— Par Mireille Jean-Gilles —
Depuis exactement 6 mois, j’étais absorbée par une tâche, seule sur la ligne de front, et maintenant que j’ai terminé, celle-ci peut être emportée par la vague de « La parole silencieuse ».
« La parole silencieuse », c’est justement le titre d’un poème de Lémistè 4 de Monchoachi, et chaque titre des 32 poèmes qui composent ce recueil est un poème en soi : Les lèvres pures, La demeure celestielle, L’ombre de Dieu, Le dieu éblouissant, L’énigme du sceau, La voix de l’époux, La Reine, l’anneau nuptial, l’En haut, l’En bas,…
Je suis particulièrement émue d’écrire sur Streitti, tant il s’agit de la poésie à l’état pur, un poète a dit de cette œuvre : Le dernier Monchoachi, très beau. Très saisissante, cette physique kabbalistique qui s’approprie les sens radicaux en même temps que les racines des lettres. Cela fait ressortir un langage comme de dessous terre, le langage d’une création nouvelle.
Un autre lecteur écrivait : Je suis un peu fatigué de cette poésie d’intellos à laquelle je ne saisis que dalle même si, récemment, un proche a tenté de m’expliquer par le texte (Monchoachi, STREITTI, La Confrontation, chez Obsidiane) pourquoi il fallait passer parfois par des poèmes “obscurs” pour être en mesure d’accueillir le monde.