Catégorie : Littératures

« Grand Balan », l’essai transformé de Christiane Taubira

— par Janine Bailly —

Christiane Taubira et Yann Barthès : Il la reçoit régulièrement, l’avait déjà reçue dans Le petit Journal, la reçoit aujourd’hui dans l’émission de la chaîne TCM,  Quotidien¹.

Christiane Taubira publie chez Plon son premier roman, « Grand Balan », écrit dit-elle pendant la période de confinement. Elle en parle ce 12 septembre 2020, et son sourire, son humour décomplexé et de bon aloi répondent à ceux de Yann Barthès, à qui elle est capable de tenir la dragée haute. Dans le respect et la bonne humeur ! Ne lui fera-t-elle pas entendre au détour d’une phrase qu’un journaliste est censé tenir ses promesses ? De sa parole, incisive, claire et sans détour, d’une franchise à toute épreuve — « quand vous parlez vous plantez les yeux dans mon regard », ose son interviewer —, avec son enthousiasme et sa passion coutumière, elle présente un livre qu’à l’entendre on penserait écrit comme une ode à son pays, une adresse à la jeunesse de la Guyane: « À cette jeunesse dont on obstrue l’horizon. / En indifférence.

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Le Café littéraire – Poésie en voix avec le slameur et poète Fabrice Makandja Théodose

– Mercredi 16 septembre à 18h30 – Au Cloud Rooftop Bar – Fort-de-France

Le Café Littéraire continue son cycle Poésie en Voix, avec le slameur et poète Fabrice Makandja Théodose.

Nous échangerons sur son recueil paru récemment, Le Monologue du Gwo pwèl, et sur le slam, la poésie, la vie en somme ! 😎🎤

Lire aussi : Le monologue du Gwo Pwèl « Abò ti-bis jònn-lan »

Et après Fort-France, pour aller à la rencontre de son public dans le sud de l’île, le Café Littéraire part On Tour au Marin ! 

Pour ne rien rater, 2 dates disponibles : 

– Mercredi 16 septembre à 18h30 – Au Cloud Rooftop Bar – Fort-de-France

– Mercredi 23 septembre à 18h 30 – Au Blue working – Nouvelle marina du Marin

💛🖌️Concept du Café littéraire 🖌️💛

Chaque mois, évadez-vous entre littérature, rencontres et partages, perché sur le rooftop du Cloud. 

Un moment animé par Lola-Jeanne Cloquell, passionnée de littérature, autour d’un thème de prédilection. Partagez vos coups de cœurs, vos lectures, vos envies, et découvrez de nouveaux univers littéraires !

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Colson Whitehead explore la « part maudite » de l’Amérique

L’auteur afro-américain publie Nickel Boys, un septième roman sombre et bouleversant, nouvel opus pour explorer l’histoire raciste des États-Unis, et c’est un des événements de la rentrée littéraire.

Ils sont désormais quatre, quatre seulement à avoir reçu deux fois le prestigieux Prix Pulitzer de la fiction : Booth Tarkington, William Faulkner, John Updike et, en mai dernier, Colson Whitehead. À cinquante ans, l’écrivain new-yorkais à dreadlocks est propulsé “superstar” des lettres américaines. Au vu de ce constat, il affirme avec humour : « Je n’avais jamais entendu parler de Tarkington. Et je n’ai lu aucun roman de Faulkner ou d’Updike depuis mon adolescence. Ce qui nous rapproche ? Je dirais que nous écrivons ou écrivions tous les quatre en anglais. » À son actif, une quinzaine de livres, qui réfléchissent à l’identité et aux traumatismes collectifs américains. Voici quatre ans déjà que le plus connu d’entre eux, Underground Railroad, publié chez Albin Michel, a définitivement mis au tout premier rang cet auteur, élevé dans une famille bourgeoise du nord de Manhattan, passé par Harvard puis par la rédaction du journal hebdomadaire de New York, The Village Voice.

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Littératures : nouveautés du 13 septembre 2020

Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux XVIIe – XVIIIe siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).

