— Par Florent Grabin, président de l’association écologique P.U.M.A. —
Dans l’économie circulaire, il y a une matière première que nous négligeons durablement. Le modèle économique linéaire « extraire-fabriquer-jeter » utilisé essentiellement à ce jour, montre ses limites. Le concept d’économie circulaire est utilisé dans le langage régulièrement par certains, lors de leurs très nombreuses interventions publiques.
Cependant, au-delà du discours, nous observons sur le terrain des pratiques inadaptées à la construction de notre Martinique. Les technocrates pondent des marchés selon les normes. On y met de l’insertion sans réfléchir, parce que c’est dans les textes et la morale politique, pas d’analyse de provenances des matériaux par exemple, car c’est au libre choix de l’entreprise qui doit respecter un faisceau de normes et de contraintes du Cahier de Clauses Administratives Particulières (CCAP) et Cahier des Clauses Techniques Particulières (CCTP). Puis d’une procédure d’agrément du Maître d’Ouvrage, qui se borne à un contrôle, plus juridique que technique « proprio sensu » si l’on ne note pas de défaillances par rapport aux exigences… Sauf si des emmerdeurs s’en mêlent et qu’on ne peut balayer leurs observations d’un revers de main.
Catégorie : Ecologie
Ecologie
Décharges sauvages
Lettre ouverte de PUMA à Messieurs les Présidents, de la Collectivité Territoriale de la Martinique
Messieurs les Présidents,
Nous souhaitons par la présente attirer votre attention sur un phénomène qui est en pleine expansion en Martinique : il s’agit des décharges sauvages et de la gestion des lieux prévus pour traiter nos déchets.
Afin de gérer au mieux ces derniers, il fut mis en place par le Conseil Général pour 2005-2015 le » Le Plan Départemental d’Élimination des Déchets Ménagers et Assimilés (PDEDMA) ». Aujourd’hui, nous constatons que celui-ci n’a pas été révisé.
Concernant les autres plans tels le Schéma d’Aménagement Régional de Martinique (SAR) 2014 – 2029, le SMVM, le DTA, le SRADT et le SRCE, le constat est le même. Nous arrêtons ici la liste de tout ce qui n’est pas révisé à ce jour et qui pénalise la protection de notre environnement et de notre développement économique.
Ce dysfonctionnement administratif actuel a de nombreuses répercussions sur nos entreprises, quant aux décisions sur l’investissement quelles ont ou auront à faire. L’absence de ces importants documents administratifs a des effets tellement destructeurs sur le montage des projets qu’elle carence directement l’utilisation des fonds européens.
Ecologie
Faut-il réaménager notre Martinique ?
Pour Une Martinique Autrement ( P.U.M.A.)
Depuis quelques temps déjà, il y a débat dans les foyers, dans l’espace public, dans nos bureaux, à propos de la difficulté de circulation des automobilistes dans notre île. Cette triste réalité nous pousse à nous interroger : la réflexion de certains de nos décideurs est-elle pauvre à tel point qu’elle ne permet pas la fluidité des déplacements quotidiens du citoyen martiniquais ?
Sur un territoire, la route permet les échanges de la vie économique, de la cohésion sociale, etc. Concernant la Martinique, le réseau routier représente, toute situation juridique confondue, environ plus de 2 500 km. Peut-on dire qu’il est suffisant ? Ou faudrait-il nécessairement le réétudier ?
En dehors de ces deux réflexions que nos décideurs de tout bord devraient mener, sans comportement pactisant, il y a les incontournables infrastructures telles que : la gestion de l’eau de boisson, de baignade, de l’assainissement, des déchets, de la production électrique, de l’agriculture et de la pêche, du réseau routier, du logement. Ces principaux éléments qui sont d’intérêt public ne devraient pas subir les joutes politiques, ni la mise à l’écart par l’équipe de la nouvelle mandature.
