Catégorie : Manifestations culturelles

Le festival « Vues d’Afrique », version virtuelle 2020

Le cinéaste sénégalais Mamadou Dia et son acteur Alassane Sy ont reçu les prix de la Meilleure fiction long métrage et du Meilleur acteur au festival « Vues d’Afrique », à Montréal, pour « Le père de Nafi ». 

Le 27 avril 2020 à Montréal, le 36e festival de cinéma « Vues d’Afrique » a dévoilé les lauréats des prix et des mentions de sa compétition, lors d’une cérémonie de clôture virtuelle accessible en direct, ce jour-là, sur sa page Facebook. Ce support a permis à tous les festivaliers et à un large public d’assister à cette cérémonie, et aux réactions des gagnants à travers le monde entier, sur sa plateforme. Animée par Eric M’Boua (animateur canadien d’origine ivoirienne) de Prodzitiv (organisateur d’événements), avec le concours de l’organisation du Festival, la soirée a été l’occasion de célébrer la vitalité et le dynamisme des cinématographies africaines et caribéennes, mises à l’honneur lors de cette 36e édition.

Depuis 36 ans en effet, « Vues d’Afrique » est une vitrine pour tous les grands cinéastes africains et créoles. Ce festival s’affirme comme l’organisme de référence pour l’information et la diffusion de productions culturelles sur l’Afrique, les Pays Créoles et leurs Diasporas, en particulier les productions audiovisuelles sur toutes les plateformes.

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Pas de bel été au Théâtre du peuple !

Le Théâtre du Peuple de Bussang annule sa saison estivale

L’équipe du Théâtre : 

« Nous travaillons chaque jour afin de trouver des solutions pour nous permettre d’honorer les engagements pris auprès de nos salariés de la saison d’été (intermittents et saisonniers) et nous espérons être en mesure de rouvrir à l’automne, de quelque manière que ce soit. Nous tenions enfin à vous remercier pour vos nombreux messages de soutien. Prenez soin de vous, nous avons hâte de vous retrouver à Bussang. »

Maurice Pottecher (créateur du théâtre), Le Diable marchand de goutte, 1895

« Maintenant le silence est retombé sur l’enclos, le théâtre de bois et de feuillages a remisé pour un an ses portants rustiques (…).
Mais au-dessus de la vision effacée, l’idée reste ; elle couve sous la cendre d’un foyer éteint : elle attend un nouveau souffle qui la fasse jaillir en brillantes étincelles.
Le Théâtre du Peuple est rentré (…) sous la terre à la façon du grain que le semeur confie au sol dans cette saison recueillie pour que l’été prochain en lève la moisson ; il renaîtra, il portera sa récolte. 

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« Monsieur le Président, cet oubli de l’art et de la culture, réparez-le ! »

Tribune. Monsieur le Président de la République, lors de sa conférence de presse du 19 avril, le premier ministre [Edouard Philippe], énumérant tous les secteurs d’activité, a oublié le secteur culturel. Combien de personnes vivant en France a-t-il oubliées avec nous ?

Le secteur fait vivre 1,3 million de personnes. Il aide à tenir ceux qui sont en troisième ligne et qui regardent les œuvres de tous styles et tous genres que nous avons fabriquées, accrochées, enregistrées, celles aussi que nous mettons en ligne, même confinés, grâce aux savoir-faire que nous avons acquis. Nous espérons aussi qu’elles aident parfois à se délasser, à prendre un peu de bon temps à ceux qui sont en première et en deuxième ligne lorsqu’ils en ont le loisir.

Depuis six semaines, le ministre de la culture [Franck Riester] ne dit strictement rien. Des « je ne sais pas » à la pelle, quelques mots sur les théâtres privés, semble-t-il, de vagues encouragements, peut-être, aux assureurs à assurer contre les risques du Covid-19… Une formule, « mettre l’art et la culture au cœur de la société » : on pourrait faire plus précis pour répondre à la situation actuelle.

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Quel avenir pour le Festival d’Avignon ?

Toutes les manifestations culturelles étant interdites (au moins jusqu’au 15 juillet ?) le directeur d’Avignon supprime l’édition 2020.  