La littérature se définit en effet comme un aspect particulier de la communication verbale — orale ou écrite — qui met en jeu une exploitation des ressources de la langue pour multiplier les effets sur le destinataire, qu’il soit lecteur ou auditeur. La littérature — dont les frontières sont nécessairement floues et variables selon les appréciations personnelles — se caractérise donc, non par ses supports et ses genres, mais par sa fonction esthétique : la mise en forme du message l’emporte sur le contenu, dépassant ainsi la communication utilitaire limitée à la transmission d’informations même complexes.

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Lévidans Gason

— Par Daniel M. Berté —

Avan laksion sé réflèksion
Sé pa toudi manjé pwason
I fo’w kapab fè an anmson
Pou pé sa péché an bel ton
Oben fo’w ni lajan gason

Si’w ni an lanvi koubouyon
Oben an bon blaf, sé silon
Ou ké toujou bizwen lonyon
Ek dot engrédjan pou sa bon
Mé siwtou fo’w ni bon pwason

Si’w lé fè griyad viann-kochon
Pou lé manjè di fout i bon
Fo fè an bon préparasion
Mé avan koumansé tjuison
Fo siwtou ou ni bon chabon

Adan koral dé konpagnon
Sé pa toudi chanté chanson
Ki’w sé ténor ou bariton
I fòk tout vwa a linison
Ek ki sa fèt dan an bon ton

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Autour de « Cantique du balbutiement » de Louis-Philippe Dalembert

— Entrevue avec l’auteur. Propos recueillis par Robert Berrouët-Oriol —

À l’occasion de la parution du livre de poésie « Cantique du balbutiement » (Éditions Bruno Doucey, Paris, 3 septembre 2020), Le National publie en exclusivité l’entrevue réalisée par Robert Berrouët-Oriol, collaborateur du journal, avec l’auteur Louis-Philippe Dalembert. Poète, romancier, nouvelliste et essayiste, Louis-Philippe Dalembert est l’artisan d’une œuvre littéraire riche et variée. Il a entre autres publié les romans « L’autre face de la mer », Paris, Stock, 1998 ; réédition, Paris, Le Serpent à Plumes, coll. « Motifs » ; réédition, Port-au-Prince, Éditions des Presses nationales, 2007 ; réédition, Alger, Apic, 2009 ; réédition, Port-au-Prince, C3 Éditions, 2014 ; « Les dieux voyagent la nuit », Paris/Monaco, éditions du Rocher, 2006 ; réédition, Port-au-Prince, C3 Éditions, 2014 ; « Mur Méditerranée », Paris, Sabine Wespieser éditeur, 2019 ; « Epi oun jou konsa tèt Pastè Bab pati », Port-au-Prince, Éditions des Presses nationales, 2007. La poésie de Louis-Philippe Dalembert comprend notamment « Ces îles de plein sel et autres poèmes », Paris, Silex/Nouvelles du Sud, 2000 ; « Poème pour accompagner l’absence », Paris, Agotem, no 2, Obsidiane, 2005 ; réédition, Mémoire d’encrier, Montréal, 2005 ; « En marche sur la terre », Paris, Éditions Bruno Doucey, 2017.

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Littératures : publications du mois d’août 2020

Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux XVIIe – XVIIIe siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).

La littérature se définit en effet comme un aspect particulier de la communication verbale — orale ou écrite — qui met en jeu une exploitation des ressources de la langue pour multiplier les effets sur le destinataire, qu’il soit lecteur ou auditeur. La littérature — dont les frontières sont nécessairement floues et variables selon les appréciations personnelles — se caractérise donc, non par ses supports et ses genres, mais par sa fonction esthétique : la mise en forme du message l’emporte sur le contenu, dépassant ainsi la communication utilitaire limitée à la transmission d’informations même complexes.

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Littératures : nouveautés du 6 septembre 2020

Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux XVIIe – XVIIIe siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).

La littérature se définit en effet comme un aspect particulier de la communication verbale — orale ou écrite — qui met en jeu une exploitation des ressources de la langue pour multiplier les effets sur le destinataire, qu’il soit lecteur ou auditeur. La littérature — dont les frontières sont nécessairement floues et variables selon les appréciations personnelles — se caractérise donc, non par ses supports et ses genres, mais par sa fonction esthétique : la mise en forme du message l’emporte sur le contenu, dépassant ainsi la communication utilitaire limitée à la transmission d’informations même complexes.

