Catégorie : Littératures

La Jepévkf

Pou matjé 25 Novanm : Jounen enternasionnal pou éliminasion violans kont fanm

Jounen enternasionnal pou éliminasion violans kont fanm

— Par Daniel M. Berté —

Jòdiya espwa pou étenn vakabonajri kont fanm

Jòdi endé pou éradiké viòl kolektif fanm

Jou esprésion pou esplitjé vayans kay fanm

Jou éti pou estentjé vis kouyonnè fanm

Janmen ézité pou évolision vwa kolè fanm

 

Jòdla étap pou espozé valè konba fanm

Jou égalité pou étalé vkalité fanm

Jòdiya édiké pou é viktim ki fanm

Jou épanwisman pou étann vkouraj fanm

Janmen ézité pou évolision vwa kakolans fanm

Jounen enternasionnal pou éliminasion violans kont fanm

 

Daniel M.

→   Lire Plus

Controverse autour de l’apparition du pronom « iel » dans la version en ligne du dictionnaire Le Robert

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

Depuis quelques jours, l’apparition du pronom « iel » dans la version en ligne du dictionnaire Le Robert suscite la controverse dans plusieurs pays francophones. La presse parlée et écrite s’en est fait l’écho en Belgique (La libre Belgique, RTBF), en Suisse (la Tribune de Genève, RTS), en France (le Nouvel Obs, Le Figaro, Le Monde, France culture, France inter, RFI) et au Québec/Canada (Le Devoir, Radio Canada, La Presse, Le Droit). En effet, Le Robert en ligne consigne le terme « iel » comme suit : « iel ​, iels ​​​pronom personnel / Rare – Pronom personnel sujet de la troisième personne du singulier et du pluriel, employé pour évoquer une personne quel que soit son genre. L’usage du pronom iel dans la communication inclusive. – Rem. On écrit aussi ielle ​, ielles ». Dans la presse écrite et parlée, des lecteurs/auditeurs, des linguistes et de lexicologues s’opposent à la « consécration » du pronom « iel » / « iels » dans Le Robert, dictionnaire généraliste de la langue française, tandis qu’un nombre indéterminé de locuteurs se dit en faveur sinon attentif à l’arrivée de ce nouveau-né… Le pronom « iel » visant à désigner, selon la définition du Robert, « une personne quel que soit son genre », les arguments avancés de part et d’autre sont de nature linguistique et lexicographique, ou relèvent d’une lecture « militante », principalement idéologique, de cette « évolution naturelle » de la langue dans la société.

→   Lire Plus

Kréyasion Lom

Pou la JML, Jounen Mondial de Lom 19 Novanm

— Par Daniel M. Berté —
Mondié pran yonndé atom
Pou’y té sa fè an kréyom
Ek anlè papié chef majòwdom
I désiné an kalté gnom
Ki té ka sanm an ti rizom
Epi an tet won kon an pom

I pa té kontan di bonom
Ki fè’y pansé a an fantom
I té lé éfasé nostrom
Mé kòm i pòkò té ni gom
I alé chèché yonn a Rom
Ek profité fè an ti som

Mèt Lisifè chef majòwdom
Ki té osi gran ékonom
Awtis-skilptè a gran diplom
Réyalizé épi lawjil, désen le Kréyatom
Mété’y o fouw épi dé kromozom
Ek batizé sa’y fè : Bèlom

Mondié lévé-faché, di « Sapristom ! »
Ek épi an kout pié, chasé’y di Dom
Ek I di : “Sé mwen ki le gran Kréyatom
Sé mwen ka nonmen sa’w fè-a : Lom”.
Mwen, man ka kabéché anlè an aksiom

Ka di: « Sé an séri lérè ki ba’y Lom »

→   Lire Plus

Prix littéraires : « tir groupé » pour les écrivains africains

Paris – Le Nobel, le Booker Prize et le Goncourt: en 2021, de grands prix littéraires ont été remportés par des écrivains africains. Un « tir groupé » qui illustre la reconnaissance d’une littérature africaine en phase avec les interrogations de notre époque.

