Catégorie : Littératures

Misié man ka rélé’w !

— Par Térèz Léotin, écrivain en créole —

Misié man ka rélé’w !

Léko woo léko !

Pòté mannev :

An gran nonm pé

Men vwa’y pa mò

Gran nonm-lan pati

Men siyon’y ka rété

Pass toutt pawol pa van

É toutt pawol dan van

Pa ka tounen létè

Van sa simen lavi

É toutt fondok mòn

Toutt savann

An dwa chayé

An dwa trapé libèté

Pou livré

Pou toujou délivré

Lang kréyol-la

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Grand prix poétique du Kaïlcedrat royal

— Par Malika —

L’association Fil’Harmonie organise le grand prix poétique du Kaïlcedrat royal. Ce concours international a été créé à l’occasion du centenaire de naissance d’Aimé Césaire (1913-2013). Les deux règlements du concours (jeunes et adultes) peuvent par mail vous être adressés sur demande. La clôture des inscriptions est fixée au 30 juin 2017.

 

Ozoua SOYINKA, Ecrivaine-Poétesse

Secrétaire Trésorière de l’association Fil’Harmonie

Porteuse du projet « Hommage à Aimé CésaireToi & Moi Tous unis pour un monde meilleur »

Mail : association.filharmonie@gmail.com

 

 

 

 

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« La tragédie du roi Christophe » sur France Ô ce soir à 23h 35

Lire la critique de  Dominique Daeschler sur Madinin’Art

LA TRAGÉDIE DU ROI CHRISTOPHE
de Aimé Césaire – mise en scène Christian Schiaretti
réalisation Greg Germain
16 avril – 23h35 sur France Ô

La tragédie du roi Christophe de Aimé Césaire est l’histoire d’un esclave Haïtien, Henry Christophe, qui régna sur le nord d’Haïti de 1811 à 1820 après la révolution triomphante menée par Toussaint Louverture et Jean-Jacques Dessalines.
Cette pièce met en scène le destin tragique d’un homme et d’un pays. Elle décrit la lutte du peuple haïtien pour sa liberté, mais aussi le combat mené par un homme politique qui voulait renouveler la grandeur de son pays. L’histoire débute après la révolution haïtienne. Une fois l’indépendance conquise et le règne de Jean-Jacques Dessalines achevé, Henri Christophe est nommé Président de la république par le Sénat.
Il refusera ce titre, fondera un royaume au Nord. Manquant de mesure, il pousse le peuple vers des conditions de travail extrêmes et cruelles… Cette pièce donne à voir la reconstruction et la quête de reconnaissance d’un pays stigmatisé par son passé colonial.

Plus de trente comédiens et comédiennes se partagent la scène, quelques uns issus du célèbre collectif Beneeré du Burkina Faso.

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Pak nou

— Par Patrick Mathélié-Guinlet —
Pak nou

Pak, ti tak, ti tak Pak,
ti tak, ti tak Pak.
Pak atak, Pak atak,
matoutou krab !

Krab pa ni mak,
chak krab an lak,
chak krab an bak,
chak krab an sak,
chak krab an pak
èk san di hak,
krab pak an pak
èk bonda-man-jak…

Pak atak, Pak atak,
matoutou krab !
Pak, ti tak, ti tak Pak,
ti tak, ti tak Pak.
Pak atak, Pak atak…

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Jean Bernabé, Mèt-A-Manyok, monté nan Gallilé

— Par Térez Léotin —

Professeur émérite des Universités, Jean Bernabé luttait depuis plusieurs mois contre une maladie paralysante. Doyen de la Faculté des Lettres et Sciences humaines de l’Université des Antilles et de la Guyane, agrégé de grammaire, Docteur d’Etat en linguistique, Jean Bernabé était particulièrement reconnu pour ses travaux sur la langue créole. Sa thèse s’intitule: « Fondal Natal: Grammaire basilecticale approchée des Créoles guadeloupéens et martiniquais » (L’Harmattan, 1983).

Fondateur du GEREC-F (Groupe de Recherches et d’Etudes en Espace Créole et Francophone), Jean Bernabé a été à l’origine de la création de la licence et de la maîtrise de créole à l’UAG. Avec Raphaël Confiant et Patrick Chamoiseau, il est cofondateur du mouvement littéraire de la Créolité, autour notamment de l’ouvrage publié en 1989: « Eloge de la Créolité ».

