Catégorie : Manifestations culturelles

Festival OFF 2022 : instantanés (2 / 2)

Petite sélection des spectacles vus à Avignon, entre légèreté et gravité 

– Par Janine Bailly –

Leurs enfants après eux, d’après Nicolas Mathieu

Adaptée du roman éponyme de Nicolas Mathieu, dont on se souviendra qu’il fut lauréat du Prix Goncourt en 2018, la pièce est mise en scène par Hugo Roux, qui en confie l’interprétation aux jeunes acteurs de sa compagnie Demain dès l’Aube, ex-élèves de l’ENSATT (L’École Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre).

De cet épais roman, écrit comme un portrait de la Lorraine, qui dans les années quatre-vingt-dix regardait mourir ses derniers hauts fourneaux éteints, de cette région où, reprenant les mots de Bernard Lavilliers, on parlerait de “cheminées muettes, de portails verrouillés, de vieux châteaux forts bouffés par les ronces, le gel et la mort”, Hugo Roux retient en premier ce qui concerne une jeunesse en recherche d’avenir, en mal d’espoir, en quête d’elle-même. 

Il y aura ceux qui partent, et ceux qui resteront, ceux qui iront à la ville y poursuivre des études, et les autres. Mais dans ces étés où l’adulte cherche à percer sous l’adolescent, dans la touffeur des jours étirés, dans les fêtes nocturnes comme dans la langueur d’après-midis torrides à soigner son ennui aux rives plus fraîches et plus intimes d’un lac, chacune et chacun cherche qui aimer, d’amour ou d’amitié.

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Festival OFF 2022 : instantanés (1 / 2)

Une petite sélection hasardeuse et non exhaustive des spectacles vus à Avignon 

–– Par Janine Bailly ––

Les passagers, de Frédéric Krivine

Frédéric Krivine dit s’être senti “hanté” par un fait divers dont Israël a été le théâtre, « la rencontre explosive entre un homme et une femme, un terroriste et une passagère, le premier sauvant la deuxième avant de tuer à l’aveugle ».  De cet épisode tragique, il a fait un huis clos théâtral pour deux personnages, ici mis en scène par Laurent Capelluto.

Emmanuel Salinger en officier de police israélien mène un interrogatoire pervers et sarcastique, en ce sens qu’il suscite, par son intransigeance, l’aveu de ce qu’il sait déjà, ou de ce qu’il pressent après qu’a été menée une enquête minutieuse. Débusquer les mensonges, de part et d’autre ! Le regard bleu se fait d’acier face à Amina, qu’incarne la comédienne chevronnée, Axelle Maricq. Commerçante palestinienne, Amina va poser son étal et vendre son poisson sur la place de Jérusalem, pour ce faire emprunte une ligne de bus fort fréquentée, connaît les arrêts et les fouilles sans raison aux points de passage.

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Avignon 2022 danse : Futur proche, de Jan Martens 

Quand la danse investit avec bonheur la Cour d’Honneur du Palais des Papes

––Par Janine Bailly ––

Sous la direction du chorégraphe belge Jan Martens, le corps de ballet OBV (Opéra Ballet Vlaanderen), dynamique et convaincant, et qui accueille en son sein des danseurs de tous âges, s’empare du plateau, occupe pendant une heure trente son vaste espace pour dire à sa façon « le monde futur » . 

Un long banc dessine sa frontière horizontale – limite entre le devant et le fond de scène – de côté jardin à côté cour. S’y accrochent un clavecin et Goska Isphording, sa musicienne, qui soutiendront de leurs notes métalliques et contemporaines les évolutions de la troupe. Musique comme lien indéfectible entre les danseurs et les tableaux enchaînés. Le banc en fin de spectacle se défera, partagé en ses diverses parties, posées ou retournées à maints endroits du plateau – se défera comme pourrait se défaire notre monde en péril ?

Mais d’abord, ce banc sera la colonne vertébrale de la danse, hommes femmes et jusqu’à deux enfants répartis sur et devant et derrière lui, assis ou debout voire accroupis.

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Le Cénacle du 51éme Festival culturel de Fort-de-France

Du 19 au 26 juillet en bord de baie à Fort-de-France

Connaissez-vous Le cénacle- bord de baie ? Il se tient dans l’une des plus belles baies du monde, la baie de la française, ex baie des flamands.

