Catégorie : Ecologie

Pêche illégale en Guyane : une menace croissante pour l’écosystème et l’économie locale

— Par Sabrina Solar & Jean Samblé —

La pêche illégale en Guyane française constitue une crise écologique et économique grandissante, qui, au cours de la dernière décennie, a atteint des niveaux sans précédent. D’après un rapport publié le 16 septembre par le WWF, le Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins (CRPMEM) et l’Ifremer, cette pratique illicite, largement dominée par des pêcheurs étrangers, a doublé en intensité depuis 2011. Le constat est alarmant : la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) menace non seulement la durabilité des ressources halieutiques locales, mais aussi l’ensemble de l’écosystème marin guyanais, tout en ébranlant les bases économiques d’un secteur déjà fragile.

L’ampleur de la pêche illégale en Guyane

Le rapport indique qu’entre 2019 et 2023, l’effort de pêche INN dans les eaux territoriales guyanaises a atteint 10 914 jours en mer, soit près de deux fois plus qu’au cours de la période 2009-2011, où 5 536 jours avaient été recensés. Cette intensification de l’activité illégale est principalement due aux incursions de pêcheurs artisanaux venus des pays voisins, principalement du Brésil, du Suriname et du Guyana.

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« Écologie décoloniale » : repenser la fracture coloniale et environnementale à travers le prisme caribéen

— Par Sabrina Solar —

L’ouvrage de Malcom Ferdinand, Une écologie décoloniale, n’aborde pas spécifiquement le XIXe siècle, mais propose une analyse profonde des fractures coloniales et environnementales, en les réarticulant depuis ce que l’auteur désigne comme le « nœud colonial de 1492 » jusqu’à nos jours. Ce livre, récompensé par la Fondation de l’écologie politique et issu de la thèse de Ferdinand, se situe à la croisée de la théorie politique, de l’écocritique et de l’histoire, offrant ainsi une perspective particulièrement précieuse pour les historien.nes, notamment par l’originalité de ses ambitions conceptuelles.

Dès l’introduction, l’auteur énonce clairement sa thèse : l’histoire coloniale ne peut être dissociée des causes profondes des ravages environnementaux actuels. Il s’agit ainsi de repenser ensemble la double fracture coloniale et environnementale, longtemps perçue de manière isolée. Ferdinand explore cette démarche depuis l’espace caribéen, qui constitue un point d’observation crucial pour analyser l’assise économique des empires européens et les conséquences écologiques de la colonisation. L’auteur se positionne dans une démarche cosmopolitique, celle d’un « monde commun » fondé sur des actions politiques pluriverselles, défiant les conceptions traditionnelles qui réduisent la planète à un simple « oikos », un espace à gérer de manière restreinte et exclusive.

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Phénomènes extrêmes : quand le climat se transforme sous nos yeux

— Par Simon H. Lee, Hayley J. Fowler, Paul Davies(*) —

Les phénomènes météorologiques extrêmes sont, par définition, rares sur notre planète. Les orages violents, les vagues de chaleur caniculaire ou encore de froid mordant illustrent ce dont le climat est capable dans ses pires moments. Mais ce qui peut être considéré comme normal ou non est en train de changer. Comme le climat de la Terre se réchauffe rapidement, surtout du fait de la combustion d’énergies fossiles, l’éventail des conditions météorologiques possibles, y compris les conditions extrêmes, est en train de changer.

Les scientifiques définissent le « climat » comme la distribution des événements météorologiques qui peuvent être observés sur une période donnée, par exemple à travers les températures minimales et maximales, les précipitations totales ou le nombre d’heures d’ensoleillement. Ils en déduisent des mesures statistiques, telles que la température moyenne (ou normale).

S’adapter face à un climat qui évolue de plus en plus vite

Comme le temps peut s’appréhender à plusieurs échelle, de la seconde à la décennie, plus la période sur laquelle le climat est analysé est longue, plus ces analyses capturent avec précision l’éventail infini des configurations possibles de l’atmosphère.

