Catégorie : Ecologie

La Route des fermes Bio en Martinique

1ère étape samedi 3 août dès 9h

La Route des fermes bio propose des visites mensuelles de fermes biologiques martiniquaises du 3 août au 2 novembre, débutant au Jardin de la Santé à Sainte-Anne. L’initiative, lancée par le Domaine de la Chabet, vise à valoriser ces fermes et leurs produits. Lors des visites, les participants découvriront les méthodes de culture bio, l’histoire locale et les avantages des produits locaux, notamment pour ceux préoccupés par le chlordécone. Les journées incluront visites didactiques, conférences, concerts, ateliers pédagogiques, animations, jeux-concours, marchés bio, et shows gastronomiques, avec la participation de chefs renommés et d’élèves du Lycée Nord-Caraïbe de Bellefontaine. Malik Malsa, au Jardin de la Santé, présentera des produits à base de manioc, illustrant la combinaison du local et du low tech pour une agriculture durable.
Samedi 3 août à partir de 9h
« Sa latè ka ba nou » : « Un équilibre alimentaire culturel : pois et manioc »
Jardin de la santé à Sainte-Anne
1ère escale sur la Route des fermes Bio
Au menu de la journée de ce samedi 3 août
• 9h-10h : visite de la ferme par Malik Malsa
• 10h-10h30 : show culinaire sur le manioc par Malik Malsa (inscription obligatoire)
• 10h30-12h : « Maîtriser les légumes racines de A à 2 » par Hugo Crétinoir
• 10h-12h : shows culinaires avec les fours wallisiens
• 12h-13h30 : restauration
• 13h30-15h : « Culture et tradition dans l’alimentation » animé par Malik Duranty
• 15h30-16h15 : show musical avec Jean-Luc Sahai Ne manquez pas les ateliers pédagogiques, les jeux concours, la torréfaction du café, la création d’un masque à l’avocat (attention inscriptions obligatoires).

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Paris 2024 : la Seine et son parfum « eau de toilettes », un problème de gestion des matières fécales

— Par Paul Minier, Bruno Tassin & Fabien Esculier.(*) —

Après les infections alimentaires liées à la contamination fécale de coquillages début 2024, voilà que les épreuves de natation dans la Seine pour les Jeux olympiques 2024 sont à nouveau au centre des débats en raison d’un problème similaire. Les matières fécales peuvent en effet contenir des micro-organismes pathogènes à l’origine de maladies infectieuses entériques (gastro-entérite, choléra, typhoïde, etc.) qui se transmettent souvent par les mains ou par l’ingestion d’eau ou d’aliments souillés par des matières fécales de personnes contaminées.

En juin dernier encore, les bactéries indicatrices de contamination fécale mesurées en Seine (Escherichia coli et entérocoques intestinaux) laissaient supposer la présence de pathogènes dans les eaux de surface susceptibles de poser des risques pour la santé des athlètes. La situation s’est améliorée début juillet à la faveur du beau temps (la pollution de l’eau de la Seine étant favorisée, on le verra plus bas, par les fortes pluies qui contribuent à faire déborder les égouts dans les eaux pluviales), ce qui a permis la baignade de la maire de Paris Anne Hidalgo le 17 juillet dernier.

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Journée internationale pour la conservation de l’écosystème des mangroves le 26 juillet

Le programme à Sainte-Luce et au Diamant
Les mangroves sont des écosystèmes rares, spectaculaires et prolifiques à la frontière entre la terre et la mer. Ces écosystèmes extraordinaires contribuent au bien-être, à la sécurité alimentaire et à la protection de communautés côtières du monde entier. Elles soutiennent une riche biodiversité et fournissent un habitat d’alevinière et de croissance précieux pour les poissons et les crustacés. Les mangroves agissent également comme une forme de défense côtière naturelle contre les ondes de tempête, les tsunamis, l’élévation du niveau de la mer et l’érosion. Leurs sols sont des puits de carbone très efficaces, séquestrant de grandes quantités de carbone.

