Catégorie : En librairie

Ann Scott remporte le Prix Renaudot 2023 pour « Les Insolents »

— Par M’A —

Le mardi 7 novembre, Ann Scott, la romancière de 58 ans, s’est vu décerner le prestigieux prix Renaudot 2023 pour son roman « Les Insolents ». Ce livre, publié par Calmann-Lévy, raconte l’histoire d’une quadragénaire nommée Alex qui décide de quitter Paris pour se réinventer. La protagoniste, compositrice de musique de films, aspire à vivre « ailleurs et seule », et son périple constitue le cœur de ce récit captivant. Ce roman, qui dépeint la beauté de la solitude choisie, a rencontré un franc succès depuis sa publication.

Le personnage d’Alex dans « Les Insolents » est en réalité un double fictionnel de l’autrice, Ann Scott elle-même. La romancière a également choisi de quitter Paris pour s’installer en Bretagne, où elle réside désormais. Ann Scott, née d’une mère russe photographe et d’un père français collectionneur d’art, a vécu une vie riche et variée. Elle a grandi à Paris avant de s’installer à Londres à l’âge de 17 ans. Au cours de sa vie, elle a exploré divers domaines, devenant mannequin, puis batteuse dans un groupe punk, et fréquentant assidûment le milieu underground des nuits parisiennes.

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« Triste Tigre » : Neige Sinno remporte le Prix Femina 2023 pour son œuvre poignante

— Par M’A —

Le lundi 6 novembre, Neige Sinno, l’autrice du bouleversant ouvrage « Triste Tigre », a été couronnée par le prestigieux prix Femina 2023. Ce roman, publié par les éditions P.O.L, mêle récit intime et réflexions sociétales sur les violences sexuelles, abordant un sujet délicat : l’inceste dont l’autrice a été victime pendant son enfance. Le jury exclusivement féminin a été conquis, lui attribuant neuf voix sur douze dès le premier tour, démontrant ainsi l’impact puissant de ce livre.

Neige Sinno, 46 ans, finaliste du prix Goncourt 2023, a exprimé sa fierté d’être récompensée par un jury féminin en déclarant : « Cela me rappelle ma soutenance de thèse où il n’y avait aussi que des femmes dans les professeurs. (…) C’est une fierté, en plus, d’être encouragée ». Elle a également souligné que le sujet de son livre n’appartient ni aux femmes ni aux hommes, mais à l’humanité tout entière.

« Triste Tigre » est un récit bouleversant, mais il va bien au-delà de l’histoire personnelle de l’autrice. Il explore les méandres de la psychologie humaine et questionne notre fascination pour la violence.

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Dominique Barbéris : Une reconnaissance bien méritée pour « Une façon d’aimer »

L’Académie française a décerné son prestigieux Grand Prix du roman à Dominique Barbéris pour son œuvre « Une façon d’aimer ». Ce roman, salué par la critique, a été choisi dès le premier tour de vote par 14 voix, mettant en lumière le talent exceptionnel de cette auteure dont la « reconnaissance officielle » était depuis longtemps attendue.

Dominique Barbéris, née au Cameroun en 1958, normalienne et agrégée de Lettres modernes, a enseigné la littérature pendant quatre décennies à l’université de la Sorbonne, à Paris. Elle est l’auteure de plusieurs romans, mais c’est « Une façon d’aimer » qui a finalement captivé le jury de l’Académie française et le public littéraire.

Le roman plonge le lecteur dans l’histoire de Madeleine, une jeune fille de 16 ans à l’époque de la Libération. Sa mère, veuve, gère une boutique de confection. Madeleine, discrète et provinciale, se marie avec Guy, un homme solide et dévoué. Le couple part au Cameroun où Guy a trouvé du travail, mais leur vie prend un tournant inattendu lorsqu’ils croisent le chemin d’un séducteur pendant leur séjour à Douala.

