Catégorie : Théâtre

Prix RFI Théâtre 2023: les douze textes présélectionnés de la 10e édition

Autrices et auteurs francophones sont toujours au rendez-vous avec un nombre important de textes envoyés suite à l’appel à candidatures du printemps. 135 textes venus de 25 pays ont été soumis au comité de lecture avec une forte présence des auteurs de la République démocratique du Congo, de la Côte d’Ivoire, du Benin et d’Haïti. Et toujours davantage d’autrices ! Elles étaient 15 % à déposer un texte en 2022, elles sont 22 % cette année, lors de la dixième édition. Leur présence renouvelle, à n’en pas douter, les grilles de lecture, posant sur les structures sociales et la situation politique de chaque pays un regard neuf et agissant. Le nom du ou de la lauréat(e) du Prix RFI Théâtre 2023 sera annoncé le dimanche 24 septembre et le prix remis à Limoges, dans le cadre du festival Zébrures d’automne. 

Ce théâtre, vivant et adressé, entend porter sur la scène les débats qui traversent notre époque, avec, au centre, un vrai questionnement sur le statut de la parole : entre d’une part la puissance du verbe, la nécessité de dire et de dépasser l’interdit et d’autre part le mutisme comme arme de protestation ou marque de la violence subie.

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« Kannari ka di chodyè », de Joël Jernidier, m.e.s. José Exélis

Dimanche 9 Juillet 19h ➜ Théâtre Aimé Césaire
➽ 9h Brunch au Théâtre
➽ 19h Pièce de théâtre
L’histoire : 2 hommes, un Martiniquais, Martin et un Guadeloupéen, Ernesto, 2 amis qui se détestent à bord d’un vol transatlantique
Paris Pointe-à-Pitre/ Fort-de-France.
Vol de non retour ? Vol de tous les possibles ?
De fil en aiguille nous est livré un lourd secret liant et déchirant ces deux hommes, où le comique tutoie le tragique et vice versa. La pièce, dans des tonalités tragi comique, sombre et cocasse, nous donne à voir et à entendre toute une cosmogonie de nous-mêmes, entre terre et ciel, entre béton et goudron, entre pawols djoks et pawols qui déparlent..
Dans la pawol de ces 2 Antillais défilent, passé, présent, avenir. Où sont évoqués une série de personnages attachés à leur histoire personnelle, à leur non dits…
Entre Le temps de dire : Aïe coco merlo.
Ou an mitan lanmè, ou pé pa jouwé manman rétjen

– Durée : 1h15
– Auteur : José Jernidier
– Dramaturgie : Alfred Alexandre
– Mise en scène : José Exélis
– Comédiens : Joël Jernidier, José Dalmat.

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Festival d’Almada : Le Théâtre, pour rire, penser, grandir !

Au quarantième Festival d’Almada, huit créations portugaises côtoient douze productions internationales.

— Par Janine Bailly —

Toujours semblable et toujours différent, inscrit dans la durée ou dans l’éphémère du temps, qu’il soit corseté de classique ou tout ébouriffé d’avant-garde, le théâtre reste, en ces saisons troublées plus encore que jamais, une nécessité que je dirais vitale… Parce qu’il lie le passé au présent, le présent au futur, qu’il se fortifie de nos racines mais aussi de nos imaginaires, il nous ouvre les portes du monde, nous initie à d’autres pensées, établit, entre les hommes et chacun de nous, de nécessaires liens et connivences.

L’été revenu, le spectre du Covid éloigné, les festivals battent derechef leur plein. Et les aficionados de courir, anxieux, dans la cité avignonnaise toute couturée d’affiches qui souvent défigurent les vieux murs, courir d’une salle à l’autre, d’un spectacle à l’autre, d’une découverte à l’autre… Loin de ce flux impétueux, il est aussi à Almada, en ce mois de juillet, un Festival international de théâtre, le plus important du Portugal, qui en dépit de sa renommée et de ses succès a su garder sérénité, intelligence, et visage humain.