Contraint à l’annulation

« Je suis en train de vivre la pire soirée de ma vie, celle que je n’aurais jamais voulu vivre. » Au bout du téléphone, la voix d’Olivier Py est blanche. Le directeur d’Avignon, d’ordinaire si bavard, si lyrique, laisse passer de longs silences entre les mots. Le 8 avril dernier, il annonçait fièrement sur le site du festival – avec panache, défi, et peut-être inconscience – sa programmation 2020, et voilà que la déclaration d’Emmanuel Macron, ce lundi soir, ne laisse plus aucun espoir au meilleur festival de théâtre européen.

Le président de la République a en effet annoncé la suppression de toutes les manifestations culturelles au moins jusqu’au 15 juillet. Et « rien n’est sûr après », poursuit Olivier Py, qui avait un temps caressé l’idée d’un festival allégé, qui aurait pu démarrer le 15 juillet.

« Le 20 avril, je vais donc convoquer par Skype un conseil d’administration exceptionnel, à qui je soumettrai mon plan d’annulation.

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Revue Minorit’Art : Appel aux artistes – Call for artists

Minorité visible : un créateur local face à la pandémie

Visible minority : a local creator facing the pandemic

Œuvre de Ronald Cyrille « Sans titre »  – 147 x 199 cm, acrylique sur toile, 2020

*** FRANÇAIS ***

Artistes des minorités visibles, des Amériques, d’Europe et d’ailleurs dites-nous avec un texte, une image ou des mots (vidéo, installation, poème, nouvelle, texte déclamé, texte en musique, peinture, etc.) votre expérience de ce confinement. Parce que vous êtes aussi des créateurs participant à la vitalité culturelle de l’espace où vous vivez, faites-nous part de vos craintes et de vos espoirs. Partagez avec nous vos épiphanies, vos découvertes, vos doutes et réponses décoloniales.

 

Contexte

Depuis près d’un mois, la planète s’est contractée de nouveau. Désormais, ici, quelqu’un tousse dans son coude, et là, dans un autre pays, quelqu’un meurt de cette expectoration. La vieille théorie des six poignées de main (ou six degrés de séparation) qui veut que six contacts séparent les individus des uns des autres sur le globe est devenue aujourd’hui 4,7, voire même 3,5 poignées de main si vous êtes sur Facebook (comme nous le rappelle Pierre Haski-1).

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Le ministre laisse entrevoir un espoir pour les “petits” festivals

Après l’annulation des “grands” festivals d’été, l’État promet un soutien économique et Franck Riester imagine la possibilité d’accompagner des événements à jauges réduites.

— Par Yves Perennou —
L’interdiction des grands rassemblements jusqu’au 15 juillet minimum s’apparente à une traversée du vide pour le secteur des arts du spectacle. « C’est un moment terrible pour la culture, mais l’État sera aux côtés des festivals, peut-être en organisant des festivals différents en 2020, mais surtout en 2021 », a déclaré Franck Riester sur France Inter, le 16 avril. Le ministre a précisé que l’interdiction concernait les “grands” festivals. En revanche, Franck Riester a entrouvert une porte pour les “petits” festivals : « Nous avons à préparer, d’ici deux semaines, des éléments pour envisager le déconfinement prévu à partir du 11 mai. La priorité sera la santé des spectateurs, artistes et techniciens, mais, s’il n’y a pas de problèmes de sécurité, nous accompagnerons [ces petits festivals] ». Une annonce qui a déclenché un grand désarroi. Le Prodiss s’alarme : « Cette déclaration plonge l’ensemble du secteur du spectacle dans la plus grande confusion : festivals, producteurs de concerts, artistes et spectateurs sont dans l’incompréhension.

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« Culture chez nous » : le ministère met spectacles, musées et concerts à portée de clic

— Par Pierre Manière —

En plein confinement, le ministère de la Culture a mis en place un portail pour accéder à des jeux, des livres numériques, des documentaires, des opéras en streaming, ou encore des expositions virtuelles.
Tandis que, confinement oblige, les Français sont contraints de rester cloîtrés chez-eux, le ministère de la Culture se mobilise. Sa réponse ? « Culture chez nous ».

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Foire bruxelloise du livre : T’as voulu voir Paris et tu as vu Bruxelles…

— Par Dominique Daeschler —

Paris annule son salon (Livre Paris), Bruxelles le maintient (du 5 au 8 mars) avec peu de défections de visiteurs et d’auteurs : 60 000visiteurs, 1050 auteurs, 300 rencontres.