Pourtant, les mangroves disparaissent trois à cinq fois plus vite que les pertes forestières mondiales globales, avec de graves impacts écologiques et socio-économiques. Les estimations actuelles indiquent que la couverture de la mangrove a été divisée par deux au cours des 40 dernières années.

« Les mangroves sont pourtant en danger : on estime que plus des trois quarts des mangroves dans le monde sont aujourd’hui menacées, ainsi que tous les organismes aquatiques et terrestres qui en dépendent.

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Lacunes du système de contrôle des eaux en bouteille en France : l’audit sévère de la Commission européenne

— Par Sabrina Solar —

Les inquiétudes entourant la sécurité des eaux en bouteille en France persistent. La Commission européenne, dans un audit publié le mercredi 24 juillet, a critiqué le système de contrôle français, le qualifiant de « sérieusement lacunaire ». Ce rapport fait suite à des informations de presse, en janvier, qui signalaient des infractions possibles dans le secteur des eaux minérales naturelles. En réponse, Bruxelles a mené une mission de dix jours en mars.

L’audit reconnaît l’existence en France de procédures et de capacités de tests en laboratoire adéquates pour les eaux minérales naturelles et les eaux de source. Cependant, il critique sévèrement l’efficacité globale du système de contrôle. « Le système de contrôle officiel ne vérifie pas efficacement que les eaux minérales naturelles mises sur le marché satisfont aux exigences légales en vigueur, » indique le rapport.

Il est en outre précisé que ce système n’est pas conçu pour détecter ou atténuer les fraudes. Sa mise en œuvre déficiente permet la circulation de produits non conformes et potentiellement frauduleux sur le marché. Les inspections sont jugées insuffisantes, tant en fréquence qu’en ciblage des sites à risques.

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Impact environnemental du numérique : Rapport ONU 2024

ONU commerce et développement préconise des stratégies durables et équitables pour atténuer l’impact environnemental croissant de l’économie numérique

  • Le rapport 2024 sur l’économie numérique analyse l’impact environnemental croissant de l’économie numérique en pleine expansion dans le monde.

  • Les pays en développement supportent l’impact environnemental de l’économie numérique mais tirent des bénéfices assez faibles de la numérisation

  • La demande accrue de minéraux et de métaux nécessaires à la numérisation offre aux pays en développement riches en ressources une occasion unique de se diversifier dans la chaîne de valeur numérique et de favoriser le développement de leurs citoyens.

ONU commerce et développement (CNUCED) a publié aujourd’hui le Rapport 2024 sur l’économie numérique, qui met en lumière l’impact considérable du secteur numérique mondial sur l’environnement et la part disproportionnée qu’en supportent les pays en développement. Ce rapport détaillé souligne que si le numérique est le moteur de la croissance économique mondiale et offre des opportunités uniques aux pays en développement, ses répercussions sur l’environnement sont de plus en plus graves. Les pays en développement restent touchés de manière disproportionnée, tant sur le plan économique qu’écologique, en raison des fractures existantes tant numériques que de développement.

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Records de chaleur mondiaux : Juin 2024, un nouveau sommet alarmant

— Par Sabrina Solar —

Sous l’effet des rejets de gaz à effet de serre de l’humanité, les records de températures mondiales continuent de tomber depuis plus d’un an. Le mois de juin 2024 est ainsi devenu le mois de juin le plus chaud jamais mesuré, surpassant le record établi en juin 2023. Cette tendance inquiétante se manifeste par une série ininterrompue de 13 mois consécutifs où les températures moyennes mensuelles ont dépassé les records précédents, d’après l’observatoire européen Copernicus.

Les canicules ont sévi dans plusieurs régions du monde en juin 2024, affectant durement le Mexique, la Chine et l’Arabie saoudite. En Arabie saoudite, par exemple, le thermomètre a atteint des sommets inédits de 51,8°C, causant la mort de plus de 1.300 personnes lors du pèlerinage de La Mecque. Cette surchauffe est alimentée par une élévation inédite des températures océaniques, les océans ayant absorbé 90 % de l’excès de chaleur provoqué par l’activité humaine.

La température moyenne mondiale des 12 derniers mois (juillet 2023 – juin 2024) est la plus élevée jamais enregistrée, se situant 1,64°C au-dessus de la moyenne préindustrielle de 1850-1900.