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L’Afrique pâtit du changement climatique de manière exacerbée

— Par Sabrina Solar —

L’Afrique, bien que responsable d’une fraction minime des émissions mondiales de gaz à effet de serre — moins de 10 % selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM) — se trouve en première ligne des impacts du changement climatique. Le continent connaît un réchauffement à un rythme légèrement supérieur à la moyenne mondiale, avec une augmentation d’environ +0,3°C par décennie depuis 1991. Ce phénomène, qui s’accélère, place le continent africain dans une position extrêmement vulnérable face aux catastrophes naturelles, à l’insécurité alimentaire, et à la déstabilisation socio-économique.

Un réchauffement accéléré et des phénomènes climatiques extrêmes

L’Afrique du Nord, en particulier, est l’une des régions les plus touchées par ce réchauffement accéléré. En 2023, la région a enregistré des températures records, comme à Agadir, au Maroc, où le mercure a grimpé jusqu’à 50,4°C. Ces vagues de chaleur, qui deviennent de plus en plus fréquentes et intenses, ont des conséquences dévastatrices, alimentant des incendies de forêt en Algérie et en Tunisie, comme observé en 2022. Mais ce n’est pas seulement la chaleur qui pose problème; les inondations récurrentes et les sécheresses persistantes constituent également des menaces majeures.

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L’avocat, un désastre écologique ? Pourquoi il est temps de repenser nos habitudes

— Par Thomas Davies(*) —

L’explosion de la demande d’avocats en Europe et en Amérique du Nord a entraîné un triplement de la production mondiale en un peu plus de 20 ans. Un succès de plus en plus controversé du fait de l’impact environnemental de sa culture et de son commerce dans le monde entier. Cette réalité n’est certes pas inhérente à l’avocat lui-même, ce fruit qui peut malgré tout faire partie d’un régime alimentaire durable et sain. Elle reflète plutôt certains problèmes profondément enracinés associés à leur production.

Les avocats sont originaires d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud, où le climat chaud et tempéré offre des conditions de croissance idéales. Il existe des centaines de variétés, mais celle que la plupart d’entre nous connaissent aujourd’hui est la variété Hass, dont l’origine remonte à un seul arbre planté il y a près de 100 ans en Californie. La popularité croissante de l’avocat au cours des dernières décennies s’explique en partie par le fait qu’il est considéré comme un « superaliment ». Bien que certaines allégations de santé aient pu être exagérées, l’avocat est en effet une bonne source de vitamines, minéraux et graisses insaturées, qui lui confèrent sa texture crémeuse et satisfaisante.

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Quand les cormorans migrateurs deviennent des acteurs du climat

— Par Suzanne Bonamour (*) —

Le monde vivant est profondément affecté par les activités humaines. Un huitième des espèces est actuellement menacé d’extinction dans un futur proche, et ce en grande partie à cause du changement climatique. Face à la dégradation de leur habitat, les espèces qui survivront seront celles capables de s’adapter. Notre équipe de chercheuses et de chercheurs tente de mieux comprendre la migration saisonnière et son rôle face au changement climatique en étudiant les cormorans huppés (Gulosus aristotelis). Un suivi à long terme de la migration de cette espèce, classée en danger d’extinction au Royaume-Uni, a débuté il y a une quinzaine d’années le long des côtes écossaises.

En réponse à l’augmentation des températures (+ 1,1 °C actuellement), beaucoup d’espèces végétales et animales des zones tempérées se déplacent vers des altitudes plus élevées ou vers les pôles, où les températures sont plus fraîches. Pour de nombreuses autres, les événements annuels de leur cycle de vie, tels que la migration, la sortie d’hibernation ou la reproduction, se produisent plus tôt dans l’année. Bien que de telles adaptations pourraient théoriquement être permises par des évolutions génétiques, elles semblent à l’heure actuelle très rares dans la nature.

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Oranges, citrons, mandarines… bientôt un monde sans agrume ? –

— Par Raphael Morillon, Barbara Hufnagel, Patrick Ollitrault, Virginie Ravigné(*) —

Sommes-nous condamnés à ne plus pouvoir consommer d’agrumes dans les années à venir ? La question peut être posée tant la situation est grave dans le monde agrumicole. Une maladie, le Huanglongbing, encore appelée HLB ou « citrus greening », dévaste les vergers en Asie, aux Amériques et dans plusieurs pays africains. Si la production mondiale n’a fait qu’augmenter au cours des dernières années en raison de fortes demandes du marché et à de nouvelles plantations, le développement de la maladie fait craindre le pire pour l’agrumiculture.

