre l’épandage.
Finalement le Préfet, Laurent Prévost a « compte tenu de la gravité affectant la culture de la banane, de leurs impacts économiques et sociaux »décider d’accorder une nouvelle dérogation aux planteurs.
Cette dérogation d’une année est limitée à certaines zones qui sont éloignées des habitations, des jardins, des cours d’eau ou encore des zones d’élevage.
Ce délai doit selon la préfecture permettre aux acteurs de la filière de trouver des solutions alternatives à l’épandage aérien pour lutter contre la cercosporiose.
PAR NOTRE MOBILISATION NOUS LES FERONS PLIER Pour la troisième fois en moins de deux ans, le représentant de l’Etat français en Martinique a donc donné une dérogation à l’interdiction de l’épandage aérien de pesticides…Fait particulier, cette dernière est valable pour un an, contrairement aux deux précédentes dont la durée avait été de six mois.Cette