— Par Adeline Bonnet —
Le poète saint-lucien, Prix Nobel de littérature 1992, a reçu » Le Monde des livres » chez lui, face à la Martinique, alors que paraît » Paramin « , recueil composé avec le peintre trinidadien Peter Doig.
Sur la terrasse où il s’installe chaque matin, face à un bloc de papier jaune, Derek Walcott note, écrit, retravaille. A 86 ans, le lauréat du prix Nobel de littérature 1992 conjugue l’écriture au présent. A l’écoute de la nature, des chants d’oiseaux autour de sa villa, des vagues qui éclatent sur les rochers au bout du jardin, il prend sa plume et fait voler les mots. Il profite de la vue sur la mer et Pigeon Island, un promontoire depuis lequel les Anglais surveillaient les Français, quand les deux puissances se disputaient la belle Hélène des Antilles : Sainte-Lucie. » La Martinique est juste là, je peux la voir d’ici « , précise-t-il au » Monde des livres « , lors d’un rare entretien chez lui.
Il a passé de nombreuses années à l’étranger, notamment en Jamaïque, à la Grenade ou encore aux Etats-Unis, où il a enseigné dans maintes universités, ainsi qu’à Trinité-et-Tobago, qui est au cœur de Paramin, le beau livre qui vient de paraître en collaboration avec le peintre Peter Doig, qui y habite.