Ecologie
Les séismes : en parler pour dédramatiser…
— par Pascal Saffache et Indira Roseau —
Les risques naturels majeurs ont toujours défrayé la chronique : inondations, ouragans, séismes, tsunamis, éruptions volcaniques…sont autant d’aléas qui ont modelé les paysages, perturbé ou ralenti l’essor des sociétés humaines, et surtout endeuillé les populations.
Certes, tous ces aléas ne présentent pas la même occurrence, la même puissance, le même impact, toutes les régions ne présentent pas non plus les mêmes enjeux, la même vulnérabilité, mais le risque est toujours vécu comme limitant, perturbant, c’est un frein au développement économique, un obstacle au développement humain.
Si tous les aléas naturels sont craints, il en est un qui a toujours terrorisé les populations, il s’agit du risque sismique. Comment expliquer cela ?
Les séismes sont des vibrations de la croûte terrestre résultant du mouvement des plaques tectoniques ou lithosphériques. La partie externe de la terre est en effet constituée de plaques qui sont en équilibre instable sur une matière visqueuse (de la roche en fusion) : l’asthénosphère. L’asthénosphère étant animée de mouvements internes en raison de sa température élevée, les plaques se déplacent alors à la manière d’un bateau dérivant au gré des courants.
Ecologie, Politiques
Indignons-nous !
— Par Michel Herland —
Face aux désordres du monde, le citoyen se sent impuissant. Les guerres avec leur cortège d’atrocités, le dérèglement climatique, la pollution des milieux naturels et l’épuisement des ressources, les injustices criantes dans la répartition des richesses, tout cela nous accable d’autant plus que nous ne voyons pas comment faire advenir un monde meilleur. Notre arme est le bulletin de vote, mais l’expérience nous a appris que les politiciens qui se succèdent aux pouvoir, d’un côté ou de l’autre, ne changent jamais les choses en profondeur, soit qu’ils aient peur de heurter les corporatismes de tous bords dont les intérêts seraient atteints nécessairement par une réforme un tant soit peu radicale, soit qu’ils ne sachent tout simplement pas quoi entreprendre pour remplir effectivement les promesses qui les ont fait élire. La politique a eu ses moments glorieux, malheureusement exceptionnels, lors desquels les gouvernants poussés par le peuple firent faire à la société plus de progrès en quelques semaines ou quelques mois que pendant des décennies. Ce n’est hélas pas d’actualité.
Ecologie
Regardons notre Eau, autrement !!!
— Association écologique PUMA —
Que d’eau, que d’eau, passée sous les ponts, depuis que nous dénonçons certaines pratiques dans sa gestion. Il est urgent de poser la question du bilan de cette dernière, à nos dirigeants. La population attend une réponse, tout comme nous, P.U.M.A, afin de comprendre pourquoi ce service, est très loin d’être ce que nous en attendons.
Voici quelques éléments pour démontrer le dysfonctionnement récurent depuis plusieurs années, dans la gestion de cette importante ressource :
Pour rappel : Il est essentiel de savoir que le mauvais traitement de notre eau de boisson, a généré des maladies graves et aussi la mort de nombreuses personnes. Nous invitons nos ainés (es) à raconter aux jeunes comment la typhoïde a sévi en Martinique dans les années 50. Grâce aux apports scientifiques de l’époque, le chlore a été introduit dans le traitement de l’eau pour stopper cette hécatombe.
Depuis, nous avons assisté à certains changements dans le traitement, la distribution et le prix de l’eau, grâce au travail des Services de l’État et la vigilance de feu Pierre DAVIDAS, armés de la législation.
Ecologie
COP22 : « L’accord de Paris, un récit enchanteur mais dangereusement trompeur »
— Par Collectif —
Pour un collectif de sociologues et d’économistes, à Marrakech, les acteurs de l’accord sur le climat sacrifient de nouveau au mythe d’un consensus dont l’élection de Donald Trump révèle la fragilité.
