Catégorie : Ecologie

Street-art : à Aubervilliers, une exposition en plein air pour la défense de la planète

cop21_street_artÀ l’occasion de la COP21, des street-artists ont investi la station de métro Fort d’Aubervilliers sous l’égide de l’association Art en Ville. Objectif : sensibiliser la population sur l’état d’urgence climatique.

Quand l’art se met au service de la planète. Alors que la COP21 s’achève le 11 décembre à Paris, la station de métro Fort d’Aubervilliers (93) est devenu le repère de street-artists engagés.

Sous l’égide de l’association Art en Ville et de son fondateur Olivier Landes, sept graffeurs exposent des œuvres sur le thème de l’écologie. Si certains artistes ont utilisé les abris bus en guise de support, d’autres ont préféré dessiner à même le sol, à l’image de Michael Beerens. Ce street-artist de 31 ans a choisi comme sujet l’océan et a imaginé, à quelques mètres de la sortie du métro, un gigantesque cercle bleu rempli de poissons.

Quelques mètres plus loin, le collectif EvazéSir a peint sur l’un des abri bus une femme cultivant son jardin, avec pour ambition de soutenir l’agriculture solidaire et responsable. Sur un autre, le street-artist Steve Pitocco a dessiné des oiseaux resplendissants de couleurs.

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Déclaration de la CARICOM sur les changements climatiques

caricomNous, chefs d’État et de gouvernement des États-membres de la CARICOM, lors de notre trente-sixième Réunion Ordinaire de la Conférence des Chefs de Gouvernement de la Communauté Caribéenne (CARICOM) à la Barbade, du 2 au 4 juillet 2015,
=>Reconnaissons que le changement climatique constitue une menace imminente et potentiellement irréversible pour les sociétés humaines et la planète, exigeant par conséquent d’être traitée sans plus attendre par toutes les Parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (la Convention) ;
=>Admettons que le caractère global du changement climatique exige une coopération optimale de tous les pays ainsi que leur participation à une réponse internationale efficace et adéquate, dans l’optique d’accélérer de toute urgence la réduction des émissions de gaz à effet de serre ;
=>Réaffirmons le cas particulier des Petits États Insulaires en Développement (PEID) compte tenu des vulnérabilités qui leur sont propres face aux effets néfastes du changement climatique, reconnu par la Convention et par la communauté internationale lors de multiples forums depuis la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement et le Développement tenue à Rio de Janeiro, au Brésil, en 1992

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Sargasses, Économie Bleue, Économie Verte & les 50 pas géométriques

 Conférence Débat le 02 Novembre 2015 à 18 h à l’OMCL  à Sainte-Anne 

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avec le Sénateur GUERRIAU ,expert sur la question des Outre-Mer,

L’économie bleue pour voir la vie en vert

Il y a de quoi être sarcastique en effet : détruire la Planète coûte moins cher que d’essayer de la préserver. C’est aberrant mais c’est bien l’amer constat qu’a fait Gunter Pauli. L’ancien président d’Ecover est bien placé pour le savoir.

L’économie verte, si elle est pleine de promesses, se déploie bien trop souvent au détriment de l’environnement, pour satisfaire les besoins d’une population aux dépends d’une autre.

L’entrepreneur en a pris pleinement conscience lorsqu’il s’est aperçu que les produits de son entreprise Ecover, s’ils avaient un impact moindre sur la pollution des eaux contribuaient quand même à la déforestation et produisaient des déchets !

Car en effet, comme l’explique Pauli lors d’une conférence Ted au Japon en 2009, lorsque les gros lessiviers comme Procter & Gamble, Henkel et Unilever se sont approprié la formule plus écolo des lessives Ecover, cela eut un écho retentissant à l’autre bout de la planète, en Indonésie.

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Changement climatique dans la Caraïbe : les initiatives innovantes

oecsLes instances caribéennes ont mis en place des plans d’actions sur la question du changement climatique.

