Catégorie : Ecologie

Où sont les projets structurants de la Martinique ?

— Par Florent Grabin, président de P.U.M.A.
puma_videUn projet structurant s’inscrit dans la ligne des priorités de développement de la Région et dans un axe ayant un potentiel de croissance appréciable démontré. Celui-ci provoquant un effet multiplicateur dans l’économie régionale. Actuellement, nous constatons qu’il y a une grande vacance sur la réflexion, avec des conséquences directes sur notre environnement géographique, social et l’avenir face au déclin démographique largement amorcé.
Curieusement, nous n’entendons aucune organisation développer son analyse sur cette absence qui pourtant est la colonne vertébrale de l’aménagement d’un territoire. En écoutant le discours ambiant, pour certains, les risques naturels majeurs sont un domaine que l’État devra continuer à gérer. Après une longue discussion réflexion avec différents corps de métiers de la société civile, nous considérons que les projets structurants orientés vers le développement économique et l’aménagement de la Martinique restent en tout premier lieu le plus gros gisement d’emplois et d’équilibre social.
Pour élargir la réflexion, nous invitons toute la population à s’associer au débat pour qu’à terme nous puissions voir enfin l’arrêt du ‘’bricolage permanent’’ qui donne l’impression d’un vaste chantier.

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Coup d’arrêt au projet aurifère de Limonade en Guyane

bourg_de_saulLa société Rexma ne pourra pas exploiter la mine d’or de la crique Limonade, dans le Parc amazonien de Guyane. Un projet qui divise depuis des années les habitants et les orpailleurs professionnels.

Après plus de neuf ans d’études, de procédures et de polémiques, le projet minier conduit par la société Rexma sur la crique Limonade, à Saül, commune de 200 habitants du Parc amazonien de Guyane, vient de connaître un coup d’arrêt qui pourrait lui être fatal.

Le 2 septembre, à Cayenne, le Comité départemental de l’environnement des risques sanitaires et technologiques (Coderste), instance qui réunit des professionnels, des fonctionnaires et des élus, a en effet voté contre la demande d’ouverture des travaux.
Une zone aurifère prometteuse

Une décision motivée « par les insuffisances constatées dans l’évaluation des impacts sur l’environnement de l’exploitation envisagée », a justifié le Coderste. Cet avis négatif pourrait bien signer l’enterrement définitif d’un projet qui divise depuis de longues années en Guyane.

Tout commence en 2006, lorsque la société Rexma, une compagnie minière française spécialisée dans l’exploitation de placers (plages de gravier) aurifères en Amérique du Sud, obtient un permis de recherche sur la partie méridionale de la commune de Saül, permis délivré par le ministre de l’Économie de l’époque, Thierry Breton, contre l’avis de sa collègue de l’environnement, Nelly Olin.

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L’histoire complète de Monsanto, « La société la plus maléfique au monde »

monsantoDe toutes les méga-sociétés folles furieuses, Monsanto a largement surpassé ses rivales, remportant le titre glorieux de la « société la plus maléfique sur Terre » !

Non contente de siéger simplement sur son trône de mort au sommet d’une montagne de cadavres, elle continue de mettre au point de nouveaux moyens scientifiquement innovateurs pour nuire à la planète et à ses habitants.

Comme pour les vrais champions du mal, elles ne s’arrêteront pas avant…eh bien, qu’on les arrête ! Mais qu’est Monsanto et comment est-elle devenue si incroyablement maléfique ? Je pense que la meilleure manière de démarrer ce périple est de retourner vers les profonds et glauques égouts de son sinistre passé, alors munissez-vous d’un en-cas et de boissons sans OGM et allons-y.

1901 : La société est fondée par John Francis Queeny, membre des Chevaliers de Malte, avec derrière lui 30 ans d’expérience dans l’industrie pharmaceutique ; il épouse Olga Mendez Monsanto, dont le nom deviendra celui de la société,Monsanto Chemical Works. La société produit au début de la saccharine de synthèse, qui est vendue à Coca-Cola comme édulcorant artificiel.