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« A la rencontre de Mèt-Bwa », un polar jeunesse de Michel Vigneron

– Titre : A la rencontre de Mèt-Bwa
– Auteur : Michel Vigneron
– Date de sortie en librairie : 30 octobre 2023
– ISBN : 9782373111712
– Prix TTC métropole : 13,00 €
– Public : Tout public
– Format : 130 X 200 mm
– Paginations : 224 pages
– Résumé : Quand Vincent, un curieux garçon aux cheveux verts, conduit ses amis Phœnix, Bianca, Molière et Denis au pied d’un mur recouvert d’une fresque sans âge, il ne se doute pas qu’il vient de les embarquer dans une aventure qui risque de les dépasser.
Bien malgré eux, les voilà engagés dans le sauvetage de ce morceau de forêt qu’un promoteur veut remplacer par un immense projet immobilier qui, s’il aboutit, pourrait provoquer une catastrophe pour la forêt amazonienne.
Au milieu de cette parcelle de forêt trône en effet l’Arbre-Père qui, selon les légendes guyanaises, serait sous la protection de Mèt Bwa, une créature que personne n’a jamais vue mais qui serait, dit-on, douée de pouvoirs magiques…

0690 12 12 12 / 07 60 24 48 96
Caraïbéditions Guadeloupe : BP 154  – 97170 Petit-Bourg – Guadeloupe
Caraïbéditions Martinique : MBE 212 – Mangot-Vulcin – 97288 Le Lamentin -Martinique
https://www.caraibeditions.fr

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Alexandre Tellim en séances de dédicaces

Samedi 14 octobre : Cultura de Californie 10h-12h et 14h-16h
Mardi 17 octobre : Bibliothèque Schœlcher à 18h30
Jeudi 19 octobre : Office culturel du Robert à 18h30
Samedi 21 octobre : Cultura Californie 10h-12h et 14h-16h

Alexandre Tellim, un jeune Martiniquais vivant désormais à Paris, a toujours cultivé son amour pour l’écriture depuis son enfance. Il a  fait ses débuts, en tant qu’écrivain en signant le premier tome de son premier roman, intitulé « Trempage Kréyol, » publié aux éditions Orphies en 2011. Ce livre, destiné principalement à la jeunesse, explore le quotidien de quatre étudiants martiniquais issus de milieux sociaux différents. Ces quatre vies, ces quatre histoires, et ces quatre destins se mêlent de manière délicieuse dans un récit qui évoque la diversité culturelle des Antilles, tout comme un trempage, ce plat traditionnel préparé à partir de farce et de pain rassis, servi sur des feuilles de bananier.

Alexandre Tellim, à travers sa saga littéraire « Trempage Kréyol, » nous dévoile un pan contemporain de la Martinique et de ses nouvelles générations. Il s’agit d’une exploration des réalités sociales et culturelles de l’île, mettant en scène des thèmes forts tels que l’inceste, l’héritage foncier, les familles recomposées, le racisme, la délinquance, la prostitution, l’homophobie, et la relation à la religion.

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La résilience à travers la musique : le voyage de Catherine Cayol

Jeudi 8 février à 18h à la bibliothèque George de Vassoignes Schœlcher

« L’éloquence du corps« , un livre de Catherine Cayol paru aux Editions Experts équilibre

Après des infarctus cérébraux récidivants, Catherine Cayol a exploré, au fil du temps, une autre version d’elle-même. Un vécu qu’elle partage avec le public à travers un roman intitulé « L’éloquence du corps : l’autre version de soi ». Chacun y découvrira les réflexions et les projets qui ont su rendre « bon » tout ce qu’elle vit aujourd’hui, dont la mise en place du concept de sauvegarde du patrimoine musical HSE.

Beaucoup de personnes l’ont contactée pendant la pandémie pour savoir comment elle s’en sortait. Elle leur expliquait que pour elle, le confinement a commencé bien avant, depuis sa sortie du coma. Elle a dû retourner en elle-même, un retour à soi qui n’est pas facile, car cela nécessite le silence intérieur et la quête de la paix intérieure. Catherine a expérimenté l’idée du médicament sauveur, censé faire taire la douleur, mais elle sait qu’aucun d’entre eux ne guérit réellement.