ORGANISATION DES ÉTATS DE LA CARAÏBE ORIENTALE (OECO)
La protection de l’environnement dans le cadre du développement durable des Petites Antilles est une priorité stratégique que les pays ont formalisée au travers de la Déclaration de St George sur la durabilité de l’environnement, signée en avril 2001 par les Ministres de l’Environnement de l’OECO.
Révisée en 2006, la Déclaration de St George définit les grands principes qui guident l’action de l’OECO en faveur de l’Environnement. Le Principe n°8 légitime l’action de l’Organisation par rapport aux causes et à l’impact du Changement climatique.
Baptisé Réduire le risque sur le capital naturel et humain résultant du changement climatique (RRACC), le premier projet de l’OECO en réponse à ce phénomène a été officiellement lancé le 13 juillet 2011 à Sainte-Lucie.
Il vise à accroître la capacité de réponse à long-terme aux impacts du changement climatique des pays l’OECO, tout en renforçant leur résilience au travers d’actions de terrain. Le projet a été financé par USAID (Plan international USA) à hauteur de 14,5 millions de dollars américains.

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Patrimoine naturel de la baie de Fort-de-France : une petite avancée

—Par le  Collectif « Préservons le patrimoine naturel de la baie de Fort-de-France » —

port_de_fdf_vue_airLe collectif « Préservons le patrimoine naturel de la baie de Fort-de-France » prend note,  qu’après avoir épargné les coraux pour la première phase d’extension du terminal de la Pointe des Grives, le Grand Port Maritime de la Martinique annonce être en mesure de préserver les récifs coralliens également pour la seconde phase prévue en 2016.
Ce projet a été exposé publiquement le 12 novembre 2015 lors de l’assemblée plénière du contrat de baie, rassemblant tous les signataires de cet accord de préservation (communes, Etat, Région, Département, ODE, etc.).
Le directeur du port a reconnu la présence d’une grande biodiversité sur la caye Grande Sèche, qui a contraint ses équipes  à reconsidérer la conception du projet d’extension, héritage de la DEAL.
Comment en serait-il autrement au vu du rapport final d’inventaire biologique de la caye Grande Sèche mené par l’Université des Antilles, avec des associations de naturalistes, qui fait état de 415 espèces présentes sur cette carrière marine sauvage?
La destruction de ce récif restait pourtant à l’ordre du jour.

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Synthèse du rapport sur les conséquences du changement climatique en Outre-Mer

wcp_rmRapport d’information fait au nom de la Délégation aux Outre-Mer sur les conséquences du changement climatique dans les outre-mer, par les députés Maina Sage, Ibrahim Aboubacar et Serge Letchimy Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 27 octobre 2015.
« Dans la négociation qui s’ouvre à Paris à l’occasion de la 21e Conférence des parties à la convention sur le changement climatique (COP21), les outre-mer français occupent une position singulière qu’il convient de prendre en compte.
Territoires insulaires et par là-même vulnérables, ils subissent avec une intensité particulière le réchauffement climatique dû aux gaz à effet de serre et la hausse du niveau des mers qui en résulte, sans en être responsables pour une part déterminante. Territoires marins, ils vont être lourdement affectés par l’augmentation de la température des océans, la mise en péril des écosystèmes et l’expansion inédite des cyclones et des tempêtes. Au terme de processus complexes et interactifs, la vie quotidienne des habitants aussi bien que les activités économiques et touristiques qui leur donnent les moyens de vivre seront profondément perturbées.
Les travaux du Groupe international d’experts sur le climat (GIEC) comme les recherches conduites dans les outre-mer autour du changement climatique, permettent d’apprécier à la fois la qualité des équipes engagées dans ces études et le vaste champ qui s’offre pour préciser les données existantes et explorer des domaines où l’état actuel des connaissances ne permet pas d’apprécier avec la même rigueur l’incidence de la transformation du climat sur l’ensemble des départements et collectivités des outre-mer français.