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L’économie circulaire : des ressources au service du territoire

— Par Florent Grabin, président de l’association écologique PUMA —
eco_circuÉconomie circulaire. Voici un concept qui devrait faire émerger une croissance économique durable.
En effet, dans le contexte des pressions exponentielles qu’exercent la production et la consommation sur les ressources et l’environnement de la planète, le modèle économique linéaire « extraire-fabriquer-jeter » utilisé essentiellement à ce jour, montre ses limites.
Le concept d’économie circulaire est utilisé dans le langage régulièrement par certains, lors de leur très nombreuses interventions publiques.
Cependant, au-delà du discours, nous observons sur le terrain des pratiques inadaptées à la construction de notre Martinique. Les technocrates pondent des marchés selon les normes. On y met de l’insertion sans réfléchir, parce que c’est dans les textes et la morale politique, pas d’analyse de provenances des matériaux par exemple, car c’est au libre choix de l’entreprise qui doit respecter un faisceau de normes et de contraintes du Cahier de clauses administratives particulières (CCAP) et du Cahier des clauses techniques particulières (CCTP). Puis d’une procédure d’agrément du Maître d’ouvrage, qui se borne à un contrôle, plus juridique que technique « proprio sensu » si l’on ne note pas de défaillances par rapport aux exigences.

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L’or bleu et l’or vert sauveront-ils (le nord de) la Martinique?

 — Par Eric Picot, pour l’association Baie des Princes —

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La fermeture de l’hôtel Le Marouba du Carbet le 31 mai dernier suite à la liquidation par le Tribunal mixte de commerce de Fort-de-France prononcée le 12 mai renvoie le Nord de la Martinique à ses réalités historiques, économiques et sociales : ce territoire n’a jamais connu le développement qu’on lui promet depuis longtemps et qu’il attend encore. Seule entreprise importante dans ce secteur, cet hôtel de 134 chambres emploie 51 salariés et sa fermeture laissera 51 familles sur le carreau.
Comment en est-on arrivé là ? Que se passera-t-il maintenant ? De quoi sera fait demain ? Comment allons-nous vivre ? Qu’allons-nous devenir ?
Ces questions légitimes sont posées par les salariés qui risquent de perdre leur emploi et par leurs familles. Mais elles interpellent tout le Nord, dont une grande partie de la population pense dorénavant que son territoire n’a pas de chance et qu’il est victime de la fatalité. La réalité est inverse : le Nord est la chance de la Martinique, le Nord est l’avenir de la Martinique !

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« La crise climatique est un défi spirituel et moral »

glace_fondanteLes représentants des instances des six principaux cultes en France (catholique, orthodoxe, protestant, musulman,  juif, bouddhiste) devaient remettre à François Hollande, mercredi 1er juillet, une déclaration commune appelant à « l’adoption d’un accord contraignant applicable à tous » lors de la conférence de Paris sur le climat, en décembre. Cette initiative est née dans le cadre de la Conférence des responsables de culte en France (CRCF), qui réunit de manière informelle, chaque mois, depuis cinq ans, les signataires de cet appel. Pour joindre le geste à la parole, ils ont convenu d’observer à cette occasion une journée de jeûne, comme le font, le 1er de chaque mois, certains militants de la cause climatique.

« Nous, membres de la Conférence des responsables de Culte en France, prenons la parole ensemble pour partager notre conviction : au-delà des problématiques techniques, économiques et géopolitiques, la crise climatique relève d’un défi spirituel et moral. C’est d’abord notre rapport à la création comprise comme don de Dieu et à la nature qui est en jeu.

Ayant perdu de vue sa relation à la nature et son intime interdépendance avec tout ce qui constitue celle-ci, l’humanité s’est fourvoyée dans un rapport de domination et d’exploitation mortifère de l’environnement.