Elle ne prône pas l’abandon des médicaments, car ils ont leur place et leur nécessité (elle-même suit un traitement), mais après avoir survécu à plusieurs infarctus cérébraux et un coma, elle propose d’accueillir par moments la douleur comme une amie inattendue.

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« La Sentence », roman de Louise Erdrich

Louise Erdrich, lauréate du Prix Pulitzer en 2021 pour son roman « Celui qui veille », nous transporte dans un univers envoûtant avec son dernier ouvrage, « La Sentence ». Ce roman captivant se déroule à Minneapolis, dans le Minnesota, un État où la culture autochtone amérindienne est particulièrement présente. Au cœur de l’histoire se trouve Tookie, une femme d’origine amérindienne, dont la vie a été marquée par un crime lié au trafic de stupéfiants, l’envoyant derrière les barreaux pour soixante ans.

La rédemption et la résilience sont au centre de cette intrigue palpitante. Après avoir bénéficié d’une libération conditionnelle, Tookie trouve refuge dans une librairie spécialisée en cultures autochtones, dirigée par Louise Erdrich elle-même. Ce lieu empreint de mystère et de sagesse devient pour Tookie bien plus qu’un simple lieu de travail. Il devient un sanctuaire où elle explore sa passion pour les livres tout en découvrant un amour sincère avec Pollux, son « ami tribal », un ex-policier qui l’a épousée à sa sortie de prison.

Cependant, la quiétude de cette nouvelle vie est brisée par l’apparition inattendue de Flora, une cliente décédée de la librairie.

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Parution du n°157 des Cahiers d’Histoire consacré à la « Françafrique Un néocolonialisme

Les Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique sont une revue trimestrielle, organisée pour chaque numéro autour d’un dossier thématique qui donne son titre au volume. Cette revue généraliste se donne comme objectif, à travers une grande diversité de thématiques, de développer une histoire polarisée autour du fonctionnement des dominations sociales dans toutes leurs dimensions politiques, économiques et culturelles. Cette approche s’accompagne d’une démarche réflexive sur les formes de production et les usages du savoir historique dans ces processus de domination.

Les numéros des années 1966 à 2001 sont consultables sur le site du PANDOR–Université de Bourgogne.

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Parutions :  » Que demande le peuple » & Les brouillards du destin »

Que demande le peuple ?
Olivier Ernest Jean-Marie annonce la parution de sa pièce de théâtre : « Que demande le peuple ? », en se déroulant durant l’entre-deux-tours de la présidentielle de 2032, saisit un moment de l’histoire où seulement 4% des inscrits ont voté, dont 83% ont opté pour un vote blanc. Ces chiffres ont secoué la scène politique et sociale, et ils forment l’arrière-plan de cette nouvelle pièce.
Centrée autour d’une candidate du deuxième tour, la pièce dévoile une révolution interne face aux bouleversements électoraux. Elle entreprend une introspection profonde, remettant en cause les dogmes établis avec l’aide d’un philosophe. Ce dernier est chargé de faire appel à des figures emblématiques, à la fois anciennes et contemporaines, pour offrir des perspectives éclairées sur la conception et la pratique du pouvoir dans cette crise démocratique.
Avec une telle trame, l’Auteur ne se contente pas d’offrir un divertissement, mais pose des questions fondamentales sur le rôle du pouvoir, sur la légitimité des élus et sur l’avenir de la démocratie. L’auteur conclut : « Dans cette pièce de théâtre, j’interroge le rôle de la conception et de la pratique du pouvoir dans la crise démocratique que nous vivons ».

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Sortie en librairie, en septembre 2023, de trois nouveautés jeunesse !

Sortie en librairie de trois nouveautés jeunesse !

Les tribulations de Monsieur Grégoire. Une rentrée presque ratée de Justine Jotham & Sophie Hirsch.

Ti-Auril l’enfant sauvage du Grand-Îlet de Raymond Joyeux.

L’Abécédaire des objets d’Antan des Antilles-Guyane de Rabeha Fagour-Dairi.

