— Par Patrick Mathelié-Guinlet —
Paradis perdu
“Je me souviens à peine
de ce si lointain temps
où je n’étais qu’un gland”
songeait un très grand chêne…
L’être humain est pareil
qui oublie aisément,
une fois rendu grand,
ce pays des merveilles
où il vivait enfant…
Ce paradis perdu
d’un âge sans souci,
hélas, n’existe plus,
dans la mémoire enfoui
sous le poids lourd des ans…
Mais parfois resurgi
dans nos rêves la nuit,
ce fugace parfum
d’un bonheur évanoui
a fait naître au matin
sur nos faces endormies
l’esquisse d’un sourire
à ce doux souvenir
aussitôt disparu
comme il était venu…