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Avec «Laudato Si’ », le Pape invite à la conversion écologique

— Par Elena Lasida, Jean-Luc Brunin, Nicolas Hulot —

climat_tempMgr Jean-Luc Brunin, évêque du Havre, président du Conseil Famille et Société (photo), Elena Lasida, économiste, chargée de mission pour Justice et Paix, et Nicolas Hulot, envoyé spécial du Président Hollande pour la protection de la planète, ont présenté « Loué sois-tu » (Laudato Si’) l’Encyclique du Pape François sur l’écologie. A l’approche de la (COP21/CMP11), aussi appelée « Paris 2015 », (Vingt-et-unième Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques de 2015), le texte cherche à impliquer chacun pour l’environnement, « patrimoine de toute l’humanité ».

Mgr Jean-Luc Brunin : « Pour une conversion écologique »

Premier texte rédigé par le Pape François, l’encyclique Laudato Si’ était « attendue », « alors qu’il y a urgence » et que plusieurs rendez-vous internationaux sont programmés en 2015, notamment l’Assemblée générale de l’ONU à New York (Etats-Unis) en septembre et la Conférence mondiale sur le Climat (COP21) à Paris en décembre.

En remettant la parution de document magistériel dans son contexte, Mgr Brunin a souhaité en souligner la portée universelle, car il s’agit d’un « problème crucial à l’humanité ».

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Tri et recyclage : comprendre les principaux symboles

recyclage-2De nombreux symboles et logos, associés au tri et au recyclage, sont présents sur les emballages et les produits de la vie quotidienne, jusqu’à former un ensemble de signes difficiles à mémoriser. Si certains symboles, par leur présence de longue date sont de véritables repères, d’autres sont plus obscurs ou même parfois visuellement trompeurs.

On peut les classer en 4 familles :

ceux qui incitent les consommateurs à trier ou explicitent une consigne de tri,
ceux qui indiquent qu’un produit est recyclable,
ceux qui mentionnent qu’un produit est recyclé,
et enfin, ceux indiquant la participation du fabriquant au financement de la gestion des déchets d’emballage.

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Conférence sur la responsabilité publique dans l’utilisation de la chlordécone.

Le 02/06/2015 de 18h 30 à 21h à la Mutualité à Fort-de-France

chlordeconeLa conférence de l’association touristique sportive et culturelle des administrations financières sur les aspects juridiques et la responsabilité publique dans l’utilisation de la chlorordécone aux Antilles se tient ce mardi à la Mutualité à Fort-de-France, de 18h30 à 21 heures. Tél : 0696.29.14.17.

L’Association touristique sportive et culturelle des administrations financières (l’ATSCAF) organise une conférence sur la responsabilité publique dans l’utilisation de la chlordécone.

Chlordécone aux Antilles, le scandale oublié

Pendant plus de vingt ans, les bananeraies des Antilles françaises ont été cultivées sous chlordécone, un insecticide particulièrement toxique. Alors qu’une action en justice a été engagée, le rapport d’experts versé à l’instruction et que publie Reporterre confirme que les autorités françaises n’ont pu ignorer la dangerosité de ce produit. Mais elles ont laissé faire…

Pour comprendre la gravité du problème, il faut reprendre toute l’histoire, magistralement décrite en 2010 par Pierre-Benoît Joly, de l’Institut national de la recherche agronomique (Inra).

Au début des années 1970, la Commission des toxiques refuse à deux reprises l’homologation de la molécule : elle fait partie de la famille des organochlorés, toxiques, on a vérifié qu’elle s’accumule dans les tissus animaux ainsi que dans l’environnement, où elle est extrêmement persistante.