– Titre : Les tribulations de Monsieur Grégoire. Une rentrée presque ratée.
– Auteures : Justine Jotham et Sophie Hirsch
– Date de sortie en librairie : 23 septembre 2023
– Collection : Les tributaltions de Monsieur Grégoire
– ISBN : 9782373111682
– Prix TTC métropole : 6,00 €
– Public : Enfants
– Format : 140 X 190 mm
– Pagination :  40 pages
– Résumé : Le peureux monsieur Grégoire n’a jamais quitté son petit chalet confortable, perché dans ses Alpes natales. Mais un beau jour, il décide qu’il est temps de rompre avec la monotonie. Adieu les montagnes ! Et puisqu’il a envie de faire des découvertes et de partir à l’aventure, il demande sa mutation pour les Antilles.

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« Le fruit le plus rare ou la vie d’Edmond Albius », par Gaëlle Bélem

Le roman des origines de l’île de La Réunion

Collection Continents Noirs, Gallimard
Parution : 24-08-2023
Au XIXe siècle naît à l’île de La Réunion un garçon créole : Edmond. Ses parents aimeraient que leur fils grandisse aux abords des champs de canne à sucre, des rires plein le cœur, l’esprit entièrement libre. Le malheur en décide autrement. D’abord, il fait d’Edmond un esclave. Dans la foulée, un orphelin. Après, un garçonnet analphabète.
La vie s’annonce infernale, mais l’enfant a un talent sans pareil : celui de déjouer les pronostics. Recueilli et élevé par un botaniste amoureux d’orchidées, Edmond est un prodige dès qu’il met les pieds dans un jardin.
1841. Âgé de douze ans, vif et rusé comme quatre, Edmond fait l’une des plus extraordinaires découvertes du monde : un nouveau fruit, un nouvel arôme, le plus savoureux, le plus connu, le plus aimé qui soit au XXIe siècle encore !
Le fruit le plus rare raconte les aventures rocambolesques d’Edmond, maillon d’une chaîne qui unit le Mexique, l’Espagne, la France et La Réunion, autour d’un petit fruit pas comme les autres.

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Soirée littéraire : « Vies explosées » d’Arlette Bravo-Prudent

Jeudi 21 septembre à 18h au Lina’s de Manhity au Lamentin

L’auteure présentera son dernier livre « Vies explosées », publié aux éditions du Panthéon. La soirée sera animée par Danielle Marceline et Gérard Dorwling-Carter, dans le cadre convivial du Lina’s de Manhity autour d’un petit buffet amical. Elle sera suivie d’une séance de dédicaces. L’entrée est gratuite et ouverte à tous.
Inscription gratuite obligatoire ici.

Vies explosées
« Jadis, Erwan écoutait les informations sur les attentats d’un air distrait. Il les condamnait, mais n’éprouvait aucune émotion particulière. Ses yeux, ses oreilles, son cœur s’étaient apparemment familiarisés avec de telles abominations.
Il avait certainement oublié qu’un attentat peut enflammer non seulement une région, mais plusieurs pays. »

Erwan, personnage imaginaire, est un rescapé de l’attentat de Barcelone du 17 août 2017. Il n’est plus qu’un homme brisé. Au cours de l’année 2020, les commémorations d’attaques le poussent à rappeler les actes terroristes de Charlie Hebdo, Montrouge, Porte de Vincennes, Bruxelles, Manchester, du Nigéria, de Nice, New York et Paris. Avec pudeur, délicatesse, émotion et quelques graines de légèreté, Erwan peint les tranches de vie, radieuses, vivantes, attendrissantes, mais jamais sombres, de toutes les victimes innocentes.

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« Chronique d’un dialogue difficile » d’ Emmanuel de Reynal

« – Ce que nos ancêtres n’ont pas su faire, faisons-le maintenant ! D’un geste rapide, Marijosé Alie écarte sa jolie mèche blanche et dévoile un regard d’exécution. Ses yeux sont deux balles de fusil pointées sur moi. Elle insiste.
– Le silence ne fait qu’enfler les fantasmes. Ça va péter ! Il est temps de parler, il est temps de s’écouter, de se réconcilier.
– Ah bon ? Nous sommes fâchés ? »

« Chronique d’un dialogue difficile » relate les coulisses d’un projet inédit de dialogue collectif, où s’entrechoquent mille représentations, autant de volontés que de blocages, autant de non-dits que de contradictions idéologiques… Un dialogue compliqué entre les différentes communautés qui composent la société martiniquaise, reflet aussi d’un monde qui se polarise de plus en plus. Ce texte souligne les ambiguïtés et les difficultés quand il s’agit de rompre le silence qui perdure depuis l’abolition de l’esclavage en 1848.