« On assiste à une renaissance de l’attention du monde littéraire européen vis-à-vis de l’Afrique« , déclare à l’AFP Xavier Garnier, professeur de littérature africaine francophone et swahili à l’université Sorbonne Nouvelle. Un « tir groupé de prix européens » qu’il qualifie de « frappant« .

Car les écrivains africains sont historiquement sous-représentés dans les palmarès internationaux.

Or cette année, ce sont eux qui raflent la mise. Le Sénégalais Mohamed Mbougar Sarr est devenu à 31 ans le premier écrivain d’Afrique subsaharienne à remporter mercredi le Goncourt, Graal des lettres françaises, pour son roman « La plus secrète mémoire des hommes« . Le même jour, le Sud-africain Damon Galgut a décroché le Booker Prize, récompense la plus courue pour les romans écrits en anglais. Et le Nobel de littérature a été attribué cette année au Tanzanien Abdulrazak Gurnah.

→   Lire Plus

Fugue vs Fug

— Par Mireille Pierre-Louis —

Depuis quelques temps, le poète Monchoachi a entrepris une longue investigation poétique, Lémistè, visant à mettre en évidence le projet dévastateur d’une civilisation, ainsi nommée « Occident », au regard d’une manière d’habiter la terre. Après deux premiers volets consacrés à l’Amérique et à l’Afrique, vient de paraître aux Editions Obsidiane, « Fugue vs Fug » consacré à l’Europe.

****

Lémistè, un chantier poétique qui propulse le lecteur dans la beauté et la présence des mondes magiques, présence qui subsiste encore ici et là, mais recouverte par des siècles d’hégémonie d’une civilisation occidentale (ratio) dévastatrice.

Lémistè, n’est pas une ode au passé, mais une quête éminemment actuelle de la voie de l’homme, déviée vers une trajectoire funeste.

Après les deux premiers volets consacrés à l’Amérique indienne (Liber America) et à l’Afrique noire (Partition noire et bleue), le troisième opus de Lémistè, Fugue vs Fug, nous conduit maintenant en Europe.

L’Europe, et en particulier en son sein la Grèce antique, où prit naissance, voici quelques 2500 ans, la civilisation occidentale qui dans les Temps modernes, et à partir du tournant que constitua la découverte de l’Amérique, s’est étendue à la terre entière, de sorte qu’en elle se situe à la fois la provenance des traits essentiels du monde d’aujourd’hui, et les nœuds et articulations à partir desquels peuvent s’esquisser des voies menant à un au-delà de ladite civilisation.

→   Lire Plus

De l’usage du créole dans l’apprentissage scolaire en Haïti : qu’en savons-nous vraiment ?

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

Quarante-deux ans après la réforme Bernard de 1979, trente-quatre ans après la co-officialisation du créole et du français dans la Constitution de 1987, que savons-nous réellement de l’usage du créole dans l’École haïtienne ? Pour mémoire, il y a lieu de rappeler que la réforme Bernard, qui a institué l’usage du créole comme langue d’enseignement et langue objet dans le système éducatif national, n’a pas été étendue à l’ensemble du territoire national. Faiblement financée par l’État, insuffisamment dotée d’outils didactiques en langue créole, frappée de suspicion par un nombre élevé de parents créolophones et de directeurs d’écoles et boycottée par les grands requins de la dictature de Jean Claude Duvalier parmi lesquels le ministre tonton macoute Jean-Marie Chanoine, elle a été interrompue en 1987 et elle est depuis lors dans un coma qui a scellé sa mise au rancart de facto (voir notre article « L’aménagement du créole en Haïti et la réforme Bernard de 1979 : le bilan exhaustif reste à faire », Le National, 16 mars 2021 ; voir aussi l’article de Guy Alexandre, « Matériaux pour un bilan de la réforme éducative en Haïti », Le Nouvelliste, 6, 11, 16 mai 1999 ; voir également Pierre Vernet, « La réforme éducative en Haïti », revue Études créoles, VII, 1-2, 1984, pp.

→   Lire Plus

Nou fini bat ?!

— Par Daniel M. Berté —

Nou pasé lesklavaj
Lanmizè Tan Wobè
Siklòn épi volkan
Tranmanntè débòdman
Nou fini bat ?!

YO prézonnen lepeup
Epi la klòwdékòn
Sargas ka anvayi
Brim-de-sab pa palé
Nou fini bat ?!