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Le Resort : une solution durable de protection du littoral

— Par Jean ROGER —
betonnage_littoralJe me promenais sur la plage dimanche dernier du côté de Petit-Havre, Le Gosier (Guadeloupe), et je constatais encore une fois combien le littoral y est fortement impacté par l’homme, comme en beaucoup d’autres endroits de l’archipel, et ce malgré le caractère classé de ce site du Conservatoire du Littoral : de moins en moins d’arbres en bord de plage, de véritables maisons construites çà et là par les « campeurs », des foyers à même le sable, des herbiers piétinés, des monticules de tests d’oursins blancs, des os de tortues çà et là, et du plastique, beaucoup de plastique.
Ayant eu l’occasion de voyager un peu partout dans le monde, il m’est alors venu une idée formidable : pourquoi ne construisons-nous pas des Resorts (complexes hôteliers) immenses dans toutes ces baies ? Cette question semble déraisonnée pour le protecteur de l’environnement que je suis, mais pourtant…
Outre le côté « bétonisé » de ce genre d’infrastructure, elle offre des avantages sans commune mesure.
En effet, la construction d’un Resort entraîne évidemment la privatisation quasi-intégrale des baies, les protégeant du camping sauvage et de (-presque-) toute forme de délinquance telle que les regroupements de musiciens drogués, la contrebande et bien sur, le braconnage.

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Martinique. Trop de blabla tue le climat

— Par Cathy Céïbe —
flambiFrançois Hollande a enfoncé des portes ouvertes, en rappelant que « les pays les pauvres étaient les plus touchés par les cyclones et les désordres climatiques ».
Les appels se suivent et se ressemblent. Après Manille, en février, où François Hollande avait appelé à un accord « ambitieux, équitable et universel » dans la perspective de la conférence mondiale sur le climat (COP21) qui se tiendra à Paris en décembre, le président français a récidivé, samedi, à Fort-de-France, à l’occasion de sa visite officielle aux Antilles.

Fort de France (Martinique), envoyée spéciale. Aux Philippines, l’actrice Marion Cotillard et la sénatrice philippine avaient donné lecture d’un appel pétri de déclarations de principes mais vide de propositions concrètes. En Martinique, lors du Sommet climat Caraïbes auquel ont participé des chefs d’États de la région, c’est Ségolène Royal pour la France qui s’est prêté à l’exercice. « La région Caraïbe, ne contribuant que de manière marginale aux émissions de gaz à effet de serre, fera pourtant partie des zones les plus durement touchées. Ses populations ressentent déjà les effets du dérèglement climatique qui pourrait (…) modifier le régime des précipitations, la salinisation des aquifères (…) une réduction de la productivité agricole », a lu la ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie.

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Naomi Klein : « La crise climatique renforce les valeurs de la gauche, autant qu’elle la défie »

tout_peut_changerTout peut changer. Capitalisme et changement climatique, le nouvel essai de Naomi Klein

Notre modèle économique est en guerre contre la vie sur Terre. Nous ne pouvons infléchir les lois de la nature, mais nos comportements, en revanche, peuvent et doivent radicalement changer sous peine d’entraîner un cataclysme. Pour Naomi Klein, la lutte contre les changements climatiques requiert non seulement une réorientation de nos sociétés vers un modèle durable pour l’environnement, mais elle ouvre aussi la voie à une transformation sociale radicale, transformation qui pourrait nous mener à un monde meilleur, plus juste et équitable. Tant par l’urgence du sujet traité que par l’ampleur de la recherche effectuée, Naomi Klein signe ici son livre sans doute le plus important à ce jour.

Entretien réalisé par Marie-Noëlle Bertrand :
Dans « Tout peut changer, capitalisme et changement climatique »,la journaliste et essayiste Naomi Klein remonte à la source du réchauffement et démonte un capitalisme toujours plus avide de ressources. L’altermondialiste canadienne exhorte aussi la gauche à articuler lutte climatique et lutte contre l’austérité.

Votre livre décrit un conflit économique, idéologique, écologique. Est-on en guerre, et qui se bat contre qui ?

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Effets du chlordécone sur le développement des enfants : état de la recherche et étude Tl MOUN

aliments_chlordec

L’utilisation intensive et prolongée du chlordécone, un pesticide destiné à combattre le charançon de la banane en Guadeloupe et en Martinique, suscite l’intérêt des chercheurs, notamment ceux de l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale(INSERM) et de médecins du CHU de Pointe-à-Pitre.