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COP 21 : Appel de Fort de France à quatre Voix

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La planète terre est notre berceau commun. Une Patrie partagée. Elle constitue un écosystème indivisible où les frontières et les vanités nationales ne peuvent occulter une interdépendance profonde dans laquelle les excès des uns affectent la sécurité et l’avenir des autres. Dans cette Patrie commune, les richesses et les misères, l’abondance et le manque, ne sont que les extrémités d’une même dynamique circulaire des causes et des effets.
Cette interdépendance est rendue encore plus évidente par les défis extraordinaires que nous posent le changement climatique, ses conséquences en chaîne, ses désastres en cours et à venir, le renouvellement brutal qui s’imposera à tous.
Nul ne pourra se sauver seul. Nul ne s’effondrera sans que l’ensemble de la biosphère, et de ses capacités de résilience, ne s’en trouve affecté.

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La région Caraïbe, ne contribuant que de manière marginale aux émissions de gaz à effet de serre, fera pourtant partie des zones les plus durement touchées. Ses populations ressentent déjà les effets du dérèglement climatique, qui pourrait entraîner des phénomènes extrêmes plus fréquents, plus intenses, modifier le régime des précipitations, occasionner
une acidification et un réchauffement des océans, le blanchissement des coraux, l’élévation du niveau de la mer, l’érosion des côtes, la salinisation des aquifères, l’apparition de nouvelles maladies transmissibles à très forte incidence, une réduction de la productivité agricole, un bouleversement des traditions de pêches…

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Par-delà nos urgences, nos responsabilités inégales, nos situations différenciées, nous devons donc admettre :

  • une unité de destin qui nous oblige à un esprit de responsabilité collective ;
  • une exigence de solidarité partagée, effective et concrète.

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Détournement massif de la publicité pour dénoncer la mainmise des FMN sur la COP 21

Plus de 600 œuvres d’art dénonçant la mainmise des multinationales sur les négociations climatiques durant la COP 21, ont été installées hier dans des espaces publicitaires parisiens, en amont du Sommet des Nations Unies qui démarre ce lundi.

Malgré l’état d’urgence interdisant tout rassemblement, suite aux attentats du 13 novembre à Paris, le projet Brandalism (néologisme né de la fusion entre « Brand » (« marque » en français) et « vandalisme »), mené avec des activistes parisiens, a permis de placer dans toute la ville des centaines d’œuvres d’art non autorisées. Ces affiches soulignent les liens entre la publicité, le consumérisme, la dépendance aux énergies fossiles et le changement climatique. [1]

Les œuvres d’art ont été placées dans des espaces publicitaires appartenant à JCDecaux – une des plus grandes entreprises de publicité en extérieur et sponsor officiel des négociations de la COP 21.

D’autres éminents sponsors des négociations climatiques tels qu’Air France, Engie (ex-GDF Suez) et Dow Chemicals sont parodiés dans les affiches, ainsi que des chefs d’Etat tels que François Hollande, David Cameron, Barack Obama, Angela Merkel et Shinzo Abi.

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Mettre fin aux abus de la situation d’état d’urgence

cop21_policeAppel de la Coalition Climat 21 à mettre immédiatement fin aux abus de la situation d’état d’urgence
Coalition Climat 21
Dimanche, 29 Novembre, 2015

Nous, organisations de la société civile, membres de la Coalition Climat 21, sommes convaincues que nous ne parviendrons pas à endiguer le réchauffement climatique en renonçant à nos libertés et à nos droits fondamentaux. Le respect des libertés et des droits humains est en effet l’une des conditions de la justice, civile, sociale ou climatique. Il se trouve au cœur de la mobilisation de la Coalition Climat 21 et de l’engagement quotidien de ses membres. Nous affirmons donc notre solidarité avec toutes les personnes, militants du climat ou non, victimes de ces abus manifestes de la situation d’état d’urgence, et demandons au gouvernement et au Président de la République d’y mettre immédiatement un terme.
Le mouvement pour la justice climatique est tout particulièrement visé mais des centaines voire des milliers de personnes font l’objet de convocations, perquisitions, assignations à résidence, voire arrestations au seul motif de leur origine, de leur religion et de leurs habitudes prétendues.
Rappel des faits

Les 40 marches prévues en France prévues les 28 et 29 novembre, dont beaucoup avaient été confirmées par les maires, sont dorénavant toutes annulées sur ordre du Ministère de l’Intérieur.