Pri lésans épi gaz
Ka monté san rété
Grèv a la mòlòkoy
Ka fè moun ped chivé
Nou fini bat ?!

Jòdi Kovid rivé
Pou dérayé a mò
Pli fò ki kolonié
Fè Neg goumen ant-yo
Nou fini bat ?!

Mantè fè siwawa
Anlè rézo-sosio
Boul moun ka répété
Vérité enstagram
Nou fini bat ?!

→   Lire Plus

Le Sud-Africain Damon Galgut reçoit le Booker Prize pour The Promise

Son ouvrage retrace, au fil d’une série d’enterrements, la dislocation d’une famille blanche dans l’Afrique du Sud post-apartheid.

L’auteur sud-africain Damon Galgut a remporté mercredi soir le Booker Prize, prestigieux prix littéraire britannique, pour The Promise, un livre sur le temps qui passe dans une famille de fermiers blancs dans l’Afrique du Sud post-apartheid. «Je suis profondément, humblement reconnaissant», a déclaré le lauréat de 57 ans, finaliste pour la troisième fois du Booker Prize. Ému, il a salué une «grande année pour l’écriture africaine», marquée par le prix Nobel de littérature d’Abdulrazak Gurnah, Britannique né à Zanzibar.

«C’est un processus qui va continuer» et «les gens vont prendre l’écriture africaine un peu plus au sérieux», a prévenu Damon Galgut lors d’une conférence de presse, «il y a beaucoup d’écriture formidable qui vient de notre part». En recevant le prix, l’auteur, qui faisait partie des favoris parmi les six finalistes, a souligné qu’il voulait l’accepter pour «toutes les histoires qui ont été racontées et celle qui ne l’ont pas été», les écrivains, reconnus ou non, «de ce remarquable continent».

→   Lire Plus

Le prix Renaudot décerné à Amélie Nothomb pour son roman « Premier sang »

Dotée d’une productivité gargantuesque, créature médiatique autant adulée que critiquée, Amélie Nothomb publie tous les ans au mois d’août et avec la même frénésie, un ouvrage au succès populaire quasi-constant.

Le prix Renaudot a été décerné mercredi 3 novembre à l’écrivaine belge Amélie Nothomb pour Premier sang (éditions Albin Michel), mémoires fictives de son père décédé en 2020, un prix annoncé, comme de tradition, quelques secondes après le Goncourt.

L’autrice de best-sellers a été élue au 2e tour, avec six voix. Le Renaudot de l’essai a été décerné à Dans ma rue y avait trois boutiques (Presses de la Cité) d’Anthony Palou, a précisé Franz-Olivier Giesbert, un des jurés du Renaudot.

Depuis son premier livre, Hygiène de l’assassin en 1992, l’écrivaine belge aux chapeaux gothiques écrit sans relâche, publiant tous les ans au mois d’août et avec la même frénésie, un ouvrage au succès populaire quasi-constant. Dotée d’une productivité gargantuesque, créature médiatique autant adulée que critiquée, Amélie Nothomb a trouvé dans les mots de quoi étancher sa soif existentielle. 

→   Lire Plus

Goncourt 2021 : le sacre de Mohamed Mbougar Sarr et de sa Plus secrète mémoire des hommes

L’auteur sénégalais, édité par Philippe Rey, succède à Hervé Le Tellier qui avait remporté le prix l’année dernière avec L’Anomalie (Gallimard).

Le jury du Goncourt, présidé par Didier Decoin et réuni au restaurant Drouant à Paris, a rendu son verdict mercredi 3 novembre à l’heure du déjeuner, renouant avec la tradition qu’HHervé Le Tellier, prix Goncourt 2020 avec L’Anomalie . C’est donc devant une foule de journalistes, passe sanitaire de rigueur, qu’a été consacré Mohamed Mbougar Sarr, au premier tour avec six voix, a annoncé Philippe Claudel, secrétaire général du Goncourt, au restaurant Drouant, à Paris.