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La rentrée littéraire, en bandes dessinées aussi !

Le 9e art s’offre une rentrée éclectique de qualité

Le 9e art, après les arts de la scène, le cinéma, et les arts médiatiques… Longtemps considérée comme un art mineur, réservée aux enfants, dédaignée encore par certains, la Bande Dessinée a néanmoins conquis ses lettres de noblesse, dans les années 60, affirmant alors sa légitimité. À la Bande Dessinée traditionnelle s’est adjoint le roman graphique. De grandes œuvres littéraires sont maintenant adaptées sous cette forme imagée, et c’est une façon intelligente de les populariser. On conte en mots et dessins et autres moyens graphiques (photographies, collages…} la vie de personnages célèbres ou de grandes figures historiques. Sont mis en scène aussi les événements qui traversent notre histoire, et traités les problèmes dont souffrent nos société.  Méprisée autrefois par les enseignants et les parents, pour qui lire une BD n’était pas lire, on l’a vue faire son entrée dans les programmes scolaires du collège, où ses techniques sont analysées. Devenue incontournable pour qui veut être dans l’époque, elle a trouvé sa place sur les rayons de nos librairies. À Fort-de-France, elle a son temple, sis rue Lamartine, joliment nommé La Kazabul — honneur aux bulles, élément graphique savamment dits phylactères, qui accompagnent les dessins ?

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Brè-manjé an dlo

— Par Daniel M. Berté —

Lé komin-frè Matnik té fè bel projé
Pou vakans 2020 yo fè an gran sanblé
Yo chak té pou pòté brè épi manjé
Kalké anlè non-yo, ki té pou ka rimé

Gwanriviè sété ji prin-sitè
Makouba dé fétou chokola
Baspwent ven boutèy labsent
Loren té pou mennen bouden

Marigo sété brèt mango
Sentmawi an zafè titiri
Trinité té pou pòté donbwé
Wobè mennen bel penrobè

Franswa kannari yanm-sasa
Voclen an migan friyapen
Sentann senk bidon ji kann
Maren sé frikasé lapen

Lavièpilòt pwason an papiyòt
Sentlis li, sé djol-poliyis
Dianman ka’y mennen toloman
Ansdawlé an bèl blaf milé

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Voyager sur « Le Tapis Volant » de Colette Césaire

Chaque dimanche, depuis le 9 août, Colette Césaire nous propose une émission audionumérique, qu’elle a imaginée et qu’elle réalise sur sa chaîne YouTube. Dans la bande-annonce, elle nous dit avoir voulu « une série de lectures bienfaisantes, un moment d’écoute, d’évasion littéraire et poétique ». Se référant au poème « Élévation » de Baudelaire — Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides / Va te purifier dans l’air supérieur / Et bois, comme une pure et divine liqueur, / Le feu clair qui remplit les espaces limpides — elle choisit de baptiser cette série d’un beau nom qui fait rêver, évocateur de contes d’Orient et de Mille et une Nuits, « Le Tapis Volant ». Car dit-elle, « quoi de meilleur qu’un tapis volant pour explorer les espaces limpides (…) Sur mon tapis volant, nous voyagerons de texte en texte et respirerons un air neuf qui, je l’espère, vous enchantera le cœur et l’esprit pour des lendemains meilleurs ».

Colette Césaire est née et vit à la Martinique. Elle est professeur certifiée de lettres modernes, conférencière, artiste et spécialiste de l’œuvre d’Aimé Césaire, dont elle explore, depuis plusieurs années, les multiples dimensions.