Jean Bernabé n’oubliait pas non plus la formation des adultes en participant à la mise sur pied de l’UTL (Université du Temps Libre), sur le campus de Schœlcher.

Ecrivain, auteur d’essais, romans, articles de sociolinguistique et de littérature, son dernier ouvrage publié en 2016 s’intitule: « La dérive identitariste » (L’Harmattan).

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A Jean Bernabé, figure de proue d’une créolité fondatrice, féconde et résiliente

Communiqué de presse de « Tous créoles »

L’Association « Tous Créoles ! » apprend, avec tristesse, la nouvelle du décès de Jean BERNABÉ, Professeur émérite des Universités, linguiste de renommée internationale.

Artisan convaincu et infatigable de la promotion de notre langue et de notre culture créoles, initiateur passionné et compétent, chercheur brillant et généreux, essayiste appliqué, la mort l’a libéré de ce solitaire, courageux et douloureux combat que lui imposa la vie.

L’association « Tous Créoles ! » salue en lui avec respect et gratitude une éclairante figure de proue, porteuse de cette créolité à la fois fondatrice, féconde et résiliente, parce que lien et liant dans un monde qui bouge.

Elle salue également l’Ami, dans son objectif permanent d’inscrire la vivante condition créole dans la grande diversité de la condition humaine.

Une mission que avons partagée et qui a éclairé notre route associative.

Nous n’oublierons pas que le professeur Jean BERNABÉ aura été l’un des premiers grands conférenciers de nos assemblées générales, sur le thème « Des arcanes de l’imaginaire colonial aux chemins d’une décolonisation mentale : les enjeux possibles de l’association TOUS CRÉOLES !

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Apré nonm lan

Pour Jean Bernabé

 — Par Patrick Chamoiseau —

Jan
Man ka wè an gwan lawonn sèbi  ek an chay  betafé
Man ka  tann tout  kalté  jan tanbou ka dégajé kadans
Ek man ka tann lang-an
Ki ka ouvè, ki ka lévé
Ki ka bat  alantou’w
 
Ki  ka  djélé osi !
 
Ou apiyé’y
Ou gloryé’y
Ou bay limyé rasin et lépésè zetwal
Ou viré bay sa‘y ba nou  ek ou tyenbé  fos la
 
Saki vayan  jodi ka dépozé chapo
Sé a lan men yo ka poté tchè yo
Sé a lan men yo ka balé tout kalté la pousiè
Pou dépozé anba plat pié’w dé kalté bel ti mo
Dé vyé mo a vyé neg
Dé pawol kout dé pawol  long
Dé pawol a dousin
Tou sa lang lan za di, tousa i poko di  ek tousa i ké di
 

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Jean Bernabé est mort

Jean Bernabé est mort le mardi 11 avril 2017 à l’âge de 75 ans.

Jean Bernabé (né en 1942, au Lorrain, en Martinique) est un écrivain et linguiste martiniquais. Il est aussi le cofondateur du mouvement littéraire dit de « La Créolité ». Il fut durant plusieurs années le Doyen de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l’Université des Antilles et de la Guyane.

Jean Bernabé est agrégé de grammaire et l’auteur en 1982 d’une thèse de Doctorat d’État en Linguistique sur le Créole antillais intitulée : Fondal Natal : Grammaire basilecticale approchée des Créoles guadeloupéen et martiniquais, publiée chez l’Harmattan en 1983.

Professeur émérite de Langues et Cultures Régionales à l’Université des Antilles et de la Guyane, il y a créé le Groupe de recherches et d’études en espace créole et francophone (GEREC-F).

Engagements
Important linguiste créole, il participe en 1989 avec Patrick Chamoiseau et Raphaël Confiant à l’écriture de l’essai Éloge de la créolité. Il participa ensuite à la reconnaissance du créole dans le milieu universitaire et scolaire par l’intermédiaire de la création du CAPES de créole.

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Lire ou relire : « Les Ragazzi », de Pier Paolo Pasolini

— par Janine Bailly —

Écrit et publié en 1955, le roman, taxé d’obscénité et de pornographie pour avoir évoqué l’homosexualité et la prostitution masculines, rencontrera un vrai succès public. Le procès dressé à Milan se conclura d’ailleurs par un acquittement, en dépit de la férocité des critiques exercées contre le livre. Un livre qui fut adapté pour le cinéma, en 1959, sous le titre de La Notte Brava (Les Garçons), et réalisé par Mauro Bolognini. Un livre qui, s’il a plus de soixante-ans d’âge, conserve quelque part une brûlante contemporanéité.