Le chlordécone est considéré par la médecine comme un perturbateur endocrinien et est classé comme un cancérigène possible. Ce produit, utilisé de 1973 à L992 en Martinique et en Guadeloupe, a pénétré les sols, a contaminé les nappes phréatiques et les produits agricoles.

Compte tenu de la toxicité du produit sur le système nerveux, les chercheurs ont voulu évaluer f impact de l’exposition prénatale ou post-natale au chlordécone sur le développement moteur et cognitif des nourrissons.

C’est ainsi qu’une étude sur la mère et l’enfant, nommée étude « TI MOUN >> a été menée, entre 2005 et2007 , sur une cohorte de 1 000 femmes et leurs enfants vivant en Guadeloupe.

Il s’agissait, pour les médecins, de répondre aux interrogations relatives aux risques sanitaires sur le déroulement de la grossesse de la mère et sur la santé du bébé.

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Le Programme de la Journée Mondiale de l’Eau du 22 mars 2015

L’Office De l’Eau & le Carbet des Sciences

j_m_eau-2015La Journée mondiale de l’eau est une journée internationale instituée par l’Organisation des Nations unies. Proposée dans l’Agenda 21 au cours du sommet de Rio en 1992 et adoptée le 22 février 1993 par l’Assemblée générale des Nations unies1, elle se célèbre le 22 mars de chaque année avec des thèmes différents.

L’ONU et ses États membres consacrent cette journée à la mise en œuvre des recommandations des Nations unies, notamment sur les économies d’eau et l’amélioration des conditions d’accès à l’eau potable qui est reconnu comme un droit fondamental par l’ONU depuis le 28 juillet 20102. Chaque année, l’une des différentes agences des Nations Unies impliquées dans les questions de l’eau est chargée de la promotion et la coordination des activités internationales de cette journée. Depuis sa création en 2003, le programme ONU-eau (en) choisit le thème de cette journée.

Outre les États membres de l’ONU qui organisent à cette occasion des événements pour faire connaître les messages clés de la campagne (conférences, expositions, ateliers), un certain nombre d’ONG profitent de cette journée pour attirer l’attention du public sur les enjeux cruciaux relatifs à l’eau.

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« Préservons le patrimoine naturel de la baie de Fort-de-France! »

Sauvons les récifs coralliens de la Martinique !

coraux—Pétition—

Pour étendre le port de Fort-de-France, au lieu d’utiliser des matériaux de carrières ou des déchets du BTP, les autorités de la Martinique ont choisi le massacre de 13 ha de récifs coralliens pour s’en servir comme matériaux de construction !!
800 000 m3 de récifs coralliens riches en biodiversité sont sciemment et et cyniquement menacés de destruction, soit 13 ha sur 6 mètres de profondeur (l’équivalent de 20 stades de football sur la profondeur de deux étages) !!!

Le récif corallien de la Grande Sèche, situé au cœur de la Baie de Fort-de-France, l’une des plus belles baies du monde, constitue pourtant un habitat unique et riche en espèces rares ou menacées. On y trouve des monuments coralliens âgés de plusieurs siècles encore en construction, des éponges, des gorgones, et même des espèces rares, classés sur la liste rouge de l’UICN, comme le Mérou de Nassau, prédateur du poisson-lion, une espèce invasive.
Les récifs coralliens sont aussi des remparts naturels contre la houle et protègent nos côtes de l’érosion et des inondations.

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« Nature en crise », de Vincent Devictor

