— Par Patrick Chamoiseau —

— Par Patrick Chamoiseau —
Hanétha Vété-Congolo
à
Monsieur Paul-Christian Lapoussinière
Président du Centre Césairien d’Etudes et de Recherches
Ducos, 97 224
Objet : Objection ferme au traitement pauvre réservé à Derek Walcott lors du colloque Aimé Césaire :
Œuvre et héritage, du 24 au 28 juin 2013
Monsieur,
Nous vous avons déjà adressé à l’écrit – donc pour marquer l’importance que nous accordons au geste et au sentiment – nos remerciements sincères concernant la tenue du colloque hommage à Aimé Césaire, Aimé Césaire : Œuvre et Héritage, s’étant déroulé à la Martinique du 24 au 28 juin 2013.
Il fallait qu’un tel colloque ait lieu pour la crédibilité et la cohérence intellectuelles et éthiques de la Martinique. La portée, politique, intellectuelle et philosophique de la poésie et des idées d’Aimé Césaire, étant implacablement indéniable et haute, ne pas célébrer le Poète scientifiquement, à la Martinique, en ce moment symbolique et signifiant de son centenaire, nous aurait sans aucun doute présenté, nous, Martiniquais, dans le royaume intellectuel et universitaire mondial, comme d’indignes, d’ingrats et d’exhilarants petits djendjen, vraiment, vraiment trop petits pour ce bien grand Père intellectuel.
Chtonien sulfureux panache
Eclabousse la croute des volcans
Le nègre vendu à l’encan
Sue et saigne sous la cravache
Pas si loin le maître parla
Viens me rejoindre sur ma couche
Je veux le plaisir de ta bouche
Jacaranda et pergola
Orient régiments laborieux
Air pollué puanteur acide
Fourmi automate livide
Trime ouvrier miséreux
A Shanghaï le luxe s’étale
Maserati Lamborghini
Jambes étirées robes mini
Le riche orgueilleux se régale
Chômeur au visage fermé
ANPE bureau immonde
C’est le triste sort du vieux monde
Irrésolu et désarmé
Mais il faut que je me console
La finance se porte bien
Les puissants ne manquent de rien
Le CAC 40 caracole
Michel Lercoulois, juin 2013
Le titre en créole pousse d’emblée le lecteur loin de la stable lumière apollinienne. Lémistè : Les mystères. Le livre entraîne le lecteur dans un très âpre tourbillon de gestes rituels et surtout de longues formules sacrées antillaises. Le livre est paroles en tous sens, extrêmement vivantes et actives. Presque aucune contemplation, presque aucune strophe où le temps s’arrête en s’ouvrant vers une sorte d’infini ou d’éternité. Tout ici est proche, odorant, sensible, tactile. Pas d’horizon lointain, pas d’infini océanique, pas de grands ciels. Mais le livre entraîne toujours son lecteur dans l’intensité d’un rite sacré dans un lieu cultuel ou d’un geste sacré de la vie pratique dans la cour et même dans le secret de la maison. Le livre entraîne son lecteur dans la proximité mobile de ce rite ou de ce geste. Continuels gros plans. Nous voici dans les Antilles, dont presque chaque habitant se rappelle la déportation esclavagiste de ses ancêtres.
Le Monde n° 7071, samedi 7 octobre 1967, page 13.
Pour l’ouverture de sa saison 1967-1968, le Théâtre de l’Est parisien accueille, en l’absence de la Guilde, en tournée aux États-Unis, la compagnie Serreau-Périnetti, qui crée la dernière œuvre du poète antillais Aimé Césaire, Une saison au Congo. Consacrée au destin tragique de Patrice Lumumba, cette pièce, qui était parue l’an dernier aux éditions du Seuil, a été considérablement remaniée par l’auteur1.
On retrouvera dans cette nouvelle mise en scène de Jean-Marie Serreau quelques uns des comédiens de La tragédie du roi Christophe, donnée par un nombre limité de représentations à l’Odéon en 1965. Douta Seck sera le peuple, représenté par un joueur de sanza ; Yvan Labejof, Mobutu ; Lydia Ewandé, Pauline Lumumba ; Jean-Marie Serreau, Dag Hammarskjœld ; Bachir Touré, Lumumba. Trente représentations d’Une saison au Congo sont prévues, jusqu’au 12 novembre.