Ce Sénégalais de 31 ans et grand favori des critiques l’emporte haut la main avec son quatrième roman, La plus secrète mémoire des hommes (Philippe Rey/Jimsaan). À mi-chemin entre enquête et réflexion sur le métier d’écrivain, Sarr fait vivre Diégane, écrivain sénégalais aussi narrateur du récit et qui lui ressemble étrangement. Ce dernier se rend à Paris pour retrouver la trace de T.C. Elimane, auteur d’un livre mythique, paru en 1938 : Le labyrinthe de l’inhumain. Le roman d’apprentissage voyage entre le Sénégal et la France mais aussi l’Argentine, afin de lever le voile sur cet homme, abandonnant la littérature au profit du silence.

→   Lire Plus

« La Porte du voyage sans retour », de David Diop

« La porte du voyage sans retour » est le surnom donné à l’île de Gorée, d’où sont partis des millions d’Africains au temps de la traite des Noirs. C’est dans ce qui est en 1750 une concession française qu’un jeune homme débarque, venu au Sénégal pour étudier la flore locale. Botaniste, il caresse le rêve d’établir une encyclopédie universelle du vivant, en un siècle où l’heure est aux Lumières. Lorsqu’il a vent de l’histoire d’une jeune Africaine promise à l’esclavage et qui serait parvenue à s’évader, trouvant refuge quelque part aux confins de la terre sénégalaise, son voyage et son destin basculent dans la quête obstinée de cette femme perdue qui a laissé derrière elle mille pistes et autant de légendes.

S’inspirant de la figure de Michel Adanson, naturaliste français (1727-1806), David Diop signe un roman éblouissant, évocation puissante d’un royaume où la parole est reine, odyssée bouleversante de deux êtres qui ne cessent de se rejoindre, de s’aimer et de se perdre, transmission d’un héritage d’un père à sa fille, destinataire ultime des carnets qui relatent ce voyage caché.

→   Lire Plus

L’écrivain sénégalais Mohamed Mbougar Sarr, chouchou des prix littéraires, sera-t-il le Goncourt 2021 ?

Avec « La plus secrète mémoire des hommes », un roman « monde » porté par une langue magnifique et des histoires éternelles, l’écrivain sénégalais de 31 ans Mohamed Mbougar Sarr a séduit tous les jurys et son livre est déjà un succès en librairie.

Femina, Goncourt, Renaudot, Medicis et bien d’autres… Avec son 4e roman, La plus secrète mémoire des hommes, publié en août aux éditions Philippe Rey, l’écrivain sénégalais Mohamed Mbougar Sarr a séduit la quasi-totalité des prix littéraires de la rentrée, mais aussi la critique, les libraires, et les lecteurs.

Inspiré par l’écrivain malien Yambo Ouloguem, prix Renaudot 1968 avec son roman Le Devoir de violence, son roman est en bonne place pour emporter 50 ans plus tard les suffrages du même prix, ou/et celui du Goncourt, tous deux simultanément remis le 3 novembre au restaurant Le Drouant.

L’histoire : en 2018, Diégane Latyr Faye, jeune écrivain sénégalais vivant à Paris est bouleversé par la découverte d’un livre, Le labyrinthe de l’inhumain, paru en 1938. L’histoire de ce livre mystérieux l’intrigue. Celui que l’on appelle alors le « Rimbaud nègre » a disparu dans la nature après le scandale provoqué par son livre.

→   Lire Plus

Contribution à l’avancée de la langue créole (1984)

— Par Fernand Fortuné —

Notre rapport à la langue.

Selon ULLMAN, « tout système linguistique renferme une analyse du monde extérieur qui lui est propre et qui diffère de celles d’autres langues ou d’autres étapes de la même langue. Dépositaire de l’expérience accumulée de générations passées, il fournit à la génération future une façon de voir, une interprétation de l’univers »1.

C’est pourquoi, selon nous, la relation à notre langue est une relation à la terre, donc à la poésie, donc à la création. Elle est par conséquent une relation à la mère, un cordon ombilical essentiel qui nous singularise, et en même temps nous préserve de la solitude.

La langue s’exprime alors comme patrimoine, c’est-à-dire comme un lieu non clos où s’engrangent drus, les temps forts de notre vécu. Dans ce contexte, le parler d’un peuple signifie volonté d’amour et acte de fidélité.