Avec Pasolini, nous entrons dans la Rome de l’après-guerre. Rome, son grouillement fébrile, ses quartiers déshérités où survit un sous-prolétariat urbain, où les Ragazzi, groupes d’adolescents et d’enfants dépenaillés, se débrouillent et vivent à la va-comme-je-te-pousse. La Rome des faubourgs, ses enfilades d’immeubles délabrés, son fleuve aux eaux grasses et lourdes de déchets, dans lesquelles vaille que vaille on se rafraîchit, joue, se défie et se baigne. Rome, ses bordels et ses prostituées sans grâce, aux chairs flasques qui attisent pourtant les fantasmes jamais assouvis de garçons à peine pubères ; ses pères sans emploi, imbibés de mauvais vins et qui cognent ; ses mères tôt flétries peinant à élever et nourrir une progéniture galopante, et qui vite leur échappera.

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Le congrès de CERTAINS ÉCRIVAINS de la Caraïbe

— Par Térèz Léotin, écrivain en créole —
Durant la semaine du 06 au 09 avril 2017, s’est tenue, sur le territoire guadeloupéen, la cinquième manifestation du Congrès des écrivains de la Caraïbe qui se réunit tous les deux ans. L’on se doit de reconnaître que l’initiative très louable est à encourager.
Il y a eu de nombreux ateliers, des échanges entre pairs, cependant, à l’heure des bilans, ne pourrait-on demander aux organisateurs s’il s’agit d’ostracisme de leur part  ou si tout simplement, pour eux, ce n’est que la langue qui détermine à elle seule les propensions, les qualités requises  pour que l’on soit reconnu écrivain ou non ?
Autrement dit si c’est uniquement la langue qui fait l’écrivain, ou plus précisément s’il n’y a d’écrivains caribéens que dans certains milieux, ou encore dans certaines langues : les langues officielles de la Caraïbe, par exemple.
Pourquoi avoir ignoré et relégué aux oubliettes les langues dites minoritaires ? Est-ce pour mieux s’appliquer à  les faire disparaître du domaine culturel ?  Pourquoi cette prétention à les rejeter au second plan ? À les croire inutiles ? Tout le monde mérite sa place.

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Mort d’Armand Gatti, militant du théâtre et de la culture

Résistant, déporté, Armand Gatti a été tour à tour et tout à la fois journaliste, écrivain, cinéaste, poète, dramaturge et metteur en scène. Grand intellectuel engagé, il a rencontré Malraux, Mao, Castro, Leiris, Che Guevara ou Michaux et baroudeur, il a sillonné le monde, de l’Algérie à la Chine et à l’Amérique latine. Le théâtre a été son refuge. Il est mort à 93 ans à Saint-Mandé.
Armand Gatti, né en 1924, est un fils d’immigrés italiens installés à Monaco pour fuir le régime de Mussolini. Son père est balayeur et anarchiste, sa mère, femme de ménage. C’est au bidonville du Tonkin de Monaco qu’il passe son enfance.
Résistant et journaliste
Alors qu’il suit ses études au séminaire Saint-Paul à Cannes, Armand Gatti s’engage dès l’âge de 15 ans dans la résistance : maquisard, arrêté, il est condamné à mort, évadé, engagé dans les parachutistes du Special Air Service, arrêté à nouveau, puis déporté.

Après la guerre Gatti devient journaliste et se fait une place comme grand reporter. Célèbres seront ses rencontres avec des figures contrales de la culture comme Michaux, Deleuze, Tournier, Kateb Yacine, Chris Marker, Malraux, et de la politique internationale : Mao et Che Guevara par exemple.

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« Abobo ! »

Quatre légendes antillaises inédites.