Le Lieu est magique. Il est très prisé et réclamé par les festivaliers.

La magie du lieu est rendue par la liberté de chacun d’accueillir les embruns de la mer, d’écouter les conférenciers tout en mangeant ses pistaches et cacahuètes, d’être bercé.e par le doux clapotis des vagues et de s’évader grâce au bel habillage artistique lumineux du lieu.

Tant les interventions et les questions des auditeurs se déroulent dans le respect des opinions de chacun

Lydie Bétis

=> Le programme du Festival Culturel de Fort-de-France 2022

Gratuit

Dimanche 24 juillet 18h30 : ÊTRE DEUX

Thème : Retracer l’histoire du jazz (New-Orleans, swing, Be-bop, jazz modal…) jusqu’aux courants d’aujourd’hui

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Sarah Camille & Célia Wa

17 juillet au Parc Aimé Césaire

Filé : Bikutsi 3000 – Sarah Camille
Le 17 juillet 2022 à 18h30
Grand Carbet Du Parc Floral /À partir de 10.00 €
Sarah Camille vit à Oslo depuis les années 80. Elle a remporté l’année dernière le prix Spellemann dans la catégorie des disques pour enfants.
Des thèmes tels que le mouvement, la proximité, la distance et l’appartenance ne sont que quelques-unes des choses que Sarah Camille aborde au cours de l’excursion d’une heure dans laquelle elle nous emmène. Musicalement, Sarah Camille appartient à un pays frontalier où se mêlent chant folk, folk, musiques du monde et jazz, à partir duquel qu’elle crée son propre univers.

 

Célia Wa
Le 17 juillet 2022 à 22h00
Parc Aimé Césaire /À partir de 10.00 €
Née à Paris, Célia Wa a grandi en Guadeloupe et va être très vite initiée aux musiques traditionnelles afro-caribéennes comme le gwo-ka et le kaladja en intégrant l’école Marcel Lollia du célèbre professeur et musicien Georges Troupé. Elle trouve rapidement son instrument de prédilection, la flûte traversière, qu’elle ne délaissera jamais depuis sa première scène à l’âge de 12 ans.

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À Almada, « ödipus » sur la grande scène du TMJB 

Quand Ostermeier s’approprie le mythe d’Œdipe 

–– par Janine Bailly ––

Pour avoir vu, en 2016, au Théâtre parisien de l’Odéon, la version de La Mouette, proposée par Thomas Ostermeier, membre de la direction artistique et metteur en scène à la Schaubühne de Berlin, je partage cette idée que, tout en respectant l’esprit des textes, contemporains ou classiques, le metteur en scène sait leur insuffler une modernité bien à lui, se les approprier et les marquer de son sceau. Mais si dans La Mouette, il donnait le texte original, le faisant précéder d’un prologue où les comédiens, rappelant l’attention que Tchekhov portait au monde, évoquaient la Syrie, ou se livraient à la critique des modes et outrances d’un certain théâtre contemporain, pour ödipus – sans majuscule  il ne prétend pas travailler les œuvres ni de Sophocle ni d’Euripide. Il demande à Maja Zade, dramaturge à la Schaubühne, de lui écrire un texte qui placera le mythe au cœur de notre siècle, en le connectant aux problèmes qui sont les nôtres.

Nous voici donc en Grèce, pour des vacances sur cette terre éminemment mythologique, évoquée par une projection d’images qui peignent davantage une terre brûlée qu’un lieu paradisiaque : pressentiment d’un drame et mise en éveil du spectateur ?

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Festival d’Almada : « At Home at the Zoo » / « Em casa, no zoo »

De l’intimité dans le couple à la violence dans la société

– Par Janine Bailly –

D’Edward Albee, le metteur en scène portugais Jorge Silva a choisi de nous donner, non pas la pièce la plus connue du dramaturge américain, disparu en 2016, « Who’s Afraid of Virginia Woolf ? » / « Qui a peur de Virginia Wolf », mais le diptyque « At Home at the Zoo », traduit en portugais par « Em casa, no zoo », en français par « La maison, le zoo ». Une pièce à trois personnages qui, nous faisant entrer dans l’intimité du couple, fustige en fait la société américaine tout entière, telle que Edward Albee a pu la connaître dans la seconde partie du vingtième siècle. Mais au-delà encore, c’est de notre nature humaine, de la sauvagerie qui en chacun de nous s’enkyste et perdure, qu’il sera ici question. « At Home at the Zoo » a en commun avec « Who’s Afraid of Virginia Woolf ? » de ne pas nous épargner cette cruauté qui trop souvent régit les relations humaines, surtout quand une société se fonde sur des inégalités qui divisent.