L’AUTEUR : Emmanuel de Reynal
Emmanuel de Reynal est un acteur engagé dans la vie sociale et associative de la Martinique. Il est l’auteur de « Ubuntu, ce que je suis » aux éditions l’Harmattan (2020), de « Recta Linea » (2021), de « Une Minute » (2021) et de « Ti-Prince » (2022) aux éditions du Panthéon.

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« Le dernier revival d’Opal et Nev », de Dawnie Walton

« Opal & Nev » est un roman captivant qui nous plonge au cœur de l’industrie musicale de l’époque, mettant en lumière les défis auxquels étaient confrontés les artistes, en particulier ceux issus de milieux marginalisés. Le roman raconte l’histoire improbable d’un duo musical formé au début des années 70 : Opal, une chanteuse afro-américaine audacieuse, et Nev, un songwriter britannique ambitieux. Ensemble, ils forment le groupe explosif Opal & Nev.

Le récit prend son envol lors d’un incident tragique survenu lors d’un de leurs premiers concerts. Une bagarre éclate autour d’un drapeau confédéré, symbole du Sud ségrégationniste, et une personne perd la vie. Ce drame évoque le célèbre concert maudit des Rolling Stones à Altamont en 1969, où des circonstances similaires ont conduit à une tragédie similaire.

Opal, décrite comme un modèle de déesse afro-punk, incarne la puissance, la liberté et le courage dans une Amérique qui émerge tout juste de la ségrégation. Elle se positionne comme une voix pour les marginalisés et ne se laisse pas intimider par la peur. Ce personnage complexe et charismatique devient le centre de gravité du duo musical, inspirant non seulement Nev, mais aussi tous ceux qui croisent son chemin.

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«  Pa pè di yo pou nou pa pèdi yo » : Le tout dernier recueil poétique de Jean-François Liénafa

— Par Georges-Henri Léotin —

Le tout dernier ouvrage de l’écrivain martiniquais Jean-François Liénafa se présente comme à la fois un recueil de poèmes en (excellent) créole, et un petit condensé de proverbes, mots et expressions qui eux-aussi disent « l’âme créole ». Il est à noter que les mots créoles que recueille Liénafa sont aussi des prénoms. L’auteur s’intéresse à leur charge poétique (Atansioniz, Nowéliz…) ; il relève aussi des surnoms, parfois explicites, souvent énigmatiques (Agodom-dachin, Blengendenng, Bofio, Granzonng, Lotomangous, Twakadjab…). Le ti-non créole à partir d’un prénom peut être création, comme dans les exemples suivants : Mano (de Emmanuel), Fayo ou encore Afarel (de Raphael), Milo (de Émile), Silot (de Cécile) etc.

* Point important :la démarche poétique de Liénafa a une dimension morale et politique.

On dira peut-être : « Tousa gran mo pou an ti liv powézi ! ». Men liv Liénafa a sé pa an ti liv. I pa ni lépésè an bidim dikchonnè, men i dwet ni otan nannan lè’w gadé lowizon i ka wouvè ba pep-nou, é nou pé menm di : ba tout pep.

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« 7 degrés d’humanité et plus… » de Celma

Entre une rencontre qui ne s’est pas faite et qui aurait pu sauver d’une mort infâme un compositeur génial ; un patriarche pressé à l’approche de sa mort de laisser en héritage à son petit-fils le récit de sa vie ; et un voyage au Sénégal dont le déroulement est abandonné au soin de la providence, c’est le récit de rencontres inopinées, comme toutes celles qui le plus souvent enrichissent notre vie qui sont ébauchées ici.
Dans ces textes inspirés pour la plupart de faits réels, il n’est pas si aisé de définir la part de réalité et celle de fiction.
L’expérience de la vie nous montre que la première dépasse souvent la seconde. Chacune de ces nouvelles évoque des moments où notre vie prend une dimension irréelle, fruit de notre ouverture, notre réceptivité, notre spontanéité vis-à-vis de l’autre.