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C’est quoi la COP21?

cop21C’est la 21e Conférence des parties, c’est-à-dire le rassemblement annuel de tous les pays désireux d’agir pour le climat. Elle aura lieu au Bourget du 30 novembre au 11 décembre 2015

Le phénomène du dérèglement climatique

Les émissions des gaz à effet de serre couverts par le protocole de Kyoto ont augmenté de 80 % depuis 1970, et de 30 % depuis 1990 pour atteindre 49 Giga tonnes équivalent CO2 (GtCO2éq) en 2010.

Au rythme actuel des émissions mondiales [+2,2%/an sur 2000-2010], la hausse des températures moyennes mondiales devrait être comprise entre 3,7 et 4,8°C d’ici à 2100. Pour limiter les concentrations atmosphériques à 450 ppm CO2e d’ici à 2100 et respecter l’objectif de +2°C, il faut réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre de 40 à 70 % en 2050 par rapport aux niveaux de 2010 et atteindre des niveaux proches de zéro GtCO2éq en 2100.

Les sept gaz à effet de serre couverts par le protocole de Kyoto.

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Pétrole, manoeuvres et droit à la vie

— Par Thierry Ichelmann —
identite_pluirelleL’importance du pétrole dans le fonctionnement des économies modernes a toujours façonné la géopolitique mondiale. La mainmise et le contrôle de cette ressource est à l’origine de très nombreux conflits, souvent régionaux, guidés, organisés et orientés en général par les puissances occidentales, très dépendantes de cette ressource. La succession de conflits armés et leurs conséquences directes au Proche-Orient répondent à cette logique
A la volonté de contrôle des réserves mondiales par les occidentaux a toujours répondu la résistance des peuples. Cependant, la nature des conflits a radicalement changé à partir de 1991, avec les interventions « directes » et très médiatisées pour le contrôle du pétrole, et cela s’est amplifié depuis 2001, après la nature des propos tenus par Monsieur Georges Walker Bush (Georges W. Bush) après les évènements du 11 septembre 2001, et après la guerre en Afghanistan en 2001 et en Irak en 2003.
Pour mémoire, rappelons que George W Bush, président des Etats-Unis d’Amérique au moment de la « 3ième guerre du golfe ? » en 2001, est le fils de George Herbert Walker Bush (Georges H W Bush), alors président des Etats-Unis d’Amérique au moment de la « 2ième guerre du golfe » en 1991.

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Limiter l’impact de l’alimentation sur le climat

solution_ds_assietteLimiter l’impact de l’alimentation sur le climat en adoptant les bons réflexes chez soi. Tel est l’objectif du programme lancé par la fondation GoodPlanet. Aux manettes, une jeune « militante » passionnée.
Aurélie CONROZIER, Responsable du programme « La solution est dans l’assiette » à Fondation GoodPlanet

Sensibiliser sans culpabiliser. Telle est la mission d’Aurélie Conrozier, 28 ans, aux commandes du programme « La solution est dans l’assiette » au sein de la Fondation GoodPlanet, depuis un an. Armée de convictions fortes et soucieuse de partager des expériences valorisantes, la jeune femme essaime dans l ‘écosystème écologique, sans militantisme exacerbé. Juste pour faire partie de la solution et pas du problème, répète t-elle à l’envi. « Chacun peut agir à son niveau. Donner du sens aux gestes quotidiens », explique le jeune femme, convaincante et convaincue. Cette initiative a pour but de toucher le grand public. « Démontrer que le climat ne concerne pas que les grands de ce monde. Nous sommes tous responsables et donc nous avons chacun une partie de la solution », argumente Aurélie Conrozier.

Pour rappel, l’alimentation est responsable de 20 à 30% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

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« Les Artisans du futur »

les_artisans_du_futurProjection en avant-première :