Pour beaucoup d’acteurs mobilisés sur le terrain climatique, l’élection de Donald Trump ne serait pas inquiétante outre mesure. Un tel optimisme participe en fait du récit mis en place pour huiler la mécanique de l’accord de Paris. Un récit enchanteur mais dangereusement trompeur.
Dès le lendemain de la COP21, en décembre 2015, Laurence Tubiana, négociatrice en chef française, expliquait que l’accord de Paris, célébré comme un succès international historique, devait fonctionner comme une « prophétie autoréalisatrice ».
La rapidité des ratifications et de l’entrée en vigueur de l’accord entretient la croyance dans cette prophétie, qui serait donc en train de se réaliser, mettant enfin la lutte contre les dérèglements climatiques sur de bons rails.
Lire aussi : Climat : Hollande appelle les Etats-Unis à « respecter les engagements pris »
Le caractère historique de l’accord de Paris tiendrait ainsi autant aux objectifs ambitieux qu’il contient qu’aux « signaux forts » qu’il envoie et au « momentum » qu’il produit – pour reprendre deux expressions répétées par les architectes de l’accord.
Echos d'éco, Ecologie
« Share Stevia », une campagne internationale contre la biopiraterie
La campagne, d’envergure internationale diffusée en 5 langues, a pour objectif de rendre justice aux peuples autochtones détenteurs de savoirs ancestraux en encourageant les entreprises biopirates à entrer en négociation avec ces peuples.
La campagne est lancée alors que de plus en plus de boissons allégées en sucre et de produits peu caloriques inondent le marché, et utilisent des édulcorants dérivés de la plante Stévia pour satisfaire la demande des consommateurs.
La Convention sur la diversité biologique et le Protocole de Nagoya stipulent que les détenteurs de savoirs traditionnels sur la biodiversité ont le droit de tirer profit des connaissances qu’ils ont développées, protégeant ainsi les communautés autochtones d’actes biopirates. Mais alors que les glycosides de stéviol, édulcorants à base de Stévia utilisés par les entreprises multinationales, sont issus de la tradition guaranie, ces peuples n’ont reçu aucune compensation pour les ventes de produits contenant de la Stévia, ce qui représente pourtant un marché de plusieurs milliards de dollars US par an !
Rendre justice aux peuples Guaranis
« Les Guaranis Kaiowa et Pai Tavytera sont des peuples autochtones vivant à la frontière entre le Brésil et le Paraguay.
Ecologie
Les Sioux du Dakota se rebellent contre un oléoduc géant
— Par Marie-Noëlle Bertrand —
Censé relier le nord des États-Unis à l’Illinois, le Dakota Access Pipeline, oléoduc long de 1 900 kilomètres, menace les ressources en eau des Amérindiens de la réserve de Standing Rock. Leur opposition au projet est violemment réprimée par les troupes du shérif du comté de Morton.
«Que ferait Sitting Bull ? Il nous rappellerait ce qu’il disait il y a cent cinquante ans : “Réunissons nos esprits pour voir quel avenir nous pouvons construire pour nos enfants.” » Ainsi Winona LaDuke, femme politique amérindienne, conclut-elle son récit de l’affaire du Dakota Access Pipeline, traduit et mis en ligne par l’Observatoire des multinationales (1). Une histoire parmi d’autres d’oléoduc contesté en Amérique du Nord. Une histoire, surtout, d’accaparement de ressources par risques de pollution interposés, telles qu’en subissent depuis deux siècles les Lakotas, Sioux du Dakota du Nord.
Leur opposition au projet se voit réprimée avec une singulière violence. Jeudi, 117 manifestants étaient arrêtés par les troupes du shérif du comté de Morton. Cent vingt l’avaient été le week-end précédent. Le quotidien britannique The Guardian rapporte les témoignages de militants et de journalistes embarqués brutalement.
Ecologie
Festival « Madisolidd »: 6ème édition
20 novembre 2016 de 9h à 19h au C.D.S.T de Saint-Pierre
L’association MADIN’EKITAB organise en partenariat avec la CTM et la CRESS Martinique la 6ème édition du festival MADISOLIDD (MADInina SOLidarité Internationale et Développement Durable).