« Il y a bien sûr des vocations pour l’écriture plus tardives que la mienne! Je me réjouis qu’elle soit venue maintenant sans regretter que ce ne fût plus tôt « confie CELMA.
« 7 degrés d’humanité et plus…L’objectif de 7 nouvelles a été dépassé, ayant au fil de l’écriture livré 11 textes réunis dans ce premier recueil.

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« Impasse Parole », un roman de Céline Malraux

Résumé : Victoire se demandait ce qu’elle devait faire des croyants. S’ils pensent aller au paradis, faut-il accélérer leur ascension ou au contraire prolonger la conscience qui leur est peut-être un grand bonheur de leur cheminement vers la sortie. « Tout dépend de leur état, conclut-elle, ce qui compte, c’est de ne pas souffrir. Enfin, de ne pas laisser souffrir, c’est presque pareil. Notre métier, c’est prendre le relais de Dieu. Le comble pour une athée comme moi ! On nous demande d’aller contre la fatalité de la vie quand elle n’est plus qu’une ombre, contre celle de la mort quand on peut encore la regarder de haut, contre celle de la souffrance quand la chimie lui est opposable. On nous demande de juger en notre âme et conscience, d’administrer le bon geste mais personne, personne ne peut savoir qui a raison ou qui a tort. Dans notre monde, il y a les vivants et les mourants. Autant de différences parmi les premiers que parmi les seconds… »

Prmières lignes :

Ce soir-là, Marc et Victoire dînaient chez le vieil Éloi.

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« Nan yon bat je » : traduction réussie de l’ « Espace d’un cillement » de J.S.Alexis en créole

— Par Renel Exentus, doctorant en études urbaines à l’INRS —

Le 25 mars 2023, deuxième journée du festival afro-urbain à la Maison d’Haïti à Montréal, a été marqué en soirée par la prestation des artistes de grands calibres, dont Wesli et Sherlee Skay. Leur production a mis en évidence un répertoire de rythmes et de mélodies éclectiques où des tonalités vodou sont agencées à celles du jazz, soul, hip-hop et afrobeat. Cette symphonie musicale a été introduite par un autre événement majeur. Il s’agit de la première vente signature de la traduction en créole du célèbre roman de Jacques Stephen Alexis : « L’espace d’un cillement ». Sous le titre de « Nan yon bat je », l’ouvrage est traduit par la linguiste et didacticienne Edenne Roc. Il ne s’agit pas d’un coup d’essai puisque cinq ans auparavant, elle a rendu Compère Général Soleil disponible en créole haïtien. Après avoir donné un second souffle au premier roman de J.S. Alexis, « Nan yon bat je » confirme une fois de plus son professionnalisme dans le domaine de la traduction.

Paru sur un fond d’azur, la couverture de l’ouvrage est illustrée par une peinture de Gladys Saint-Victor qui met en symbiose l’énergie féminine avec les forces de la nature.

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« Carnaval dans la République », un livre de Nika Yiyite

Présentation de « Carnaval dans la République« , une satire drôle et pertinente du système politique et électoral dans nos territoires. Mais aussi le récit palpitant d’une course au pouvoir.

Nika Yiyite a occupé des postes à responsabilités dans divers ministères, dont celui des Outre-mer, puis dans l’administration territoriale ultramarine. Curieuse des autres et de leur culture, Nika Yiyite a voyagé en Asie du sud-est, en Europe orientale et dans diverses républiques de l’ex-Union soviétique. C’est sa longue immersion dans « la France du large » qui lui donne envie d’écrire Carnaval dans la République, son premier roman

Ce roman oppose deux hommes politiques ambitieux, Béranger et Délhi qui rêvent d’occuper le fauteuil de Négus, – le vieux maire de Port-la-Rivière, la capitale de l’île-Volcan, – qui a décidé de quitter son poste.