nature_en_criseEn présentation de sa thèse de doctorat  » La Nature Ordinaire face aux perturbations anthropiques » Vincent Devictorv interrogeait : Quelles sont les réponses que l’on peut attendre a priori des espèces communes aux changements globaux, et comment étudier ces réponses en pratique ?
Ces deux interrogations constituent le cœur de ma thèse. La plupart des études en conservation se sont davantage intéressées aux populations de faibles effectifs. Les études concernant les communautés d’espèces communes sont plus récentes, et leurs résultats sont souvent fragilisés par des problèmes conceptuels et méthodologiques pas encore surmontés. Avant d’étudier la réponse des communautés aux changements globaux, je réponds à trois questions qui se sont imposées lors de ce travail: 1) L’ étude des espèces communes est-elle justifiée en conservation ? 2) Que puis-je connaître d’un système complexe étudié sans cadre expérimental ? 3) Que puis-je espérer en terme d’application concrète issue de ce type de travaux ? J’examine ensuite la réponse des communautés à des perturbations anthropiques en me basant sur des cas concrets.
Je m’intéresse dans une première partie au cas particulier des milieux agricoles dans lesquels les enjeux de conservation sont majeurs.

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La commande publique : 20 ans après…

— Par Florent Grabin pour PUMA—

cde_publicLa  »commande publique » est un terme générique relatif à l’ensemble des contrats passés par les personnes publiques pour satisfaire leurs besoins. Ces contrats peuvent être soumis ou non au Code des Marchés Publics (C.M.P.).
Ainsi, la commande publique recouvre une notion très large englobant plusieurs formes, telles que les marchés publics,  les marchés soumis à l’ordonnance n° 2005-649 du 6 juin 2005 relative aux marchés passés par certaines personnes publiques ou privées non soumises au C.M.P., les Délégations de Services Publics, les contrats de partenariat, etc ..
Quant au Code des Marchés Publics (C.M.P.) il est un ensemble de dispositions relatives aux marchés publics destinés à la satisfaction des besoins de l’acheteur. Le C.M.P. 2006 a été modifié et a fait l’objet de textes d’applications en 2007, 2008, 2009, 2010, 2011 et 2012. Le C.M.P. 2006-2014 comporte 295 articles, qui sont incontournables pour tout achat public.
Dans notre économie martiniquaise, la Commande Publique représente une part très importante ; elle est un élément qui peut conduire à la Maison d’Arrêt de Ducos toute personne ayant enfreint le règlement légal.

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Discrimination sanitaire ?

— Par Florent Grabin —

ecophyto-2018Le 30 mai 2014, Dominique Potier, député de Meurthe-et-Moselle, s’est vu confier par le Premier ministre une mission visant à établir des recommandations pour une nouvelle version du plan de réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires, le plan Ecophyto.
En réponse à cette demande, Dominique Potier, a remis, aujourd’hui son rapport, au Premier ministre, Manuel Valls, en présence de Ségolène Royal, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie et de Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, de l’agro-alimentaire et de la forêt. La remise du rapport au Premier ministre a fait l’objet d’un Communiqué de presse le 23 décembre dernier. Dans ce document de 252 pages, il est fait état qu’au cours de l’année échue, un travail important de concertation et de réflexion a été mené par l’auteur qui a rencontré près de 90 organismes et environ 200 personnalités du monde professionnel agricole, de la société civile, de la recherche et de l’administration.
Pour des raisons que nous ignorons encore, aucun organisme, ni personnalité des départements français de l’Outre-mer n’ont été consultés par ce Parlementaire : en conséquence nous ne figurons pas dans ce rapport.

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Le voyage du bouchon

— Par Jean ROGER, président de l’association CARIBBEAN LAGOONS — (www.caribbeanlagoons.com)

plastic_en_merAlors que je m’active à ramasser les quelques déchets laissés par les visiteurs de la réserve naturelle de Petite-Terre, Guadeloupe, en cette fin de samedi 24 janvier 2015, travail faisant partie de ma mission d’écovolontaire de l’association Ti-Té, mon regard butte sur un bouchon de bouteille en plastique : d’un bleu ciel inhabituel pour les bouteilles de Guadeloupe, il revêt également une inscription peu créole, Sidi Ali. Ayant un peu voyagé ces dernières années, je n’ai aucun doute quant à l’origine marocaine de ce bouchon. D’ailleurs après vérification, il s’agit bien d’un bouchon portant la marque d’une eau minérale d’Oulmès, Maroc, que je viens de trouver dans la laisse de mer de la journée parmi les sargasses et autres posidonies, au niveau de la cocoteraie de Petite-Terre. Je le montre à mes collègues qui n’ont alors qu’une question : mais comment est-il arrivé ici ? Peu de chance qu’un touriste ait eu dans son sac une bouteille d’eau marocaine.
Il y a 3 ans, j’ai eu l’occasion d’aller avec mon équipe faire des recherches sur les submersions marines à Sainte Lucie.