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Le Festival Culturel de Fort-de-France 2022

Le Festival Culturel de Fort-de-France revient pour sa 51e édition qui a lieu du 3 au 30 Juillet 2022.La 51éme édition a préféré retenir une dédicace plutôt qu’un thème en rendant hommage Renaud Jouye de Grandmaison qui a pris l’initiative en 1971 de la création d’une semaine culturelle.

Au programme du Festival Culturel de Fort-de-France 2022, de nombreuses activités issues de plusieurs domaines comme des concerts, des spectacles et aussi des pièces de théâtre.

Le programme ci-dessous :

Infos réservation :

Billets en vente
Au Grand carbet du Parc Aimé CÉSAIRE de 8h30 à 19h du lundi au samedi et le dimanche de 9h à 13h à compter du 1er juillet 2022
A l’Atrium de 8h30 à 16h du lundi au samedi du 1er juillet au 16 juillet 2022
Sur datacaraibes.com
Une heure avant tous les spectacles les billets restants seront en vente.

Tous les artistes de Festival Culturel de Fort de France 2022

Virsky Ensemble National D’ukraineRavi ColtraneTanbou Bo Kannal • Mc Janick • La Perfecta • Uwi Arts Steel • Arewhana Gang • Jahlys • Maarcolme • Paille • Ozmoz Dance Crew • Dj Dav • Stonekilla • Célia Wa • Compagnie Zion B-boyz • Hiphop Bokay • Princess Lover • Asna • David Obadja • Malik Duranty • Lévity • Bikutsi 3000 • Sarah Camille • Qovop • Kolo Barst • Max Cilla • Wapwabap • Majokann • Jean-philippe Fanfan • Latin-jazz • Nu Look • Jet Live • Koézyon • Leïla Brédent • Spirituals • La Dorsale De L’iguane • Syto Cave • Daniel Marcelin •

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Au Festival d’Almada : Smashed2 et Se eu fosse Nina

– Par Janine Bailly –

Des femmes bien présentes dans le Festival

Smashed2, par la compagnie londonienne Gandini Juggling

Vivant et coloré, sautillant, léger et enjoué de prime abord, Smashed2, présenté par la troupe de Sean Gandini et Kati Ylä-Hokkala, est un spectacle qu’on ne saurait précisément nommer, qu’on ne saurait ranger dans aucune catégorie définie. Sept femmes, deux hommes, quatre-vingts oranges et sept pastèques pour dérouler une prestation qui allie le jonglage à la danse, le théâtre au cirque, dans une chorégraphie se disant hommage au Tanztheater de Pina Bausch. 

Tout semble dans les premiers moments fort sage et bien classique, mouvements d’ensemble parfaitement réglés pour sept jeunes femmes à la robe assez sage, aux cheveux disciplinés, au maintien tout empreint d’élégance. De jolies ballerines, en somme… Et les deux jongleurs, bien qu’en costume de ville leur présence grise semble un peu incongrue au cœur de ce gynécée, les deux jongleurs donc s’intègrent sans peine apparente à la troupe féminine. Pourtant, quelques gestes, en clin d’œil humoristique, pourraient nous alerter, nous guidant subrepticement vers une autre voie, moins innocente, plus âpre.

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Ouverture du 39e Festival International d’Almada : Aucune idée et Noite de Reis

De la mise en scène austère à la mise en scène chatoyante, toute la palette du théâtre contemporain 

– Par Janine Bailly –

Au Portugal, le Festival international de théâtre d’Almada a su tenir bon, contre vents et marées et, par la volonté, la vaillance et l’obstination de toute une équipe, traverser les turbulences de deux « années Covid ». Par force, les frontières s’étant en 2019 refermées, isolant chacun dans sa tour d’ivoire, la manifestation, réduite à onze pièces de production locale, n’avait pu honorer sa 37e édition de ce fier épithète “d’international”. La 38e quant à elle, bénéficiant du ressac relatif et temporaire de l’épidémie, s’était tenue dans des conditions plus proches de la normale, mais sur une durée plus longue, apte à compenser la réduction de la jauge en salles.