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Où installer les 50 parcs éoliens en mer prévus d’ici à 2050 ?

— Par François-Charles Wolff, Alexia Pigeault, Brice Trouillet, Nicolas Rollo, Pierre-Alexandre Mahieu —

L’éolien est aujourd’hui la deuxième source de production d’électricité renouvelable en France. La puissance électrique qu’elle génère a doublé entre 2014 et 2022. Si les installations terrestres sont largement développées (environ 8 000 éoliennes sur près de 2 000 sites), la dynamique de développement se porte désormais vers l’éolien en mer, avec des parcs en activité au large de Saint-Nazaire, Saint-Brieuc et Fécamp, dix projets en cours de déploiement, et trois fermes-pilotes.

La France vise, à l’horizon 2050, une production électrique éolienne en mer correspondant à l’équivalent de 50 parcs. Mais leur installation soulève de nombreuses questions : où les installer ? Les modalités d’implantation sont un élément clé d’acceptation – ou à l’inverse, de contestation – par la population.

De nombreux critères à prendre en compte pour les nouveaux parcs éoliens

Distance à la côte, empiètement sur les espaces naturels protégés et les zones de pêche, retombées économiques sur le territoire à l’échelle locale, nationale ou internationale, plus ou moins forte concentration des parcs le long des côtes… Autant de critères qu’il convient de prendre en compte pour tracer la future carte des parcs éoliens potentiels.

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Produits alimentaires respectueux de l’environnement : des comportements fortement liés au budget des ménages

La consommation de produits alimentaires respectueux de l’environnement varie selon le budget des foyers relève une récente enquête. Privilégier une alimentation limitant l’impact environnemental est plus répandu dans les catégories sociales aisées qui peuvent absorber le surcoût de ces produits, notamment en période d’inflation.

« Entre 2021 et 2023, les aspirations à consommer des produits alimentaires impactant moins l’environnement ont particulièrement diminué », constate une enquête du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc), publiée en juin 2024. Le document analyse notamment :

  • le lien entre comportements alimentaires limitant l’impact sur l’environnement et composition socio-démographique ;
  • l’évolution de ces comportements en période d’inflation.

Les catégories sociales aisées achètent davantage de produits bio, locaux, de saison

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Béryl, l’ouragan le plus précoce et puissant jamais enregistré

— Par Sabrina Solar —

En ce mois de juin 2024, les Caraïbes sont confrontées à un phénomène météorologique d’une intensité sans précédent. Béryl, un ouragan de catégorie 5, a frappé avec des vents allant jusqu’à 270 km/h, établissant un record en tant que l’ouragan le plus fort et le plus précoce jamais observé dans la région. Gaël Rakoto, responsable adjoint du service de prévision de Météo-France en Martinique, souligne que jamais un cyclone de cette intensité n’avait été enregistré si tôt dans la saison, dès le mois de juin.

Préparations et dégâts en Martinique

Bien que Béryl soit passé à 200 kilomètres des côtes martiniquaises, les conséquences n’ont pas été insignifiantes. Les habitants ont subi de fortes pluies, des submersions, et des vagues atteignant 5 mètres de hauteur. Des rafales de vent dépassant les 100 km/h ont également été enregistrées. Cependant, les autorités et les services de prévision météorologique avaient anticipé cette situation exceptionnelle. En effet, Météo-France en Martinique avait prédit une saison cyclonique hors norme avec un premier ouragan dès le mois de juin et une estimation de 23 cyclones au total pour 2024, dont 12 ouragans majeurs.

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Crise politique et climatique : l’Europe et la France face à un tournant décisif

— Par Christian de Perthuis(*) —

Le 9 juin dernier, les élections européennes ont vu l’extrême droite atteindre un score historique et l’effritement des groupes centristes et écologistes. En ligne de mire, un prochain Parlement européen qui sera moins pro-climat, ce qui crée un double risque de détricotage du « Pacte vert » adopté lors de la précédente mandature et de non atteinte des objectifs climatiques de 2030. Ce risque de décrochage des ambitions climatiques existe aussi en France, plongée dans une crise politique depuis l’annonce par Emmanuel Macron de la dissolution de l’Assemblée Nationale et d’un retour aux urnes pour des élections législatives anticipées.

