Le prix Femina est décerné à Marcus Malte, pour son roman Le garçon (Zulma). Il semble que les dames du jury aient voulu distinguer une petite maison d’édition.
Marcus Malte a obtenu 7 voix contre 3 à Nathacha Appanah (« Tropique de la violence » (Gallimard)) pour ce roman qui nous invite à traverser le début du XXe siècle aux côtés d’un garçon sans nom. Le prix Femina du roman étranger a été attribué à Rabih Alameddine pour « Les vies de papier » (Les Escales) et le Femina de l’essai à Ghislaine Dunant pour « Charlotte Delbo, La vie retrouvée » (Grasset). « Ce livre est une grande épopée, une histoire magnifique qui ressuscite le mythe de l’enfant sauvage qui parvient à la civilisation », a déclaré Mona Ozouf, présidente du prix Femina. « C’est un grand roman d’apprentissage, une allégorie de l’ensauvagement des hommes par la guerre », a ajouté la présidente, en soulignant que la discussion entre membres du jury avait été « animée et courtoise ». « Le garçon » dont nous parle Marcus Malte, 49 ans, ne sera jamais nommé.