Afrique (Paris, 1961), numéro 5, octobre 1961, pp. 64-67,
ISSN : 0568-174X
Cote Bibliothèque Nationale de France : FOL-JO-11121
Un noir prix Nobel ? Le journal suédois « Stockholmstridshingen » proposait voici quel-ques jours la candidature, M. Aimé Césaire, poète et député de la Martinique. L’anecdote serait de peu d’importance si elle ne révélait l’extraordinaire essor pris ces dernières années par la littérature noire d’expression française.
Aimé Césaire est, avec Léopold Sédar Senghor, le représentant le plus illustre de cette littérature et son œuvre, pour difficile qu’elle soit parfois, est déjà largement diffusée dans le grand public. Mais qui est-il ?
Né en 1913 à Basse-Pointe, Martinique, Aimé Césaire a vécu dans son île là vie de tous les petits Martiniquais. Dès les bancs du lycée, il écrit des vers, maladroitement, il « taquine la Muse, comme tout le monde », peu satisfait d’ailleurs des résultats. « Mais, dit-il, lais-sons mon enfance, elle n’a pas eu d’importance pour moi. Tout a vraiment commencé lorsque j’ai décidé de faire l’agrégation de lettres à Paris. Alors que la pensée de l’exil attristait la plupart de mes camarades de classe, elle me réjouissait : Paris, c’était une pro-messe d’épanouissement ; en effet, je n’étais pas à mon aise dans le monde antillais, monde de l’insaveur, de l’inauthentique.
HOMMAGE À AIMÉ CÉSAIRE AU PARLEMENT
Texte de l’intervention du député MIM Jean-Philippe Nilor
Monsieur le président, monsieur le ministre, chers collègues, je tiens à dire d’emblée que je m’associe pleinement à l’idée de rendre hommage à Aimé Césaire pour son parcours, ses écrits et son combat politique, mené en particulier pendant quarante-sept ans sur les bancs de l’Assemblée nationale par des interventions magistrales qui ont marqué les mémoires et les consciences, dont la mienne. Là-dessus, il n’y a aucune ambiguïté. Néanmoins, il y a de quoi s’étonner du choix stratégique consistant à faire voter à l’Assemblée nationale une proposition de résolution d’hommage en vertu de l’article 34-1 de la Constitution pour émettre un avis sur l’hommage à Aimé Césaire. Très clairement, je considère qu’on ne vote pas un hommage, on le rend ou on ne le rend pas. J’irai même jusqu’à dire que Césaire, de son vivant, n’a jamais demandé ni attendu les hommages. Mais quitte à lui rendre hommage, ce à quoi j’adhère puissamment, la moindre des choses est de respecter sa pensée en cette circonstance historique.
— Par Selim Lander * —
» Fortress of Negritude 2 » acrylics and watercolors on canvas 48″ x 48 » 2001
« Ainsi la Négritude est pour se détruire, elle est passage et non aboutissement, moyen et non fin dernière… » Jean-Paul Sartre
Il ne s’ agissait pas de métaphysique, mais d’ une vie à vivre, d’ un péril à courir, d’ une éthique à fonder et de communautés à sauver. A cette question, nous tâchâmes, vous et moi, de répondre… Et ce fut la Négritude…
Aimé Césaire, discours d’ accueil de Léopold César Senghor en Martinique, 1976.
L’ histoire de l’ invention de la Négritude a été plusieurs fois contée. La rencontre à Paris, au tournant des années trente de trois étudiants, l’ Africain, Léopold Sédar Senghor, le Martiniquais, Aimé Césaire et le Guyanais, Léon-Gontran Damas. Trois jeunes gens déracinés, trois poètes aussi pour lesquels l’ expression de le pensée politique passe d’ abord ou en tout cas tout autant dans l’ acte sacré de l’ écriture que dans les discours de tribuns. Le terme « Négritude » fut forgé par Césaire, d’ abord dans un article de la revue parisienne L’ Etudiant noir, puis dans le Cahier du retour au pays natal (1ère éd.
— par Aimé Césaire —
Lycéen.
