Catégorie : Littératures

Mort de Imre Kertész, prix Nobel de Littérature 2002

imre_kerteszImre Kertész, survivant du camp d’extermination d’Auschwitz et prix Nobel de littérature 2002, est décédé jeudi à l’âge de 86 ans. 

[…] L’ouvre de ce juif de Budapest déporté à Auschwitz est considérée comme l’une des plus importantes de la littérature européenne de ce siècle.

L’écrivain hongrois Imre Kertész a été choisi hier par le jury du Nobel de littérature  » pour une ouvre qui dresse l’expérience fragile de l’individu contre l’arbitraire barbare de l’histoire « . L’Académie du Nobel a expliqué son choix en indiquant que  » l’ouvre d’Imre Kertész examine si la possibilité de vie et de pensée individuelles existe encore à une époque où les hommes se sont subordonnés presque totalement au pouvoir politique « .

Né dans une famille juive de Budapest en 1929, Imre Kertész a été déporté à Auschwitz en 1944. Libéré en 1945 du camp de Buchenwald, il entamera en Hongrie une carrière de journaliste et de traducteur d’auteurs de langue allemande, Nietzsche, Wittgenstein, Hofmannsthal, Schnitzler, Freud… Licencié du journal devenu organe central du Parti communiste en 1951, il écrit des comédies musicales et des textes pour le théâtre.

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L’écrivain américain Jim Harrison est mort

jim_harrison-2Jim Harrison, l’écrivain américain qui qualifiait son pays de « Disneyland fasciste » s’est éteint à l’âge de 78 ans, a-t-on appris dimanche 27 mars. Cet amoureux des grands espaces et des bons vins laisse une œuvre considérable : quatorze romans et dix recueils de poésie.

La mère de Jim Harrison est d’origine suédoise. Son père est agent agricole, spécialisé dans la conservation des sols. Jim Harrison naît le 11 décembre 1937 à Grayling, dans le Michigan, Etat boisé auquel il restera fidèle, y possédant par la suite un chalet isolé. Ses grands-parents sont fermiers. Jim Harrison grandit au sein d’une famille nombreuse et aimante. D’abord ouvrier agricole puis agronome-conseil, son père l’initie à la pêche et lui enseigne le nom des plantes.
Lorsqu’il a trois ans, la famille emménage dans la ville de Reed City (Michigan). Pour ses 7 ans, Jim reçoit un manuel de survie où deux jeunes Blancs apprennent à vivre dans la forêt pendant un mois, tels des Indiens. Il s’identifie à eux : ce Two Little Savages, de Thomas Seton le marque profondément, concentrant deux passions que Jim Harrison ne cessera de cultiver : la vie sauvage, à laquelle il sera attaché par les sens et par l’esprit, et les cultures autochtones, pour lesquelles il entretiendra une profonde curiosité.

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Parution de Lémistè 2, de Monchoachi

monchoachi-2Le mardi 19 janvier 2016 se tenait la soirée d’ouverture des Rencontres pour le lendemain à la Médiathèque du Saint-Esprit, autour de la vie et l’œuvre de Monchoachi. Le public, nombreux et attentif, était heureux de re-découvrir cet immense poète qui se fait discret depuis de nombreuses années, se retirant dans les hauteurs du Vauclin pour mener son œuvre poétique.  Avec son aimable autorisation, nous publions ici les poèmes qui ont été lus ce soir-là. Ils sont extraits de Lémistè 2, en librairie à partir du 29 mars. Bonne lecture !
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XV

Mâle / Fimelle

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Ni an gwo woch an chimen an !

 — Par Georges-Henri LEOTIN* —

gilbert_gratiant(Pour la réhabilitation d’une stèle à Gilbert Gratiant).

Au bout du parking de la Pointe Simon, à Fort-de-France, on pouvait voir une roche transpercée par un morceau de bois peint en rouge : une sculpture originale dédiée à l’écrivain créolo-francophone Gilbert Gratiant.