Placée sous la triple égide d’Alessandro Baricco, Leila Slimani et Liao Yiwu, avec le Maroc comme invité d’honneur, cette foire du livre gratuite, dans des bâtiments industriels réhabilités « nickel chrome » est bon enfant. Un peu de gel antibactérien obligatoire à l’entrée et nous voilà partis en cheminement curieux …Facilité de déplacement sans agression sonore, un petit air de promenade familiale.

Tellement de livres ! Tellement d’éditeurs ! une mention spéciale à l’édition pour enfants (en force) avec le talent belge côté images et québécois côté texte (avec humour et sans ambages, une approche fine des pré-ado). Fuyant les auteurs à champagne, les parutions déjà sacrées par les médias, nous chaussons nos bottes pour nous rendre sur l’un des sept lieux d’échanges et d’ateliers : Place de l’Europe.

Politique- f(r)ictions avec Alexandra Schwartzbrod, Diane Ducret, Alain Lallemand : la corruption politicienne et l’aveuglement de nos opinions.

Voilà trois auteurs, trois livres qui arrivent en fanfare pour nous parler de l’état de notre monde entre conflits et lâcheté.

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Des promenades culturelles dans le monde virtuel

— — Par Daniel Betis (Francetvinfo) —

Pour éviter l’ennui pendant le confinement, des sites et de grandes institutions proposent gratuitement des promenades culturelles dans le monde virtuel.
Restez confiner, respectez les consignes tout en évitant l’ennui, se promener culturellement, voilà une initiative audacieuse lancée sur des sites par de grandes institutions culturelles pour rompre la monotonie.

Des musées en ligne

Sur le site quatre mille.be, vous pouvez visiter une dizaine de musées internationaux gratuitement. Cette compilation vous permettra de découvrir entre autres, le Louvre ou le Château de Versailles.

L’Opéra de Paris, un régal !

Compte tenu du contexte, égayer la vie devient un impératif pour les dirigeants de l’Opéra de Paris Bastille. Quoi de mieux que des spectacles en ligne gratuitement pour redonner le moral ?

Ainsi, l’internaute peut découvrir le Lac des Cygnes. La programmation prévoit jusqu’au 22 mars 2020, Manon, du 23 au 29 mars, Don Giovanni, du 30 mars au 5 avril, le Lac des Cygnes. D’autres œuvres comme les contes d’Hoffmann et Carmen sont aussi prévues.

L’initiative prend de l’ampleur puisque le Metropolitan opéra de New York et le Berliner Philarmoniker d’Allemagne prennent la même initiative.

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Emmanuel Macron : « Maryse Condé m’a appris l’Afrique »

Maryse Condé emmène famille et amis à l’Élysée

— Par Christiane Makward —

Nous étions à l’Elysée lundi 2 mars pour la décoration de Maryse Condé par E. Macron qui nous a tous fait rire (Maryse la première) en exposant le paradoxe d’un « en même temps » vraiment inédit: un Président de la République Française qui décore « Grand Croix de l’Ordre National du Mérite » une indépendantiste guadeloupéenne qui a toujours dit (en froissant un peu quelques gauloi.e.s sensibles), qu’elle n’était PAS française mais bien guadeloupéenne, qu’elle n’écrivait PAS en français mais « en Maryse Condé » … Enfin le Président n’a pas dit exactement cela mais il a assuré que le rêve de l’honorée avait toujours été de brandir un passeport guadeloupéen en arrivant a Roissy … les rires furent très francs de tous côtés. Il a souligné quelle injustice elle avait subie en n’étant pas intégrée à l’université française et en n’ayant reçu aucun des prix littéraires majeurs français alors que son Nobel alternatif de 2018 était bel et bien une reconnaissance (par sondages et librairies interposés, ainsi que par les chiffres des tirages), que son Nobel alternatif, donc était bien celui du peuple des lecteurs.

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Andréa Marcolongo en Martinique

Les 4 et 5 mars 2020

Andréa Marcolongo sera en Martinique du 4 au 8 Mars prochain, et elle donnera une conférence sur le thème de « L’origine est le but », avec la participation de Raphaël Confiant, ce Jeudi 5 Mars à Madiana, à 18h30. Le thème « L’origine est le but » permettra de mettre en corrélation la construction d’identité d’un individu, avec les mythes sur lesquels une société se fonde.