La langue, c’est nous-mêmes, mais c’est encore le contact, la présence, l’existence même de l’Autre. En effet, toute langue est à un certain degré ce mouvement multiforme vers une fraternité partageable, une communauté à essentialiser.

→   Lire Plus

Analyse d’un texte poétique en créole de Jean-Claude Martineau : sa portée par rapport à la réalité socio-économique et politique de l’époque.

Par Fortenel THELUSMA, linguiste et didacticien du FLE —

Résumé

Le créole est la langue première (L1) des Haïtiennes et Haïtiens nés et élevés en Haïti. La réforme éducative du Ministre Joseph C. Bernard en 1979, en l’introduisant pour la première fois dans l’enseignement-apprentissage en Haïti, l’a consacré langue-objet et langue-outil aux côtés du français langue seconde. Cette introduction a été considérée comme l’une des plus grandes innovations de cette réforme dans le système éducatif haïtien. Et la constitution de 1987 est venue lui donner le statut juridique de langue officielle et langue nationale.

Beaucoup d’avancées ont été répertoriées, notamment sur son fonctionnement (publication de grammaire linguistique, de dictionnaire, etc.). Mais d’autres travaux importants restent à effectuer, comme sur son instrumentalisation. Dans la perspective de valoriser les œuvres écrites en créole haïtien, un natif du pays a décidé d’y consacrer un important ouvrage, une compilation des textes écrits en créole sous la plume des meilleurs écrivains du 18ème au 20ème siècle dans des domaines variés (littérature orale, poésie, théâtre, contes, récits, essai, textes bibliques et liturgiques, etc.). Jean-Claude Bajeux (17 septembre 1937-5 août 2011), poète, enseignant, écrivain, est l’auteur de cette œuvre colossale écrite en créole puis traduite en français et publiée en 1999, aux Editions Antilia sous le titre : Mosochwazi pawòl ki ekri an kreyòl ayisyen / Anthologie de la littérature créole haïtienne.

→   Lire Plus

« Le Poulailler métaphysique » de Xavier Galmiche récompensé par le prix Décembre

Le professeur d’université spécialiste des cultures d’Europe centrale succède à Grégory Le Floch, lauréat en 2020.

Le prix Décembre a été remis vendredi à Xavier Galmiche pour son roman Le Poulailler métaphysique (éditions Le Pommier), récit original des interrogations d’un intellectuel fermier. Deux autres finalistes lui faisaient face : la poétesse et romancière Laura Vazquez et sa Semaine perpétuelle (éditions du Sous-sol) et Alexandre Labruffe avec Wonder Landes (Verticales). Xavier Galmiche succède à Grégory Le Floch et son roman De parcourir le monde et d’y rôder de chez Christian Bourgois.

Connu comme professeur d’université spécialiste de la littérature tchèque et des cultures d’Europe centrale, Xavier Galmiche, 58 ans, raconte l’histoire d’un enseignant qui élève de la volaille en région parisienne. C’est l’occasion d’une réflexion sur notre humanité. «Ça me laisse sans voix (…) Je ne sais pas si vous avez déjà tué une poule, mais c’est une expérience», a déclaré le lauréat lors de la remise du prix à l’hôtel Lutetia à Paris, pour ce roman autobiographique. Il s’est dit heureux d’être consacré comme écrivain car «cela a toujours été un peu compliqué pour moi d’allier l’activité de recherche, qui m’occupe beaucoup, et la création littéraire».

→   Lire Plus

François-Henri Désérable remporte le Grand Prix du Roman de l’Académie française

— Par Mohammed Aïssaoui —

Les immortels ont choisi l’auteur de Mon maître et mon vainqueur. Il l’emporte de justesse, au 3e tour de scrutin, dix voix contre neuf voix à Gilles Martin-Chauffier, auteur du Dernier Tribun.

C’est l’un des grands prix d’automne qui vient d’être décerné à François-Henri Désérable, ce jeudi 28 octobre à 16 heures. Créé en 1914, le Grand Prix du roman de l’Académie française distingue l’un des meilleurs titres de la rentrée littéraire. Les immortels ont choisi l’auteur de Mon maître et mon vainqueur (Gallimard). De justesse: il a obtenu, au 3e tour de scrutin, dix voix contre neuf voix à Gilles Martin-Chauffier, auteur du Dernier Tribun (Grasset). Le troisième candidat était Mohamed Mbougar Sarr avec La Plus Secrète Mémoire des hommes (Éditions Philippe Rey, en coédition avec la maison d’édition sénégalaise Jimsaan). Ce dernier est pourtant le phénomène de la rentrée 2021, présent sur toutes les listes des grands prix, il est encore en lice pour le Goncourt et le Renaudot proclamés le 3 novembre.