En cet été 2022, la 39e édition s’est ouverte le 4 juillet dans une allégresse de bon aloi, dans le bonheur de ressentir à nouveau la vibration essentielle de l’autre auprès de soi, sans siège vide qui sépare, dans le sourire survivant, vainqueur de masques que d’aucuns plus fragiles, plus inquiets – ou plus conscients ?

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Rendez-vous aux jardins 3-5 juin 2022

Les jardins face au changement climatique

L’évolution du climat peut avoir des effets parfois désastreux sur les parcs et jardins. Les phénomènes climatiques extrêmes sont de plus en plus fréquents : sécheresse persistante, jours et nuits de canicule (plus de 25 C°) en augmentation, tempêtes et pluies torrentielles récurrentes provoquant la mort des arbres les moins bien adaptés à leur station, la chute de grosses branches ainsi que le ravinement des talus et des chemins.

Les diagnostics phytosanitaires dans les parcs et jardins montrent que les anomalies constatées au niveau des températures saisonnières ont des effets directs sur les végétaux, comme le débourrement (éclosion des bourgeons) trop précoce ou le blocage du développement à cause de gel tardif. Stressées, les plantes deviennent plus vulnérables aux attaques d’agents pathogènes : chenille processionnaire du pin, papillon palmivore, pyrale du buis, scolytes, hanneton forestier, etc.

Compte tenu de l’évolution du climat, les professionnels des jardins et de l’horticulture modifient substantiellement leurs pratiques : tontes plus fréquentes, régénération des pelouses, adaptation des fleurissements, recharge des allées, élimination des branches tombées au sol après des vents violents, abattage des arbres morts à la suite de canicules récurrentes, etc.

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Hello les Stationautes ! Un mois de Juin chargé 

Une exposition, une table-ronde des visites guidées et des ateliers créatifs  à la Station Culturelle !!

Exposition

Eclosion:Fasciné par le monde du vivant et ses problématiques ; les productions de Kévin Jérémie alias JKing sont composées de formes organiques et poétiques faisant référence à ses sujets favoris. Il a donc envahi la salle d’exposition de la Station Culturelle en couvrant les murs de son univers afin que les visiteurs partent à la découverte des créatures, réelles et chimériques qui peuplent cet imaginaire.

Kévin Jéremie travaille sur l’anthropocène et la nature dans un soucis de sensibilisation à l’écologie et à la préservation des ressources et de la biodiversité. Sa réflexion artistique est donc influencée par la science, les curiosités mais également par la poésie de la nature.

Cette diversité protéiforme grandi et s’épanoui: c’est ainsi que, de la plus petite particule à l’existence la plus longue, dans les cieux les plus vides et les eaux les plus sombre une éclosion de vie apparaît et se déploie.

Vernissage

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La culture et la mission de l’artiste chez Jacques Stephen Alexis

Conférence à la BU Schoelcher vendredi 27 mai – 16h à 18h

À l’occasion du centenaire de la naissance de l’écrivain haïtien Jacques Stephen Alexis (1922-1961), la BU du campus de Schœlcher accueillera vendredi 27 mai, de 16h à 18h, une conférence d’Odonel Pierre-Louis intitulée :

 « La culture et la mission de l’artiste chez Jacques Stephen Alexis »

Odonel Pierre-Louis est docteur en philosophie et enseignant-chercheur à l’Université d’État d’Haïti (UEH). Il est aussi responsable du Département de Philosophie de l’ENS de l’UEH et membre du laboratoire Langages, Discours et REPrésentations (LADIREP).

« La culture trouve une importance capitale aux yeux de Jacques Stephen Alexis. Il la définit, dans « Du réalisme merveilleux des Haïtiens », comme une communauté de psychisme et historiquement formée, « une communauté résultant d’un héritage psychique et s’extériorisant par des œuvres de beauté et de raison ». Elle serait donc un fait social total, pour parler à la manière de Mauss, en ce sens qu’aucune dimension de la vie d’un peuple — « pris dans sa masse, source de toute culture vivante » — ne saurait y échapper.