Le Café Littéraire se tiendra la veille, le Mercredi 4 Mars, à 18h, au Cloud Rooftop, en présence de l’auteure.

Une séance de dédicaces aura lieu à la FNAC le Vendredi 6 Mars

Andrea Marcolongo est une auteure de renommée internationale, traduite dans 27 pays.

Biographie
Helléniste, linguiste, ancienne plume de Matteo Renzi, Andrea Marcolongo a étudié à l’université de Milan et à la scuola Holden.

Succès mondial avec La langue géniale, 9 bonnes raisons d’aimer le grec
Andrea Marcolongo s’est fait connaître du grand public italien pour son livre La lingua geniale (« La Langue géniale »), qui tente d’expliquer ce qui fait la beauté, le charme, et l’intérêt de l’étude du grec ancien.

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L’Outre-mer enchante Avignon du 19 février au 18 avril

Rencontre avec Isabelle Dimondo

— Par Dominique Daeschler —

Isabelle Dimondo, directrice d’Avignon Bibliothèques instigatrice et cheville ouvrière de « l’Outremer enchante Avignon », nous reçoit dans son bureau de la Bibliothèque Ceccano entre affiches, pile de livres, cartons de livraison du programme.

Action !

D.Daeschler : Comment vous est venue d’inclure, chaque année, une rencontre avec la culture d’un pays ou d’une zone géographique dans la programmation évènementielle des bibliothèques d’Avignon ?

I.Dimondo : Avignon est une ville cosmopolite dont l’histoire est liée à l’immigration (premiers arrivés, les italiens au 19e siècle parler de la culture des Avignonnais c’est parler de cultures multiples et différentes.

DD : Retrouve-t-on dans ce temps fort sur l’Outre-mer un fil directeur commun à tous les projets sur la diversité culturelle ?

ID : Oui, vous allez retrouver dans chaque projet la littérature et la musique. Mais pas que… Pour ce projet spécifique des expositions sur les fêtes, les premiers découvreurs, les animaux, les territoires sont répartis entre les six bibliothèques. La Bibliothèque Ceccano, centrale, accueille celle de l’artiste invité le peintre, performeur Habdaphaï . C’est elle aussi qui accueille les rencontres notamment avec l’écrivaine Suzanne Dracius, le poète Max Rippon, l’illustrateur Alex Godard, l’universitaire Georges Véronique, des projections avec Christiane Salem et Fabrice di Falco musiciens-chanteurs … et sur une scène improvisée Greg Germain.

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De la servitude européenne à l’esclavage des originaires d’Afrique aux Antilles françaises du 17ème siècle.

Samedi 29 février 2020 de 15h à 17 h à La Sorbonne

 Il s’agit de la suite de la première conférence. C’est une période de basculement qui mène au paroxysme de l’esclavage africain. Cette conférence est proposée par Frédéric Régent, maître de conférences à l’École d’Histoire de la Sorbonne.
À partir des années 1620, des Français colonisent les Petites Antilles (Saint-Christophe, la Guadeloupe, la Martinique). Certains sont des maîtres et engagent des serviteurs pauvres obligés de travailler pour eux en échange d’une très faible rémunération payée en tabac. Les plus riches des maîtres ont quelques esclaves amérindiens ou d’origine africaine. Jusqu’aux années 1650, la principale main-d’œuvre utilisée dans les colonies françaises des Antilles est formée de ces pauvres venus des ports du royaume de France. Ils abattent des arbres et cultivent du tabac. L’introduction de la production du sucre modifie la main-d’œuvre utilisée. Les hommes d’origine africaine et réduits en esclavage, plus chers mais aussi asservis jusqu’à leur décès, ou exceptionnellement leur affranchissement, souffrant moins des maladies tropicales, vont avoir la préférence de maîtres détenant davantage de capitaux que la première génération des colons.