LA CARAÏBE à l’HONNEUR
Pour clore la Semaine de la Solidarité Internationale, une manifestation au programme riche et varié sera proposée le dimanche 20 novembre 2016 de 9h à 19h au Centre de Découverte des Sciences de la Terre à Saint Pierre (entrée gratuite).
L’invité sera cette année Monsieur Guito GILOT, responsable commercial de la FECCANO, Fédération des coopératives cacaoyères du nord d’Haïti, un groupe de coopératives toutes certifiées bio et équitables.
Monsieur GILOT témoignera des impacts du commerce équitable auprès des producteurs, mais aussi au niveau local et régional. Il répondra à toutes les questions que l’on se pose légitimement au sujet du commerce équitable.
L’autre temps fort de la journée sera la projection du film « 10 billions, what’s on your plate ? »
(10 milliards d’humains, comment les nourrir ?) de la sélection du festival de films-documentaires AlimenTERRE. Un passage en revue de toutes les formes d’agriculture existant.
Ecologie
Ne faisons pas mentir l’Histoire.
— Par Florent Grabin pour l’Association PUMA —
D’échec en échec, nous sommes parvenus à atteindre le sommet de l’inacceptable, avec en prime, un grave risque sanitaire, une pollution exponentielle et une importante production de dioxine lors des feux de décharge et des dysfonctionnements de notre incinérateur.
Communiqué – CACEM | La Martinique est actuellement confrontée à d’importantes perturbations au niveau du traitement des déchets à cause de la saturation des installations actuellement en place.
Aussi, le Président de la CACEM informe les administrés du Centre que la collecte des ordures ménagères est perturbée sur le territoire du centre comme sur l’ensemble de la Martinique en raison de la saturation des sites de traitement placés sous la responsabilité du Syndicat Martiniquais de Traitement et de Valorisation des Déchets (SMTVD), tels que l’usine d’incinération de Dillon, à Fort-de-France et le Centre d’enfouissement de CERON, à Ste-Luce.
Les perturbations liées à la collecte des ordures ménagères sont consécutives à la saturation des installations de traitement précitées……..
Gouverner, c’est prévoir ; écouter les différentes observations de la société civile, c’est construire le chemin du bon sens.
Echos d'éco, Ecologie
Nou-Pèp-La vs Albioma : le débat continue
On trouvera c-après le texte de Stéphane Arnoux, GRAC Energie de Nou-Pep-La et la réponse de Nicolas de Fontenay, directeur des Exploitations aux Antilles – Albioma.
La CTM peut, si elle le veut, arrêter Albioma
Le site du Galion à Trinité est un complexe industriel sur lequel est prévue l’installation d’une « unité de cogénération d’électricité et de chaleur valorisée fonctionnant à la bagasse et au charbon d’une capacité de production de 37,5Mw » (arrêté ministériel de 2008), nommée Galion 2. Elle jouxtera et complètera la SAEM du Galion (l’usine sucrière) et la Turbine A Compression (TAC) de 40 Mw nommée Galion I fonctionnant au fioul (centrale thermique).
Que veut dire unité de cogénération ? « La cogénération est la production simultanée d’électricité et de chaleur à partir d’un combustible. L’énergie utilisée pour faire fonctionner des installations de cogénération peut être le gaz naturel, le fioul, le charbon ou toute forme d’énergie locale (géothermie, biomasse). L’énergie thermique est récupérée sur les gaz d’échappement et les circuits de refroidissement des moteurs ou turbines à gaz ou sur la vapeur détendue dans les turbines à vapeur.
Ecologie
Camp de Balata : Une décharge à ciel ouvert!