Peu présents dans le débat public, les enjeux climatiques de ce nouveau scrutin méritent pourtant d’être explicités : en effet, le climat est devenu l’un des marqueurs politiques les plus clivants au sein de l’hémicycle. Et le programme du Rassemblement national (RN), s’il venait à avoir la majorité à l’Assemblée, entraînerait une triple sortie de route pour le pays en matière de climat.

La France doit mettre les bouchées doubles pour réduire ses émissions

Coïncidence des calendriers, le CITEPA, l’organisme en charge de l’inventaire national des émissions de gaz à effet de serre, vient de publier mi-juin ses données les plus à jour.

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« Le Rassemblement national prône une écologie superficielle, une écologie de carte postale »

— Par Stéphane François(*) —

Qu’est-ce que l’écologie d’extrême droite et d’où vient-elle, d’un point de vue historique ?

Dès la fin du XIXe siècle, on voit l’apparition d’une écologie conservatrice, qui entend préserver l’environnement au sens large, avec un côté rousseauiste : la nature est conçue comme vierge de toute action de l’homme. En Europe, elle trouve surtout ses racines en Allemagne, qui va passer, entre 1860 et 1880, d’un pays quasi médiéval fait de principautés, d’États et de villes libres, à un pays unifié autour de la Prusse qui s’est massivement industrialisé. Elle devient alors la 2e puissance économique du vieux continent, derrière le Royaume-Uni. Mais cette modernisation n’est pas sans violence pour les populations.

Dans les milieux ultranationalistes allemands de l’époque comme le mouvement völkisch – toujours difficile à traduire, mais qui sous-tend raciste, populiste et ethnonationaliste –, il y a donc un rejet de la modernité et la défense d’une Allemagne plus archaïque, voire païenne. Ce mouvement sera le premier en Europe à insister sur la nécessité de protéger l’eau, l’air, etc. Des préoccupations environnementales plutôt qu’écologiques, certes, en lien avec une conception romantique du monde.

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Lutte contre le changement climatique : ces émissions de méthane évitables

— Par Malika Menoud & Thomas Röckmann —

Du méthane, l’on sait généralement que c’est un gaz produit par les ruminants que l’on peut aussi retrouver dans nos gazinières ou notre chaudière. Ce qui est moins connu, c’est ce qu’il est possible de faire pour réduire significativement ces émissions, et l’impact que cela aurait sur le réchauffement climatique actuel. Une restriction qui parait cruciale quand on sait que le méthane est le deuxième gaz à effet de serre responsable de la crise climatique actuelle, après le dioxyde de carbone (CO2).

Mais alors que le CO2 persiste, le méthane réagit avec d’autres molécules présentes dans l’atmosphère. Ainsi, il se dégrade au bout d’environ neuf ans et devient du CO2. Par contre, la molécule de méthane (CH4) a un pouvoir radiatif beaucoup plus important que celle de CO2 : elle cause un réchauffement de l’atmosphère 84 fois plus important sur 20 ans. C’est pourquoi une réduction des émissions de méthane a des effets beaucoup plus immédiats et efficaces sur le climat. Pour exploiter cette opportunité de taille, L’Union européenne (UE) vient récemment d’adopter un texte sans précédent pour réduire nos émissions, mais savez-vous où réside ce potentiel ?