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« Penser la création documentaire en bande dessinée »

Campus de Schœlcher mardi 18 février 2020 à partir de 14h

Durant leur résidence de création en Martinique (12 au 19 février 2020),

Jessica OUBLIÉ, scénariste, Nicola GOBBI, dessinateur, Vinciane LEBRUN, photographe, tous trois auteurs de Tropiques toxiques, (Steinkis, octobre 2020), bande dessinée documentaire sur le chlordécone, rencontreront le public pour partager avec lui l’avancée de leurs travaux.

14h-16H00: « Penser la création documentaire en bande dessinée » Amphithéâtre Sellaye, Faculté des lettres, campus de Schoelcher, université des Antilles

Rencontre animée par Florence MENEZ, responsable bandes dessinées à la BU du campus de Schoelcher

Pourquoi écrire des BD au format documentaire? Comment le langage même de la BD participe-t-il de l’écriture d’un sujet et ici du chlordécone ? Comment faire dialoguer la photographie et le dessin pour traduire la réalité ? Comment créer à distance quand un dessinateur collabore avec un scénariste sur un sujet qui lui était jusque-là inconnu ? BD de reportage et reportage en BD, quelles différences et liens de complémentarité ? Des photographies, des extraits d’enregistrements sonores et des croquis de l’album en cours de préparation seront présentés aux participants.

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« Le retour du Roi Lion » :  un conte contemporain

— par Janine Bailly —

Après La forêt des illusions, voici au Festival des Petites Formes un autre spectacle en provenance de la Guyane, Le retour du Roi Lion, mis en scène par Ewline Guillaume. Une œuvre collective de la compagnie KS and CO, adaptée du roman de Joël Roy, Le Lion Réincarné paru à L’Harmattan en 2014, avec pour sous-titre « un conte contemporain, ce que dit le marronnage ». L’auteur, qui vit en Guyane, « s’intéresse à la culture des “Gens du fleuve”, les descendants des esclaves ayant choisi le marronnage plutôt que la soumission aux colons. Ses recherches l’amènent à écouter des témoignages… pour tenter de remonter le fil de la tradition orale… ». Par l’avant-propos, il nous dit quelle fut l’origine de ce roman, une histoire vraie que je résumerai brièvement. À Amsterdam, dans les années 1980, une femme d’origine surinamaise, victime de crises ressemblant à des possessions, fut prise en charge par la psychiatrie. L’ayant entendue, un Gambien originaire de Georgetown, déclara :« Mais ce que la dame hurle, on appelle ça des djats », cris que les Anciens utilisaient au temps des dynasties mandingues, en Afrique Occidentale, pour chasser les lions.

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Stéphane Bern visitera la Martinique du 30 janvier au 1er février 2020 à l’invitation de la Fondation Clément.

A l’occasion de ce voyage, il rencontrera les propriétaires et responsables des sites patrimoniaux qui bénéficient du soutien financier de la mission pour la sauvegarde du patrimoine en péril confiée par le Président de la République à Stéphane Bern  en association avec la Fondation du patrimoine et la Française des jeux.

Les sites retenus en 2018 et 2019 sont la maison d’Aimé Césaire (Fort-de-France), le domaine de la Trace (Fort-de-France), la maison Telle (Le Saint-Esprit), le fort de l’îlet-à-Ramiers (Les Trois-Îlets) et les façades des maisons des rues Victor-Hugo et Bouillé (Saint-Pierre).

Stéphane Bern profitera de sa présence à la Martinique pour tourner un reportage pour l’émission « Le village préféré des Français ». Les Anses d’Arlet représenteront la Martinique et tenteront de remporter le titre de l’édition 2020.

Enfin, Stéphane Bern animera une causerie ouverte à tous sur le thème « Sauvons notre patrimoine » le vendredi 31 janvier à 19h à la Fondation Clément.