On peut discuter de l’impact réel qu’ a eu cette sculpture sur le grand public ; on peut s’interroger sur sa visibilité, sur sa signification, mais on ne peut pas nier la légitimité de cet hommage, dans un pays qui honore assez peu ses grands hommes, dans un pays où, plus largement, les traces de l’histoire, vue du côté des opprimés, sont très peu présentes, pour ne pas dire invisibles.

Lors des travaux du T.C.S.P. cette stèle a disparu.

Dans une chanson populaire dominicaise (ou sainte-lucienne), il est question d’une grosse pierre au beau milieu d’une route, et des différentes réactions des passants face à cette gène (Ni an gwo woch an chimen-an). On imagine cette conversation entre les ouvriers et les chefs de chantier pressés de livrer le TCSP : – « Ni an gwo woch atè a !

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Paroles de vie, Paroles d’envie …

Tropiques-Atrium, le 30 mars à 20 h

slam_paroles_de_vieLe slam est une forme de lecture poétique considérée comme un mouvement d’expression populaire, initialement en marge des circuits artistiques traditionnels, aujourd’hui largement reconnu et médiatisé. C’est un art du spectacle oral et scénique, focalisé sur le verbe et l’expression brute avec une grande économie de moyens, un lien entre écriture et performance.

Si des poètes, en particulier issus de la mouvance hip-hop, le revendiquent comme issu de la rue ainsi que le rap à ses débuts, il est néanmoins pratiqué par des poètes de tous styles, de tous milieux sociaux, en ville comme à la campagne.

En anglais, Slam Poetry signifie schelem de poésie, comme on parle de schelem dans les tournois de rugby, de tennis ou de bridge. Les scènes slam prennent la forme ludique d’une rencontre sportive , impliquant une participation du public, un jury populaire étant désigné dans l’audience. Les scènes réunissent des poètes d’origine, d’inspiration et de styles variés, formant un spectacle populaire et démocratique. Trois personnes du jury, désigné dans le public présent, attribuent un score à la fin du passage de chaque poète.

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Alain Mabanckou « Pour être entendu, il faut être du cercle »

— Entretien réalisé par Lionel Decottignies —

alain_mabanckouL’écrivain congolais occupera la chaire de création artistique du Collège de France. Cette haute distinction est une première pour un romancier. L’auteur de « Verre cassé » profitera de cette « tribune » pour mettre à l’honneur la littérature africaine. Parallèlement, le Salon du livre de Paris, du 17 au 20 mars, rend hommage à Pointe-Noire, sa ville de naissance.
HD. Votre entrée au Collège de France est-elle un signe de fierté ?
ALAIN MABANCKOU. Il est important demontrer que les écrivains doivent être pris au sérieux et méritent de participer aux débats intellectuels. L’exégèse de la littérature est trop souvent confiée aux spécialistes, aux agrégés. Les praticiens et les créateurs en sont souvent exempts. En ce sens, cette nomination me touche.

HD. La France traverse une crise et une crispation identitaires. Votre nomination est un symbole ?
A. M. J’ose croire que mon introni-sation repose sur ma qualité d’écrivain. Si l’on m’avait choisi pour mes origines africaines, je serais sorti froissé. La littérature se définit non pas par les origines, mais par l’univers que l’auteur apporte au débat.

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Benjamin Stora : « La gauche doit défendre les minorités et cesser de se cacher derrière un universalisme abstrait »

— Entretien réalisé par Elsa Sabado —

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La France n’en a pas fini avec son passé colonial. Il a imprégné les imaginaires et a constitué un socle idéologique sur lequel le Front national s’est construit. C’est ce Transfert d’une mémoire, de l’Algérie coloniale vers la métropole, qu’avait décrit Benjamin Stora en 1999. Cet ouvrage analysait déjà les raisons historiques pour lesquelles les questions difficiles de l’immigration ou de l’Islam en France seraient au cœur du débat public.

C’était également le sujet du roman d’Alexis Jenni, L’Art français de la guerre. Un dialogue inédit entre l’historien et l’écrivain permet ici d’éclairer la nature de cet imaginaire colonial et son actualité, dans une France secouée par les grands défis qui surgissent après le « Choc de janvier 2015 ».

Face aux crispations identitaires, cet échange passionnant invite à mener une bataille culturelle décisive pour sortir de la violence des mémoires et à affronter enfin, par une prise en compte sereine de l’Histoire, les enjeux du présent.