Les conséquences économiques sont dramatiques dans certains pays. Dans tous les territoires touchés, au Brésil comme en Guadeloupe, la production s’est effondrée de plus de 60 % en deux à trois ans après la découverte de la maladie. La Floride, producteur bien connu d’oranges, a vu des milliers d’emplois s’envoler dans le secteur agrumicole. Partout des mesures drastiques de quarantaine et de gestion sont mises en place. Le cours du jus d’orange a doublé en un an. Désormais, les industriels du secteur peinent à se fournir en matière première.

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S’il n’évoque pas la menace que représentent les combustibles fossiles, le Sommet pour l’avenir portera mal son nom |

Lettre publique des chefs d’État et lauréats du prix Nobel

Nous, anciens chefs d’État et lauréats du prix Nobel de la paix venus du monde entier, partageons notre sentiment d’urgence et de responsabilité face à l’avenir de notre planète. Nous saluons le souhait des Nations unies d’organiser un Sommet de l’avenir au mois de septembre. Cette réunion historique des Nations unies vise à garantir un avenir durable et équitable pour toutes et tous.

Cependant, l’absence totale de référence aux combustibles fossiles dans le projet de Pacte pour l’avenir nous préoccupe grandement, dans la mesure où les fossiles constituent actuellement l’une des menaces les plus graves pour notre planète.

L’utilisation de combustibles fossiles est la principale cause de la crise climatique, engendre ainsi des conditions météorologiques extrêmes, des incendies, des canicules mortelles, des sécheresses et des inondations qui menacent des vies et des moyens de subsistance partout dans le monde.

Mais la catastrophe ne s’arrête pas là : l’extraction et la combustion des combustibles fossiles compromettent les 17 objectifs de développement durable, et mettent en péril la santé publique, alimentent les conflits, exacerbent les inégalités sociales et menacent les écosystèmes riches en biodiversité du monde entier.

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Chaleur mortelle : L’Europe face à un fléau climatique inexorable

En 2023, la chaleur à l’origine de 47 000 décès en Europe

— Par Sabrina Solar —

En 2023, l’Europe a connu l’une des années les plus meurtrières en raison des vagues de chaleur, avec plus de 47 000 décès recensés. Ces chiffres sont alarmants, bien qu’ils révèlent aussi une certaine amélioration dans l’adaptabilité des sociétés européennes face à la chaleur extrême. Les deux épisodes caniculaires majeurs de l’été 2023, en juillet et en août, ont été responsables de 57 % de cette mortalité, avec les pays du sud de l’Europe, tels que la Grèce, la Bulgarie et l’Italie, étant les plus durement touchés. En France, environ 2 734 décès liés à la chaleur ont été enregistrés.

L’étude publiée dans *Nature Medicine* met en lumière la vulnérabilité accrue des personnes âgées et des femmes face à la chaleur. Les femmes présentent un taux de mortalité supérieur de 55 % à celui des hommes, et les personnes de plus de 80 ans ont un risque de décès 768 % plus élevé que celles âgées de 65 à 79 ans. Malgré ces statistiques accablantes, la recherche montre que sans les mesures d’adaptation mises en place au cours des deux dernières décennies, le nombre de décès aurait été encore plus élevé.