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Qui suis-je si je suis Noire ?

Conférences de Maboula Soumahoro Mercredi 25 mai – 19h CDST – Saint-Pierre / Vendredi 27 mai – 19h Salle Frantz Fanon

—Par Pauline Vermeren —

Avec Le triangle et l’Hexagone, Maboula Soumahoro prend part à une réflexion qui aborde, depuis les années 2000, l’identité à travers le prisme de l’histoire coloniale française, et plus spécifiquement « l’identité noire ». Le titre met en exergue l’interdépendance de l’histoire française hexagonale, c’est-à-dire continentale et européenne, et de l’histoire transatlantique, par l’intermédiaire de cette autre figure géométrique qu’est le triangle représentant les déplacements liés au commerce et à la traite entre l’Europe, l’Afrique et les Amériques, depuis le XVe siècle.


Maboula Soumahoro, Le triangle et l’Hexagone. Réflexions sur une identité noire. La Découverte, 160 p., 16 €  Mention Spéciale du Jury – Prix littéraire FETKANN ! Maryse Condé 2020


Dans ces Réflexions sur une identité noire, Maboula Soumahoro souhaite témoigner des effets contemporains de l’ancrage de la race dans les corps. Une race aujourd’hui sans races qui, dans les sociétés postcoloniales du Nord au Sud, continue de déterminer les rapports sociaux, politiques et économiques.

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Rézistans’ du 22 au 27 mai 2022

Tropiques-Atrium Scène nationale propose « Rézistans’ ». 

Conférences

Mercredi 25 mai – 19h
CDST – Saint-Pierre

Entrée libre

Vendredi 27 mai – 19h

Salle Frantz Fanon
Entrée libre

MABOULA SOUMAHORO
LE TRIANGLE ET L’HEXAGONE
RÉFLEXIONS SUR UNE IDENTITÉ NOIRE

Mention Spéciale du Jury – Prix littéraire FETKANN ! Maryse Condé 2020

Maboula Soumahoro est docteure en civilisations du monde anglophone et spécialiste en études africaines-américaines et de la diaspora noire/africaine. Elle est maîtresse de conférences à l’université de Tours et présidente de l’association Black History Month, dédiée à la célébration de l’histoire et des cultures noires.

Le Triangle et l’Hexagone
Réflexions sur une identité noire
Maboula Soumahoro
Le Triangle et l’Hexagone est un ouvrage hybride : le récit autobiographique d’une chercheuse. Au gré de multiples va-et-vient, l’autrice converse avec la grande et les petites histoires, mais également avec la tradition intellectuelle, artistique et politique de la diaspora noire/africaine. Quels sens et significations donner au corps, à l’histoire, aux arts, à la politique ?
À travers une écriture lumineuse, Maboula Soumahoro pose son regard sur sa vie, ses pérégrinations transatlantiques entre la Côte d’Ivoire des origines, la France et les États-Unis, et ses expériences les plus révélatrices afin de réfléchir à son identité de femme noire en ce début de XXIe siècle.

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Avec le festival « Dakar fait sa comedy », le Sénégal veut devenir une « plaque tournante » du rire en Afrique

La troisième édition verra défiler des humoristes sénégalais, mais aussi français, ivoiriens, congolais ou d’autres pays de la sous-région.

— Par Théa Ollivier(Dakar, correspondance) —

Samba Kanté voit grand. « L’objectif, c’est que Dakar devienne la plaque tournante et le rendez-vous de l’humour africain », affirme le producteur du festival Dakar fait sa comedy qui se tient samedi 14 mai au grand théâtre de la capitale sénégalaise. La troisième édition de l’événement, organisé après trois années d’arrêt lié au Covid-19, verra défiler des humoristes sénégalais, mais aussi français, ivoiriens, congolais ou d’autres pays de la sous-région, devant un public de 1 800 spectateurs.