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Pour l’historien Benjamin stora, si la parole s’est libérée en France sur la guerre d’algérie, cela s’est fait en ordre dispersé, faisant craindre une guerre de « mémoires ».

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Salon du livre de Paris 2016: les rendez-vous à ne pas manquer

livre_paris-2016Philippe Claudel, Éric Emmanuel Schmitt, Emmanuel Carrère, Carole Martinez, Alain Mabanckou seront présents au Salon du livre et interviendront au cours de débats. Sélection.

Le Salon du Livre a lieu Porte de Versailles, cette année du 17 au 20 mars 2016. Quatre journées riches de rencontres et d’événements. Au programme : 1200 éditeurs présents, 4700 séances de dédicace, 50 pays représentés, près de 200 000 visiteurs attendus.

PROGRAMME 2016

– Pour sa 36ème édition, le Salon change de nom et devient « Livre Paris », avec une formule rénovée.

– L’année 2016 verra le retour d’une nocturne au salon. Jeudi 17 mars, les portes de livre paris resteront ouvertes jusqu’à 22h. Chacune des scènes du salon offrira ainsi une programmation des plus festives et surprenantes.
Thème 2016 : « Résistance(s) ». De la littérature aux sciences en passant par la bande dessinée, le livre jeunesse ou la cuisine, 20 rendez-vous interrogeront les multiples visages de l’acte de résister.
– 30 auteurs sud-coréens seront les invités d’honneur de Livre Paris 2016, le Salon du livre de Paris, dont la dessinatrice Suzy Lee et les écrivains Kim Young-ha et Hwang Sok-yong.

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Femmes en écriture, femmes en scène, mais femmes engagées !

— par Janine Bailly—

IMG_9317Ce mardi 8 mars 2016, jour dédié aux Femmes, c’est dans la Salle du Conseil que Didier Laguerre, maire de Fort-de-France nous recevait, femmes et hommes au coude à coude, pour une soirée littéraire inédite. Quel plus beau lieu aurait-il pu nous ouvrir, autre que cette salle toute chargée de symboles et riche d’un supplément d’âme ? Sous quelle égide tutélaire autre que celle d’Aimé Césaire aurait-il pu placer cette rencontre originale et chaleureuse ? En prélude à la soirée, il trouva les mots justes, rappelant que ce jour n’était pas un jour de fête mais bien un point de départ, point de convergence des combats passés et des combats à venir pour la conquête des droits des Femmes. La ville de Fort-de-France ne sera d’ailleurs pas en reste, qui a signé le matin même la Charte Européenne des Droits des Femmes, s’inscrivant ainsi dans une dynamique qui vise à l’égalité entre tous. Le plan par lequel la ville s’engage, pour la période 2016/2020, ne porte-t-il pas le joli titre créole de Fanm Kon Nonm, Tout Moun sé Moun ?

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Y a-t-il une littérature noire ? Le dialogue Laferrière-Mabanckou

laferriere_mabanckouJanvier 2016. A Los Angeles, assis sous un tableau du grand artiste congolais Marcel Gotène, l’énergique romancier de «Black Bazar» manipule un bouquin austère: «le Collège de France. Cinq siècles de recherche libre». C’est pour préparer sa propre entrée au Collège. Alain Mabanckou vient d’y être élu à la chaire annuelle de création artistique, qui avait jusqu’ici accueilli des gens comme les compositeurs Pascal Dusapin et Karol Beffa, le paysagiste Gilles Clément, ou encore l’artiste Anselm Kiefer. Lui sera le premier écrivain. Il prononcera sa leçon inaugurale le 17 mars.

« Ils t’ont donné le kit d’entrée?, rigole Dany Laferrière, qui de son côté a été reçu l’an passé sous la Coupole, en habit vert et en présence du président de la République. C’est bien, il faut étudier. Moi je devrais, parce que depuis que je suis à l’Académie, je n’arrête pas de dire que Robert Badinter y est aussi. Or j’ai regardé aujourd’hui dans la liste, Badinter n’y est pas… C’est Jean-Denis Bredin. Mais on ne m’a jamais rien dit à l’Académie ! Soit ils sont très ouverts, soit ils n’écoutent pas ce que je dis.»