 

Programme Stéphane Bern

 

Jeudi 30 janvier

08h30-09h30 Domaine de la Trace (Route de Balata)

10h30-12h30 St Pierre

15h30-16h30 Maison d’Aimé Césaire (Route de Redoute)

Vendredi 31 janvier

08h00-17h00 Tournage aux Anses d’Arlet

19h00 Conférence et cocktail à l’Habitation Clément

Samedi 1er février

09h00-10h00 Maison Telle (Bourg du Saint-Esprit)

10h30-12h00 Visite des jardins, la maison et la Fondation Clément

 

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« Vivre », dans le sillage de la Compagnie Car’Avan

— par Janine Bailly —

Vu ce mardi 21 janvier, la deuxième création offerte sous le chapiteau, dans ce Festival 2020 des Petites Formes : le « Vivre » sous la direction artistique de Thierry Sirou, chorégraphe et metteur en scène, une production de la Compagnie Car’Avan. De celle-ci, nous avions déjà découvert, sur la scène du Théâtre Aimé Césaire en 2018, « Amniosphère », un spectacle singulier et qui « de la conception à la délivrance, restitue[ait] la prodigieuse amplitude des échanges émotionnels et physiques qui relient la mère, confrontée aux aléas de la vie, et le bébé à naître ».

Quand le spectacle « Vivre » commence, on devine sur la scène baignée dans une semi-obscurité des origines, deux présences, Elle et Lui. Homme, Femme. Rien d’autre. Les corps seuls, dans leur éphémère densité, pour occuper l’espace. Dans un premier temps, émouvant et beau, ces corps se cherchent, se trouvent et se perdent, se prennent et se déprennent. Ils s’imbriquent, puis se détachent, ils s’accordent puis se rejettent, et sous le pont des jambes écartées de l’autre, l’un parfois se glisse.

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Race et sang dans les sources depuis le XVIIe siècle : le cas de la France et de ses colonies

24-25 janvier 2020 à l’E.N.S. et au Centre Panthéon (Paris I )

6e rencontres du Grand séminaire d’histoire des Outre-mer Colloque international organisè par l’APECE
Au cœur d’une controverse relative à sa suppression de la Constitution de 1958, le terme de race (qui a en revanche disparu de la législation du travail), fait aujourd’hui débat dans le champ des sciences sociales et humaines. Il peut être lègitime dés lors de s’interroger sur son usage au sein de la société française (y compris ses colonies, puis ses Outre-mer) depuis le XVIIe siècle. Aujourd’hui, certains chercheurs projettent la catégorie de « race » comme la matrice des rapports sociaux au sein des colonies esclavagistes françaises puis post esclavagistes et par effet de vase communiquant sur le territoire continental en usant de concepts importés d’autres situations coloniales comme le « racisme systémique, d’Etat ou structurel ». Prenant en compte les singularités économiques, sociales et culturelles spécifiques à l’Hexagone et à ses Outre-mer dans la diachronie, d’autres pensent que cette catégorie ne constitue qu’une variable de ces sociétés voire une conséquence.
Ce colloque a pour but d’analyser dans les sources les usages du terme de race, dans le contexte français depuis le XVIIe siècle, qui marque le début de la colonisation esclavagiste menèe par des èlites marchandes avec le soutien de la monarchie.

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« La forêt des illusions » : faisons un rêve !

— par Janine Bailly —

Il fallait, pour entrer dans « La forêt des illusions » laisser au seuil du chapiteau les certitudes de l’âge adulte, se défaire des règles que la raison impose et retrouver, à défaut de son âme d’enfant, sa capacité à croire et à s’émerveiller. Accepter de faire le voyage dans le monde des Esprits, descendre avec l’auteur et metteur en scène Grégory Alexander « dans le tréfonds de l’imaginaire guyanais », se laisser guider par deux acteurs merveilleux au cœur de la verte forêt hantée de mythes et de légendes : c’est à cela que nous conviait la Compagnie des Cueilleurs de Brume, venue de Cayenne, et ce nom seul déjà invite au rêve !

L’histoire, inspirée des mythes créoles et amérindiens, a tous les aspects du conte traditionnel, du conte qui fait peur, du conte qui étonne et émerveille. Elle nous dit le chemin d’apprentissage du garçon, joué avec ce qu’il faut de candeur par Devano Bathooe, quand il s’enfonce au cœur de la forêt profonde et sombre, ce domaine de Massala où a disparu sa grand-mère.

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« Le collier d’Hélène », généreuse ouverture au Festival des Petites Formes

— par Janine Bailly —

Dramaturge québécoise, Carole Fréchette a imaginé « Le collier d’Hélène » en mai 2000, à la suite d’un séjour d’un mois au Liban où elle résidait dans le cadre du projet « Écrits nomades », en compagnie de huit autres auteurs issus de la francophonie. Dans une interview, elle dit y avoir perdu un collier, que cela lui a donné l’idée de la pièce, que par le théâtre elle « prend la parole pour interpeller les contemporains ».

