À la mémoire de Pradel Pompilus, pionnier émérite de la lexicographie haïtienne.
— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —
FRAUDE, subst. fém. − Action de tromper, d’abuser autrui
en contrevenant aux règlements, d’employer la ruse pour le mystifier.
/ Synonymes : tromperie, escroquerie, truquage, tripotage, falsification, maquignognnage, artifice. (Dictionnaire vivant de la langue française, n.d.)
« (…) il n’est pas de production de connaissance robuste et fiable hors du collectif de scientifiques qui s’intéressent aux mêmes objets, faits et questions. La connaissance scientifique doit être mise à l’épreuve et vérifiée par des collègues ou pairs compétents, à savoir ceux qui sont préoccupés par les mêmes questions ou sont pour le moins familiers de la démarche scientifique concernant la matière spécifique (…). » (« Les sciences et leurs problèmes : la fraude scientifique, un moyen de diversion ? », par Serge Gutwirth et Jenneke Christiaens, Revue interdisciplinaire d’études juridiques 2015/1 (Volume 74).
Le sens et la pertinence des termes « fraude » et « frauder » sont apparus au périmètre de ma « mémoire sémantique » (Balota et Coan 2008 ; Laisney, Eustache et Desgranges 2009) lorsque j’ai lu attentivement l’article du linguiste Michel Degraff publié en Haïti dans Le National du 10 février 2022, « Verite se tankou lwil nan dlo ».