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Le fardeau du réchauffement climatique sur l’Europe : une crise sanitaire

Plus de 176 000 Européens périssent chaque année en raison de la chaleur excessive

— Par Sabrina Solar —
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a récemment tiré la sonnette d’alarme concernant les conséquences dévastatrices de la chaleur sur la santé publique en Europe. Plus de 176 000 Européens périssent chaque année en raison de la chaleur excessive, un chiffre qui souligne l’urgence de la situation. Cette région du monde se réchauffe à un rythme deux fois plus rapide que la moyenne mondiale, exacerbant les dangers liés aux températures élevées.
Une catastrophe européenne
Entre 2000 et 2019, l’OMS a recensé environ 489 000 décès annuels dans le monde attribués à la chaleur, dont 36 % se produisent en Europe. Cette proportion alarmante révèle que le continent européen est particulièrement vulnérable aux effets du réchauffement climatique. Le Dr Hans Henri P. Kluge, directeur régional de l’OMS Europe, souligne que « les populations paient le prix fort », avec les trois années les plus chaudes jamais enregistrées depuis 2020 et les dix années les plus chaudes depuis 2007.
Les dangers du stress thermique
Le stress thermique, qui se produit lorsque le corps humain ne parvient plus à maintenir une température stable, est la principale cause de mortalité liée au climat en Europe.

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Nouvel indicateur du plan Écophyto : notre santé en danger ?

— Par Pierre Sujobert & Marc Billaud(*) —

Suite au mouvement de colère qui a mobilisé une partie du secteur agricole au début de l’année 2024, le gouvernement français avait annoncé en février la suspension du plan Écophyto, qui visait à diminuer l’usage des pesticides en France à l’horizon 2030. Le 6 mai dernier, une nouvelle stratégie, baptisée Écophyto 2030, a été dévoilée. Si l’objectif de réduction de 50 % des pesticides est toujours d’actualité, le manque d’ambition de ce nouveau plan a provoqué la colère d’une partie du monde scientifique et médical.

Un collectif rassemblant près de quatre cents chercheurs, plus de deux cents soignants ainsi que des sociétés savantes, des associations de patients et de défense de l’environnement en a dénoncé le contenu dans une tribune publiée dans le quotidien Le Monde (cosignée par les auteurs du présent article). Parmi les points les plus problématiques figure l’abandon de l’indicateur « historique » utilisé pour mesurer les usages des pesticides, et donc évaluer la réduction réelle de leur utilisation. Le nouvel indicateur est beaucoup moins approprié que l’ancien, et les arguments avancés pour son adoption sont, pour le moins, peu solides.

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Mauvaise gestion des déchets en Martinique : le SMTVD devra verser une amende de 150 000 € au Trésor public

— Par Sabrina Solar —

Le 31 juillet 2024, le tribunal judiciaire de Fort-de-France a validé une convention judiciaire d’intérêt public en matière environnementale (CJIPE) entre le parquet et le Syndicat Martiniquais de Traitement et de Valorisation des Déchets (SMTVD). Il s’agit de la première CJIPE signée par le parquet de Fort-de-France, relevant du pôle régional environnemental de Martinique.

Cette convention fait suite à plusieurs enquêtes concernant la gestion irrégulière de déchets et l’exploitation non conforme d’installations environnementales. Les sites en question sont l’installation de stockage de déchets non dangereux (ISDND) du Robert, le Parc technologique environnemental (PTE) de Fort-de-France et l’ISDND de Sainte-Luce. Ces enquêtes ont été notamment motivées par des incendies récurrents sur ces sites, parfois prolongés sur plusieurs mois.

Les infractions reprochées au SMTVD incluent la gestion irrégulière de déchets, l’exploitation d’installations classées pour la protection de l’environnement sans enregistrement, et la poursuite de l’exploitation d’installations classées non soumise à autorisation. Le parquet de Fort-de-France, dans un communiqué, a souligné que ces pratiques nécessitaient une intervention pour régulariser la situation.

Selon les termes de la CJIPE, le SMTVD s’engage à verser une amende d’intérêt public de 150 000 euros au Trésor public dans un délai de douze mois.

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Jour du dépassement : un appel urgent à la sobriété écologique

— Par Sabrina Solar —

Le 1er août 2024 marque une date symbolique et préoccupante : le Jour du Dépassement, moment à partir duquel l’humanité a consommé toutes les ressources naturelles que la Terre peut régénérer en une année. Selon les calculs de l’ONG Global Footprint Network, cette date est intervenue un jour plus tôt qu’en 2023, signalant une aggravation de notre empreinte écologique mondiale. En d’autres termes, durant les cinq prochains mois, nous vivrons « à crédit », épuisant des ressources que la planète bleue ne peut reconstituer à temps.