Lundi  30 novembre 2015 à 19h à Madiana

Renseignements et réservations 0690 39 85 49 ou bcicom@bcicom.org

Le réchauffement climatique est déjà bien réel en Martinique qui figure parmi les régions du monde les plus vulnérables. Cependant, l’île compte aussi des hommes et des femmes qui refusent la fatalité, et qui mettent en oeuvre des actions pour réduire les catastrophes annoncées. Ils et elles sont, par leurs projets novateurs en matière d’énergie, d’habitat, de transport, d’agriculture, de pêche, de biodiversité, de gestion des déchets…, des artisans du
développement durable de leur région et des militants engagés au service de notre futur. Nous vous proposons dans ce film de partir à leur rencontre, à travers le regard passionné de Dominique Augier, une jeune chercheuse doctorante martiniquaise que nous observons mener son enquête… Une jeune chercheuse doctorante martiniquaise que nous observons mener son enquête…
Une coproduction Beau Comme Une Image, Beau Comme les Antilles, France Télévisions-
Martinique 1ère
Et le soutien de l’ADEME et du CNC

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Les « Arches de Noé vertes » : mirages ou vraies solutions ?

— Par Pascal Saffache , Véronique Privat —

arches_noe_vertesLe changement climatique, l’augmentation de la puissance et de la récurrence des catastrophes naturelles, ou encore les prédictions d’apocalypse, ont conduit les scientifiques à élaborer des complexes de survie, appelés couramment « Arches de Noé ».

Ces derniers servent de véritables réserves, au sein desquelles tous les pays peuvent stocker des éléments, comme des graines, par exemple, dans le but de préserver (et perpétuer) la biodiversité mondiale. Aujourd’hui, il existe plus de 1400 réserves de semences de ce type à travers le monde.

L’exemple Norvégien

L’édification de la première chambre froide de stockage (Svalbard Global Seed Vault) a débuté en 1983 sur l’île norvégienne de Spitzberg, à mille kilomètres du Pôle Nord. Ce site a été retenu en raison de son isolement géographique, mais aussi et surtout, car son climat et sa géologie se prêtaient à un tel projet de conservation.

Cette arche de Noé, construite à 130 mètres au-dessus du niveau de la mer, restera donc au sec même en cas d’élévation exceptionnelle du niveau des océans. La présence du pergélisol (ou permafrost) – sol gelé en permanence – maintient la température ambiante en dessous de zéro degré Celsius, même en cas de défaillance du système de réfrigération.

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La pollution coule de sources en Martinique…

goutte_eau« Je bois cette eau depuis que je suis toute petite. Mes parents l’ont toujours bue. On n’a jamais eu de problème alors il n’y a pas de raison que j’arrête » commente Noëlle en remplissant ses bidons. Nous sommes sur la route de la trace au niveau de la source de l’Alma.

Comme Noëlle, des centaines de Martiniquais ont gardé l’habitude de faire régulièrement des réserves d’eau à la source pour la consommer ensuite chez eux. Une pratique pourtant fortement déconseillée par les autorités sanitaires…

Pour l’affirmer, l’Agence régionale de santé et l’Office de l’eau se basent sur une étude qui avait été rendue publique en 2010. 126 sources situées sur des bords de routes avaient été analysées et 109 s’étaient révélées non potables en raison de la présence de bactéries, de pesticides et/ou de nitrates. « Leur consommation peut donc présenter un risque pour la santé, à plus ou moins long terme » conclue l’ARS.

3 sources sur 4 impropres à la consommation

Seules 17 sources n’avaient pas montré de pollution au delà des normes autorisées. Celle de l’Alma, où s’approvisionne Noëlle, en fait partie.

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Des pesticides méconnus de la banane

bananes_pesticidesAprès le scandale du chlordécone et celui de l’épandage aérien de pesticides, des enquêtes ont mis au jour un autre problème persistant de pollution chimique liée à la banane : les produits post récoltes. La filière tente de se mettre aux normes…

On savait déjà que l’agriculture intensive de la banane était responsable de la contamination massive et durable au chlordécone, cet insecticide organochloré de première génération utilisé entre 1972 et 1993 pour lutter contre le charançon. Ses effets, annoncés pour durer plusieurs siècles, ont entraîné des investissements lourds pour le traitement de l’eau potable, des interdictions de cultures sur certaines terres agricoles, et l’arrêt de la pêche dans toutes les rivières et dans les baies fermées de la Martinique.

« Pollutions de forte intensité »

On savait également que l’épandage aérien des pesticides déployé sur les champs de banane posait de gros problèmes de dispersion des produits chimiques. La mobilisation en Martinique et en Guadeloupe a conduit le gouvernement à interdire ces pratiques en septembre 2014.