« Les sketchs seront en français, en wolof ou en peul, ce sera un véritable cocktail d’humour pour représenter l’Afrique et parler à tout le monde », souligne Samba Kanté. Le rêve du producteur, basé en France et qui a notamment collaboré avec l’humoriste français Ahmed Sylla, est de rayonner jusqu’aux Etats-Unis, et pourquoi pas d’attirer à Dakar des stars comme Eddie Murphy. « Il est important de faire évoluer l’humour sénégalais qui est parfois un peu fermé avec la langue locale, le wolof.

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Nuit Européenne des Musées

Samedi 14 mai 2022: : la CTM ouvre ses 6 musées

Le ministère de la Culture donne rendez-vous à toutes et tous, dans la soirée du samedi 14 mai 2022, pour découvrir gratuitement une programmation spéciale dans plus de 3 000 musées, partout en France et en Europe. Pour cette édition 2022 de la Nuit européenne des musées, un programme décalé et festif attend le public, dès la tombée de la nuit et jusqu’à minuit.

Pour la 18ème édition de la Nuit européenne des musées, les Outre-mer ne sont pas en reste. De la Réunion à Tahiti en passant par la Guadeloupe, les artistes, comme les musées s’investissent pour rendre cette édition exceptionnelle. Que vous soyez aventurier avec la visite d’un vrai faux volcan ou que vous préfériez découvrir des paysages exotiques à l’aide d’œuvres poétiques, il existe forcément un événement qui saura vous émerveiller !

Les Antilles ont vu naître de nombreux grands auteurs comme Aimé Césaire ou encore Marie-Sœurette Mathieu. L’écomusée de Marie-Galante en Guadeloupe vous invite de son côté à découvrir le poète et romancier Max Rippon.

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« Imaginaires jumelés » : Gérald Bloncourt parmi nous avec Jean-Durosier Desrivières

Vendredi 20 mai 2022 – 18h30 – Espace Lucien Laroche – Le Robert

En compagnie d’Adélaïde Corinus, Adama Kouaté, Widad Amra
Notes musicales Renaud Saé
Rue Vincent Allègre 97231 Le Robert
Contact 0696 77 28 92 / 0696 34 98 95

À lire :

Hommage à Gérald Bloncourt, par Widad Amra, poétesse.

Appel solennel de Gérald Bloncourt aux étudiants de Jacmel et de Port-au-Prince

La mort de Gérald Bloncourt, photographe, peintre, graveur et écrivain

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Gérald Bloncourt, né le 4 novembre 1926 à Bainet (Haïti) et mort le 29 octobre 2018 à Paris, est un peintre, un poète et un photographe haïtien, installé en France à la fin des années 1940.

Né à Bainet d’une mère native de France métropolitaine et d’un père guadeloupéen, Gérald Bloncourt passe son enfance à Jacmel, dans le sud d’Haïti. À la suite d’un terrible ouragan qui ruine la région, la famille déménage à Port-au-Prince en 1936.

En 1944, Gérald Bloncourt participe à la fondation du Centre d’art haïtien. Aux côtés de Jacques Stephen Alexis, René Depestre et Gerard Lafontant , il est l’un des principaux leaders des « Cinq Glorieuses », journées révolutionnaires qui entraînent la chute du gouvernement Lescot en 1946 Condamné à mort, il est sauvé grâce à la mobilisation de plusieurs personnalités dont le conseiller culturel à l’ambassade de France à Port-au-Prince.

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2ème édition des Journées du Patrimoine Culturel Immatériel Antilles-Guyane

Du 11 au 15 mai 2022

L’association Lasotè organise la 2ème édition des Journées du Patrimoine Culturel Immatériel (PCI) du 11 au 15 mai 2022. Le thème de l’événement : « Solidarités ». Pendant 5 jours, une centaine d’acteurs du patrimoine venus de Martinique, de France hexagonale, de la Caraïbe, de Guyane et de la Réunion échangeront sur la nécessaire transmission du patrimoine immatériel dans nos territoires.

Une thématique plurielle : les Solidarités

Cette année, la thématique retenue, Solidarités, est multiple et déclinée en 3 axes : la solidarité sociale, portée par l’association Lasotè, structure d’insertion ; la solidarité territoriale, rappelant l’indispensable collaboration entre les territoires pour faire vivre le PCI ; la solidarité internationale, enfin, puisque le PCI, institué par l’UNESCO en 2003, concerne l’ensemble des pays du monde. L’événement aura lieu dans le Nord Caraïbe, territoire réputé pour la sauvegarde de son authenticité culturelle.

