Mas silili pran mama ?… Ya pa !
Mas koulou pété kiki ?… Fini !
Mas soukwel twa gro tété ?… Pa rété !
Mas sibol djol sinobol ?… Pad bol !
Mas nef pou lé vidé rivé siw le marché
Présé kouri achté stok-la près épizé
Dan konmès ésansiel lé vandè risansé
Lé sa ki ka vann plis parmi lé nouvoté
Mas kron ron kon an makaron
Pou dansé kon vonvon
O tounen ron-an-ron
Kon an bisui norman
Mas castèt pou mété kon kaskèt
Pou pa trapé maltèt
Apré an vidé ronm
Oben kou anlè tèt
Mas viran pou sa ki lé douvan
Ek rété an santé
Andidan an vidé
Aléliron-violon
Mas darma épi an nen biza
Ki ka sanm an tonfa
Polisié ka sèvi
Konsi sé boutou bwa

Les Manifestes des écrivains Édouard Glissant et Patrick Chamoiseau paraîtront le 4 février en librairie, à l’occasion du 10ème anniversaire du décès d’Édouard Glissant. Il s’agit de leurs divers textes théoriques et critiques, de textes de réflexion, publiés entre 2000 et 2009.
L’analyse de la situation linguistique haïtienne sous l’angle particulier des droits linguistiques est relativement nouvelle en Haïti. Dans sa formulation la plus explicite, elle date de 2011 et a été consignée pour la première fois dans le livre de référence « L’aménagement linguistique en Haïti : enjeux, défis et propositions » (Berrouët-Oriol et al., Cidihca et Éditions de l’Université d’État d’Haïti). La perspective soutenue dans ce livre et dans nos publications subséquentes est en effet novatrice et se veut rassembleuse : à contre-courant des mirages de la diglossie et de la vulgate « langue dominante » vs « langue dominée », cette perspective prend appui sur l’axiomatique selon laquelle les droits linguistiques font partie du grand ensemble des droits citoyens et ils doivent être portés par la société civile en lien avec l’établissement d’un État de droit au pays. Et c’est pour situer cette perspective dans sa dimension institutionnelle et exécutive que nous avons institué le plaidoyer pour la mise sur pied d’une Secrétairerie d’État aux droits linguistiques en Haïti dont la mission sera de concevoir et de mettre en œuvre l’aménagement simultané du créole et du français, les deux langues de notre patrimoine linguistique historique (voir nos articles «
Juive hassidique et militante pro-LGBT+, Goldie Goldbloom écrit l’histoire d’une femme de rabbin bouleversée par une grossesse hors norme.
L’écrivain Michel Le Bris, qui a promu une « littérature-monde » et fondateur du festival « Etonnants voyageurs », est décédé à Janzé (Ille-et-Vilaine) à l’âge de 77 ans dans la nuit de vendredi à samedi, a-t-on appris auprès de ses proches et du président du conseil régional de Bretagne.
An maladi mové ki té ka fè bet pè
Dapré “Le loup et le chien” de Jean de La Fontaine
Face à la tragédie qui se joue en Haïti, dont des habitants sont chaque jour assassinés par un gang ou tués par des policiers, et spoliés par un pouvoir corrompu, l’écrivain se tourne vers la poésie, comme un flot de lumière face à la noirceur de l’existence.
— Par Jérôme Béglé —
Deux raisons, en ce mois de janvier, de sauver de l’oubli un manuscrit, sans titre, de
La jeune femme de 22 ans seulement a déclamé des vers célébrant une « Amérique unie » lors de l’investiture de Joe Biden, mercredi. Sa prestation a été saluée par de nombreuses personnalités.
Man konvotjé kò-mwen
Le romancier et poète Louis-Philippe Dalembert, que les lecteurs du National avaient (re)découvert dans l’entretien qu’il a accordé le 8 septembre 2020 à notre collaborateur Robert Berrouët-Oriol («
Cécile Vidal :
Un ami me signale la parution à
— Par Laurence Houot —
« Le libre exercice de l’esprit critique et de nos capacités d’analyser les problèmes récurrents de l’enseignement supérieur au pays sont lourdement assautés et précarisés ces derniers mois », nous écrit l’un des enseignants de l’Université d’État d’Haïti avec lesquels nous avons l’habitude d’échanger. Il désigne ainsi, par-delà les difficiles conditions de travail en lien avec le Covid 19, la situation politique du pays qui affecte quotidiennement les citoyens : forte recrudescence des enlèvements contre rançon, hausse des assassinats ciblés notamment dans les quartiers populaires, gangstérisation du pouvoir d’État sous la houlette du parti présidentiel, le PHTK néo-duvaliériste lié aux gangs armés, institutionnalisation de la corruption et de l’impunité, etc. À cela s’ajoute le fait que le Parlement, dysfonctionnel depuis janvier 2020, n’exerce aucun contrôle de l’action gouvernementale et le président Jovenel Moïse, dépourvu de légitimité et constamment contesté par la population, gouverne par décrets anticonstitutionnels ayant force de loi (plus d’une trentaine depuis environ huit mois). L’illégalité et l’inconstitutionnalité de ces décrets ont été publiquement dénoncées par la Fédération des Barreaux d’Haïti dans sa résolution du 3 juin 2020.
Nous vivons une drôle d’époque… et pas seulement en raison de la crise sanitaire, d’autres virus s’étant infiltrés au cœur de nos sociétés, que l’on pensait plus subtiles ! Si l’on en croit certains mouvements féministes, comme aussi cette inscription relevée à Paris sur les murs d’une certaine faculté, il faudrait donc avec d’autres me clouer au pilori pour avoir, pendant plus de quarante ans, distillé le poison de la poésie ronsardienne à des générations d’élèves. À des classes où d’innocentes jeunes filles auraient, par ma seule faute d’enseignante inconsciente, été
Ladjé kò… débayonné
Arrête de boire ou de fumer pour cesser d’oublier et réagir, réaliser…