Résumé de l’ouvrage : L’histoire du Nouveau Monde, et donc des Antilles, fourmille de légendes et de héros mythiques, d’intrépides religieux devenus boucaniers, pirates ou corsaires, de courageux chefs amérindiens, Taïnos ou Caribes, de valeureux Nègres Marrons à la tête de révoltés libérant leurs frères captifs de l’enfer des plantations de canne à sucre et, cependant, les légendes les plus connues des Antillais sont celles qui parlent de l’Ancien Monde, de l’Europe ou même de l’Asie.
Ici quatre légendes inédites des Antilles, comme les quatre points cardinaux d’un archipel mythologique, l’Archipel des Caraïbes, font revivre des héros inconnus du grand public.
Entre la légende de «Sésé», sur l’île de la Dominique, la jeune femme qui aurait été à l’origine de la guerre entre Arawaks et Caraïbes et celle de «l’Homme du Continent», sur l’île de Marie-Galante, quatre siècles se sont écoulés.
Contrairement aux contes le plus souvent pure imagination, les légendes sont les pierres angulaires de la tradition orale, ce qui reste dans la mémoire des hommes d’une histoire non écrite, histoire qui se raconte de génération en génération.

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Cahier d’un retour au pays natal

Mardi 4 avril 2017 à 20h. Tropiques-Atrium

Coproduction : Cie La Charge du Rhinocéros, Théâtre en Liberté & Cie Falinga

Avec ce texte-phare de la littérature, Césaire pose pour les générations à venir les ferments d’une nouvelle fraternité, en affirmant l’égale dignité de tous les humains et de toutes les cultures. C’est un texte fondamental symbolisant la fierté et la dignité retrouvée des peuples noirs.
Et la poésie comme arme des opprimés.
Sur la grève, sur la scène, un homme hirsute, échoué, rescapé d’on ne sait quelle errance, exclu, oublié de toutes les histoires. Il émerge d’un tas de vêtements au bout du petit matin…
Etienne Minoungou s’empare du Cahier d’un retour au pays natal, il le porte dans ses veines, habite ce texte exigeant et bouleversant, creusant les entrailles de sa négritude. La langue éblouissante du nègre-carrefour est là. Une langue qui démande à être dite autant qu’à être entendue.
« Minoungou, magnétique, nous touche » – Le Canard Enchaîné
Mise en scène : Daniel Scahaise
Assistant à la mise en scène : François Ebouelé
Avec : Étienne Minoungou
© crédit photo : Adrian Zapico
Scolaire le 4 à 9h 30

Aimé Césaire Écrivain, homme politique, à la fois poète, dramaturge, essayiste, il est l’un des fondateurs avec Senghor et Damas du mouvement littéraire de la Négritude.

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Hommage à Henri Melon

— Par Edouard Ancet —

A Henri Melon

Cher Henri,

A hauteur de notre proche amitié et également sous le signe de « Raconte-moi ta Commune », associant ma voix à celles de Philippe CUPIT et Daniel BERTE, j’ai plaisir à te présenter très brièvement… (parce que ce soir, nécessité fait loi.)
Nous sommes heureux de te voir honoré en ton Saint-Esprit même, en qualité d’Invité de la présente édition de «  Rencontres pour le lendemain ».

En Acte I, notre Martinique
Tu y vois le jour en 1935, « route du François, à Saint-Esprit, Antilles Françaises, colonie de la Martinique »…
Ainsi parla ton Ainé Alfred, dont cette toute neuve Maison Culturelle perpétue la mémoire. Tu enjambes avec succès tes scolarités spiritaines et lycéennes, couronnées en 1954 par ton succès au baccalauréat de Sciences Expérimentales.
En 1957, tu as 22 ans et, toujours dans le parfait sillage du Grand Frère, du prends le bateau pour la France.

En Acte II, à nous deux la France.
A ta bonne installation en tant que surveillant de lycée à Versailles, à la bonne conduite et au succès de ta licence de lettres modernes effectuée à La Sorbonne,s’associent des activités littéraires et culturelles dont principalement le théâtre que tu aimes bien pour avoir été un abonné fidèle, attentif, parfois critique lors des tournées martiniquaises de la Compagnie Jean Gosselin.

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Bande dessinée. Envoyé spécial au bagne de Cayenne en Guyane

— Par Pierre Serna, historien —

S’entrelacent la vie du bagne, la destinée du prisonnier 41143, Dieudonné, et l’histoire du reportage d’Albert Londres pour le Petit Parisien. Les Arènes

Comment le reportage d’Albert Londres se trouve à l’origine d’une campagne publique, conclue en 1937 par la signature du décret-loi abolissant le bagne.
En 1927, révolté par ce qu’il a vu quatre ans plus tôt en Guyanne, alors qu’il y menait une enquête sur les conditions de vie des condamnés à la « guillotine sèche », Albert Londres décide de mener une campagne de réhabilitation en faveur d’un bagnard, Eugène Dieudonné. Ce dernier, ancien membre présumé de la bande à Bonnot, a été condamné injustement aux travaux forcés à perpétuité pour tentative d’assassinat, un crime qu’il n’a pas commis.