5 jours de partage et de réflexion

Tables rondes, ateliers, conférences ponctueront les 5 journées articulées autour de 3 thématiques : « pratiques culturelles de soins », « pratiques culturelles de travail collectif » et « faire sosiété ».

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Afrique du Sud: réouverture du musée de l’Apartheid après deux ans de fermeture

— Par Romain Chanson correspondant à Johannesburg de Rfi

Réouverture du musée de l’Apartheid en Afrique du Sud. Il était fermé, depuis deux ans. Situé à Johannesburg, c’est l’un des musées les plus importants du pays. Ouvert en 2001, il retrace l’histoire du régime ségrégationniste et des luttes qui ont conduit à sa chute.

La réouverture du musée symbolise un début de retour à la vie normale en Afrique du Sud où de nombreux musées sont restés fermés pendant la pandémie de Covid-19 et qui sont aujourd’hui fragilisés. Ce sont les touristes étrangers qui se sont présentés les premiers à la réouverture du musée de l’Apartheid.

Lianne Williams ne voulait surtout pas rater la réouverture du musée. Cette australienne qui fait le tour du monde, doit pourtant prendre un avion pour la Croatie dans quelques heures: « Je suis ici depuis une semaine et j’étais extrêmement déçue d’apprendre que le musée était fermé. Je prévois de revenir en Afrique du Sud dans quelques mois mais au cas où je ne revienne pas, au moins j’aurais vu ce que je voulais vraiment, mais alors vraiment voir.

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Fatou Diome aux Lectures d’Aliou

Mardi 29 mars 2022 à 18h à la Case à Vent

Fatou Diome, née en 1968 à Niodior au Sénégal, est une femme de lettres franco-sénégalaise.

Après la parution d’un recueil de nouvelles, La Préférence nationale, en 2001, le roman Le Ventre de l’Atlantique lui vaut une notoriété internationale. Son œuvre explore notamment les thèmes de l’immigration en France et de la relation entre la France et le continent africain.

Biographie

Fatou Diome est née en 1968 sur la petite île de Niodior, dans le delta du Saloum, en pays sérère, au sud-ouest du Sénégal. Fille naturelle — ses parents ne sont alors pas mariés — elle est élevée par sa grand-mère, Aminata. Son nom vient du Sine Saloum, où les Diome sont des Niominka.

Contrairement à ce qu’exigent les traditions de sa terre natale, elle côtoie les hommes plutôt que d’aller aider les femmes à préparer les repas et assurer les tâches ménagères. Toujours en décalage avec le microcosme de l’île, elle décide d’aller à l’école et apprend le français. Sa grand-mère met un certain temps à accepter le fait qu’elle puisse être éduquée : la jeune Fatou Diome doit aller à l’école en cachette, jusqu’à ce que son instituteur parvienne à convaincre son aïeule de la laisser poursuivre.

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La culture, ce lieu névralgique de rencontre de nos imaginaires

— Entretien exclusif de l’Agence Dekart avec Coline-Lee Toumson-Venite, Directrice déléguée de l’Institut français du Bénin —

« C’est un grand honneur de travailler au Bénin à la direction déléguée de l’Institut Français ». Coline-Lee Toumson-Venite, est la toute nouvelle Directrice déléguée de l’Institut français du Bénin. Française d’origine caribéenne, cette femme au parcours culturel riche, s’exprime sur sa nouvelle mission au Bénin. Elle parle de ses défis et son intérêt pour la création artistique et de son souhait de pouvoir contribuer, au sein de l’Institut Français du Bénin, au dialogue des cultures, des expressions artistiques, des générations, dans tous les champs de la création.

Vous êtes la deuxième femme et la première ultramarine, la première caribéenne à occuper au Bénin le poste de Directrice déléguée de l‘Institut Français. Aussi, vous suscitez beaucoup de curiosités.
Je suis heureuse de rejoindre l’équipe de l’Institut Français du Bénin et d’embrasser sa mission de “faire vivre les Cultures” et son mot d’ordre d’“Allier les talents”!

