— Par Alain Nicolas —
La nouvelle ministre de la Culture aura fort à faire pour rassurer une profession inquiète d’une baisse durable de ses ressources et de la puissance des géants du Net. Fleur Pellerin, connue pour leur être très favorable, saura-t-elle défendre un secteur innovant mais fragile ?
Qu’on s’en réjouisse ou qu’on s’en agace, le phénomène « rentrée littéraire » existe, et n’est pas seulement un effet de perspective. Bien entendu, six cents romans publiés entre mi-août et mi-novembre, c’est un rythme mensuel à peine supérieur à la moyenne de l’année⋅ Et la « rentrée de janvier » déverse sur les tables des libraires presque autant de titres⋅ Mais, course aux prix exige, la médiatisation à outrance crée l’« événement rentrée » autant qu’elle en rend compte⋅ Le bon côté de la chose, c’est que cette période de l’année est celle où l’on parle le plus de littérature.