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André Aliker, un crime resté impuni

— Par Pierre Sabourin, psychiatre, psychanalyste —
un_petit_matinUn petit matin, de Simonne Henry Valmore. Éditions Vents d’ailleurs, 104 pages, 16 euros.

Conteuse psychanalyste, Simonne Henry Valmore enrichit son évocation première de l’affaire Aliker par une mise en scène qui est ici théâtralisée, où le héros se fait accoucher par Lacan.

En résonance avec la grande saga poétique d’Aimé Césaire, son Cahier d’un retour au pays natal, voici une romancière d’aujourd’hui, Simonne Henry Valmore, qui revient vers nous avec une étonnante réalisation. Comme un roman initiatique, elle nous subjugue avec son improbable rencontre entre Jacques Lacan, le Maestro, en pleine forme dans son activité publique de consultant à l’hôpital Sainte-Anne, et ce patient inconnu qu’on lui présente. Troublé par cet homme noir étrange, sorcier inspiré, dit le Massaï, il va ensuite le rencontrer chez lui, et alors « le plus grand docteur des âmes de Paris se met à broyer du noir (rires) ». Ses dialogues entre le Maître et Gloria, sa fidèle sténotypiste, entament cette plongée à double entrée : l’univers très privé de cette figure de l’intelligentsia française et l’histoire d’enfance de cet enfant créole qui, sur une plage du Nord Caraïbe, la plage aux oursins, a découvert, un petit matin, le corps d’un homme ligoté des pieds à la tête, bâillonné, assassiné : le journaliste André Aliker, communiste de la première heure, aimé, admiré de tous.

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La pensée en mouvement d’un « marxiste noir » du XXe siècle

clr_jamesC. L. R.  James. La vie révolutionnaire d’un « Platon noir » Matthieu Renault. Éditions la Découverte, 232 pages,  19,50 euros.

C’est une figure méconnue en France que le philosophe Matthieu Renault nous fait découvrir au travers de cette « biographie intellectuelle » de C. L. R James, historien et militant caribéen mort à Londres en 1989 et inhumé dans son île natale de Trinidad. Des sociétés antillaises façonnées par l’héritage esclavagiste à l’exil londonien, avec la découverte de la classe ouvrière anglaise, le cheminement de James est celui d’un penseur et d’un révolutionnaire noir qui s’est attaché à repenser les rapports entre les luttes de décolonisation et la révolution socialiste pour dessiner une nouvelle géographie du marxisme. Inspiré par le combat des Noirs américains autant que par le panafricanisme du Ghanéen Kwame Nkrumah, James est, à l’instar de W. E. B. Du Bois, un acteur majeur de la « désoccidentalisation » de la pensée critique, mu par la volonté de « replacer les Noirs dans l’histoire du monde ». Une pensée du mouvement, du « décentrement », toujours indispensable pour repenser les conditions de l’émancipation humaine.

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Espace A’ZWEL. Activités trimestrielles : Mars, avril, mai 2016

espace_azwel_03-2016Nos spectacles :

Le vendredi 11 mars à 18H30 : WOPSO ! de Marius Gottin par le théâtre du 6e continent et la compagnie les enfants de la mer dans une mise en scène de José Exélis avec Charly Lerandy et Emile Pelti
Deux vieux dans le hall de l’aérogare, Fulbert et Auguste attendent l’heure de départ de leur avion. Entre ces deux vieux, des mots qui disent la vie, l’amour, la mort..
*Accessible des 9 ans

Le vendredi 18 mars à 18H30 : OSER DIRE SON NOM d’Alex Donote avec le soutien de la Cie Théâtre du Flamboyant, conception et interprétation Alex Donote
Une mise en espace pour un montage poétique qui nous invite à jeter un regard lucide sur notre monde. A travers des textes de la Caraïbe mais également d’Afrique, d’Amérique latine. Le corps, la voix, le chant sont sollicités
* Accessible dés 9 ans

Le vendredi 1er et samedi 2 avril à 18H30 : LE VOYAGE DE MANDIBULE de la compagnie Vent de sable (France), conception et interprétation Muriel Morelle
Conte et musique : de l’Afrique à l’Argentine, en passant par le carnaval de Rio, la Bolivie et New-York… Des musiques traditionnelles aux musiques plus actuelles, cette histoire invite au voyage et à la découverte de curieux instruments de musique
* Accessible dés 2 ans

Le vendredi 22 avril à 18H30 : LE COURAGEUX PETIT PEPITO de Lucette Salibur par la compagnie Théâtre du Flamboyant.