Interpellés, nous le sommes d’emblée par la scénographie qu’adopte Lucette Salibur pour cette nouvelle mise en scène à la salle Frantz Fanon de Tropiques Atrium — après celles de 2007, de 2009 dans ce même  lieu et au festival d’Avignon, de 2017 à nouveau à l’A’Zwel. Ici, quelques blocs gris épars sur le plateau, bientôt reliés par des rubans de chantier rouges et blancs, qui se croiseront et qui entremêlés en tous sens par le contremaître évoqueront le labyrinthe d’une ville à reconstruire, défigurée par la guerre, mais tout autant l’esprit d’Hélène dont la confusion se marque par des interrogations, des hésitations en points de suspension, des affirmations d’ignorance — « Pourquoi j’ai fait ça, je ne sais pas, c’était plus fort que moi » —, ou des cris de colère et de plainte.

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« Cuba et les arts visuels », 3° conférence du CEREAP

Mardi 14 janvier 2020, à 18h, INSPE Martinique

Intervenants : Lise Brossard, Jean-Louis Joachim, Martine Potoczny

Cuba, mon amie fidèle
— Par Isabelle Paré —

Le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) s’apprête [en 2008] à dévoiler un pan méconnu de la riche identité culturelle cubaine en accueillant la plus vaste exposition tenue à ce jour sur l’art de cette île des Tropiques.

Avec plus de la moitié des oeuvres puisées à même la collection du Museo nacional de bellas artes de La Havane et une centaine de photographies clés, dont plusieurs inédites issues du riche fonds photographique de La Fototeca, le MBAM a réussi à emprunter à la perle des Caraïbes le plus puissant concentré d’art cubain qui soit jamais sorti du pays de Fidel.

Des chefs-d’oeuvre jamais exposés, une salle entière consacrée à l’artiste phare Wifredo Lam, des icônes de la photographie du XXe siècle, dont des portraits du Che et du Lider máximo pris par les photographes Sallas, Corrales et Korda: le Musée des beaux-arts signe ici une exposition unique, digne des plus grands musées au monde.

Une découverte

En visitant le Musée des beaux-arts de Cuba en 2005, à l’invitation de sa directrice Moraima Clavijo Colom, la directrice du MBAM, Nathalie Bondil, et le conservateur de l’art contemporain, Stéphane Aquin, étaient loin de se douter de la richesse de la collection qui défilerait sous leurs yeux.

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Le Musée de l’Illusion, à Paris, promet des expériences renversantes

— Par Odile Morain —
Ce tout nouveau musée vient d’ouvrir ses portes dans le centre de Paris. Un parcours étonnant où tous les sens sont mis à contribution.

Illusion d’optique, distorsion des formes, trompe-l’œil, le Musée de l’Illusion de Paris promet une multitude d’expériences renversantes. Il vient tout juste d’ouvrir dans le quartier des Halles et attire déjà de nombreux visiteurs.

Inégaux face à l’illusion d’optique

Avec plus de 60 installations interactives, le parcours immersif invite les visiteurs à expérimenter leurs sensations cognitives et sensorielles. Et face aux illusions, chacun réagit différemment. « Il y a des gens qui vont imprimer et réagir sur certaines exhibitions simplement parce que leur œil, leur éducation et leur façon de vivre diffère des autres », explique Steven Carnel, co-fondateur du musée.

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Ribote culturelle et boucans de la baie

Le 30 décembre 2019 à Fort-de-France

Ribote: nom féminin, (ancien français ribauder, paillarder, de ribaud)
(Populaire) (Vieilli) Débauche, excès de table ou de boisson.
Dehors, le froid, la faim, l’homme en ribote :
C’est bon. Encore une heure ; après, les maux sans noms ! — (Arthur Rimbaud, Les Pauvres à l’église, 1871)
Un vigneron de l’endroit, nommé Garrigue, sans doute un descendant de Garrigou, m’a affirmé qu’un soir de Noël, se trouvant un peu en ribote, il s’était perdu dans la montagne du côté de Trinquelage. — (Alphonse Daudet, Les trois messes basses, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, collection Le Livre de Poche, 1974, page 203.)
Réunion, fête mondaine avec épouse ou amis dans le monde des officiers de Marine.
Pendant que le reste de l’équipage s’égaillait dans la ville pour faire ribote, Jaromir avait mis Pfefferkorn dans un taxi et l’avait accompagné à l’hôpital le plus proche, où il se fit enregistrer sous un faux nom. — (Jesse Kellerman, Best-seller, traduit de l’anglais américain par Julie Sibony, Éditions du Masque, 2017, page 371)
(France) (Marine) Sortie des membres d’un carré.

