Vendredi 5 mai à 10h30 au T.A.C.
« La colonisation est la tête de pont de la barbarie d’où, à n’importe quel moment, peut déboucher la négation pure et simple de la civilisation…
Le colonisateur qui, pour se donner bonne conscience, s’habitue à voir dans l’autre la bête, s’entraîne à le traiter en bête tend objectivement à se transformer lui-même en bête. »
(In Discours sur le Colonialisme)
« A tout réajustement politique, à tout rééquilibrage d’une société, à tout renouvellement des mœurs, il y a toujours un préalable, qui est le préalable culturel. »
(In Discours sur la Négritude)
Aujourd’hui le « Discours sur le colonialisme », mémoire de l’Histoire vu du côté de ceux qui ont subi et souffert de la colonisation peut aussi être entendu comme un cri libérateur et vivifiant pour tous, véritable affirmation de la dignité de l’être humain d’où qu’il vienne dans
son « être au monde » réévaluant le passé, pour construire le futur ensemble.
Dans une forme de spectacle épuré les deux comédiens donnent à entendre pour l’un la parole d’Aimé Césaire et pour l’autre les différents points de vue des figures convoquées par l’auteur dans ce texte.