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La discrimination sanitaire ?

–Par Florent Grabin pour P.U.M.A.—
pesticidesLe 30 mai 2014, Dominique POTIER, député de Meurthe-et-Moselle, s’est vu confier par le Premier ministre une mission visant à établir des recommandations pour une nouvelle version du plan de réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires, le plan Ecophyto.
En réponse à cette demande, Dominique POTIER, a remis, aujourd’hui son rapport, Premier Ministre, Manuel VALLS, en présence de Ségolène ROYAL, Ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie et de Stéphane LE FOLL, Ministre de l’Agriculture, de l’agro-alimentaire et de la forêt.
La remise du rapport au Premier ministre a fait l’objet d’un Communiqué de presse le 23 décembre dernier. Dans ce document de 252 pages, il est fait état qu’au cours de l’année échue, un travail important de concertation et de réflexion a été mené par l’auteur qui a rencontré près de 90 organismes et environ 200 personnalités du monde professionnel agricole, de la société civile, de la recherche et de l’administration.
Pour des raisons que nous ignorons encore, aucun organisme, ni personnalité des Départements Français de l’Outre Mer n’ont été consultés par ce Parlementaire : en conséquence nous ne figurons pas dans ce rapport.

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Les dangers de l’eau du robinet

— Par Florent Grabin —

robinetC’est à partir du milieu du XIXe siècle que les entreprises spécialisées dans l’eau sont venues prêter  » main-forte  » aux communes ou à leur groupement en partageant leur(s) savoir(s) et leur savoir-faire dans le domaine. Si ces compagnies ont participé nettement aux progrès techniques liés au processus de production et de distribution de l’eau de boisson ainsi qu’à la collecte et à l’assainissement des eaux usées, elles ne sont pas pour autant propriétaires du réseau hydraulique français.

Actuellement, il existe plusieurs types de Délégation de Service Publique (DSP), pour répartir certaines tâches devenues trop complexes pour les collectivités. Cette gestion déléguée peut se scinder en 4 contrats : la concession, l’affermage, la gérance et la régie intéressée. Cela permettant au législateur de mettre un cadre pour border la gestion de ce précieux liquide. Ainsi, pour informer le consommateur, il existe la Commission Consultative des Services Publics Locaux (CCSPL) où P.U.M.A. siège avec d’autres associations, afin de participer aux différents débats et aviser la population.

L’EAU, ce don du ciel fait, au niveau local, un important objet de convoitise, du fait des sommes colossales qu’elle génère.

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269 000 tonnes de déchets plastique flottent sur les océans

— Par Pierre Le Hir —

dechets_marinsLes océans, qui couvrent 70 % de la surface de la planète, sont un immense dépotoir à ciel ouvert, où s’accumulent les déchets plastique de l’humanité. C’est le sombre tableau que brosse, dans la revue PLOS ONE (Public Library of Science) du 10 décembre, une vaste étude internationale (Etats-Unis, Nouvelle-Zélande, Chili, France, Afrique du Sud et Australie).

Elle livre, pour la première fois, une évaluation globale de la pollution de la surface de l’ensemble des mers par ces détritus. Les chiffres sont vertigineux : 269 000 tonnes constituées de plus de 5 mille milliards de particules de toutes tailles. Encore les auteurs soulignent-ils que leurs estimations sont « très prudentes » et peuvent être considérées comme un « minimum ».

L’amoncellement dans le milieu océanique de débris plastique flottants – fragments de sacs, bouteilles, bidons et autres emballages, mais aussi granulés industriels —, acheminés des terres par les vents et les rivières, ou rejetés en mer par les navires, est connu depuis la fin des années 1990.