C’est un brillant intellectuel, qui a écrit des ouvrages reconnus mondialement. Il a suffi qu’il décide de prendre sa retraite pour attiser la rivalité et provoquer le choc des ambitions entre Béranger et Délhi, deux hommes du même parti que Négus, qui s’appréciaient jusque-là et qui deviennent ennemis mortels parce qu’ils veulent tous deux s’emparer du poste du patriarche.

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« Mistik Jaden » un roman-Conté de Malik Duranty

Il s’agit d’un livre écrit par Malik Duranty. Il y poursuit sa démarche d’écriture qu’il nomme Roman-Conté.
Dans ce dernier, il nous emmène dans une histoire qui conte le parcours, la rencontre et les relations de plusieurs personnes en lien avec le Jaden (le Mistik
Jaden).
C’est un livre qui traite du processus de transmission/appropriation au sein de la culture martiniquaise. Cela en mettant en lumière la relation intergénérationnelle sous diverses formes. Histoire de réifier et revitaliser la pertinence de cet réalité anthropologique.
L’idée de ce Roman-Conté est de valoriser le Jaden comme matrice de la culture martiniquaise en son acception populaire. Cela en faisant la promotion de la
culture des Nèg Zabitan. Ces derniers qui sont pour l’auteur le résultat de la métamorphose du Nèg Mawon.
Au sein de ce corpus de personnages, il est un groupe de jeunes issus de quartier urbain de l’anvil qui iront découvrir la culture des mornes. Là où, les nèg mawon se sont métamorphosés en nèg zabitan.
Il est un ancien des mornes qui croit toujours au koudmen. Ce dernier qui éprouve le besoin de transmission envers ses petits enfants et sa fille, fera tout pour se le permettre.

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« Par la racine », le dernier roman de Gérald Tenenbaum

— Par Michèle Bigot —

Par la racine, le dernier roman de Gérald Tenenbaum s’ouvre sur la tempête de décembre 1999 accompagnée de la mélodie des Neuf airs allemands de Haendel et se clôt sur l’Adagio pour cordes de Samuel Barber, la première scène annonçant la mort du père, Baruch, la dernière étant consacrée à l’inhumation de la boîte contenant le legs du père à ses enfants. La boucle est bouclée, comme le veut la machine romanesque dont la circularité est un mode essentiel de fonctionnement.

Revenons au début. C’est le fils cadet, Samuel qui est désigné par le père comme héritier de sa mémoire, en ce qu’il fait profession d’écrivain biographe. A ceci près que les biographies qu’il rédige sont imaginaires. A la mort de Baruch, le personnel de l’EHPAD remet à Samuel Une boîte en carton contenant les objets et documents épars, assortie d’une note manuscrite énonçant: « Pour Samuel, quand le temps sera venu. »

Au nombre des documents se trouve un papier mentionnant les coordonnées d’une certaine Luce, bibliothécaire de Troyes, responsable du centre Rachi, talmudiste médiéval.

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Une vie de Césaire illustrée à l’usage des jeunes générations

— Par Michel Herland —

Césaire est mort à 95 ans en 2008. Pour les lycéens martiniquais âgés aujourd’hui de quinze ans Césaire fait partie du monde d’avant, celui d’avant leur naissance, lorsque le poète-député-maire commandait de près ou de loin l’actualité de l’île. Le livre qui vient de paraître n’a pas été écrit spécialement à leur intention, il vise sûrement un plus large public. Il n’empêche que sa place paraît toute trouvée dans les chaumières martiniquaises – comme celles de la diaspora – pour apprendre aux jeunes générations qui fut ce grand homme qui a tellement compté localement.

Césaire fut également très important pour nombre d’intellectuels africains qui l’ont découvert par le biais soit du Discours sur le colonialisme soit de la poésie ou du théâtre. On ne peut que souhaiter que cet ouvrage bénéficie du programme des publications subventionnées à destination de l’Afrique francophone et qu’il y soit largement diffusé.