Je trouvais les hommes martiniquais légers, superficiels, un peu snobs, porteurs de tous les préjugés qu’avaient les hommes de couleur autrefois. Tout cela ne me plaisait pas du tout, et je dois dire que je suis parti pour la France avec délectation. En mon for intérieur, je me disais: «Ils me foutront la paix. Là-bas, je serai libre, je lirai ce que je voudrai.» Me rendre en France avant-guerre était pour moi la promesse d’une libération, une possibilité, un espoir d’épanouissement. Autrement dit, contrairement à beaucoup de camarades de ma génération, j’avais constamment le sentiment que je vivais dans un monde fermé, étroit, un monde colonial. C’était mon sentiment premier. Je n’aimais pas cette Martinique. Et quand j’ai pu partir, ce fut avec plaisir. «Adieu!», pensais-je.
Senghor.
Au lycée Louis-le-Grand, Senghor et moi, nous discutions éperdument de l’Afrique, des Antilles, du colonialisme, des civilisations. Il adorait parler des civilisations latine et grecque. Il était fort bon helléniste. Autrement dit, on s’est formé ensemble, au fur à mesure, jusqu’au jour où nous nous sommes posé une première question essentielle: «Qui suis-je?
ESPACE FRANCOPHONE
le magazine télévisé de la francophonie
MERCREDI 26 JUIN 2013 SUR FRANCE 3
Aimé Césaire
Sur les pas du fils d’un pays natal …
De la ville du Havre où il a débarqué à l’âge de dix-huit ans jusqu’à son île de la Martinique, Mona Makki a recueilli les témoignages de nombreuses personnalités comme les écrivains Alain Mabanckou et Lyonel Trouillot, Raymond Saint-Louis-Augustin son successeur à la mairie de Fort de France, le footballeur international, champion du monde, Lilian Thuram…
— Par Gérard Dorwling-Carter —
« Cette société où l’individu a souvent plus de poids que le groupe ; cette société où le groupe a plus de poids que la collectivité ; cette société où la collectivité ne se considère pas comme étant la totalisation des individus qui la composent, mais une mosaïque ou un groupe de groupes, fermés sur eux-mêmes et juxtaposés, n’ayant pas la conscience d’être une entité à intérêts et destinées liés et solidaires.
Cette société-là anormalement submergée du poids du passé, alchimie de l’histoire, qui s’entête à ne pas confondre de crainte de fondre, cette société renferme plus de motifs de refus de l’effort commun et de la confiance réciproque, qu’elle n’offre de motivations à une volonté mutuelle de créations efficaces, progressistes et humaines.
Exposition d’art plastique, rallye littéraire, randonnée, concert, ballet : du 25 au 29 juin 2013
LES JEUNES ANNEES DE CESAIRE
Aimé Césaire faisait partie d’une famille de sept enfants. Son père, Fernand CESAIRE, était administrateur d’une habitation de Basse-Pointe, puis après un concours fut nommé au bureau des impôts comme contrôleur des contributions; sa mère, Éléonore Hermine, était couturière. Son grand-père paternel, Fernand Césaire, après des études à l’école normale supérieure de Saint-Cloud, fut professeur de lettres au lycée de Saint-Pierre et le premier instituteur noir en Martinique et sa grandmère, contrairement à beaucoup de femmes de sa génération, savait lire et écrire, aptitudes qu’elle enseigna très tôt à ses petits-enfants.
— Par Michel Lercoulois —
Gratouille ta merde héron Tu n’as pas meilleur domicile Tu trouveras bien un étron De quoi nourrir un imbécile Tu n’es pas content bouge-toi Non mais tu crois au pèr’ Noël Tes droits on se les fout au cul La monde est pour les héritiers Contente-toi du RSA |
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Michel Lercoulois, 10 juin 2013 |
— Sous la direction de Sylvie Chalaye —
Dès le XIXe siècle, le monde du spectacle français a été traversé par des expressions culturelles venues d’Afrique noire, des Amériques et des Caraïbes. Les expressions artistiques afro-caribéennes ont nourri la scène des théâtres, des music-hall, mais aussi le monde du cinéma, et de la création plastique. Quelle est la place de cette créativité noire dans la culture française ? Joue-t-elle seulement à influencer les artistes qui s’en réclament au détour de telle ou telle évolution des arts et de la mode, tel Picasso ou Fernand Léger, Gaston Baty ou Rolf de Maré, Paco Rabanne ou Jean-Paul Goude ? Que reste-il à présent de ce « Tumulte noir » qui secouait le tout Paris des années 20 ? Quelle place donne-t-on aujourd’hui à cette créativité que l’on circonscrit tantôt dans l’enclos de la créolité ou celui de la francophonie ou celui plus exotique encore des outre-mer, voire, non sans démagogie, dans le nouvel enclos des cultures urbaines ?