— Par Le Palima dans Ki nov ? —
Le camp de Balata est devenu la nouvelle décharge de la municipalité. Des dépôts sauvages de déchets encombrants, métaux, gravats provenant des différents chantiers de la ville sont entreposés vaille que vaille et poussés à coups de bulldozer dans la ravine. Une telle désinvolture est criminelle. Quand on bloque le passage de l’eau dans la ravine « Mélin » on met en danger la vie des habitants des quartiers en contrebas. (Inondations et éboulements)
Ce n’est pas la première fois,c’est permanent.Les habitants sont exaspérés. Ils ne veulent plus subir, mais agir pour la propreté du site.
Trop c’est trop « nou bon épi sa » !!!!!
Le camp ne cesse d’être dégradé, pollué, c’est le délabrement total Trop c’est trop « nou bon nou bon »
Le parcours de santé Aimé Césaire inauguré en grande pompe le 15 juin 2013 est totalement détruit.
Ne devrions-nous pas changer le nom du parcours d’Aimé Césaire en : Parcours d’une décharge dans la ville Capitale.
De plus un parc à cochon a été construit sur le même site à côté de la réserve d’eau potable desservant les quartiers environnants.
Ecologie
Haïti : l’ampleur du désastre vue du ciel
VIDÉO. Depuis que Matthew s’est abattu sur Haïti, les habitants comptent leurs morts et font face à une nouvelle catastrophe humanitaire.
Des habitations rasées, des arbres déracinés et des routes endommagées… Cette fois, c’est le puissant ouragan Matthew qui a dévasté la petite île d’Haïti, mardi, tuant au moins 900 personnes, selon un bilan encore provisoire et qui ne cesse, hélas, de grimper. C’est encore une fois une catastrophe humanitaire qui frappe ce pays déjà touché plus qu’à son tour. La ville côtière de Cayes, dans le sud-ouest du pays, a été particulièrement touchée par la catastrophe, comme le montrent les images filmées par un drone. Ici, les dégâts sont considérables. La boue a tout envahi sur son passage. Alors que des tôles et des détritus en tout genre jonchent le sol, les rues ruisselantes et les maisons éventrées témoignent de la force de l’ouragan qui a soufflé autour de 230 km/heure. Plus de 29 000 maisons ont été détruites rien que dans le Sud.
« Beaucoup d’habitants ont tout perdu »
Un million de personnes sont dans le besoin, s’inquiète l’ONG Care France : « Beaucoup d’habitants ont tout perdu.
Ecologie
Haïti : près de 900 morts après le passage de l’ouragan Matthew
VIDÉO – Trois jours après le passage de la tempête, les informations continuent à arriver des villages haïtiens isolés par les inondations et les glissements de terrain. Quatre personnes sont mortes en Floride.
En Haïti, le triste bilan du passage de l’ouragan Matthew n’en finit pas d’augmenter. Selon les derniers chiffres, il s’approche désormais des 900 victimes. En outre, des milliers de personnes sont sans-abri.
La région de Grand’Anse, dans le Nord, compte de nombreux disparus, tout comme Les Anglais, où ils sont «plusieurs dizaines», selon un membre de l’administration locale. Les informations arrivent au fur et à mesure des villages haïtiens isolés par les inondations et les glissements de terrain.
Le dernier bilan établi à partir des chiffres fournis par les équipes de la Protection civile sur le terrain s’élève précisément à 877 morts, mais l’agence centrale, qui met plus de temps à rassembler les informations, parle pour le moment de 271 morts et de 61.500 sans-abri. Le gouvernement avait évalué jeudi à 350.000 le nombre de sinistrés ayant besoin d’une aide immédiate.
[…]
A Jeremie. Dans cette ville de 30.000 habitants, 80% des bâtiments ont été rasés.
Ecologie
Le long périple de deux lamantins invités à repeupler la Guadeloupe
— Par Martine Valo —
Ils sont arrivés bien avant l’aube, mardi 9 août. Nul ne sait ce que Junior et Kai ont pensé de leurs trente-quatre heures de voyage à bord d’un avion-cargo, sur un vol commercial en provenance de Singapour, mais il est sûr que ces deux lamantins étaient attendus avec impatience en Guadeloupe. Voilà des années que l’archipel antillais espère accueillir quelques-uns de leurs congénères.