Une consommation effrénée

Depuis 1970, la date du Jour du Dépassement n’a cessé de reculer, passant du 29 décembre à début août en 2024. Ce déclin reflète l’augmentation incessante de notre consommation de ressources naturelles. Mathis Wackernagel, président et co-fondateur de Global Footprint Network, explique que « bien que cela puisse sembler contre-intuitif, il est possible de consommer plus que ce que la nature régénère, tout comme on peut dépenser plus que ce que l’on gagne en comptabilité financière. »

Disparités mondiales et inégalités

Le calcul du Jour du Dépassement révèle de profondes inégalités entre les pays.

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La Route des fermes Bio en Martinique

1ère étape samedi 3 août dès 9h

La Route des fermes bio propose des visites mensuelles de fermes biologiques martiniquaises du 3 août au 2 novembre, débutant au Jardin de la Santé à Sainte-Anne. L’initiative, lancée par le Domaine de la Chabet, vise à valoriser ces fermes et leurs produits. Lors des visites, les participants découvriront les méthodes de culture bio, l’histoire locale et les avantages des produits locaux, notamment pour ceux préoccupés par le chlordécone. Les journées incluront visites didactiques, conférences, concerts, ateliers pédagogiques, animations, jeux-concours, marchés bio, et shows gastronomiques, avec la participation de chefs renommés et d’élèves du Lycée Nord-Caraïbe de Bellefontaine. Malik Malsa, au Jardin de la Santé, présentera des produits à base de manioc, illustrant la combinaison du local et du low tech pour une agriculture durable.
Samedi 3 août à partir de 9h
« Sa latè ka ba nou » : « Un équilibre alimentaire culturel : pois et manioc »
Jardin de la santé à Sainte-Anne
1ère escale sur la Route des fermes Bio
Au menu de la journée de ce samedi 3 août
• 9h-10h : visite de la ferme par Malik Malsa
• 10h-10h30 : show culinaire sur le manioc par Malik Malsa (inscription obligatoire)
• 10h30-12h : « Maîtriser les légumes racines de A à 2 » par Hugo Crétinoir
• 10h-12h : shows culinaires avec les fours wallisiens
• 12h-13h30 : restauration
• 13h30-15h : « Culture et tradition dans l’alimentation » animé par Malik Duranty
• 15h30-16h15 : show musical avec Jean-Luc Sahai Ne manquez pas les ateliers pédagogiques, les jeux concours, la torréfaction du café, la création d’un masque à l’avocat (attention inscriptions obligatoires).

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Paris 2024 : la Seine et son parfum « eau de toilettes », un problème de gestion des matières fécales

— Par Paul Minier, Bruno Tassin & Fabien Esculier.(*) —

Après les infections alimentaires liées à la contamination fécale de coquillages début 2024, voilà que les épreuves de natation dans la Seine pour les Jeux olympiques 2024 sont à nouveau au centre des débats en raison d’un problème similaire. Les matières fécales peuvent en effet contenir des micro-organismes pathogènes à l’origine de maladies infectieuses entériques (gastro-entérite, choléra, typhoïde, etc.) qui se transmettent souvent par les mains ou par l’ingestion d’eau ou d’aliments souillés par des matières fécales de personnes contaminées.

En juin dernier encore, les bactéries indicatrices de contamination fécale mesurées en Seine (Escherichia coli et entérocoques intestinaux) laissaient supposer la présence de pathogènes dans les eaux de surface susceptibles de poser des risques pour la santé des athlètes. La situation s’est améliorée début juillet à la faveur du beau temps (la pollution de l’eau de la Seine étant favorisée, on le verra plus bas, par les fortes pluies qui contribuent à faire déborder les égouts dans les eaux pluviales), ce qui a permis la baignade de la maire de Paris Anne Hidalgo le 17 juillet dernier.