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« Plein Emploi » de Stéphane Titeca, m.e.s. Eric Delor

– Par Selim Lander —

Plein Emploi ou Pôle Emploi ? Ce n’est pas la même chose et la secrétaire de Plein Emploi commence à en avoir plein le dos des appels pour Pôle Emploi qui arrivent sur son téléphone de la part de chômeurs qui ont confondu les deux termes. Mais comme elle leur dit (à peu près) : est-ce que vous avez déjà entendu quelqu’un au bout du fil quand vous appelez Pôle Emploi ? Non, bien sûr, vous n’avez jamais qu’un répondeur : ici, c’est différent. A ceci près que cette association d’insertion appelée Plein Emploi est pour l’essentiel une arnaque servant à accaparer les fonds publics. Parmi les chômeurs qui appellent il y a un certain M. Marie-Joseph (clin d’œil à l’intention des habitants de la Martinique où un Marie-Joseph célèbre, loin d’être au chômage, est propriétaire de plusieurs entreprises…). La pièce commence, muette, par la secrétaire Philomène (Rita Ravier) qui s’installe en prenant tout son temps. Arrive ensuite Pierre-Antoine (Virgil Venance), le patron de la boite, en tenue de cycliste. Il entreprendra de se changer mais ne metta jamais son pantalon, il restera jusqu’au bout en chemise-cravatte et les jambes nues sous sa culotte de vélo.

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Textes En Paroles : « Construire un budget de production et d’exploitation »,

Dans le cadre du Festival Itinérant de Textes En Paroles, ARTCENA, Centre national des arts du cirque, de la rue et du théâtre, présente l’atelier « Construire un budget de production et d’exploitation », le vendredi 30 juin 2023 de 9h00 à 16h30 à la Médiathèque Ernest J. Pépin de Lamentin

Description

Le budget prévisionnel de création est la traduction chiffrée d’un projet artistique ainsi qu’un véritable outil de gestion. Destiné à des porteurs de projet et leurs collaborateurs débutants, cet atelier organisé par ARTCENA, en partenariat avec Textes En Paroles, vise à expliquer et mettre en pratique la construction de budgets de production et d’exploitation dans le spectacle vivant.

Atelier animé par un formateur d’ARTCENA.

Horaire et lieu

L’atelier se tiendra, en présentiel uniquement, le vendredi 30 juin 2023 de 9h00 à 16h30, à la Médiathèque Ernest J. Pépin, Rue de la Mutualité, 97129 Lamentin, Guadeloupe. 

Lieux de restauration à proximité pour la courte pause déjeuner.

Festival Itinérant Textes En Paroles

Cet atelier ARTCENA s’inscrit dans le cadre du Festival Itinérant de Textes En Paroles qui, pour rappel, se déroule du 26 juin au 1er juillet 2023 dans différents lieux de Guadeloupe.

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« La Réunification des deux Corées » par L’Autre Bord

— Par Selim Lander —

Ils sont quinze, sept dames ou demoiselles et cinq messieurs, disons plutôt sept comédiennes et cinq comédiens, quinze qui étrennent la salle de théâtre toute neuve du lycée Schoelcher, opération immobilière grandiose dont on peut contester l’utilité alors que le nombre des lycéens diminue en Martinique et sachant que, lors des travaux de la reconstruction du lycée, les élèves et leurs professeurs ont été recasés sans difficulté à proximité. Mais cela est une autre affaire, qui n’est pas notre affaire. Tous les amateurs de théâtre ne peuvent que se réjouir que cette salle existe, ceux en particulier qui ont fréquenté à un titre ou à une autre l’ancien théâtre du lycée avant que ce dernier ne soit détruit et reconstruit pour des raisons que la raison ignore peut-être, mais cela, encore une fois, n’est pas notre affaire. Dans l’ancien théâtre, devenu quelque peu vétuste faute d’entretien, des générations de lycéens se sont frottés à la comédie et certains y ont attrapé le virus de la scène au point de devenir des comédiens professionnels. Le signataire de ces lignes – lointain souvenir – y a même fait ses premières armes en tant que comédien amateur dans une troupe constituée par des professeurs (pas tous du lycée) sous la direction éclairée – et oui !

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Le Théâtre du Lycée Schoelcher inauguré avec succès

La pièce « La réunification des 2 Corées » s’est jouée, samedi soir, à guichet fermé

— Par Roland Sabra —

On n’oubliera pas la querelle intense, passionnée qui traversé de part en part la reconstruction du lycée Schoelcher et notamment la question de l’existence d’une salle de théâtre : Fallait-il la supprimer, la réserver uniquement aux enseignements de l’art des planches, la réduire, lui donner plus d’autonomie ?