Cependant, un autre aspect de la pollution générée par cette activité est jusque-là resté plutôt méconnu du grand public : celui des produits post récoltes.

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Pourquoi l’écologie est-elle au cœur du projet d’émancipation humaine ?

—Par Élisabeth Godfrid, philosophe 
au CNRS, Roland Charlionet, chercheur Inserm et Luc Foulquier (1) Chercheur 
en écologie —
cop21Crise climatique, développement social, biodiversité

Avant l’irréversible, l’enjeu du politique par Élisabeth Godfrid, philosophe 
au CNRS

Dans les tombes d’Homo sapiens, des parures de coquillages. Sous terre, des objets de la vie encore. Le tranchant de la perte, là, comme émoussé, un voile posé sur l’insupportable de la mort. Petit arrangement d’un rituel qui tente d’oublier, de faire oublier ce avec quoi on ne peut transiger : une irréversibilité. Dans l’événement de Charlie, c’est ce voile qui s’est déchiré. L’irréversibilité a resurgi crûment, violemment. Jamais plus Cabu, jamais plus Wolinski et les autres. La foule qui défila en silence, les pancartes « Je suis/Nous sommes Charlie » ont renoué le fil des coquillages, recréant à nouveau, entre les vivants et les morts, le lien du seul commun : une finitude humaine dans la contingence. Ceux qui ont tué ont décidé ce qui, sans consentement, ne peut l’être : l’heure d’une mort, s’octroyant sur l’autre un droit de vie/de mort. La terreur s’y fonde, désir de se rendre maître de l’événement, de capturer l’insaisissable, le mouvement d’une vie, l’« entre » du passage.

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Alerte rouge !

— Par Yvon JOSEPH-HENRI, président de l’Association A3C (Association des Consommateurs et des Citoyens de la Caraïbe)—
Trois heures pour joindre le Robert depuis Fort-de-France, bloqué pendant des heures au niveau de Sainte Thérèse avec des enfants, petits, à bord ! Et que dire des automobilistes paniqués, bloqués sur la plaine de Rivière Salée, dans l’incapacité de rebrousser chemin et qui voyaient l’eau monter ?!
Que l’eau monte, c’est une évidence de mémoire d’hommes dans un pays balayé à certains moments par les tempêtes tropicales et les cyclones. Mais ce qui s’est passé ce vendredi 6 novembre pose plusieurs problèmes non seulement récurrents mais qui s’aggravent.
1. Les embouteillages
2. Les alertes
3. La signalisation totalement inexistante
4. L’absence de mobilisation de véritables forces d’intervention sur le terrain.
Lorsque le passage d’une zone de pluie comme celle que nous avons connue met en évidence un tel désordre, et l’alliance de tous ces facteurs dont aucun n’a été véritablement amélioré au cours du temps, il y a de quoi s’interroger sur le degré réel de capacité de notre société à répondre aux risques majeurs et sur notre avenir.

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Martinique : promesse de classement en « catastrophe naturelle » pour les communes sinistrées

riviere_pilote-1Vingt-quatre heures après les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la Martinique et les inondations qui s’en sont suivies, le niveau de vigilance est redescendu d’un cran, samedi après-midi, passant de l’orange au jaune, selon le bulletin publié par météo-France.

Malgré « une nette amélioration des conditions météorologiques », avec le retour du soleil, « la vigilance reste de mise » face à un temps particulièrement instable. De fortes pluies et orages ne sont d’ailleurs pas à écarter dans la nuit de samedi à dimanche, selon Météo-France.

Dans un communiqué publié samedi soir, le préfet a décidé « le maintien du COD (cellule de crise) en veille active en raison des cumuls d’eau depuis 48 heures car des difficultés localisées (éboulements sur les voies, glissements de terrain, inondations de maisons) ne peuvent être exclues ».