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Télévision : La rentrée de « La grande librairie »

Après la traditionnelle pause estivale, l’émission de la chaîne France 5, « La Grande Librairie », fait son retour sur le petit écran, ce mercredi 2 septembre 2020, à 20h50. S’il m’arrive de penser que François Busnel développe une légère tendance à porter au pinacle les invités qu’il reçoit, de sorte qu’ayant parfois été déçue — chat échaudé craint l’eau froide — je ne me précipite plus dans ma librairie de cœur pour y acquérir, tout esprit critique endormi, les ouvrages par lui conseillés, il faut bien lui reconnaître un enthousiasme communicatif, et le mérite de tenir pour une treizième saison déjà la seule chronique littéraire populaire et de qualité, que nous offre le paysage audiovisuel français. Présentateur dynamique et souriant, François Busnel rend accessible au plus grand nombre les auteurs contemporains, dévoilant  leur visage et leur voix autant que leurs dernières œuvres publiées. Menées sur le ton de la conversation, des rencontres agréables, souriantes et enjouées, mais aussi plus profondes, sérieuses et graves au gré des thèmes abordés. Un rendez-vous pour certains d’entre nous incontournable, ainsi que le prouve la longévité de l’émission littéraire, plébiscitée par de nombreux téléspectateurs !

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Dans « La puissance des mères », Fatima Ouassak politise la maternité

Fatima Ouassak est politologue, cofondatrice et porte-parole de Front de Mères, premier syndicat de parents d’élèves des quartiers populaires.  Elle préside également le réseau Classe/Genre/Race, qui lutte contre les discriminations subies par les femmes descendantes de l’immigration postcoloniale.  Dans son livre « La puissance des mères », à paraître le 27 août 2020, elle invite les mères « à se muer en sujets politiques ». 

Connaître Fatima Ouassak par ses propres mots : ci-dessous un court extrait d’interview 

« Je suis née au Maroc puis j’ai grandi à Lille Sud, l’un des quartiers les plus populaires de la ville, dans une cité autour d’une usine. Mon père est arrivé le premier en France, comme beaucoup d’immigrés. Il a travaillé dans une usine de métallurgie. Ensuite, dans les années 1970, il a fait venir sa famille dans le cadre du regroupement familial. J’étais petite, j’ai grandi dans cette cité ouvrière où vivaient beaucoup de Marocains, notamment de notre région du Rif.

Était-ce une enfance heureuse ?

Oui, très. Même si j’ai vraiment grandi dans le béton.

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L’apprentissage des bayous

— par Sébastien Omont —
Nathan, Camerounais déraciné à Paris, se lance dans un voyage en Louisiane. Il part pour retracer la vie d’un oncle mort là-bas, mais, au fil des rencontres, il va surtout se retrouver confronté à lui-même, à son image des Noirs américains et à la fatalité. Fabienne Kanor fait de cette initiation un récit de voyage et un essai historique autant qu’un roman.
Fabienne Kanor, Louisiane. Rivages, 206 p., 18,80 €

En compagnie de Zaac, Nathan va arpenter une seconde Louisiane, plus au nord, celle de Bâton-Rouge, la capitale de l’État et des plantations, où les Mexicains ont remplacé les esclaves. Même s’il n’y trouve aucun signe de son oncle, il fait de nouvelles rencontres fortes : Jeri, souffrant du malheur des Noirs, et son fils Alex, plus détendu. À côté de la chaleur humaine des Louisianais, Nathan entend, presque malgré lui, le long récit de l’oppression. Multiples sont les êtres qui le tissent : la femme d’Ehren Jenson, claire comme un personnage « faulknérien », qui essaya de nier ses origines ; la grand-mère de Jeri, « bonniche » et « mendiante » chez les Blancs, faussement accusée par sa maîtresse parce que celle-ci ne supportait pas qu’elle chante divinement ; un accordéoniste à la gorge tranchée pour un mouchoir ; un Black Panther libéré après quarante-six ans de prison.

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Lecture performance de « Louisiane » par Fabienne Kanor

Samedi 29 août 2020 à partir de 18 h Parc de Tivoli

Fabienne Kanor

EAN : 9782743649593
Éditeur : Payot et Rivages (05/02/2020)

Résumé :

Un texte puissant, porté par une prose sensuelle et lumineuse, sur les origines, le poids du passé et les liens qui se tissent entre les hommes.