On ne cherchera pas dans ce livre bref, à la typographie aérée, avec des illustrations en pleine page une analyse un tant soit peu complète de la vie de Césaire, a fortiori de son œuvre. 

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« Mémoires d’une féministe radicalisée » : quand la révolution féministe rime avec chaos-monde.

— Présentation par l’autrice, Marie Boniface —

Ah la révolution féministe… Pas la révolution féminine mais féministe ! Qu’on la hait ou qu’on l’aime, elle est bien présente et gagne du terrain au grand dame de l’homme ou du moins du macho, et de l’Homme avec un grand H… Car oui, Mémoires d’une féministe radicalisée met un bon coup de pied au féminisme et au machisme. Un monde dystopique où la masculinité et la féminité sont en péril. En péril pour le cycle de la vie sur Terre. Une guerre des sexes où un féminin masculinisé, pire encore, le potomitan l’emporte. Le mythe du potomitan qui se démystifie en devenant réel, sans coeur, et vengeresse. Une révolution qui écrase et broie une bonne fois pour toute les bijoux de famille du masculin.

LE prédateur qui entre par infraction dans le corps vierge de cette fille-femme et qui y laisse unetrace aussi ineffaçable que l’esclavage sur l’homme noir. Une femme, des femmes, des relations homme-femme en détresse dans un monde vacillant entre folie et folie tant celle-ci est omniprésente.Marie BONIFACE nous raconte avec un « je » d’humour et de réflexion cette transgression vers l’existence.

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« Le monde sans fin », livre le plus vendu en 2022 en France

Après Astérix en 2021, c’est une autre BD qui a été le plus gros succès de librairie cette année : « Le monde sans fin » de Jean-Marc Jancovici et Christophe Blain.

La BD « Le monde sans fin » a été le livre le plus vendu de l’année 2022, selon le palmarès publié par GfK – Livres Hebdo. Elle est l’œuvre conjointe du spécialiste du climat et de l’énergie Jean-Marc Jancovici et du dessinateur Christophe Blain. Sortie au dernier trimestre 2021, elle a été écoulée cette année à 514 000 exemplaires.

Viennent ensuite « L’affaire Alaska Sanders », de Joël Dicker (432 000 exemplaires) et « Le Grand Monde », de Pierre Lemaître (335 000 exemplaires), dont la suite sortira début janvier.

En 2021, c’était déjà une BD, « Astérix et le Griffon », qui était arrivée en tête, avec plus de 1,5 million de ventes. Le 40e album, dont Fabcaro sera le nouveau scénariste, doit sortir le 26 octobre 2023.

Petit cru pour le Goncourt

Si l’on regarde du côté des prix littéraires, le Goncourt ne pointe qu’à la 28e place.

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L’Arbre, une histoire d’inceste où la créativité n’a plus de limite.

Présentation par l’autrice —

L’histoire d’une martyre du XXIe siècle recherchant Lumière entre désespoir et inhibition du cœur. L’histoire d’une âme flânant entre obscurité et amour incestueux entre un père et sa fille. Un père qui aime sa fille plus que tout. Un père qui fait de sa fille sa maîtresse. Un père n’ayant aucune limite morale. L’histoire d’un triangle amoureux où la mère se porte garant d’accepter de ne rien dire, de nier l’évidence jusqu’à en devenir jalouse. L’histoire d’une société imaginairement vérité qui scrute les moindres détails de la psychologie humaine. Voici ce qu’est l’Arbre pour ne pas dire l’Âme.

Les mots en deviennent même complice de cette torture psychologique. Les mots violents qui surgissent dans maison et cabane du bonheur malheureux de la créativité. L’Arbre mourant d’inanition de mots, choisit de ne perdre cette dernière. Sa créativité qui la pousse à choisir son père plutôt que son bonheur personnel. Sa créativité qui la domine, la contrôle et la paralyse dans ses choix de vie.

Solitude, son fidèle ami, ne peut que l’écouter et lui conseiller. Le courage, ne faisant partie de sa nature, il se fait spectateur devant tant d’horreur poétisée.

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