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Journée internationale pour la conservation de l’écosystème des mangroves le 26 juillet

Le programme à Sainte-Luce et au Diamant
Les mangroves sont des écosystèmes rares, spectaculaires et prolifiques à la frontière entre la terre et la mer. Ces écosystèmes extraordinaires contribuent au bien-être, à la sécurité alimentaire et à la protection de communautés côtières du monde entier. Elles soutiennent une riche biodiversité et fournissent un habitat d’alevinière et de croissance précieux pour les poissons et les crustacés. Les mangroves agissent également comme une forme de défense côtière naturelle contre les ondes de tempête, les tsunamis, l’élévation du niveau de la mer et l’érosion. Leurs sols sont des puits de carbone très efficaces, séquestrant de grandes quantités de carbone.

Pourtant, les mangroves disparaissent trois à cinq fois plus vite que les pertes forestières mondiales globales, avec de graves impacts écologiques et socio-économiques. Les estimations actuelles indiquent que la couverture de la mangrove a été divisée par deux au cours des 40 dernières années.

« Les mangroves sont pourtant en danger : on estime que plus des trois quarts des mangroves dans le monde sont aujourd’hui menacées, ainsi que tous les organismes aquatiques et terrestres qui en dépendent.

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Lacunes du système de contrôle des eaux en bouteille en France : l’audit sévère de la Commission européenne

— Par Sabrina Solar —

Les inquiétudes entourant la sécurité des eaux en bouteille en France persistent. La Commission européenne, dans un audit publié le mercredi 24 juillet, a critiqué le système de contrôle français, le qualifiant de « sérieusement lacunaire ». Ce rapport fait suite à des informations de presse, en janvier, qui signalaient des infractions possibles dans le secteur des eaux minérales naturelles. En réponse, Bruxelles a mené une mission de dix jours en mars.

L’audit reconnaît l’existence en France de procédures et de capacités de tests en laboratoire adéquates pour les eaux minérales naturelles et les eaux de source. Cependant, il critique sévèrement l’efficacité globale du système de contrôle. « Le système de contrôle officiel ne vérifie pas efficacement que les eaux minérales naturelles mises sur le marché satisfont aux exigences légales en vigueur, » indique le rapport.

Il est en outre précisé que ce système n’est pas conçu pour détecter ou atténuer les fraudes. Sa mise en œuvre déficiente permet la circulation de produits non conformes et potentiellement frauduleux sur le marché. Les inspections sont jugées insuffisantes, tant en fréquence qu’en ciblage des sites à risques.

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Impact environnemental du numérique : Rapport ONU 2024

ONU commerce et développement préconise des stratégies durables et équitables pour atténuer l’impact environnemental croissant de l’économie numérique

  • Le rapport 2024 sur l’économie numérique analyse l’impact environnemental croissant de l’économie numérique en pleine expansion dans le monde.

  • Les pays en développement supportent l’impact environnemental de l’économie numérique mais tirent des bénéfices assez faibles de la numérisation

  • La demande accrue de minéraux et de métaux nécessaires à la numérisation offre aux pays en développement riches en ressources une occasion unique de se diversifier dans la chaîne de valeur numérique et de favoriser le développement de leurs citoyens.

ONU commerce et développement (CNUCED) a publié aujourd’hui le Rapport 2024 sur l’économie numérique, qui met en lumière l’impact considérable du secteur numérique mondial sur l’environnement et la part disproportionnée qu’en supportent les pays en développement. Ce rapport détaillé souligne que si le numérique est le moteur de la croissance économique mondiale et offre des opportunités uniques aux pays en développement, ses répercussions sur l’environnement sont de plus en plus graves. Les pays en développement restent touchés de manière disproportionnée, tant sur le plan économique qu’écologique, en raison des fractures existantes tant numériques que de développement.

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Records de chaleur mondiaux : Juin 2024, un nouveau sommet alarmant

— Par Sabrina Solar —

Sous l’effet des rejets de gaz à effet de serre de l’humanité, les records de températures mondiales continuent de tomber depuis plus d’un an. Le mois de juin 2024 est ainsi devenu le mois de juin le plus chaud jamais mesuré, surpassant le record établi en juin 2023. Cette tendance inquiétante se manifeste par une série ininterrompue de 13 mois consécutifs où les températures moyennes mensuelles ont dépassé les records précédents, d’après l’observatoire européen Copernicus.