Les immortels ont de la suite dans les idées, puisqu’ils avaient déjà distingué Désérable en 2013 pour son premier titre, Tu montreras ma tête au peuple (Gallimard), avec le prix Amic, une bourse de création décernée par l’Académie française.

→   Lire Plus

La lettre d’information de l’équipe Manuscrits Francophones de l’ITEM

Séminaire René Maran 2021-2022 

Dans la continuité des recherches de l’équipe « Manuscrits francophones » nous proposons cette année encore d’explorer les archives, les traces et les contextes de cette écriture foisonnante, en collaboration étroite avec « Écritures Contemporaines Caraïbe Amazonie (ECCA) » / plateforme MANIOC de l’université des Antilles, ainsi qu’avec l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.

Coordination : Xavier Luce, Claire Riffard

Programme détaillé

Entrée libre

Voilà un an que, stimulés par l’approche du centenaire du Prix Goncourt 1921 pour Batouala, se sont développés, sur divers fronts, plusieurs projets autour de l’œuvre du grand écrivain guyanais René Maran.

Dans la continuité des recherches de l’équipe « Manuscrits francophones » nous proposons cette année encore d’explorer les archives, les traces et les contextes de cette écriture foisonnante, en collaboration étroite avec le programme « Écritures Contemporaines Caraïbe Amazonie (ECCA) » hébergé sur la plateforme MANIOC de l’université des Antilles, ainsi qu’avec l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.

Coordination : Xavier Luce, Claire Riffard

Entrée libre sur inscription préalable (claire.riffard(a)cnrs.fr)
Conférences :

15/12/2021 — René Maran, un “précurseur de la Négritude” ?

→   Lire Plus

Christine Angot reçoit le prix Médicis 2021 pour « Le Voyage dans l’Est »

Sélectionnée pour le Femina et en lice pour le Goncourt, Angot revient dans ce livre revient sur l’inceste dont elle a été victime de la part de son père.

Le prix Médicis 2021 a été attribué à Christine Angot pour Le Voyage dans l’Est (Flammarion), une autofiction dans laquelle elle revient sur l’inceste dont elle a été victime de la part de son père. Un sujet qu’elle avait déjà évoqué dans L’IncesteUne semaine de vacances et Un amour impossible. Dans Voyage dans l’Est, elle aborde, dit-elle, les choses différemment. Elle se concentre sur ce qu’elle a vécu, son point de vue d’enfant, d’adolescente et les répercussions que ce « viol par ascendant » a eues sur sa vie d’adulte.

Le prix Médicis étranger a été décerné à Jonas Hassen Kheniri pour La clause paternelle (Actes Sud). Le prix Médicis essai distingue Jakuta Alikavazovic pour Comme un ciel en nous (Stock).

Parmi les sept romans concurrents, notons la présence de Santiago Amigorena (Le Premier Exil), de Christophe Donner (dont La France goy a été écarté du Goncourt) ou Céline Minard (Plasmas).

→   Lire Plus

Lépopé Kréyol-a

Pou la Jek (Jounen enternasional kréyol )

— Par Daniel M. Berté —

Lè Bondié té tifi kivédi tan pasé
Menm anman té ka di, mon fi si’w lé rivé
Fopa’w palé Kréyol, sèvi plito Fransé
Mé dan tout lakanpan’y, tout lakou, tout mawché
I té ka rété met, i té ka fofilé
Sé li ki té douvan, li té ka dirijé

A fout ! Kréyol pa té kòkòdò misié !
Kréyol rété djok, Kréyol pa ladjé !

Be-a-ba jou baré’y, yo mété’y a koté
An didan lékol-yo, yo défann-li palé
Men sé li ki té wa adan tout jé nou jwé
Woulé mab, jwé topi, soté kod, zwèl-séré
Péché kribich ek krab, trapé tout ti gibié
Planté létjèt an dlo, sé pa té an Fransé

A tonnen ! Kréyol pa té kaka-kok misié !
Kréyol rété djok, Kréyol rézisté !