— Par Serge HARPIN —
Une parole jubilatoire, un « gai savoir » sur nous-même, libéré donc de « l’esprit sacerdotal » pour citer NIETZCHE, voilà comment je qualifierai l’ouvrage de Rudy RABATHALY, « Pawol anba fèy » . Un livre événement en ces temps de dévotion, en ces temps des clercs et des bigots d’une « heure de nous-même » qui n’en finit pas de sonner depuis plus de trente ans.
L’ouvrage est composé pour l’essentiel de « billets », magistralement écrits selon les canons de ce genre journalistique proche de la littérature : thèmes d’actualité ou de société, concision, chute inattendue, visée humoristique. C’est ce choix de genre qui donne à ce recueil sa facture singulière. Et même si, notamment dans la dernière partie, (« Tonbé lévé » et « En taxico ») le billet s’enfle, s’étoffe, devient « chronique », l’essentiel demeure : la visée humoristique.
Le billet en tant que genre offre sur le plan de l’écriture, et cela vaut aussi pour la chronique, un certain nombre d’avantages. Et en tout premier lieu ce recul et ce décalé par rapport à l’événement ou au fait traité que donnent l’humour et l’auto dérision.
— Par Martin Rueff Poète, philosophe —
«Poétique» est l’adjectif de la louange partagée. D’une exposition, d’une installation, d’une chanson, d’une silhouette on dira aujourd’hui qu’elles sont «poétiques». Le prédicat est ici moins descriptif qu’évaluatif. «Poétique» signifie tour à tour mystérieux, beau, profond, singulier, frappant.
Mais on assiste, aujourd’hui, en France, à un phénomène sémantique qui ne doit pas passer inaperçu : non seulement le nom «poésie» (descriptif en tant qu’il désigne une activité symbolique qu’on a pendant des siècles identifiée comme «art du langage») dont l’adjectif «poétique» (évaluatif) est tiré n’est plus considéré comme son porteur naturel, mais encore on va jusqu’à dénier aux poètes la poésie qu’on prête aux non-poètes. Ce n’est plus la poésie des poètes qui est poétique. On apporte ici un cas limite.
iLivres : le coup de cœur de la semaine de Christian Séranot
(Philippe Rey, 109 pages, broché, 14,25€
Gallimard, Poche, à partir du 02/06/13/, 4,56 €)
Veritatis splendor ! Di fé pwi !1 Patrick Chamoiseau est de toutes les époques et de tous les âges. Sa parole est d’or et de boue, celle d’un écrivain génétiquement constitué par toutes les dimensions de son être en son histoire, qu’il sait rendre au centuple. Elle court les marigots, les échoppes bricolées des puissants, les ciels d’azur ou d’orages, les mythes revisités, les légendes apprises, les parlers écoutés et fait donner la foudre, ce raccourci de l’éclair. Elle conte aussi, dit l’éloge, clame l’indignité, s’insurge et caresse. Revendique la relation, tend au diversel. Poétique, elle se dérobe à ce qui enclot. L’Histoire est passée par là, dont elle se fait l’écho depuis plus de trente livres publiés. Celle de tous les esclavages, des insurrections, des pays dominés, mais pas seulement. Celle de la nature du monde dont elle dit la créolité et défend les richesses menacées. Tous ces écrits font œuvre.