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Journée de sensibilisation DéKLK MAtinik 3ème édition

Pourquoi DeKLIk MAtinik
COMPRENDRE Accélérer la prise de conscience et ancrer l’URGENCE
Les impacts du dérèglement climatique sont de plus en plus violents, entre phénomènes réguliers (pluies intenses, chaleur la nuit et la journée, chaleur humide, manque d’eau) et phénomènes intenses (cyclones, inondations, sécheresse,…).
Désormais, les phénomènes se comptent en nombre de vies touchées, en vivant non humain impactées, en entreprises et organisations affectées, en infrastructures fragilisées ou détruites.
Nous sommes actuellement dans la 6ème extinction de masse, et avons dépassé 6 limites planétaires sur 9

La DéKLIk MAtinik propose

tout le long de la journée des espaces dédiés à la sensibilisation :
la Fresque du Climat et Météo France,

des échanges sur la mobilité : comment est on venu à la manifestation (incitation au covoiturage par la communauté WHATSAPP), des questionnements sur notre mobilité au quotidien

un espace pour visualiser le Nombre de Partie Par Millions présente dans l’atmosphère entre notre année de naissance et aujourd’hui

un espace sur la Biodiversité et les Limites planétaires

un espace dédiée à l’écologie décoloniale, avec l’observatoire TERRE-MONDE

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Lula adopte une mesure historique pour protéger l’Amazonie et appelle à une mise en œuvre rapide

— Par Sabrina Solar —

Le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, a adopté une mesure visant à lutter contre les organisations criminelles responsables de la déforestation en Amazonie, exhortant son gouvernement à agir avec « agilité » pour sa mise en œuvre rapide.

« Jamais dans l’histoire du Brésil, une mesure aussi extraordinaire n’a été envisagée pour protéger l’Amazonie comme celle-ci », s’est-il réjoui en signant la mesure lundi à Brasilia.

Cette mesure alloue 318 millions de réais (54,6 millions d’euros) au renforcement de la sécurité en Amazonie, une région de 6,3 millions de km² dont 60 % se trouvent au Brésil.

Ce financement s’inscrit dans le cadre d’un plan lancé en juillet dernier avec un budget total de 1,2 milliard de réais (206 millions d’euros).

Le président brésilien a mis en garde contre une mise en œuvre tardive de l’initiative, soulignant qu’il ne pourrait pas la réaliser avant la fin de son mandat à la fin de l’année 2026 si des retards se produisaient.

« S’il faut encore un an pour sa mise en œuvre, nous terminerons le mandat sans avoir mis le plan en pratique », a-t-il averti, appelant le gouvernement à faire preuve « d’agilité ».

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« L’écologie fait les frais des ajustements sur les antennes du service public »

Un collectif de journalistes, de scientifiques et d’organisations signataires de la charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique plaide, dans une tribune au « Monde », pour que l’écologie reste un sujet central sur les chaînes et les antennes publics.

Nous, journalistes, scientifiques, organisations de la société civile et citoyens, sommes alarmés par la disparition annoncée, ou la modification importante, de plusieurs programmes phares sur l’écologie dans le service public : « Nowu » [France Télévisions et la Westdeutscher Rundfunk], « Vert de rage » [France 5], « La Terre au carré » [France Inter], « Planète Bleu » [France Bleu], « C’est bientôt demain » [France Inter]… Alors que le bouleversement climatique s’accentue et que l’eau potable vient à manquer, engendrant une foule de conséquences désastreuses pour le vivant et une aggravation des inégalités sociales, le rôle des médias, en particulier des médias de service public, est crucial. Il doit être défendu et renforcé.

En septembre 2022, les services audiovisuels publics avaient annoncé un « tournant environnemental » bienvenu : des plans de formation ont été lancés, un « journal de la météo et du climat » a été créé sur France 2 et France 3, et des émissions et chroniques ont vu le jour sur Radio France.

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Plus de 40 organisations de jeunes appellent à aller voter

« Loin des représentations médiatiques d’une jeunesse qui ne s’exprimerait que par la violence ou qui brillerait par son désintérêt, un grand nombre d’entre nous se déplaceront aux urnes le 9 juin. » Parce que les politiques européennes impactent les vies quotidiennes et que cette échelle est essentielle pour lutter contre le réchauffement climatique, des organisations invitent à « faire entendre nos voix en faveur d’un avenir européen écologiste et solidaire. »

À quelques jours des élections européennes, plus de 40 organisations rassemblant plus de 15 000 militants affirment qu’ils et elles iront voter le 9 juin.