→   Lire Plus

 » Un rêve, deux rives », de Nadia Henni-Moulai

Des faubourgs de la Casbah à la banlieue parisienne, l’odyssée d’Ahmed présente une autre histoire de l’immigration algérienne.

Père nostalgique, époux ayant vu s’éteindre deux femmes, Ahmed incarne le pater familias mais demeure un mystère pour sa fille et le reste de la fratrie. En tentant de résoudre l’énigme paternelle, Nadia va déconstruire l’image du père, et découvrir le parcours d’un homme, ordinaire, qui taira son rôle dans la Fédération de France du FLN. Une trajectoire paternelle qui éclaire, en creux, celle de l’auteure dans la France d’aujourd’hui.

À travers son histoire personnelle, elle raconte celle de relations manquées, de ces rapports ambivalents entre Algérie et France. De familles françaises où l’Algérie reste omniprésente.

Les éditions Slatkine & Cie et ActuaLitté vous proposent d’en découvrir les premières lignes

LE RICTUS DU REGRET
Sur l’ordonnance, l’écriture grandiloquente et autoritaire dudocteur Alain déploie ses préconisations: «à administrer aumoment du coucher seulement». Mon père, qui n’a jamais prisde médicaments, est censé avaler le somnifère une fois dans sonlit, pas devant le journal télévisé. Je le lui ai répété trois ou quatrefois. Rien n’y fait.

→   Lire Plus

Clara Dupont-Monod remporte le Prix Femina 2021

La romancière a été consacrée pour S’adapter, une belle déclaration d’amour à la famille moderne. Le Femina étranger est attribué au Turc Ahmet Altan pour Madame Hayat et le Femina Essais à Annie Cohen-Solal pour Un Étranger nommé Picasso.

Clara Dupont-Monod a remporté le prix Femina pour son beau roman, S’adapter, l’histoire d’une fratrie confrontée au handicap, dans les beaux paysages des Cévennes.

Le Femina étranger est attribué au Turc Ahmet Altan pour Madame Hayat traduit par Julien Lapeyre de Cabanes chez Actes Sud. Madame Hayat, son troisième traduit en France après Comme une blessure de sabre (2000) et L’Amour au temps des révoltes (2008), met en scène Fazil, étudiant en lettres installé dans une pension d’Istanbul depuis la mort de son père.

Le Femina essais est attribué à Annie Cohen-Solal pour Un Étranger nommé Picasso (Fayard). Elle ne figurait pas dans la sélection.

Les trois prix ont été décernés lundi, au musée Carnavalet à Paris. Les cinq finalistes du Femina (romans français) étaient Clara Dupont-Monod, Jean-Baptiste Del Amo, Thomas B. Reverdy, Nina Bouraoui et Mohamed Mbougar Sarr.

→   Lire Plus

« Le Bruit du rêve contre la vitre », Axel Senéquier Éditions Quadrature

— Par Michèle Bigot —

A ce titre poétique répond un recueil de nouvelles d’un auteur qui a jusqu’ici publié des romans-jeunesse et des pièces de théâtre. Il ne s’agit pourtant pas de son premier recueil de nouvelles. Il a jusqu’ici pratiqué des nouvelles dites « noires  » ou « contemporaines ». Mais plus contemporain que ce dernier recueil, ça va être difficile à trouver, puisqu’il est entièrement consacré à la crise sanitaire que nous venons de vivre et à l’expérience du confinement. On s’attend donc à une expérience de lecture inconfortable, voire douloureuse. Or il n’en est rien. Aussi dramatique que soit le sujet, l’auteur parvient à le traiter tantôt avec humour, tantôt avec une empathie communicative. Toute la palette des émotions est représentée et tous les registres sont activés. Du dramatique au drolatique, c’est l’ensemble de l’expérience vécue qui est convoquée. Il n’y a pas là de héros mais juste des hommes ordinaires, parfois admirables parfois pitoyables, toujours désorientés, comme vous, comme moi.