Les canicules ont sévi dans plusieurs régions du monde en juin 2024, affectant durement le Mexique, la Chine et l’Arabie saoudite. En Arabie saoudite, par exemple, le thermomètre a atteint des sommets inédits de 51,8°C, causant la mort de plus de 1.300 personnes lors du pèlerinage de La Mecque. Cette surchauffe est alimentée par une élévation inédite des températures océaniques, les océans ayant absorbé 90 % de l’excès de chaleur provoqué par l’activité humaine.

La température moyenne mondiale des 12 derniers mois (juillet 2023 – juin 2024) est la plus élevée jamais enregistrée, se situant 1,64°C au-dessus de la moyenne préindustrielle de 1850-1900.

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Où installer les 50 parcs éoliens en mer prévus d’ici à 2050 ?

— Par François-Charles Wolff, Alexia Pigeault, Brice Trouillet, Nicolas Rollo, Pierre-Alexandre Mahieu —

L’éolien est aujourd’hui la deuxième source de production d’électricité renouvelable en France. La puissance électrique qu’elle génère a doublé entre 2014 et 2022. Si les installations terrestres sont largement développées (environ 8 000 éoliennes sur près de 2 000 sites), la dynamique de développement se porte désormais vers l’éolien en mer, avec des parcs en activité au large de Saint-Nazaire, Saint-Brieuc et Fécamp, dix projets en cours de déploiement, et trois fermes-pilotes.

La France vise, à l’horizon 2050, une production électrique éolienne en mer correspondant à l’équivalent de 50 parcs. Mais leur installation soulève de nombreuses questions : où les installer ? Les modalités d’implantation sont un élément clé d’acceptation – ou à l’inverse, de contestation – par la population.

De nombreux critères à prendre en compte pour les nouveaux parcs éoliens

Distance à la côte, empiètement sur les espaces naturels protégés et les zones de pêche, retombées économiques sur le territoire à l’échelle locale, nationale ou internationale, plus ou moins forte concentration des parcs le long des côtes… Autant de critères qu’il convient de prendre en compte pour tracer la future carte des parcs éoliens potentiels.

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Produits alimentaires respectueux de l’environnement : des comportements fortement liés au budget des ménages

La consommation de produits alimentaires respectueux de l’environnement varie selon le budget des foyers relève une récente enquête. Privilégier une alimentation limitant l’impact environnemental est plus répandu dans les catégories sociales aisées qui peuvent absorber le surcoût de ces produits, notamment en période d’inflation.

« Entre 2021 et 2023, les aspirations à consommer des produits alimentaires impactant moins l’environnement ont particulièrement diminué », constate une enquête du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc), publiée en juin 2024. Le document analyse notamment :

  • le lien entre comportements alimentaires limitant l’impact sur l’environnement et composition socio-démographique ;
  • l’évolution de ces comportements en période d’inflation.

Les catégories sociales aisées achètent davantage de produits bio, locaux, de saison

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Béryl, l’ouragan le plus précoce et puissant jamais enregistré

— Par Sabrina Solar —

En ce mois de juin 2024, les Caraïbes sont confrontées à un phénomène météorologique d’une intensité sans précédent. Béryl, un ouragan de catégorie 5, a frappé avec des vents allant jusqu’à 270 km/h, établissant un record en tant que l’ouragan le plus fort et le plus précoce jamais observé dans la région. Gaël Rakoto, responsable adjoint du service de prévision de Météo-France en Martinique, souligne que jamais un cyclone de cette intensité n’avait été enregistré si tôt dans la saison, dès le mois de juin.

Préparations et dégâts en Martinique

Bien que Béryl soit passé à 200 kilomètres des côtes martiniquaises, les conséquences n’ont pas été insignifiantes. Les habitants ont subi de fortes pluies, des submersions, et des vagues atteignant 5 mètres de hauteur. Des rafales de vent dépassant les 100 km/h ont également été enregistrées. Cependant, les autorités et les services de prévision météorologique avaient anticipé cette situation exceptionnelle. En effet, Météo-France en Martinique avait prédit une saison cyclonique hors norme avec un premier ouragan dès le mois de juin et une estimation de 23 cyclones au total pour 2024, dont 12 ouragans majeurs.