La bande dessinée, composée du scénario de Patrice Perna, du dessin incisif et suggestif de Fabien Bédouel, bénéficie de la magnifique et puissante mise en couleurs de Florence Fantini, tirant le meilleur des couleurs sombres – gris, noirs, bleus, marron –, par un jeu de contrastes saisissants qui plonge le lecteur dans l’enfer de ce que fut le bagne, d’abord à Cayenne, puis à Saint-Laurent-du-Maroni et aux îles du Salut, les si mal nommées.

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Parutions : nouveautés mars 2007

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas. hanc provinciae inposito nomine rectoreque adtributo obtemperare legibus nostris Traianus conpulit imperator incolarum tumore saepe contunso cum glorioso marte Mediam urgeret et Parthos.

Post hoc impie perpetratum quod in aliis quoque iam timebatur, tamquam licentia crudelitati indulta per suspicionum nebulas aestimati quidam noxii damnabantur. quorum pars necati, alii puniti bonorum multatione actique laribus suis extorres nullo sibi relicto praeter querelas et lacrimas, stipe conlaticia victitabant, et civili iustoque imperio ad voluntatem converso cruentam, claudebantur opulentae domus et clarae.

Tantum autem cuique tribuendum, primum quantum ipse efficere possis, deinde etiam quantum ille quem diligas atque adiuves, sustinere. Non enim neque tu possis, quamvis excellas, omnes tuos ad honores amplissimos perducere, ut Scipio P.

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ETC- Caraïbe rend hommage à Derek Walcott

COMMUNIQUE DE PRESSE

ETC- Caraïbe tient à saluer le départ de Derek WALCOTT ce vendredi 17 mars 2017. Ecrivain résolument engagé dans la défense et l’illustration de l’imaginaire caribéen, son œuvre est là pour nous inciter à poursuivre avec force et détermination le combat pour la promotion de la littérature caribéenne, particulièrement des écritures théâtrales caribéennes. ETC-Caraïbe est fière de rappeler son compagnonnage avec ce grand écrivain, Prix Nobel de Littérature, notamment lors de la Semaine de la Caraïbe à la Comédie Française, en avril 2005, où a été lu son texte « Rêve de la montagne au singe ».
S’inclinant devant le passage de notre grand Derek WALCOTT, ETC Caraïbe présente ses sympathies à sa famille et à ses proches, à la population saint-lucienne et à l’ensemble de la communauté des hommes et femmes de théâtre de la Caraïbe.

Fait à Fort-de-France, le vendredi 27 mars 2016
Faubert BOLIVAR, Président

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Nulle mort ne peut

Pour Derek Walcott

— par Patrick Chamoiseau —
 

  

Il y a tant de chênes à Atlanta qui gémissent encore

Des champs qui pleurent

Qui chantent aussi

Et qui impriment aux capsules du coton des torsions incroyables !

 

C’est ce mélange

C’est cette torsion

Ce plus insoutenable qui habille l’envol des belles et seules images !

 

Que la mer mieux qu’Histoire te soit douce

Qu’elle te fasse mémoire

Que l’archipel mieux que pays te fasse collier

 

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Derek Alton Walcott est mort

Derek Alton Walcott poète, dramaturge et artiste saint-lucien de langue anglaise, né le 23 janvier 1930 à Castries est mort le 17 mars 2017 sur l’île de Sainte-Lucie.

Il est principalement connu pour son poème épique Omeros, une adaptation de l’Iliade aux Caraïbes. Son œuvre est réputée pour avoir donné une peinture vivante et pittoresque de la culture et des coutumes antillaises.

Il a reçu le prix Nobel de littérature en 1992, devenant ainsi le second auteur noir après Wole Soyinka à recevoir cette distinction. Et en 2010 il a reçu le prix T.S. Eliot.