Au cours d’un été brûlant, Nathan, un Français d’origine camerounaise entreprend un voyage en Louisiane pour lever le voile sur les mystérieuses circonstances qui entourent la disparition, survenue des décennies plus tôt, d’un oncle qu’il n’a jamais connu. Arrivé à La Nouvelle-Orléans, ville en pleine reconstruction après le passage de l’ouragan Katrina, il est logé par Denim, une riche femme noire qui copie le mode de vie des Blancs du Sud, et se lie d’amitié avec Zaac, son homme à tout faire. Depuis les plantations de cannes à sucre jusqu’aux bayous les plus reculés, sur cette terre abîmée par l’esclavagisme, les massacres et la souffrance, le Français oubliera bien vite son enquête et se fondra parmi les nombreux personnages aux destins poignants et aux combats exemplaires rencontrés en chemin :

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Le livre «Dix petits nègres» d’Agatha Christie change de titre

Oubliez les Dix petits nègres. Le roman policier d’Agatha Christie, un des livres les plus lus et vendus au monde, change de nom, amputé du mot «nègre» dans sa version française, pour «ne pas blesser».

«Nous ne devons plus utiliser des termes qui risquent de blesser», s’est justifié à la radio RTL, qui a révélé l’information, l’arrière-petit-fils de la romancière britannique, James Prichard, dirigeant de la société propriétaire des droits littéraires et médiatiques des œuvres d’Agatha Christie.

Le nouveau titre français qui sort ce mercredi aux éditions du Masque est: Ils étaient dix.

Mais il ne s’agit pas seulement d’un changement de titre. Le mot «nègre», cité 74 fois dans la version originale du récit, n’apparaît plus du tout dans la nouvelle édition traduite par Gérard de Chergé.

«L’île du nègre», où se déroule la machiavélique intrigue imaginée par Agatha Christie, est devenue, dans la nouvelle version: «l’île du soldat» (comme dans les versions en anglais).

«Les éditions du Masque ont opéré ces changements à la demande d’Agatha Christie Limited, afin de s’aligner sur les éditions anglaise, américaine et toutes les autres traductions internationales», a précisé l’éditeur, contacté par l’AFP.

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Pour J-C William

— Par Patrick Chamoiseau —

Jean-Claude William.

T’en souviens-tu ?

De nos rires autour de cette boutade de William Faulkner qui très souvent disait :

« Entre un bon whisky et rien, je choisirai toujours un bon whisky ! »

Comme Faulkner ne parlait jamais à la légère,
il m’est arrivé de penser
juste pour complexifier les choses
et sans grande contradiction de ta part
qu’il désignait par le mot « rien » toutes les situations intolérables

Ce que Glissant aurait appelé de son côté
le rassurant néant
l’absence ronronnante
la crève paisible,
ce « rien » dans lequel se débattent les Nations sans État que l’on appelle DOM-TOM.

Au « rien »
Faulkner préférait le feu du risque
là où l’insupportable des petites vies se consume d’emblée
là où la ferveur ignore les renoncements
là où la nuit des manguiers se bouleverse soudain d’un voumvap de lucioles..

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Lidé

— Par Daniel M. Berté —

Ki lidé ka pousé’w matjé anlè lidé ?
An lidé ki maré an latjé sèwvolan
Ki mawòt ek foukan an gran siel lalzémè ?

An lidé sé bagay ki moun pé pa touché
Sé pa bagay réyel poutan i bien vivan
Pis si’w pa ni lidé, ou pa ka ekzisté

Sé bagay ou pé pa maré épi an chenn
Oben mété lajòl an didan an ti-brèt
I toujou an savann ka kouri kon gran van

Lidé sé libèté ki ka fè’w fè sa’w lé
Ek délè san ou lé, san ki ou désidé
Pé fè’w fè sa’w pa lé

Sé lidé ki ka fè
Si’y ni nmoun ka vansé
Ou pétèt ritjilé asou chimen lavi

An gran lidé tou nef
Pou sa rifè limond
Yo ka kriyé délè litopi-libèté

An bel lidé ka né
An mitan an lannuit
Pou sa simen lanmou lè landimen-maten

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 Des pièces de théâtre qui parlent de “nous”

— par Gladys Dubois —

Qui est Gladys ?