Agés de 6 et 7 ans, ces deux mâles d’au moins 400 kilos chacun sont nés au zoo de Singapour. L’établissement, qui n’en est pas à son premier don pour la conservation d’animaux dans le monde, les a cédés au Parc national de la Guadeloupe, car celui-ci espère voir, à terme, ces grosses bêtes placides repeupler les rivages de l’archipel.
Junior et Kai sont censés jouer leur rôle de reproducteur lorsque dix femelles et deux mâles les auront rejoints dans le tout nouveau centre d’élevage de Blachon, créé à leur intention dans la commune bien nommée de Lamentin.
Ecologie
8 août 2016 : jour du dépassement
En clair, c’est à partir d’aujourd’hui que l’humanité a consommé l’ensemble des ressources que la planète peut renouveler en une année selon l’ONG Global Footprint Network.
Autrement dit …. nous commençons à vivre à crédit !
Cette date avance chaque année. L’an passé, c’était le 13 août….
Le jour du dépassement, ou jour du dépassement global, est une date dans l’année où, théoriquement, les ressources renouvelables de la planète pour cette année ont été consommées. Au-delà de cette date, l’humanité puise donc dans les réserves naturelles de la Terre d’une façon non réversible si bien qu’à terme, la raréfaction des ressources condamnera l’humanité à rationner les ressources et donc à entrer en décroissance.
Cette date est calculée par l’ONG américaine Global Footprint Network (en), créatrice du concept d’empreinte écologique, et publiée sous le nom d’Earth Overshoot Day (« Jour du dépassement de la Terre »). En 2016, la date calculée est le 8 août 20161.
Calcul
Ramener la consommation et la production naturelle de ressources sur une année est plus médiatisable qu’un pourcentage car cela permet de prendre conscience qu’à partir de cette date, l’humanité « vit à crédit ».
Echos d'éco, Ecologie
L’or bleu et l’or vert sauveront-il (le nord de) la Martinique? Acte II
— Par Max Venance —
Dans un énième article relatif au développement économique et social du Nord de la Martinique, en juin 2015, nous présentions les atouts économiques de ce territoire, et en particulier les deux projets « Baie des Princes » et « Centre Caribéen de la Mer », qui nous paraissent les plus capables d’impulser le meilleur développement pour cette partie de l’ile et, bien maitrisés, pour toute la Martinique. Un an après, à la lueur des changements institutionnels intervenus récemment, nous vous proposons un rapport d’étape sur l’évolution de ces deux équipements et la façon dont ils sont perçus par la nouvelle gouvernance politique locale.
« Baie des Princes » éligible aux fonds européens par la Collectivite Territoriale de Martinique
Pour rappel, « Baie des Princes » est un équipement hôtelier haut de gamme conçu pour valoriser tous les potentiels martiniquais, en particulier l’éco-tourisme, auquel sont ajoutés des équipements structurants destinés à soutenir l’activité hôtelière. Ce renforcement est rendu nécessaire pour palier la pauvreté économique du Nord Caraïbe. Créé pour générer des activités, des emplois et devises étrangères, il symbolise magistralement le riche patrimoine écologique martiniquais que nous avons appelé Or vert.
Ecologie
Le frein au développement du Nord-Caraïbe
— Par Florent Grabin, pour l’association PUMA —
Qu’attend-on pour soulager les usagers du Nord-Caraïbe, et faciliter le développement économique de cette côte ?
La CTM, les mairies de Case-Pilote et Schoelcher pourraient dès à présent prendre en charge une étude de faisabilité assurée par des techniciens chevronnés, moyen peu onéreux et rapide afin de pouvoir s’engager au plus vite dans la phase réalisation.