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« Festival Filao » : une invitation à découvrir et à penser la musique ensemble.

20, 21 & 22 décembre 2019 à Saint-Pierre. Gratuit.

La ville de Saint-Pierre accueille le festival Filao
Opéra, jazz, théâtre, poésie et le fabuleux chanté Nwel pour un week-end festif avec des artistes de renoms.
Pour cette première édition du festival Filao de Saint-Pierre, Fabrice di Falco a réuni sur scène :
– Greg Germain (acteur guadeloupéen dans la série Cherif, la voix française de Will Smith, metteur en scène, directeur du théâtre d’outre-mer en Avignon)
– Ray Lema (Pianiste de jazz, guitariste et compositeur congolais)
– Jeff Cohen (pianiste classique, compositeur, arrangeur et accompagnateur de stars d’opéras dont Roberto Alagna)
– Richard Martet (Critique musical spécialisé dans l’art lyrique, fondateur d’opéra Magazine, auteur d’un ouvrage consacré à Luciano Pavarotti et récemment sur les grandes divas du XX siècle)
– Le groupe Ravine Plate pour un chanté Nwel d’exception à Saint-Pierre
Une programmation de qualité avec de grands interprètes :
Vendredi 20 décembre
17h : Conférence sur l’ouvrage « Les Grandes Divas de l’opéra » par Richard Martet, rédacteur en chef d’opéra Magazine / Salle de délibération de la Mairie de Saint-Pierre
19h : Concert Jazz du pianiste Ray Lema / Cathédrale Notre-Dame-de-l ’Assomption
Samedi 21 décembre
18h : Messe musicale / Cathédrale Notre-Dame-de-l‘Assomption
20h30 : Chanté Nwel avec le groupe Ravine Plate / Place Bertin de Saint-Pierre
Dimanche 22 décembre
16h : Voyage dans une mémoire, un spectacle seul en scène de Greg Germain entre Théâtre et Poésie avec entre autres des textes de Aimé Césaire, Victor Hugo, Édouard Glissant, Sonny Rupaire, Patrick Chamoiseau, Shakespeare / Cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption
18h : Concert lyrique avec Fabrice di Falco et le pianiste Jeff Cohen autour des œuvres de Mozart, du Chevalier de Saint-Georges et Montsalvatge

Croiser les propositions artistiques et mêler les publics.

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Festival Arté Moun

Samedi 14 décembre 2019 de 9h à 18h Rue Piétonne Garnier-Pagès à FdF

Le Festival Arté Moun vise à faire connaître et reconnaître la voix de groupes vulnérables, victimes de discriminations, à travers un moment convivial autour de l’art et de la culture, il s’inscrit dans les objectifs de re-dynamisation et embellissement du projet Fort-de-France Cœur battant. Il a été conçu par l’association D’Antilles et D’Ailleurs avec l’oeil artistique de Frédérique Leplingard, d’un Œuf.

Des artistes de disciplines différentes vont donner la voix aux groupes vulnérables et aux associations le temps d’un festival qui se déroulera dans la rue piétonne Garnier Pagès.


Ce projet a pour objectifs d’expérimenter les p
ratiques de l’art et l’éducation non-formelle (ENF), comme outils de dialogue et de connaissance de l’autre pour lutter contre les discriminations.
Quatre associations (Culture Égalité, le Mouvement du Nid, Kap Caraïbe et La Croix Rouge) ont organisé des ateliers avec des publics victimes de discriminations pour faire ressortir leurs revendications.
C’est ainsi que huit artistes ont été invité.e.s à traduire sous forme d’œuvres les messages de groupes. Les ouvres seront installées aux balcons, sur la voie publique et sur les façades de la rue Garnier Pages, lors d’une journée festive et conviviale.

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