Orphelin en bas âge, Walcott est élevé dans une famille métisse réduite à la pauvreté. Sa mère est obligée de faire des travaux de couture pour l’envoyer à l’école. Anglophone, il se voit séparé de la majorité francophone et catholique des Antilles. On retrouve plus tard, dans son œuvre, le besoin de surmonter la barrière des différents langages parlés dans les îles des Caraïbes. Il publie des poèmes dès la fin des années 1940 et poursuit des études en Jamaïque. De 1959 à 1976, il dirige un atelier théâtral à Trinité et y fait jouer certaines de ses pièces.

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« Le français haïtien, une variété à part entière »

— Par Robert Berrouët-Oriol —

Montréal, le 16 mars 2017

En prélude aux célébrations de la Journée internationale de la francophonie célébrée le 20 mars de chaque année, l’article « Le français haïtien, une variété à part entière » paru à Port-au-Prince le 15 mars 2017 dans le quotidien Le National relate la participation de la Faculté de linguistique appliquée aux activités lancées le 14 mars par des représentants du gouvernement et de l’OIF (Organisation internationale de la Francophonie). L’article offre un très bref aperçu de l’intervention du linguiste Renauld Govain, doyen de la Faculté de linguistique appliquée, intitulée « Les apports de la francophonie haïtienne dans la francophonie internationale ».

Les habitués du National liront avec intérêt, bientôt souhaitons-le, l’intégralité de la conférence du linguiste Renauld Govain. Il est l’auteur, il convient de le rappeler, du livre « Les emprunts du créole haïtien à l’anglais et à l’espagnol » (éd. L’Harmattan, Paris, 2014) et de plusieurs articles scientifiques scrutant une réalité historique trop souvent oblitérée par certains prédicateurs créolistes fondamentalistes, le patrimoine linguistique haïtien bilingue créole-français. On (re)lira donc avec profit les études suivantes : Govain R.

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« L’Étoile absinthe » : plongez dans Jacques Stephen Alexis !

« Bondissant sur ses jambes, l’Églantine va s’arc-bouter au grand mât et, aux lueurs fulgurantes, apparaît son visage diaboliquement radieux et ses grands yeux écarquillés. Les rires délirants de la mer et du ciel entourent sa joie vierge. »
La Niña Estrellita, reine du Sensation Bar, héroïne sublime de l’Espace d’un cillement, a tourné le dos, sans roulement de hanches, à sa première vie, à son amour dévorant pour El Caucho. La revoilà Églantine, dans une pension à la quinzaine, en quête de rédemption. Célie, résidente des lieux, a du caractère et de belles perspectives : c’est dans le sel qu’il faut investir. Les deux associées de fortune affrètent un voilier, le Dieu-Premier, pour rejoindre la Grande-Saline. Mais c’est la tempête. Une tempête de tous les diables et de tous les dieux vaudous…
Roman convulsif, secoué d’apocalypse, L’étoile Absinthe brûle d’une cohue d’images où les éléments, les sens, tout est exacerbé. Le voici tel qu’il nous est parvenu par miracle – inachevé : son auteur avait à faire ailleurs, dont il n’est pas revenu vivant. Il faut lire Jacques Stephen Alexis.

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Célébrations des 104 ans d’Aimé Césaire

Dans le cadre des Célébrations des 104 ans d’Aimé Césaire (1913-2017)*, nous proposons d’éditer un numéro spécial de notre revue Entre deux Rives entièrement consacré à Aimé Césaire
(*) Dans le cadre de notre partenariat avec FIL HARMONIE.

Ce numéro paraîtra courant 2017, il conviendra de nous communiquer vos contributions au plus tard le 31 mai 2017 (dernier délai).
Sur ce numéro spécial, en tant que partenaires, vous serez prioritaires. Toutefois, nous nous réservons le droit de regard quant à la publication de votre/vos contribution(s).

Vous souhaitez participer dès à présent à la réalisation de ce numéro spécial de la revue Entre deux Rives ?
N’hésitez pas à nous adresser vos travaux inédits : articles, textes, essais, poèmes, témoignages, anecdotes, photos, recettes, etc. en lien, en écho avec l’œuvre, les combats ou la vie d’Aimé Césaire.A
Contributions à transmettre à : passerelles.extra.muros@gmail. com
Merci de préciser dans l’objet « contribution partenariat »
Nous traiterons les messages à partir de septembre (aucune réponse ne pourra être faite avant).