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25 ème anniversaire de la mort de Sonny Rupaire

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25 fevrier 1991

Sonny Rupaire, le père de la poésie de langue créole, décède. L’aphorisme:

« Jou nou ké mété ajounou pòkò  vwè jou »

est assez significatif de son engagement politique.

Sonny Rupaire (Soni Ripè) est né le 7 novembre 1940 à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe). Son enfance est tôt marquée par le décès de sa mère en 1947 : un passage initiatique à une sensibilité à fleur de peau, autant dire un coup d’ « état de poésie » permanent. Les études secondaires au Lycée Carnot de Pointe-à-Pitre (1953) puis l’École Normale (à Pointe-à-Pitre, 1959) sont pour lui l’occasion de la fraternité partagée, et surtout le lieu de révélation du poète ; ainsi, il participera pour la première fois aux Jeux Floraux en 1955. Ces jeux étaient à l’époque une véritable institution qui récompensait les meilleurs poètes de l’archipel guadeloupéen.

À la fin de ses études en 1961, Rupaire prend son premier poste comme instituteur à Saint-Claude (Guadeloupe). Par insoumission, il refuse de faire la guerre d’Algérie dans le camp des forces coloniales françaises et il rejoint – à la frontière marocaine, ayant passé par l’Europe de l’Est – l’A.L.N.

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« VINI VANN ! La boutique de Manzel Yvonne » en dédicace

vini_vannLa LIBRAIRIE ALEXANDRE a le plaisir de vous convier à rencontrer Arlette PUJAR autour de son ouvrage « VINI VANN ! » La boutique de Manzel Yvonne K Editions  l’occasion d’une séance de signature

Samedi 27 Février 2016 de 10h00 à 12h30

29 Rue de la République – 97200 Fort de France

Préface

Avec ce premier roman autobiographique, Arlette PUJAR d’une écriture simple, spontanée sur le ton de la confidence, dans l’intimité et en toute transparence nous invite à une traversée dans la Martinique des années 1960.

Mais c’est d’hymne à l’amour, d’ouverture au monde, de relation et de beauté dont il s’agit.

« Je suis heureuse de vivre dans mon île natale, tout n’est que beauté, beauté des paysages, beauté des habitants. »  

L’amour pour ce pays natal qui n’a cessé de l’habiter, dont elle rêve le grand retour et qu’elle transporte inexorablement en tout lieu , «  an lot bô »     et que la petite Anita par ses anecdotes , ses émotions décrit avec émerveillement .

Aussi, elle nous fait humer cette terre à travers les campagnes, les saveurs des fruits, nous enivre avec les parfums des fleurs et … les odeurs si caractéristiques de la boutique de Manzelle Yvonne.

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Umberto Eco est mort

umberto_eco-2Grand intellectuel italien, l’écrivain Umberto Eco, décédé dans la nuit de vendredi à samedi à l’âge de 84 ans, était un universitaire, linguiste et philosophe, qui a connu la gloire mondiale avec un thriller médiéval et érudit, « Le Nom de la rose ».
Grand intellectuel italien, l’écrivain Umberto Eco, décédé dans la nuit de vendredi à samedi à l’âge de 84 ans, était un universitaire, linguiste et philosophe, qui a connu la gloire mondiale avec un thriller médiéval et érudit, « Le Nom de la rose ». Ce philosophe de formation, célébré sur le tard alors qu’il approchait de la cinquantaine, a réussi un coup de maître avec son premier roman publié en 1980: « Le Nom de la rose » s’est vendu à plusieurs millions d’exemplaires et a été traduit en 43 langues.
Consécration: il a été adapté au cinéma en 1986 par le Français Jean-Jacques Annaud avec Sean Connery dans le rôle du frère Guillaume de Baskerville, l’ex-inquisiteur chargé d’enquêter sur la mort suspecte d’un moine dans une abbaye du nord de l’Italie. Truffé de latin, le polar de ce sémiologue de renom à la rondeur affable a même été la cible d’éditions pirate, notamment en arabe sous le titre « Sexe au couvent »….