Loin des représentations médiatiques caricaturales d’une jeunesse qui ne s’exprimerait que par la violence ou qui brillerait par son désintérêt, un grand nombre d’entre nous se déplaceront aux urnes le 9 juin prochain. Que nous soyons bénévoles ou représentant·es associatifs, membres de partis politiques, actif·ves dans le milieu universitaire ou simplement engagé·es, nous souhaitons faire entendre nos voix en faveur d’un avenir européen écologiste et solidaire.

Les politiques européennes impactent notre vie quotidienne

Contrairement à certaines idées reçues, l’Union européenne impulse des changements concrets dans nos vies quotidiennes.

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Réchauffement climatique : une accélération inquiétante et des conséquences dévastatrices

— Par Sabrina Solar —
Entre 2014 et 2023, le réchauffement climatique a connu une accélération alarmante, avec une augmentation de 0,26°C, le taux le plus élevé depuis le début des relevés. Cette hausse rapide est largement attribuée aux activités humaines, principalement les émissions de gaz à effet de serre provenant de la combustion des énergies fossiles. La planète n’a jamais été aussi chaude que durant cette dernière décennie, et l’année 2023 a été particulièrement marquée par une augmentation de température de 1,43°C, accentuée par le phénomène El Niño.

Un rythme sans précédent

Piers Forster, directeur du Priestley Center for Climate Futures à l’Université de Leeds, a souligné lors d’un rassemblement de 6 000 experts à Bonn que « les températures mondiales évoluent toujours dans la mauvaise direction… et plus rapidement que jamais ». Cette déclaration intervient alors que les préparatifs pour la COP29 à Bakou s’intensifient. La revue Earth System Science Data a récemment publié un rapport signé par plus de cinquante scientifiques renommés, confirmant que le réchauffement climatique causé par l’homme a atteint un « rythme sans précédent » dans les mesures instrumentales, atteignant 0,26°C entre 2014 et 2023.

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Pour la planète, pour nos vies, l’écologie!

Souvenez-vous : depuis toujours, les écologistes ont été les seuls à dire la vérité sur la crise environnementale, les seuls à avertir des dangers que le modèle économique dominant faisait courir à la planète et à l’humanité, et les seuls à proposer de le changer.

Aujourd’hui, le pacte vert européen, arraché par notre mobilisation, est en danger. Il est attaqué par les populistes de droite et d’extrême droite, qui aimeraient nous faire croire que face au chaos climatique, il faudrait ne rien changer, voire même revenir en arrière. Ce recul serait terrible.

Le vivant se meurt. Inondations, sécheresses, feux de forêt : nous vivons tous les jours les conséquences du dérèglement climatique. Nous devons changer de modèle et nous adapter. La guerre en Ukraine a montré notre dépendance énergétique. Pour retrouver notre autonomie géopolitique et sauver le climat, nous devons absolument sortir du pétrole et du gaz.

Ne regardons pas ailleurs. Nous sommes à l’heure des choix. Plus verte, l’Europe sera plus juste. Ce n’est pas aux plus modestes de payer la note d’un système absurde et destructeur. Face aux crises sociale et environnementale, cibler les plus fragiles ou casser les services publics est une impasse.

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Crise de l’eau : plus jamais çà !

— Par Pierre Alex Marie-Anne —

Les autorités, Préfet compris, prétendent que la pénurie d’eau qui frappe, avec la dureté que l’on sait la population martiniquaise, serait essentiellement due à des conditions climatiques exceptionnelles de sécheresse ; cette explication qui se voudrait lapidaire est à l‘examen fort peu satisfaisante. Si comme le proclame une célèbre maxime :« gouverner, c’est prévoir»! Le moins que l’on puisse dire, c’est que les donneurs d’ordres que sont la CTM et les EPCI et leurs opérateurs techniques, les fermiers, n’ont rien vu venir; la raison en est évidente : l’absence totale d’anticipation qui caractérise leur gestion de ce précieux liquide. Aucun plan pluriannuel ne vise ni à accroître la ressource disponible en fonction des besoins prévisibles ni à en sécuriser la distribution. En particulier, l’état déplorable des canalisations qui laisse fuir dans la nature plus de 40% de l’eau provenant des captages ne fait l’objet d’aucun programme opérationnel de grande ampleur visant à y remédier. C’est d’autant plus inadmissible que d’une part les usagers paient régulièrement sur leur facture une taxe destinée précisément à l’entretien des réseaux, d’autre part des fonds importants actuellement disponibles restent inutilisés, lesquels en outre pourraient être significativement abondés par les fonds européens.