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Crise politique et climatique : l’Europe et la France face à un tournant décisif

— Par Christian de Perthuis(*) —

Le 9 juin dernier, les élections européennes ont vu l’extrême droite atteindre un score historique et l’effritement des groupes centristes et écologistes. En ligne de mire, un prochain Parlement européen qui sera moins pro-climat, ce qui crée un double risque de détricotage du « Pacte vert » adopté lors de la précédente mandature et de non atteinte des objectifs climatiques de 2030. Ce risque de décrochage des ambitions climatiques existe aussi en France, plongée dans une crise politique depuis l’annonce par Emmanuel Macron de la dissolution de l’Assemblée Nationale et d’un retour aux urnes pour des élections législatives anticipées.

Peu présents dans le débat public, les enjeux climatiques de ce nouveau scrutin méritent pourtant d’être explicités : en effet, le climat est devenu l’un des marqueurs politiques les plus clivants au sein de l’hémicycle. Et le programme du Rassemblement national (RN), s’il venait à avoir la majorité à l’Assemblée, entraînerait une triple sortie de route pour le pays en matière de climat.

La France doit mettre les bouchées doubles pour réduire ses émissions

Coïncidence des calendriers, le CITEPA, l’organisme en charge de l’inventaire national des émissions de gaz à effet de serre, vient de publier mi-juin ses données les plus à jour.

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« Le Rassemblement national prône une écologie superficielle, une écologie de carte postale »

— Par Stéphane François(*) —

Qu’est-ce que l’écologie d’extrême droite et d’où vient-elle, d’un point de vue historique ?

Dès la fin du XIXe siècle, on voit l’apparition d’une écologie conservatrice, qui entend préserver l’environnement au sens large, avec un côté rousseauiste : la nature est conçue comme vierge de toute action de l’homme. En Europe, elle trouve surtout ses racines en Allemagne, qui va passer, entre 1860 et 1880, d’un pays quasi médiéval fait de principautés, d’États et de villes libres, à un pays unifié autour de la Prusse qui s’est massivement industrialisé. Elle devient alors la 2e puissance économique du vieux continent, derrière le Royaume-Uni. Mais cette modernisation n’est pas sans violence pour les populations.

Dans les milieux ultranationalistes allemands de l’époque comme le mouvement völkisch – toujours difficile à traduire, mais qui sous-tend raciste, populiste et ethnonationaliste –, il y a donc un rejet de la modernité et la défense d’une Allemagne plus archaïque, voire païenne. Ce mouvement sera le premier en Europe à insister sur la nécessité de protéger l’eau, l’air, etc. Des préoccupations environnementales plutôt qu’écologiques, certes, en lien avec une conception romantique du monde.

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Lutte contre le changement climatique : ces émissions de méthane évitables

— Par Malika Menoud & Thomas Röckmann —

Du méthane, l’on sait généralement que c’est un gaz produit par les ruminants que l’on peut aussi retrouver dans nos gazinières ou notre chaudière. Ce qui est moins connu, c’est ce qu’il est possible de faire pour réduire significativement ces émissions, et l’impact que cela aurait sur le réchauffement climatique actuel. Une restriction qui parait cruciale quand on sait que le méthane est le deuxième gaz à effet de serre responsable de la crise climatique actuelle, après le dioxyde de carbone (CO2).

Mais alors que le CO2 persiste, le méthane réagit avec d’autres molécules présentes dans l’atmosphère. Ainsi, il se dégrade au bout d’environ neuf ans et devient du CO2. Par contre, la molécule de méthane (CH4) a un pouvoir radiatif beaucoup plus important que celle de CO2 : elle cause un réchauffement de l’atmosphère 84 fois plus important sur 20 ans. C’est pourquoi une réduction des émissions de méthane a des effets beaucoup plus immédiats et efficaces sur le climat. Pour exploiter cette opportunité de taille, L’Union européenne (UE) vient récemment d’adopter un texte sans précédent pour réduire nos émissions, mais savez-vous où réside ce potentiel ?

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