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Dominique Berthet : critique d’art et/ou mentor ?

Présentation de « 40 entretiens d’artistes (Martinique – Guadeloupe)« 

dominique_berthet— Par Roland Sabra —

Deux événements sont à l’origine des quelques remarques éparses ci-après exposées. En premier lieu l’ édition de la reprise d’une quarantaine d’entretiens parus initialement dans la revue de Dominique Berthet Recherches en Esthétique et en second lieu la soirée Rencontres pour les lendemains organisée autour de l’artiste martiniquais Ernest Breleur. La lecture de l’entretien inaugural de la re-publication des 40 entretiens est une interview d’Ernest Breleur par Dominique Berthet réalisée en avril 1996. Les différentes périodes qui ont ponctué l’oeuvre de l’artiste jusqu’à ce moment de son parcours sont évoquées en termes de ruptures et de continuité avec un questionnement général sur le sens de l’œuvre, de la vie, de la mort et de la résurrection. Questions posées sur un au-delà du travail d’un artiste particulier et qui contribuaient à la création d’un espace d’intimité entre l’intervieweur et l’intervieweur. Un an plus tard, en août 1997 un second entretien venait confirmer cette intuition. Les questions sont un peu plus longues, un peu plus précises et surtout l’entretien se termine par une interrogation sur l’engagement de l’artiste et la place du critique d’art, celle -ci formulée de façon on ne peut plus directe : « Abordons la question du critique d’art.

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Considérant M. Ernest Breleur…

— Par Patrick Chamoiseau —

ernest_breleurConsidérant M. Ernest Breleur, je dirais ceci.
Cette œuvre est importante. L’artiste est considérable.
Examinons ce que je mets dans ces deux termes : l’important, le considérable

A
L’œuvre breleur est importante

1 – L’œuvre importante augmente notre réel. Elle ébranle les certitudes qui nous permettent de vivre et qui nourrissent notre idée du beau, du vrai, du juste, du pertinent, du bienfaisant… Toute œuvre importante augmente le réel par un tourbillon d’interprétations possibles qui sollicite votre participation, qui vous oblige à exister autrement en face de son indéfinition. L’indéfinition c’est la préservation d’une grande intensité de possibles. Elle est inconfortable pour celui qui veut être rassuré. C’est pourquoi il est plus facile et plus fréquent de rejeter une grande œuvre, que de la confronter. L’autre manière de la fuir, est de vouloir à tout prix l’expliquer. Celui qui se lance dans une explication, c’est à dire qui cherche à en enlever et les ombres et les plis, prend le risque de se couper de l’œuvre qui elle, demeure et demeurera malgré tout infiniment ouverte. Celui qui explique encourt aussi le péril de rester inchangé en face de l’œuvre, ce qui est une manière assurée de mourir.

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14 février 1974

— Poème de Patrick Mathélié-Guinlet —

14 FÉVRIER 1974

Sur le plateau Chalvet
tous ensemble ils marchaient,
leur commune misère
d’étendard leur servant,
de cinq malheureux francs
désirant seulement
augmenter leur salaire
trop maigre au demeurant
afin que leurs enfants
ne meurent pas de faim
pour aller à l’école.
Ouvriers agricoles,
des coupeurs de banane
tous unis dans la grève,
par désespoir poussés
à cette extrémité.
Pour tous ces prolétaires,
le travail inhumain,
la dure exploitation
par les riches patrons
lors avaient remplacé
l’esclavage aboli
des grandes plantations
de l’île, soi-disant
depuis si tant d’années…
Leurs revendications
pour plus de dignité,
pour justes qu’elles sont,
sont ignorées pourtant
par tous ces békés qui
n’ont pour eux que mépris.