Diplômée en Droit et économie de l’Université Nancy 2 ainsi qu’en Arts du spectacle communication et médias de l’Université Toulouse-Jean Jaurès, Gladys Dubois a travaillé principalement en tant que chargée de communication pour des théâtres et des festivals de musique et de cinéma. Elle aime écrire des articles car elle est amoureuse des mots, surtout lorsqu’ils révèlent, dénoncent ou émeuvent…  Sa passion pour la culture, surtout celle de son pays, la Martinique, lui donne envie d’en découvrir toujours plus, et de la faire connaître au plus grand nombre.  Elle est correspondante en Martinique pour Kariculture.net, magazine culturel trilingue en ligne de la Caraïbe.

Ce 19 août 2020, alors que depuis le mois de mars nous sommes douloureusement privés de théâtre, Gladys Dubois nous permet de maintenir le lien avec nos artistes, en nous parlant de trois pièces : Cette guerre que nous n’avons pas faite, Le Monologue du Gwo Pwèl et Ladjablès, femme sauvage, trois spectacles que nous avons pu voir, en d’autres temps plus heureux, sur les scènes de Fort-de-France.

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Les dictionnaires et lexiques créoles, des outils pédagogiques de premier plan dans l’enseignement en Haïti

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

« Le créole représente à mes yeux plus qu’un simple procédé pédagogique, mais un moyen d’opérer la réconciliation avec nous-mêmes, susciter le respect de nous-mêmes, gage du respect des autres… Ce que je défends dans ce livre, c’est, au-delà d’un vrai bilinguisme, l’unité et la solidarité nationale sans quoi il n’y a pas de vrai développement.» (Pradel Pompilus : « Manuel d’initiation à l’étude du créole », Éditions Impressions magiques, Port-au-Prince, 1983.)

La parution en 2011, en Haïti et au Canada, du livre de référence « L’aménagement linguistique en Haïti : enjeux, défis et propositions » (Berrouët-Oriol et al., Cidihca et Éditions de l’Université d’État d’Haïti), a contribué au renouvellement et à l’élargissement de la compréhension de la situation linguistique du pays. Ce livre –en lien avec la Déclaration universelle des droits linguistiques de 1996–, explicite et vulgarise un appareillage conceptuel cohérent comprenant notamment les notions clé de « politique linguistique d’État », d’« aménagement linguistique », de « droits linguistiques », de « droit à la langue maternelle », de « législation linguistique » et de « politique linguistique éducative ». La préface de ce livre a été rédigée par le linguiste québécois Jean Claude Corbeil, spécialiste reconnu à l’échelle internationale de l’aménagement linguistique et « père » de la Loi 101 au Québec, tandis que la postface est signée du juriste Joseph-G.

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Frantz Fanon, l’héritage d’un penseur de la décolonisation

France Culture jusqu’au vendredi 21 –  9 h 05 Série documentaire

— Par Mouna El Mokhtari —

Dans les « Grandes traversées », Anaïs Kien se penche avec rigueur sur l’oeuvre très actuelle du psychiatre martiniquais Lorsque Frantz Fanon meurt, victime d’une leucémie, à l’âge de 36 ans en 1961, sa courte existence est une suite de grandes traversées. Né à Fort-de-France en 1925, Frantz Fanon quitte à 18 ans sa Martinique natale. Engagé volontaire lors de la seconde guerre mondiale, blessé au combat dans les Vosges, puis étudiant en médecine à Lyon, il prend, en 1953, un poste de psychiatre à l’hôpital de Blida, en Algérie, qu’il quittera quelques années plus tard pour rejoindre le Front de libération national algérien (FLN). , écrit dans (Seuil, 1952) celui qui expérimente douloureusement le racisme et la société coloniale. Fanon y pourfend les théories raciales et décrit les mécanismes et la violence du colonialisme : l’aliénation, l’humiliation et l’exploitation des peuples et des cultures indigènes. Analysant les blessures et les stigmates psychologiques de la colonisation, il théorise le renversement radical de ce régime et la désaliénation des colonisés dans (Maspero, 1961).