Fabrice Rigoulet-Roze, le préfet de Martinique, s’est rendu samedi soir à Rivière-Pilote, la commune du sud la plus touchée par les inondations de vendredi, auprès des populations sinistrées en compagnie du maire de la commune Raymond Théodose. « Je voulais témoigner à la population de la solidarité de l’Etat et voir avec le maire si les moyens mis en place par la commune étaient suffisant », a confié à le préfet Rigoulet-Roze.

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Phénomènes climatiques extrêmes

riviere_pilote-2Vagues de chaleur, pluies torrentielles, inondations, sécheresse extrême, tempêtes, cyclones tropicaux, etc. sont des phénomènes climatiques extrêmes qui font du changement climatique un sujet d’actualité brûlant.

Voir les photos des innondations du 06/11/15 en Martinique sur France-Antilles

A l’heure actuelle, les phénomènes climatiques peuvent présentés de grandes fluctuations, entre autres sous l’influence de phénomènes naturels comme El Niño.

Cependant, il existe des tendances qui indiquent clairement un changement climatique.

• Une hausse des précipitations a été observée dans de nombreuses régions (partie est de l’Amérique du Nord, Europe du Nord ainsi que l’Asie du Nord et centrale).

• Le Sahel, le sud de l’Afrique, des parties de l’Asie du Sud et le bassin méditerranéen bénéficient de moins de précipitations.

Les scientifiques projettent que :

• La fréquence des phénomènes climatiques extrêmes (périodes de fortes pluies occasionnant des inondations, tempêtes, vagues de chaleur, etc.) est appelée à augmenter ;

• L’intensité maximale des vents et des précipitations lors de tempêtes augmentera également.

De toutes les conséquences du changement climatique, les conditions atmosphériques extrêmes seront probablement les plus néfastes pour le bien-être de l’homme.

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L’eau, ce « don du ciel »

— Par Florent Grabin, pour l’association P.U.M.A. (Pour Une Martinique Autrement)—

eau_don_du_cielLa maîtrise l’eau, ce don du ciel compte tenu de son caractère vital, de son importance dans l’économie et de son inégale distribution sur la Terre, est l’objet de forts enjeux géopolitiques.
La Martinique est sortie de loin, de très loin, concernant le traitement et la distribution de l’eau. Nombreux sont ceux qui, de nos jours, s’imaginent que l’eau a toujours coulé aux robinets dans tous les foyers. Pour le savoir, il suffit d’interroger les anciens. À charge pour ceux qui l’ont vécu, de raconter ce qui se passait près des fontaines de distribution publique ou derrière les camions-citernes assurant la distribution de l’eau dans les différents quartiers.
Actuellement, l’état des réseaux est sans doute très inégal d’un endroit à un autre, mais il est certain que d’importants travaux restent à entreprendre pour les rénover. Actuellement, le linéaire renouvelé annuellement en Martinique ne permet pas de rattraper le retard, ce qui mécaniquement complique la tâche des distributeurs pour améliorer les rendements de réseau et limiter les pertes. Avec un taux de renouvellement moyen de 0,5% (0,3% sur le S.I.C.S.M.

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Le préfet de Guyane enterre définitivement la mine d’or de Saül

mine_dor_limonadeC’est Guyane 1ère qui révélait l’information dès hier, information que Médiapart, le site d’investigation (article payant par ici) met en exergue aujourd’hui : mercredi 14 octobre, le préfet de Guyane Eric Spitz a signé le rejet de de la demande d’ouverture d’une mine d’or sur la commune guyanaise de Saül par la société Rexma.

Une affaire à rebondissements
C’est Eric Besson, alors ministre de l’industrie de Nicolas Sarkozy qui (juste avant le second tour de l’élection présidentielle de 2012) avait signé le permis d’exploitation à la société Rexma sur un site pourtant situé sur le territoire du parc amazonien. Mais c’est Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif de François Hollande qui avait en octobre 2012 fait publier le permis d’exploitation en question, avant de le suspendre en raison de la falsification présumée de l’étude environnementale sur les conséquences de l’implantation de cette mine d’or.

Même si le procès s’était terminé par un non lieu en raison de la prescription des faits, c’est sur la base de cette falsification de l’étude d’impact que le préfet a décidé de refuser l’ouverture de la mine d’or sur le site de la crique limonade, à 5 kilomètres de Saül.