Et en ce jour maudit,
quatorze février,
les gendarmes appelés
par les propriétaires,
font feu à bout portant
sur la foule en colère
des damnés de la terre,
faisant couler le sang…
Lors Ilmany « Renor »,
père de nombreux enfants
s’écroule raide mort !
Quatre autres sont blessés
et le reste est gazé
par les hélicoptères.
C’était le pot de terre
contre le pot de fer :
« qui demande du pain,
récoltera du plomb… »
Puis le surlendemain
avant qu’on ne l’enterre,
sur la plage à côté
fut découvert le corps
profané, mutilé
de Georges Marie-Louise
qui n’avait pas vingt ans,
assassiné aussi
par la maréchaussée
qui resta impunie,
ayant bénéficié
de la complicité
du pouvoir judiciaire.

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Christiane Taubira critique la déchéance de nationalité dans un livre surprise

taubira_murmuresDans «Murmures à la jeunesse», essai d’une petite centaine de pages, l’ancienne ministre de la Justice affirme son opposition à cette mesure controversée, portée par le gouvernement qu’elle vient de quitter.

L’ancienne ministre de la Justice Christiane Taubira publie aux éditions Philippe Rey un livre, Murmures à la jeunesse, dans lequel elle critique l’extension de la déchéance de la nationalité qui l’a poussée à quitter la Place Vendôme, selon son éditeur. «Déchéance de nationalité : peut-être est-ce faire trop de bruit pour peu de chose ? Peut-être serait-il plus raisonnable de laisser passer ? Je ne suis sûre de rien, sauf de ne jamais trouver la paix si je m’avisais de bâillonner ma conscience», écrit Christiane Taubira dans une présentation de ce livre de 96 pages publiée sur le site internet des éditions Philippe Rey.

«L’absence totale d’efficacité, unanimement reconnue, suffit-elle pour renoncer à la déchéance ? Non, bien sûr». Mais «osons le dire : un pays doit être capable de se débrouiller avec ses nationaux. Que serait le monde si chaque pays expulsait ses nationaux de naissance considérés comme indésirables ?

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Edmonde Charles-Roux, le courage de la liberté

edmonde_charles-rouxRésistante, journaliste et romancière, Edmonde Charles-Roux, décédée mercredi soir, qui partagea près de vingt ans la vie du maire socialiste de Marseille Gaston Defferre, cachait sous ses allures de grande bourgeoise un cœur à gauche, une volonté de fer et les passions d’une rebelle. Edmonde Charles-Roux avait été la présidente des Amis de l’Humanité.

Lire aussi : Quand Edmonde Charles-Roux était virée de «Vogue» pour une couverture avec une mannequin noire 

Chignon serré, collier de perles et tailleur chic, Edmonde Charles-Roux au sourire lumineux et au regard énigmatique a été infirmière et résistante sous l’Occupation, égérie d’artistes, féministe, militante socialiste, journaliste de mode et écrivain. Née le 17 avril 1920 à Neuilly-sur-Seine dans une famille issue de la haute bourgeoisie marseillaise, elle passe ses jeunes années à Prague ou à Rome, où son père est ambassadeur auprès du Saint-Siège jusqu’à l’éclatement de la Seconde guerre mondiale.
Edmonde devient infirmière volontaire aux armées. Elle a 19 ans. Résistante à Marseille, elle est appelée par le général de Lattre de Tassigny et reste attachée à son cabinet jusqu’à la Libération. Blessée à deux reprises, elle reçoit la Croix de guerre.

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« Le convoi » : le premier roman de Marijosé Alie

le_convoiUne extraordinaire aventure humaine

Le Long du Fleuve, à travers l’Amazonie, un bruit court à la vitesse du courant:un convoi traverse La forêt, mais « personne ne sait « . Qui Le dirige ? 0ù se rend-i|. ? Pourquoi toutes ces femmes qui semblent arriver des quatre coins de La planète ? Parmi elles, Julie, Parisienne blasée, et Maïla, ancien mannequin sur le retour, irrésistiblement entraînées dans une aventure à laquelle elles ne comprennent pas grand-chose. Qui est Alakipou, le poète dont Les mots sur un site amérindien les ont attirées au cœur de La forêt ?