Avec ce recueil de nouvelles, la littérature nous offre deux de ses plus beaux paradoxes. Le premier paradoxe, c’est que seul le singulier nous permet de toucher à l’universel.

→   Lire Plus

De Ricardo Seitenfus à Helen La Lime, l’aveuglante et impériale manufacture du « consentement » politique en Haïti

—Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue

Ces derniers mois, la détérioration accélérée de la situation sécuritaire et politique en Haïti a mis en lumière le jeu macabre des contradictions et des intérêts communs de ses différents protagonistes, les acteurs nationaux et étrangers, ces derniers étant regroupés au sein d’une bienveillante et hyperactive coterie internationale dénommée « Core Group » (qui comprend les ambassadeurs d’Allemagne, du Brésil, du Canada, d’Espagne, des États-Unis d’Amérique, de France, de l’Union européenne, du Représentant spécial de l’Organisation des États Américains et de la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies). À l’opposé des justes revendications de la population portées par la société civile, le cartel politico-mafieux connu sous le nom de PHTK (Parti haïtien tèt kale ouvertement néo-duvaliériste) cristallise et organise depuis dix ans, avec l’aval décomplexé du « Core Group », une gouvernance du pays caractérisée par la dilapidation des fonds publics et des fonds du programme PetroCaribe (3,8 milliards de dollars), le blanchiment d’argent à grande échelle, l’extinction programmée des droits citoyens, la décapitation des institutions de l’État, la violente répression des protestations citoyennes publiques par l’instrumentalisation des corps répressifs de la Police nationale, la tolération et/ou la complicité de l’Éxécutif dans les assassinats ciblés et les massacres dans les quartiers populaires, la banalisation de la corruption et du népotisme installés à tous les étages de l’édifice social.

→   Lire Plus

Aniversè « Yonndé timo kréyol » anlè Super Radio

— Par Daniel M. Berté

Yonndé timo kréyol anlè Super Radio
Ou ka tann lé Lendi Merkrédi Vandrédi
Ni sijé ka touché listwa lasosiété
Ni sir laliwondaj lajwa lanmò lanmou
Di tousa ka touché lavi lé zet vivan
Ek tout palé ki fet sé adan lang kréyol

Travay-la koumansé an Lendi 16 Oktob
I ni katran di sa, tjidonk Dé mil diset
Misié Estéfen Jan siper-animatè
Ouvè lézond pou nou pé palé an kréyol

Kréyol ki sé lang-nou ka fè ki nou sé nou
Rasinen an kò-nou an tjè-nou an nanm-nou
Eléman potalan ki ka striktiré-nou
Yè jòdi kon dèmen ka tjenbé-nou an lin
Ouvè anlè limond épi limanité
Liennen épi tousa ki yo ka kriyé moun

Apré lekti an teks Daniel Berté matjé
Ni an moman échanj épi lanimatè
Lé kòmantè ka fet anlè tem ki trété
Ek souvan ka pòté anlè laktualité

→   Lire Plus

«Ti manmay an travay» de Rolande Bosphore

Pour intéresser les enfants de la Martinique et d’ailleurs à l’histoire de ce pays, un parti pris d’écriture qui présente la vie des enfants sur trois périodes, kalina, esclavagiste et post-esclavagiste jusqu’aux environs de 1940 pour éveiller la curiosité des petits mais aussi des grands. Écrire l’histoire des enfants pour les enfants et les autres.

Objectifs d’écriture

Cet ouvrage est en direction des enfants mais aussi de tous ceux qui s’interrogent sur le sort des enfants pendant les périodes suivantes : conquête des îles situées avant le continent dit américain, déportation des Africains, esclavagisme, post-esclavagisme, colonisation. Certains sont renseignés sur les sévices subis par les déportés mis en esclavage, sur le marronnage, sur Le 22 mé, sur la colonisation mais les enfants sont-ils suffisamment bien informés ? Y-a-t-il des supports adaptés pour satisfaire leur curiosité ? Faut-il attendre pour leur dire l’histoire de leur pays ?

« Ti manmay an travay» traite de la vie des enfants depuis le contact entre les Européens et les peuples d’Amérique jusqu’au milieu du XXI siècle, en restaurant la vérité historique au détriment de la légende.

→   Lire Plus