Cyrilia, j’ai dit bonjour !
— J’ai répondu, commère ! Et comment va ta vie ?
— Pas trop mal, grâce à Dieu ! Entre donc, ma fille ! Tu tiens bon ?
— Sans faiblesse, Cyrilia, et je ne te dis qu’une chose : honneur !
— La même chose pour toi, ma sœur, et je te réponds : respect ! »
Ainsi débute, dans cette Martinique de la fin du XIXe siècle, une conversation entre Renélise Belhumeur, lavandière de son état et sa voisine Cyrilia Magloire. Le sujet de ces bavardages ? Le séjour à Saint-Pierre d’un singulier personnage, Lafcadio Hearn, journaliste passionné de culture créole, qui a engagé Cyrilia comme gouvernante. Par la suite, devenue l’informatrice privilégiée de celui qui disait vouloir tout connaître de la culture populaire martiniquaise, elle se fera ethnographe avisée de sa propre culture. Cet « échange de paroles » entre les deux commères, prend son origine dans les souvenirs que l’écrivain Lafcadio Hearn – plus tard connu pour ses écrits sur le Japon – a laissé de son séjour à Saint-Pierre de la Martinique, en 1888.


Inspiration divine
Communiqué de France Antilles : Ce 8 mars, la Journée internationale des Droits des Femmes est relayée par la plupart des chaînes de télévision. Des Antilles jusqu’aux confins de la Terre, les femmes s’expriment dans le monde entier, par le biais du tube cathodique.
Ki zot sé Bònanman
« Pour Amel Aïdoudi »
Marguerite Duras ne se sentait « pas féministe du tout », et pourtant, 25 ans après sa mort, l’écrivaine française passe finalement comme telle, à force d’avoir pourfendu dans son oeuvre le machisme de son siècle.
Le ministère de l’Éducation nationale et de la formation professionnelle (MÉNFP) d’Haïti a récemment émis un communiqué relatif au « Cadre d’orientation curriculaire pour le système éducatif haïtien / Haïti 2054 » (version de décembre 2020, « à valider ») dans lequel il expose les objectifs de ce document « issu d’une activité menée avec l’appui du Projet NECTAR du MÉNFP [et] financé par la coopération française. » Le ministère de l’Éducation n’ayant pas répondu à nos sollicitations, il a été extrêmement difficile d’obtenir la version de décembre 2020 de ce texte : le partage des documents et plus largement le droit à l’information documentée ne font pas partie de la culture administrative des cadres dirigeants de ce ministère, au premier chef Pierre Josué Agénor Cadet, l’actuel ministre, remarquable portefaix du régime néo-duvaliériste du PHTK, le Parti haïtien tèt kale. Le « Cadre d’orientation curriculaire », qui n’a pas encore été formellement adopté par l’État haïtien, doit malgré cela être évalué en toute indépendance par des spécialistes du curriculum, par des didacticiens, des pédagogues, des enseignants et des linguistes dans la mesure où il est destiné à définir l’orientation stratégique, curriculaire et programmatique de l’École haïtienne pour les prochaines décennies.
Au clair de la lune,
Madame Louise Mushikiwabo,
Dòmi !… Pandan
Dans les années 2000, les deux écrivains martiniquais
« Nous n’en avons jamais fini avec le chagrin. Il fait partie du tissu de la vie. Il attend toujours de nous tomber dessus. L’amour rend les souvenirs et l’existence précieux ; le chagrin qui nous envahit est à la mesure de cet amour et il est impossible d’y échapper. »
Jean-Claude Carrière, est un écrivain, scénariste, parolier, metteur en scène et acteur français, né le 17 septembre 1931 à Colombières-sur-Orb et mort le 8 février 2021 à Paris.
Barack Obama a publié le premier tome de ses mémoires, Une terre promise, aux éditions Fayard, en novembre 2020. À l’occasion de la sortie de ce livre, celui qui fut le Président des États-Unis pendant huit ans, et
Un ouvrage rassemble, pour la première fois, six textes coécrits par les penseurs martiniquais Patrick Chamoiseau et Édouard Glissant. Dix ans après la mort de ce dernier, d’autres ouvrages nous invitent à naviguer dans son sillage.
Mas silili pran mama ?… Ya pa !
L’analyse de la situation linguistique haïtienne sous l’angle particulier des droits linguistiques est relativement nouvelle en Haïti. Dans sa formulation la plus explicite, elle date de 2011 et a été consignée pour la première fois dans le livre de référence « L’aménagement linguistique en Haïti : enjeux, défis et propositions » (Berrouët-Oriol et al., Cidihca et Éditions de l’Université d’État d’Haïti). La perspective soutenue dans ce livre et dans nos publications subséquentes est en effet novatrice et se veut rassembleuse : à contre-courant des mirages de la diglossie et de la vulgate « langue dominante » vs « langue dominée », cette perspective prend appui sur l’axiomatique selon laquelle les droits linguistiques font partie du grand ensemble des droits citoyens et ils doivent être portés par la société civile en lien avec l’établissement d’un État de droit au pays. Et c’est pour situer cette perspective dans sa dimension institutionnelle et exécutive que nous avons institué le plaidoyer pour la mise sur pied d’une Secrétairerie d’État aux droits linguistiques en Haïti dont la mission sera de concevoir et de mettre en œuvre l’aménagement simultané du créole et du français, les deux langues de notre patrimoine linguistique historique (voir nos articles «
Juive hassidique et militante pro-LGBT+, Goldie Goldbloom écrit l’histoire d’une femme de rabbin bouleversée par une grossesse hors norme.
L’écrivain Michel Le Bris, qui a promu une « littérature-monde » et fondateur du festival « Etonnants voyageurs », est décédé à Janzé (Ille-et-Vilaine) à l’âge de 77 ans dans la nuit de vendredi à samedi, a-t-on appris auprès de ses proches et du président du conseil régional de Bretagne.