La bataille a été rude, mais très vite, dès le début, Gustavo Torrès l’architecte, maître d’œuvre du projet, en homme de culture accompli, s’est rangé du coté de ceux qui voulaient pouvoir offrir, en dehors des heures de cours la possibilité d’accès à une salle de théâtre dont la conception serait le reflet du multiculturalisme martiniquais. Bataille gagnée ! Le plateau sépare deux espaces bi-frontaux réservés au public. D’un coté, en léger arrondi, un théâtre à l’italienne et de l’autre un amphithéâtre, évocation d’un pitt, pour cette spécificité antillaise qu’est le conte.

En matière de visibilité quelque soit la place occupée la réussite est totale. Les fauteuils, confortables, font oublier les « tape-culs »(?)

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« Plein emploi », texte de Stéphane Titeca, m.e.s. Éric Delor

Jeudi 29, vendredi 30 juin & samedi 1er juillet  à 19H
Plein emploi
Mise en scène – Scénographie – Univers sonore : Éric DELOR

Avec
Rita Ravier
Fiona Soutif
Virgil Venance
Marc julien Louka

C’est la veille de Noël. Chez Plein Emploi, c’est la période des bilans, il faut rendre des comptes à tous les « subventionneurs » qui font vivre l’association. Chacun doit aussi faire face à des ennuis personnels. Paule-Anne a un avion à prendre. Philomène a maille à partir avec son fils. Il faut aussi embaucher une nouvelle collaboratrice en vue d’un projet gigantesque que fomente Paule-Anne. Projet qui rend Philomène dubitative étant donné que « Plein Emploi » est exsangue et ne continue à fonctionner que grâce aux amitiés politiques et aux petits arrangements de Paule-Anne. Il ne manquerait plus que débarque un contrôleur de l’Union européenne pour que ce soit la pagaille la plus complète et que le réveillon se transforme en cauchemar… Une soirée qui s’annonce distrayante et à ne pas manquer.
Chez « PLEIN EMPLOI », pour Philomène et Pierre-Antoine c’est l’effervescence !

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Festival d’Avignon : Vitesse de croisière pour le TOMA : 25 ans déjà !

— Par Dominique Daeschler —

C’est le coup de feu. Le camion du matériel part cette semaine, les stagiaires radio s’accrochent à leurs téléphones pour capter souvenirs et anecdotes. Ça roule. Alors pour fêter ce théâtre installé dans la chapelle du Verbe Incarné et dire au public combien on l’attend, combien la parole théâtrale porte aussi la singularité des cultures ultramarines, on frappe un grand coup. Pas de commémoration surannée ni de nostalgie mais une naissance : le pass 25 qui offre toute la programmation aux jeunes ( jusqu’à 25ans ) pour 25 euros. Avanti !

L’évolution vers un lieu-ressource, alliant création, diffusion, formation est en train de devenir réalité : c’était la mission qui lui avait été impartie dans la longue convention signée avec la Drac Martinique en 2004. Une lecture un peu précise du dossier de presse, avec les éclairages de Marie Pierre Bousquet codirectrice, met en exergue une valorisation des femmes qu’elles soient interprètes, autrices, metteuses en scène.

Citons Arielle Bloesch(Mange-moi) qui travaille depuis longtemps comme metteuse en scène et dramaturge avec les compagnies martiniquaises. Véronique Kanor (je ne suis pas d’ici, je suis ici), autrice, vidéaste, performeuse, présente au Toma pour la troisième année consécutive, revient cette année avec un spectacle abouti ,amorcé en lecture l’an dernier.

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« La réunification des deux Corées », de Joël Pommerat, m.e.s. Guillaume Malasné

Le 23 juin à 19h30  et le 24 juin à 15h30 & 10h30 au Théâtre du Lycée Schoelcher

Annulation de la représentation du 22 juin. Les billets sont valables pour une autre date.
Evènement : l’Autre Bord Compagnie revient avec une nouvelle création amateurs, au nou-veau Théâtre du Lycée Schoelcher, première ouverture pour des représentations tout pu-blic.
Après les succès du Vol des oies sauvages en 2019, de Jeux de Massacre en 2018, Ne croyez pas que je ne l’aime pas cet enfant en 2017 et d’une première adaptation de La Réunification des deux Corées en 2016), les ateliers amateurs de l’Autre Bord se re-plonge dans la pièce de Joël Pommerat.
Une nouvelle aventure artistique et collective pour les 13 comédiens amateurs accompagnés et dirigés par Guillaume Malasné.
Cette saison, l’atelier amateur de l’Autre Bord Compagnie se replonge dans la pièce de Joël Pommerat avec une sélection de quatorze scènes.