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Tanbou !

— Par Daniel M. Berté —

An tron vid, lapo-bèt, kòd épi savwaw : Tanbou !
Janbé kalifouchon, dé lanmen ek talon : Tanbou !
Tibwa anlè dèyè, vwa-dèyè sipòtè, bat ! : Tanbou !

Woulman an kominikasion : Tanbou !
Batman an konminion : Tanbou !
Wouklman an vibrasion : Tanbou !

Ka fè’w wè épi lanmen’w ek pyé’w : Tanbou !
Ka fè’w wè épi zorèy-ou : Tanbou !
Ka fè’w wè épi lespri’w : Tanbou !

Matjè listwa péyi-nou: Tanbou !
Zouti Romen an kolè: Tanbou !
Enstriman linyon nèg-mawon : Tanbou !

Signalè adan révolt kakolè : Tanbou !
Ritmè adan manif djoubakè : Tanbou !
Ouvrè adan lawon bèlè: Tanbou !

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Harriet Tubman, une héroïne américaine

Fleur DAUGEY

Olivier CHARPENTIER Illustrateur

Née esclave aux alentours de 1820, Harriet Tubman mourra libre en 1913. Cette liberté, elle l’aura conquise par la force de sa volonté et par son courage. Toute sa vie, elle s’emploiera à libérer ses frères et à se battre contre l’esclavage puis la ségrégation raciale. Dans ce livre, le récit de la vie aventureuse et exemplaire d’Harriet s’entrecroise avec l’histoire de l’esclavage en Amérique. Un passionnant retour vers un passé tumultueux, qui a laissé des traces dans la société américaine jusqu’à nos jours.

 Harriet Tubman, héroïne de la grande histoire et modèle pour la jeune génération

— Par Laura Seigneur —

C’est l’une des grandes figures de l’émancipation des Noirs aux États-Unis et de la lutte contre l’esclavage au XIXe siècle. Elle est aussi le personnage idéal pour apprendre aux enfants une histoire peu racontée aux parents, ainsi que le réussit avec brio Libre !, un livre jeunesse très réussi.

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Mort de Gilles Lapouge, écrivain, voyageur et journaliste de talent

Communiqué du Journal Libération : 

Écrivain et journaliste, Gilles Lapouge est mort à 97 ans, le 31 juillet. Il avait reçu les prix Louis Guilloux et des Deux Magots pour la Bataille de Wagram (Flammarion, 1986) et le Fémina Essai pour L’Encre du voyageur (Albin Michel, 2007). Sa carrière journalistique manifesta aussi un grand éclectisme : il fut correspondant à Paris durant plusieurs décennies du journal brésilien O Estado de Sao Paulo, il participa avec Bernard Pivot à l’émission télévisée Ouvrez les guillemets qui allait devenir Apostrophes, il fut un collaborateur régulier de La Quinzaine littéraire et un fidèle des Étonnants voyageurs de Saint-Malo¹. Sur France Culture, son nom est lié aux émissions Agora et En étrange pays.

Extraits d’un article du journal L’Express :

Le monde des lettres et des grands flâneurs de la vie perd l’un de ses fleurons. Gilles Lapouge, journaliste-romancier-essayiste-homme de radio, à la vie façonnée par les hasards et les quiproquos… Le magicien des paradis perdus… La fantaisie érigée en art…

Bernard Pivot l’a tweeté en ce 31 juillet : « Mort à 96 ans d’un grand journaliste et d’un grand écrivain : Gilles Lapouge.

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Littératures : nouveautés du 2 août 2020

Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux XVIIe – XVIIIe siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).

La littérature se définit en effet comme un aspect particulier de la communication verbale — orale ou écrite — qui met en jeu une exploitation des ressources de la langue pour multiplier les effets sur le destinataire, qu’il soit lecteur ou auditeur. La littérature — dont les frontières sont nécessairement floues et variables selon les appréciations personnelles — se caractérise donc, non par ses supports et ses genres, mais par sa fonction esthétique : la mise en forme du message l’emporte sur le contenu, dépassant ainsi la communication utilitaire limitée à la transmission d’informations même complexes.

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