À Campan, petit village au milieu de la jungle qui vit au rythme du soleil et du Fleuve, la tranquillité des habitants est secouée. Il y a Marie qui ne souhaite rien d’autre que de voir sa mère sourire un jour, Félicité qui tient son bazar et donne sans vraiment compter, aux enfants, et aux hommes aussi. ll y a Tiouca, Le guerrier blanc, qui a décidé de vivre à [‘ombre d’un fromager pour oublier. Il y a Jonathan, le fils révolté du procureur..

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L’écrivain Michel Tournier, 91 ans, est mort

michel_tournierL’auteur de «Vendredi ou les Limbes du Pacifique», Michel Tournier, 91 ans, est mort lundi à son domicile de Choisel, dans la vallée de Chevreuse (Yvelines). «Il est décédé à 19 heures ce (lundi) soir», entouré de ses proches, a précisé son filleul, Laurent Feliculis, que l’écrivain considérait comme son fils adoptif.

Son décès a également été confirmé par le premier adjoint au maire de Choisel, Frédéric Julhes. L’écrivain habitait depuis plus d’un demi-siècle dans l’ancien presbytère du village.

Membre honoraire de l’Académie Goncourt, Michel Tournier avait été élu juré en 1972, deux ans après avoir remporté le Goncourt pour «Le Roi des Aulnes». Et obtenir le Goncourt, «ça change la vie. C’est la sécurité ! J’ai acheté un appartement à Arles. Et c’est la liberté car vous régnez chez votre éditeur», avait-il confié lors de la parution d’un livre d’entretiens avec Michel Martin-Roland en 2011 «Je m’avance masqué».

Mais c’est un autre livre, «Vendredi ou la Vie sauvage», la version jeunesse de «Vendredi ou les Limbes du Pacifique» publié en 1967, qui s’est vendu par millions à travers le monde.

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XXVIème édition du Prix Carbet de la Caraïbe et du Tout-Monde

Du mardi 19 au samedi 23 janvier 2016

institut_tout-monde_logoGuadeloupe
EN PRÉSENCE DE
Ernest Pépin (Président du jury), Sylvie Glissant (Institut du Tout-monde), J. Michael Dash, Miguel Duplan, Romuald Fonkoua,
Lise Gauvin et Evelyne Trouillot

« Ce qui paraissait constituer une faiblesse des réalités caraïbes, le caractère composite de ces sociétés, leur évident multilinguisme, leur dispersion en îles dans une mer ouverte, est cela même qui aujourd’hui dessine en perspective à la fois leur solidarité de fait et leur présence au monde.
Dans une époque où le savoir humain hésite au bord de techniques vertigineuses, qui ne sont pas sans poser de dramatiques problèmes de culture et d’éthique, les pays de la Caraïbe ont nécessairement besoin de conjoindre cette connaissance de leurs origines et de leurs histoires, pour mieux aborder ensemble à la multiplicité du Tout-Monde.
Dans cette époque encore, où les principes d’identité ont inspiré les libérations les plus éclatantes et motivé les intolérances les plus meurtrières, les pays de la Caraïbe se rassemblent autour de la conviction que leurs identités particulières sont inaliénables, mais qu’aussi bien elles sont complémentaires les unes des autres.

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Rencontres pour le lendemain

Lettre ouverte aux Martiniquaises et Martiniquais

logo rencontresA l’aube de cette nouvelle année, alors que la Martinique vient de s’engager dans un nouveau tournant politique et administratif, ce qui la rend comme toute neuve, alors que tous les espoirs sont encore permis, nous avons le plaisir de vous convier à une aventure, une belle aventure, une riche aventure ayant pour nom Rencontres pour le lendemain.

Parce que nous croyons au lendemain. Parce que nous savons que nous ne pouvons pas vivre sans aller à la rencontre de l’autre. L’autre, quel qu’il soit. Humain ou végétal. Minéral ou animal. Pur esprit ou matière seule. Oui, nous naissons de nos rencontres. Oui, elles nous enrichissent. Oui, elles nous poussent à nous remettre en question. A nous dépasser. A nous modifier.

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