Il existe actuellement trois possibilités qui permettront de faire un choix pour faciliter la vie des riverains de ce secteur et la libre circulation des automobilistes.
1ère proposition, le viaduc
En ce qui concerne »le serpent de mer » de la traversée de Fond-Lahaye il y a un gros dysfonctionnement persistant dans nos instances locales.
Depuis de très nombreuses années on veut faire fantasmer la population sur un ouvrage exceptionnel dont l’évaluation financière seule fait frémir et toujours reculer la prise en compte. Il n’a manifestement toujours pas été étudié pour en traiter tous les aspects plus que délicats : un viaduc en bord de plage avec des camions à plus de 20 mètres au-dessus habitats : que de contraintes!
Ecologie, Parutions
Pour une écologie des petits matins tranquilles (et pas des Grands soirs chimériques)
— Par Frédéric Denhez —
À la demande de France Nature Environnement, j’ai écrit cette France de demain en dix propositions d’actions et de transformations, dix actes concrets, simples, qui sont autant de leviers pour changer le pays en changeant notre rapport à la nature et au temps. Dix propositions pour le citoyen… et dix propositions pour les élus. Cela fait vingt, en fait un peu plus. Dix chapitres…
… dix thèmes transversaux sur notre place dans la nature, notre rapport à l’énergie, le rôle fondamental des collectivités, la gouvernance de l’eau comme exemple à suivre (en l’améliorant…), l’importance de l’éducation à l’environnement et de la bouffe etc. Dix chapitres rédigés à partir des documents internes de FNE, des discussions avec ses bénévoles et salariés, de mes propres réflexions. Un livre pas facile à rédiger, car il a dû se frayer un chemin entre les nombreux réseaux et membres de la plus grande fédération d’associations de protections de la nature de France. Mais le voilà, il est beau comme une feuille de route à partir de laquelle tous les prétendants à la Présidentielle devrait développer leur vision de l’avenir.
Ecologie
VALORA, le Village du Développement Durable et de l’environnement
15-16 avril à Dillon – Entrée Gratuite
— D’après dossier de presse —
« Il est question de vivre bien, en modérant un peu ses consommations et en respectant du mieux qu’on le peut l’environnement de notre île. »
Que deviendra notre Planète, notre Ile dans quelques années ?
« Les chiffres sur le sujet sont préoccupants et ne nous laissent guère l’opportunité d’être attentiste. Il faut agir maintenant », c’est en ces termes que José Gaspaldy, et Philippe Pied, respectivement Président de l’association 3ED, et membre bénévole en charge du développement caraïbe, nous expriment leur souhait de faire quelque chose pour la Martinique… « leur part du Colibri* », comme ils se l’accordent à dire.
Retour sur le parcours de ces deux martiniquais pour qui une action forte était indispensable.
*****
Vous avez tous les deux presque la cinquantaine, pourquoi maintenant et à partir de quoi vous basez-vous ?
Il vaut mieux tard que jamais, dit le vieil adage !
Nous sommes partis d’un constat simple et cartésien. Nous consommons de plus en plus, les décharges ferment les une après les autres, l’usine d’incinération de la Cacem est saturée, or la superficie de notre île reste la même.
Ecologie
Encore 7 ans de sursis pour le glyphosate
— Par Jean-Jacques Régibier —
Suspecté par l’OMS d’être cancérigène pour l’homme, l’herbicide de Monsanto le plus vendu dans le monde, continuera pendant 7 ans à inonder le marché. Ainsi en a décidé le Parlement européen dans un vote ce mercredi.
Dans la langage européen, c’est ce qu’on appelle un compromis. En réalité, il s’agit bel et bien d’une défaite de tous ceux qui, à gauche, avaient demandé que le glyphosate, le principe actif du célèbre herbicide Roundup produit par la compagnie américaine Monsanto, soit purement et simplement interdit à la vente en raison des dangers qu’il pourrait présenter pour la santé humaine.