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Un modèle de financement des services d’eau et d’assainissement à bout de souffle

Intercommunalités de France, la FNCCR et la FP2E dressent aujourd’hui le constat d’un modèle de financement des services d’eau et d’assainissement à bout de souffle. La sobriété hydrique et le renforcement de la réglementation conduisent les collectivités à faire face à un véritable mur d’investissements. Dans ce contexte, il est essentiel de garantir la soutenabilité économique des services, en veillant à concilier efficacité environnementale, équilibre économique et équité sociale. Pour y parvenir, Intercommunalités de France, la FNCCR et la FP2E remettent 25 propositions concrètes, appuyées sur les témoignages des élus et les retours d’expérience des collectivités.

L’équation impossible des services d’eau et d’assainissement dans le contexte de sobriété

Alors que la ressource en eau est désormais sous tension, notamment sous l’effet du changement climatique, les Français se déclarent de plus en plus préoccupés par le risque de pénurie et témoignent d’inquiétudes autour de la qualité de l’eau. Dans ce contexte de prise de conscience collective, les élus font part de leurs préoccupations : avec un retard d’investissements de 15 milliards d’euros par an à rattraper sur cinq ans, liés à la modernisation des réseaux et des infrastructures, la France doit accélérer pour adapter ses services d’eau au changement climatique.

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Dans moins de vingt années la Martinique aura perdu près de 10 % de son territoire

Une proposition de loi signée, entre autres, par Marcellin Nadeau, soumise au vote ce jeudi

Le député (GDR) de Martinique, Marcellin Nadeau, et quelques autres(*) soumet ce jeudi au vote de ses collègues de l’Assemblée nationale une proposition de résolution « visant à adapter nos politiques publiques au changement climatique », notamment en ce qui concerne le recul du trait de côte.

Madinin’Art présente l’exposé des motifs et résume la proposition de loi.

Dans un article de mars 2022, Tahiti-infos rapporte les propos d’une habitante de Hao, un atoll des Tuamotu en Polynésie française : « J’habite en bord de mer, j’ai connu des montées de lagons, des fortes houles ou des vents forts, c’est normal une ou deux fois par an… Mais depuis quelques années, cela s’est accéléré, environ tous les deux mois, nous subissons une montée de la mer. Le sable de la plage n’a plus le temps de revenir, la mer envahit tout l’espace et creuse sous les racines des arbres ». Les effets des changements climatiques, notamment pour les villes côtières et insulaires, ne sont donc plus une fiction mais une réalité à traiter en urgence.

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Climat : victoire « historique » des États insulaires devant le tribunal maritime de l’ONU

— Par Sabrina Solar —

Le Tribunal International du Droit de la Mer a rendu, mardi 21 mai 2024, une décision historique en faveur de plusieurs petits États insulaires. Ces nations, incluant Antigua-et-Barbuda, Saint-Vincent-et-les Grenadines, Saint-Kitts-et-Nevis, et Sainte-Lucie, ont intenté une action en justice pour renforcer les obligations climatiques des États signataires de la Convention des Nations Unies sur le Droit de la Mer (UNCLOS). Cette décision pourrait avoir des implications significatives pour les litiges climatiques futurs.

Une révision inédite de la pollution marine

La juridiction basée à Hambourg, en Allemagne, a statué que les émissions de gaz à effet de serre (GES) doivent être considérées comme une forme de pollution marine. Ce jugement s’appuie sur la définition de la pollution marine dans la Convention de l’ONU, qui inclut toute « introduction par l’homme, directement ou indirectement, de substances ou d’énergie dans le milieu marin (…) qui entraîne ou est susceptible d’entraîner des effets délétères ». Le tribunal a ainsi clarifié que les émissions de GES relèvent de cette définition, en raison de leurs effets sur le réchauffement climatique et l’acidification des océans.