De gigantesques zones de convergence, appelées « gyres océaniques », ont été découvertes dans le Pacifique Nord – un amas de 3,4 millions de km2 baptisé le « Great Pacific Garbage Patch », ou « grande poubelle du Pacifique » —, ainsi que dans le Pacifique Sud, l’Atlantique Nord et sud et l’océan Indien.

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L’eau en bouteille est-elle dangereuse ?

bpouteilles_eauxSelon la nutritionniste Hélène Baribeau pour rester en bonne santé il faut boire entre 1,5 et 2L d’eau par jour. Il reste à savoir quelle est l’eau à privilégier, celle du robinet ou celle des bouteilles d’eau ? « En consommant en moyenne plus de 142 litres d’eau minérale naturelle en 2006, les Français sont après les Italiens et juste derrière les Espagnols, parmi les premiers consommateurs d’eau minérale naturelle en Europe et dans le monde. » d’après la Chambre Syndicale des Eaux Minérales.

En 2006, la marque Cristaline a lancé le slogan « Qui prétend que l’eau du robinet a toujours bon goût ne doit pas en boire souvent ! » ou « Je ne bois pas l’eau que j’utilise » (voir publicité ci-dessous) qui ont provoqué une réelle polémique. La marque s’est attirée de nombreuses critiques et était notamment accusée de vouloir effrayer le consommateur quand à la qualité de l’eau du robinet qui est l’aliment parmi les plus surveillés en France. L’eau du robinet est d’ailleurs parfois même plus surveillée que certaines eaux en bouteille.

Nous allons voir ici les principales limites de la consommation d’eau en bouteille qui sont le coût, l’impact environnemental et pour finir, nous nous poserons la question de savoir si l’eau en bouteille est réellement meilleure pour la santé.

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COSETTE : au fond … il n’est pas mal !

— Par Jean-Pierre Porry —
c6setteLe nom de la société que je dirige ayant été cité à de nombreuses reprises dans ce dossier, maintenant que nos pseudo-écologistes et autres polémistes semblent à court d’arguments, j’ai pensé qu’il était utile de rectifier certaines des nombreuses contre-vérités entendues sur ce sujet que je connais bien, ayant été impliqué dans cette affaire depuis son début.
Tout d’abord, le Cosette a bien été dépollué: tout son carburant, toutes les peintures, batteries, huiles (y compris huiles contenues dans les carters des différents moteurs et génératrices, grue, etc…), tous les déchets présents à bord ont bien été enlevés du navire. Ceci a été effectué par la société Somara à la demande des services de la DDE, laquelle était en charge du Port à l’époque.

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Nicaragua et Empire du Milieu : un canal de trop.

— Par Dr Jean ROGER, chercheur indépendant, GMER Etudes Marines (www.g-mer.fr) —

Des forêts à perte de vue, des volcans, des espèces endémiques en voie d’extinction, des kilomètres de côtes immaculées, et un projet pharaonique pour concurrencer le canal de Panama. Nous sommes au Nicaragua, un des pays les plus pauvres, mais aussi des plus préservés d’Amérique latine sur lequel la Chine, dans son élan de conquête du monde, a jeté son dévolu depuis pas mal d’années déjà. Son objectif : relier la mer des Caraïbes à l’océan Pacifique en creusant un second canal, plus large, plus profond, plus long que celui du Panama. Une concession de 50 ans renouvelable vient d’ores et déjà de leur être attribuée par le gouvernement Nicaraguayen. Les raisons sont vaguement justifiées par les instigateurs du projet. Par exemple ils avancent le besoin de faire passer de plus gros navires, avec une plus grande fréquence, ou encore de relier la côte est à la côte ouest des Etats-Unis plus rapidement. Mais il y a surtout une raison bien plus évidente, celle de pouvoir aller pomper plus facilement les importantes réserves de pétrole du Venezuela pour les expédier à moindre coût vers la Chine.

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