Il est remarquable d’ailleurs de noter que l’autorisation de renouvellement à la vente pour 7 ans de cet herbicide que vient de décider le Parlement européen, intervient alors qu’aucune donnée scientifique ne permet actuellement de prouver son innocuité. La preuve, c’est que les députés demandent maintenant une étude indépendante et la publication de toutes les preuves scientifiques utilisées par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) pour évaluer le glyphosate. Mais, ils ont pris leur décision avant ( par 374 voix pour, 225 voix contre et 102 abstentions.)
Ecologie
« Les sargasses et leur dérive dans l’Atlantique » au Café U
Lundi 4 avril à 17h30, à la BU du campus de Schoelcher
Intervention de Delphine Thibault
Depuis 2014, les côte caribéennes sont confrontées à des échouages massifs de ces algues non fixées qui, emportées par le courant, viennent pourrir sur le littoral atlantique de nos territoires. Delphine Thibault nous expliquera ce que l’on sait du déplacement de ces algues, en prise directe avec des recherches en cours.
Docteur en Sciences biologiques et fondamentales appliquées, Delphine Thibault est maître de conférences à l’université Aix-Marseille
Ni Café philo, ni conférence académique en modèle réduit, le Café U est un carrefour d’échange et de discussion, initié par des scientifiques du DSI dans une volonté de diffusion et de partage du savoir. Il a vocation à s’ouvrir aux sciences exactes autant qu’aux sciences humaines et sociales.
Entrée libre et gratuite, venez nombreux !
Ecologie
L’humanité a besoin de l’eau
Une goutte d’eau est flexible. Une goutte d’eau est puissante. Une goutte d’eau est en demande.
L’eau est au cœur du développement durable. Les ressources en eau, ainsi que la gamme de services qu’elles peuvent rendre, contribuent à la réduction de la pauvreté, à la croissance économique et à la sauvegarde de l’environnement. De la nourriture et la sécurité énergétique à la santé humaine et environnementale, l’eau contribue à l’amélioration du bien-être social et à une croissance équitable, affectant les moyens de subsistance de milliards d’individus.
Thème de la journée 2016 :
L’eau et l’emploi
L’eau est un élément primordial de la vie. Elle est non seulement vitale en matière de santé, mais aussi d’emplois en permettant de subvenir au développement économique, social et humain.
Aujourd’hui, la moitié des travailleurs dans le monde – 1,5 milliard de personnes – sont employés dans des secteurs liés à l’eau. La plupart des emplois, tous secteurs confondus, en dépendent directement. Cependant, en dépit du lien indélébile entre l’eau et l’emploi, des millions de personnes qui dépendent de l’eau pour survivre ne disposent pas de droits fondamentaux du travail.
Ecologie
Et si on fermait la baie de Fort-de-France ?
— Par Florent Grabin Pour l’association P.U.M.A. —
La Martinique est une île qui depuis sa formation (30 milliards d’années), continue sa mutation naturelle. Dans cette évolution, nous avons celle de la Baie de Fort-de-France qui est issue d’un effondrement particulièrement actif datant de 10 à 14 milliards d’années.
C’est continuellement que cette transformation s’opère et nous pouvons observer que la mer, inexorablement, poursuit la désagrégation de nos côtes. Selon différents experts, ce façonnage naturel est de plus en plus bouleversé par le comportement de l’Homme.
Avec le réchauffement climatique, nous assistons, impuissants, à des aléas météorologiques de plus en plus ravageurs ; les cyclones donnant des marées de tempêtes de plus de 10 mètres de haut, sans occulter l’élévation du niveau de la mer. Pour pallier cette dernière, certains pays ont commencé à prendre des mesures en construisant des digues destinées à faire obstacle aux eaux, soit pour protéger les côtes de l’érosion marine et les terrains bas de l’envahissement par la mer, soit pour régulariser un cours d’eau et protéger ses rives.
La France se trouve dans les cinq continents, avec de nombreuses îles, dont certaines sont déjà plus impactées que nous par la montée des eaux de la mer.