ORPHEE NEGRE
À Frantz Fanon
Le document ci-après est la version intégrale et non modifiée d’ORPHEE NEGRE, pièce de Daniel Boukman, écrite en 1962, éditée en 1967, rééditée en 1993 et 2011 ; cette version (revisitée) de la légende d’Orphée, le prince des poètes de la Grèce antique se veut .une approche critique de la Négritude
Orphée nègre n’a jamais été le relevé de faits réels mais, comme l’autorise la liberté de création, cette pièce se voulait tel un lancer de sagaies symboliques.
Sa trame s’inscrit dans la légende d’Orphée et d’Eurydice dont la distorsion baroque à laquelle ce mythe grec fut soumis, signale quelques interrogations toujours en attente de réponses…Aujourd’hui comme hier, il est sain qu’au sein d’un concert de louanges, un son, comme celui-ci, discordant, se fasse entendre.
Daniel Boukman
–– de Daniel Boukman—
Dépi an tan nanni nannan
pou yo lajan sé bon nannan
an sel larel toulong yo ni
sé anni pran neg pou zouti
Pou lapéti lajan bannann
sé misié-a pa lé sispann
vréyé monté élikopté
wouzé lanmò asou laté
Anba kalté lapli-tala
mouch-an-miel ka tombé léta
nan kò nan dlo andidan té
sé an sel lablanni kansé
Anba kalté lapli-tala
mouch-an-miel ka tombé léta
nanko nan dlo andidan té
sé an sel lablanni kansé
Pou lapéti lajan bannann
sé misié-a pa lé sispann
vréyé monté élikopté
wouzé lanmò asou laté
Fidji yo tout ka pòté mas
mé dèyè ma sé lagrimas
yo lé kontel an tan lontan
pran nou pou an bann bèlévan
An nou sispannn palé palé
palé épi palé
lé-a rivé lé-a rivé
ansanm ansanm annou lévè !
— PAR JOSEPH CONFAVREUX —
L’écrivain martiniquais Patrick Chamoiseau juge un an de présidence Hollande, depuis son approche poétique de la politique, depuis son exigence de radicalité et depuis les Antilles, aussi éloignées de Paris que proches du « Tout-Monde ». Pour lui, « changer radicalement nos systèmes de représentations » constitue une exigence nécessaire mais « qui ne correspond plus aux temps politiques nationaux et aux petites conquêtes cycliques du pouvoir ».
Peu avant le 6 mai 2012, vous aviez expliqué qu’il était « indispensable que, d’une manière ou d’une autre, la gauche arrive au pouvoir. Pour des raisons de salubrité publique ». Comment jugez-vous, un an après, cette arrivée de la gauche aux commandes ?
Les choses sont infiniment difficiles. Cela confirme ce que nous savions déjà. Nous sommes dans un système d’oppression symbolique, quasi totalitaire, qui couvre l’ensemble de la planète.
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— Par Xavier Chevalier —
Le jeudi 25 avril, la ville de Case-Pilote et le Conseil général de la Martinique organisaient une manifestation de sensibilisation à la connaissance de la vie et de l’œuvre d’Aimé Césaire, dans le cadre des commémorations des cent ans de sa naissance, célébration à la fois internationale, nationale et locale.
En cette année Césaire, la bibliothèque municipale de Case-Pilote et la Bibliothèque départementale de Prêt (BDP), service culturel du Conseil général, ont ainsi mis en place une série d’actions à destination d’élèves de l’école de Case-Pilote mais aussi des habitants de la commune : dans le bourg à l’extérieur et à l’intérieur de la bibliothèque municipale, la rue était réaménagée pour la circonstance :
– chapiteau avec des tables sur lesquelles étaient disposés des ouvrages de et sur le chantre de la négritude
– visite du bibliobus spécialement décoré pour l’occasion et transformé en « Césaire bus »
– expositions de peintures du plasticien canadien Timothy Ferguson rendant hommage à Aimé Césaire
– découverte de deux expositions acquises et prêtées par la BDP : « Aimé Césaire » datant de 1993 et « Aimé Césaire, l’histoire retrouvée » réalisée en 2012
– projection d’un diaporama retraçant le parcours et l’œuvre de l’écrivain martiniquais
– animation autour d’Aimé Césaire assurée par le conteur Dédé Duguet
Plus de soixante élèves et les habitants de Case-Pilote ont ainsi pu bénéficier de cette action culturelle qui a mis à la portée de tous une œuvre majeure.