— Par Anique Sylvestre, écrivaine —
Rudy Rabathaly met un pied dans la fourmilière littéraire antillaise: après nous avoir fait rire de nous-mêmes (dan ri kò) avec ses « pawol anbafey » et autre « tonbé lévé » , après nous avoir fait réaliser l’omniprésence spontanée de notre imaginaire créole avec son « oliwon d’imaginaire créole » le voilà qui nous offre: « Kokliko » ce premier roman qui confirme la posture d’écrivain de Rudy Rabathaly. « Kokliko » nous laisse pantois tant il dérange par son caractère novateur tant dans le propos que dans l’écriture. Comme si « pawol anba fey » et « oliwon » incrementaient » Kokliko » , l’auteur affiche une nouvelle écriture sortant des rails d’une créolité passée, pour nous mener sur des chemins inattendus.
L’image de couverture nous laisserait croire à une histoire d’amour. Cependant, outre la relation d’amour que l’auteur entretient avec la Littérature, force est de constater son questionnement permanent quant à notre façon d’exprimer, de vivre notre imaginaire lequel imprègne tous nos actes du quotidien.
L’auteur ne s’arrête pas là : par delà ce constat, Rudy Rabathaly met en scène dans ce roman un univers dont les héros, multiples, divers de notre monde caribéen traversent une histoire où la date, le temps, le lieu évoluent de façon quasi virtuelle.