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Les Écologistes en Outre-mer : replaçons les enjeux locaux au centre des décisions nationales et européennes !

Pendant 10 jours, Marine Tondelier, Secrétaire nationale du parti les Écologistes, s’est rendue dans les départements d’Outre-mer. Entre la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane, les Écologistes sont allé•es à la rencontre des différent•es acteurs et actrices de la transition écologique. 

« L’objectif de notre visite en Guadeloupe, en Martinique puis en Guyane, c’est non pas pour aller donner des leçons ni pour asséner des solutions comme ça vu de haut mais pour venir écouter. Je viens avec beaucoup d’humilité. »

Avec les élu•es du territoire, les pêcheur•euses, les agriculteur•rices, les associations, les syndicats et les populations autochtones, le groupe a échangé et débattu sur les enjeux du territoire mais surtout sur les solutions apportées. 

Guadeloupe

Premier jour, l’équipe a retrouvé un ami écologiste de longue date, Harry Durimel, maire de Pointe-à-Pitre. Iels ont évoqué les réalisations écologiques concrètes de la ville. L’écologie est belle et bien une solution globale au divers problèmes du territoire. 

Ensuite, lors du deuxième jour, Marine Tondelier a eu l’occasion de rendre visite à la coopérative d’Yvelle Athalys, une des pionnières de l’agriculture bio en Guadeloupe !

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Bilan de la situation et enjeux de conservation pour la faune de Martinique

15 espèces ont déjà disparu, 62 sont en danger et 56 autres menacées

— Par Sabrina Solar —

Située au cœur d’un point chaud de la biodiversité mondiale, la Martinique présente un patrimoine naturel remarquable mais fortement menacé. Avec un taux d’endémisme de 13 %, de nombreuses espèces animales uniques contribuent à la richesse biologique particulière de l’île.

État des Lieux

Mené dans le cadre de la Liste rouge nationale, l’état des lieux réalisé porte sur 427 espèces indigènes, dont près de 15 % apparaissent menacées. Les analyses concernent des espèces vertébrées et invertébrées dans les milieux marins, d’eau douce et terrestres, incluant notamment les oiseaux, les mammifères, les reptiles, les amphibiens, les mollusques, les poissons et macro-crustacés d’eau douce, les libellules, les papillons de jour et certains coléoptères. Au total, 15 espèces ont déjà disparu, 62 sont menacées et 56 autres sont quasi menacées.

La destruction et la fragmentation des habitats par l’urbanisation et les aménagements représentent les principales menaces pour les espèces animales de Martinique. Les milieux forestiers, particulièrement les forêts semi-humides du Sud, sont les plus touchés. Ces forêts sont l’unique habitat de nombreuses espèces, telles que le Pleurodonte déprimé, un escargot classé “En danger critique”, et les coléoptères xylophages comme le longicorne Dendrobias maxillosus, classé “Vulnérable”.

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La baisse des émissions de gaz à effet de serre en France : entre progrès et défis

— Par Sabrina Solar —

En 2023, la France a enregistré une réduction significative de ses émissions de gaz à effet de serre (GES), marquant une baisse de 5,8 % par rapport à l’année précédente, selon le Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique (CITEPA). Cette performance fait suite à une diminution de 2,7 % en 2022 et représente la troisième année avec la baisse la plus marquée depuis le début des relevés. Ces résultats témoignent d’un progrès notable dans les efforts de la France pour lutter contre le changement climatique.

Les facteurs de la réduction des émissions

Le rapport du CITEPA souligne une contribution inédite de tous les grands secteurs émetteurs, incluant l’énergie, les transports, les bâtiments et l’agriculture, à cette baisse des émissions. Cette convergence de réductions sectorielles a été facilitée par plusieurs facteurs conjoncturels. Un hiver doux, le ralentissement économique dû à l’inflation, la réduction de certains vols internes et le redémarrage de réacteurs nucléaires ont tous joué un rôle dans la diminution des émissions de CO2.

Les objectifs et les défis restants

Malgré ces avancées, la France n’est pas encore sur une trajectoire assurée vers ses objectifs climatiques de long terme.

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