La Revue Entre deux Rives fait l’objet d’un dépôt légal à la Bibliothèque Nationale de France (pour sa version imprimée et numérique).

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Printemps des poètes : l’Afrique en lumière

 — par Annie Chénieux —

Afrique(s), la 19ème édition du Printemps des poètes met à l’honneur les poètes de l’Afrique, des Antilles et au-delà.
Dédié à l’écrivaine turque Asli Erdogan, emprisonnée pour ses écrits et dont le procès débute le 14 mars, le Printemps des poètes 2017 a pour parrains le cinéaste mauritanien Abderrahmane Sissako et le journaliste Soro Solo. Jusqu’au 19 mars, Afrique(s) rendra hommage à deux figures majeures de la poésie africaine, Léopold Sédar Senghor, qui fut président du Sénégal et le premier Africain à siéger à l’Académie Française, et l’écrivain congolais Tchicaya U Tam’si, décédé en 1988. Pour Jean-Pierre Siméon, le directeur artistique du Printemps (qui quittera son poste après cette édition), « tout ou presque reste à découvrir de l’intense production poétique africaine qui (…) offre des chemins neufs sur les terres du poème. » Ainsi, parmi les poètes invités, Abdellatif Laâbi, Amina Saïd, Nimrod, Tanella Boni, Alain Mabanckou, Véronique Tadjo, Amadou Elimane Kane, animeront des lectures-rencontres dans des bibliothèques parisiennes, au Musée du quai Branly-Jacques Chirac, et dans divers lieux en province.

Des prix de poésie

Partenaire fidèle du Printemps, la RATP affichera des poèmes cette année aux couleurs de l’Afrique sur l’ensemble de son réseau avant de lancer, le 15 mars, son Grand Prix Poésie 2017, ouvert à tous et dont le jury sera présidé par Augustin Trapenard.

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Hommage à Georges Mauvois

 — Par Cécile BERTIN-ELISABETH, Doyen de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines, Université des Antilles —

Femmes et hommes de Martinique, des Antilles et du monde, bonsoir.

Nous avons la chance d’être réunis ce soir pour honorer un grand homme. Il y a des moments d’oubli, des moments de balbutiements de l’histoire et il y a, heureusement, des moments de remerciement et d’hommage.

En tant que Doyen de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines, je suis doublement honorée d’être présente puisque la mission d’une UFR (Unité de Formation et de Recherche) est justement de faire connaître d’un point de vue scientifique et donc de rendre hommage, sans mythification ni mystification, nos grands hommes. Nous avons la chance de pouvoir le faire ce soir dans la plus grande collégialité et dans le plus grand respect.

Nous sommes réunis grâce à Mélange Caraïbe que je tiens à remercier chaleureusement. Nous sommes ainsi ce soir à la croisée des chemins, une croisée entre LITTERATURE, CULTURE ET HISTOIRE, une croisée qui nous permet de parler d’un polygraphe, certes qui préfère le théâtre, mais polygraphe assurément, qui nous a permis en alliant le français et le créole, à l’instar de Gilbert Gratiant, de mieux être nous-mêmes et de mieux connaître notre histoire.

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Martinique. L’île d’une femme en mille morceaux

Combien de solitudes, de Véronique Kanor. Éditions Présence africaine, 65 pages, 13 euros.

— Par Sophie Joubert —
« Ai-je tort de rêver ? » se demande la narratrice de Combien de solitudes… Dans Fort-de-France en grève, elle marche et « tourne en rond ». Née en métropole, près du métro Stalingrad, elle a fui une rupture amoureuse. Tapie au fond de son inconscient, la Martinique est « une flaque d’île intérieure », « une île par dépit, un petit dehors où (elle) entre à reculons ». Journaliste et réalisatrice, Véronique Kanor a inventé la « pict-dub-poet-trip », un genre littéraire et musical qui mélange reggae et poésie. Le texte a été mis en scène au théâtre sous le titre Solitudes Martinique. Dans une langue lyrique piquée de créole, Combien de solitudes… dit le mal-être d’une Martinique tiraillée entre des forces contradictoires et celui d’une femme qui se réinvente sur une terre qu’elle apprend à aimer. « J’ai l’espoir déplié », écrit joliment Véronique Kanor.

Source : l’Humanité.fr

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Véronique Kanor : cahier d’un retour au « pays prénatal »

 

Tout commence avec un chagrin d’amour.

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