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Sargasses : comment transformer un mal en bien?

sargasse-2État de la question

Depuis 2011, les sargasses envahissent les côtes de la Martinique. Également appelées « algues brunes », elles proviennent de la haute mer. Elles y vivent sous forme libre et suivent des courants marins qui les dirigent actuellement sur les côtes martiniquaises, préférentiellement vers la zone atlantique mais aussi parfois jusque sur la côte caraïbe. Ce phénomène est la conséquence d’une nouvelle organisation des courants marins parcourant l’Atlantique dans l’hémisphère nord.

Cet écosystème à part entière est frappé d’une dualité :

D’une part, il jouit de protections spécifiques (telle que la convention de Carthage) lorsqu’il se maintient en haute mer. En effet, ces radeaux de sargasses constituent un habitat et une source de nourriture pour de multiples espèces pélagiques, parfois endémiques à l’écosystème, qu’il convient de protéger. Dans un rapport datant de 2004, B.Goff soulignait que le service des pêches de la NOAA1 (USA) arrivait à la conclusion que les sargasses étaient nécessaires pour le cycle de vie des daurades coryphènes et des thazars.

Néanmoins, d’autre part, ce souci de préservation est supplanté par les multiples effets négatifs qui émanent des échouages massifs de sargasses sur les littoraux des territoires qui y sont soumis : ces algues sont alors considérées comme une menace à la fois sur le plan environnemental, économique et sanitaire.

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Le bruit , un tueur silencieux

— Par René Bernard de Association Anti Bruit de Voisinage (A.A.B.V) —

bruit_tueurChaque année, le bruit serait responsable d’au moins 10.000 morts dans l’Union Européenne, a estimé l’Agence Européenne de l’Environnement (A.E.E.) le 19 décembre 2014 dans son premier rapport sur le sujet. Facteur de stress, de troubles du sommeil et d’hypertension, le bruit provoque indirectement des maladies cardiovasculaires.
Selon les estimations de l’A.E.E, 24% de la population Européenne, soit 125 millions d’habitants sont soumis à un niveau sonore de 55db (décibels). Parmi eux, 20 millions disent endurer une gêne, et 8 millions connaissent des troubles du sommeil.
Etre exposé à plus de 55db n’est pas uniquement gênant, c’est aussi mauvais pour la santé. Selon un rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé (O.M.S) publié en 2009, c’est entre 50 et 55 db que le risque d’hypertension, d’infarctus et d’accident vasculaire cérébral (A.V.C) commence à s’élever. Chez les enfants, le bruit serait lié à des troubles de la concentration, ce qui perturberait leur cursus scolaire.
Et nous, en Martinique, à quand une prise de conscience sur la nécessité de faire moins de bruit inutile, de baisser les niveaux sonores, de respecter la tranquillité d’autrui, de changer ce comportement irrespectueux des autres.

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Péyi nou sé pa an pak cochons !

— Par Roger de Jaham —

decheterie_pointe_courchet

Jeu des erreurs : quelle différence y aurait-il entre ces deux photos ? Aucune ! À part le fait qu’elles ont été prises à près de trois mois d’intervalle.

Le 6 juillet 2015, j’avais adressé un message à la direction de l’Environnement et du Cadre de vie de la Communauté d’agglomération de l’Espace-sud Martinique, avec la première photo, pour dénoncer le fait que la déchèterie de la pointe Courchet au François ne disposait plus de panneau de signalisation, celui-ci ayant été « enlevé à Pâques par des pêcheurs de crabes pour faire des ratières », m’a-t-on avoué sur les lieux…

L’Espace-sud m’a chaleureusement remercié pour ce signalement, puis a transféré mon message « à la personne en charge de la gestion des déchèteries ». La seconde photo permet de penser que depuis juillet 2015 cette personne est en congé administratif, ou encore en congé de maladie, ou de maternité, ou encore en grève, puisque près de trois mois après, la signalisation de cette déchèterie n’a toujours pas été remplacée !

Nous nous plaignons souvent du manque de civisme de certains, qui jettent leurs déchets n’importe où, détériorant ainsi gravement notre environnement.

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