Nous avons une mission noble et importante. En effet le soutien à la création, la promotion de lecture publique, la valorisation de la diversité linguistique et de la Francophonie, l’innovation culturelle s’appuyant sur le numérique et le développement des industries culturelles et créatives, l’accompagnement des étudiants dans leur cycle d’enseignement supérieur en France (Outre-mers compris!).

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Psychiatrie de la race : visioconférence le 25 mars 2022

— Par Joël Des Rosiers, psychiatre et psychanalyste —

Présentation : La race n’est pas, comme le prétendent les nationalistes raciaux, une particularité immédiate, une donnée naturelle. Il s’agit plutôt d’une régression vers la nature comme pure violence, vers le particularisme caché qui, dans l’ordre existant, constitue précisément l’universel. « La race est aujourd’hui l’affirmation de soi de l’individu, intégré dans le collectif barbare.» (Horkeimer et Adorno : 1944). Au cours des deux premières décades du XXIe siècle, une floraison d’études historiques sur la race a été publiée. Pourtant, le silence collectif des psychiatres et des psychanalystes sur cette réalité sociétale limite notre capacité à explorer, enseigner et traiter les effets, tant interpersonnels qu’intrapsychiques des traumatismes racialisés, des préjugés implicites et des privilèges.

Dès le XVIIIe siècle, parallèlement au développement d’un savoir médical sur les corps noirs devenus objets d’études pour des raisons économiques, politiques et sanitaires, se développe sur un mode plus ambigu un savoir psychiatrique sur les mêmes objets dépréciés dont la souffrance psychique n’est reconnue que sur le mode du désaveu et de la dénégation. Proposée par Michel Foucault (1979), la biopolitique décrit « la manière dont on a essayé, depuis le XVIIIe siècle, de rationaliser les problèmes posés à la pratique gouvernementale par les phénomènes propres à un ensemble de vivants constitués en population : santé, hygiène, natalité, longévité, races…» Nous chercherons à démêler comment le discours de la race s’autorise du discours médical.

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De la Rus’ de Kiev à la guerre en Ukraine, réflexion sur la puissance russe

Samedi 19 mars 9-13 heures, Salle Rémy Nainsouta, Pointe-à-Pitre.

La Ligue des Droits de l’Homme en Guadeloupe présente

Une conférence de Gilles DELATRE
Professeur d’histoire en Classe préparatoire aux Grandes Écoles littéraires
Il s’agira au travers d’un parcours historique synthétique de voir comment s’est constituée une puissance russe et soviétique à cheval sur deux continents (« La Russie est au centre de l’Occident et de l’Orient, elle unit deux mondes. », écrit Nicolas Berdiaev) et comment cette puissance russe a conservé jusqu’à aujourd’hui un désir d’empire en alimentant un nationalisme obsidional.
Samedi 19 mars
9-13 heures
Salle Rémy Nainsouta, Pointe-à-Pitre

Vous pourrez faire acte de solidarité avec le Peuple Ukrainien en donnant un chèque à la Croix-Rouge.

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BRUNCH des artistes avec Siri Wolland

SAMEDI 26 Février de 11h à 20h

ART FUSION

Caraïbe rencontre Nordique Noire, et vica versa.

//Siri : « En venant en vacances en Martinique, mon intention était de chercher des contrastes entre mon art et l’art martiniquais.

Au cours d’un atelier à Un Oeuf auquel j’ai participé, j’ai été inspirée…

Après une discussion avec Frédérique, directrice artistique de l’espace, est né un défi…

Faire des photographies avec des motifs de la caraïbes, de la nature, des maisons, des paysages etc… dans le genre Nordique Noire !

Non pas seulement accentuer les differences, je devais aussi trouver les similarités! »

SIRI WOLLAND / Art Fusion:

Historienne de l’art, journaliste et photographe.

Elle cherche à decouvrir et mettre en valeur l’art des Caraïbes, et Martinique, pour ceux qui ne le connaissent pas dans mon pays, la Norvege. Cela la fascine. L’idée c’est réfléchir sur, et étudier, l’art local, et ainsi regarder les différences et les similitudes entre l’art et la culture nordique, qui de son côté, est également composé de multiples influences.

PROGRAMME:

11h : Début du brunch // Entre la Norvège & la Martinique

N’hésitez pas à réserver votre assiette !

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