-23-19h30 au Théâtre du Lycée Schoelcher Tarifs 20€ / 15€
-24 juin  à 15h30 & 19h30 au Théâtre du Lycée Schoelcher Tarifs 20€ / 15€

Toutes les infos sur: www.lautrebordcompagnie.com

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Et les chiens se taisaient d’Aimé Césaire

Vendredi 23 et Samedi  24 juin à 19h Annulé
Lundi 26 juin à 19h (jour du 110ème anniversaire)

Pour rendre hommage au Grand Homme qu’était Aimé Césaire et qui aurait dû célébré son 110ème anniversaire le 26 juin prochain. »

Cette pièce, c’est la vie d’un homme, d’un révolutionnaire, revécue par lui au moment de mourir au milieu d’un grand désastre collectif. Il revit (ou ressasse) ses hésitations, ses élans, ses rêves, ses défaites, ses victoires : d’abord, la naissance en lui du héros dans le décor colonial et son initiation à la solitude (mieux à l’abandon que par avance il accepte) parmi les sollicitations contradictoires de l’esprit de vie et de l’amor fati ; puis son combat spirituel – aux prises qu’il est avec les forces du sentiment et les forces du passé ; enfin, dans l’acte 3, c’est la confrontation avec la mort. Ici la force héroïque prend son essor du contact rétabli au plus profond avec le fond obscur et terrestre de l’être.

Une pièce écrite par Aimé CÉSAIRE et mise en scène par Élie Pennont un de ses plus grands disciples

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« Lumina Sophie dite Surprise » & « Et les chiens se taisaient »

Du 10 juin au 1er juillet 2023

L‘atelier théâtre du Sermac  invite à ses représentations de fin saison 2022-2023.

« Une si belle et si riche année ne peut que se terminer en beauté. Et c’est pour cela qu’au lieu de notre traditionnel, unique, spectacle de fin d’année, nous avons décidé d’offrir à notre public une programmation de deux pièces de théâtre qui seront menées par nos stagiaires et leur metteur en scène, M. Élie PENNONT.

Les comédiens présenteront cette année,

Jeudi 29 juin à 19h
Vendredi 30 juin et Samedi 1er juillet à 19h

Lumina Sophie dite Surprise de Suzanne Dracius

Par l’Atelier du SERMAC, mise en scène Élie Pennont
Espace Camille Darsières / Fort-de-France
 » Brûler ! Je veux tout brûler !…  » Ainsi parlait Lumina. Martinique, 1870 : révoltées par la misère et un incident racial, des femmes incendient les habitations. À leur tête, une Jeanne d’Arc créole. Mais elle est enceinte, pas pucelle. On ne la voit guère en sainte !… Elle luttait pour la dignité et la liberté de son peuple. À ce titre, Lumina mériterait honneur et gloire.

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Festival du Théâtre Amateur à Trinité

Du 5 au 11 juin 2023 à la Maison de la Culture Armand Nicolas

Neuf troupes de théâtre dont dont de Trinité vont présenter le rédultat de leurs travaux réalisés tout au long de cette année. Cinq comédies, une tragi-comédie, une comédie musicale, deux spectacles pour le public jeune, le programme est bien rempli. En semaine les spectaccles débuteront à 19h, le dimanche à 18h30. Deuc matinées pour le jeune public se dérouleront le mercredi 9 juin à 9h et le samedi à 11h.

Le programme

Lundi 5 juin à 19h.

« À qui profite l’assassinat du journaliste martiniquais André Aliker ? » avec la troupe « Les jeunes seniors du théâtre de Schœlcher ».

Mardi 6 juin à 19h

« Le partage » avec la troupe Ciara de La Trinité.

Mercredi 7 juin à 19h

« Débouya ba péchè » avec la troupe YO LA du Carbet.

Jeudi 8 juin à 19h

« Le Blâme » avec la troupe Les flammes rebelles de La Trinité.

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« 3 fous parlent dans la rue » et « Plein Emploi »

— Par Roland Sabra —

Amateur : nom. 1) Personne qui aime, cultive, recherche (certaines choses).
2) Personne qui cultive un art, 
une science pour son seul plaisir.
Le Robert

« 3 fous parlent dans la rue »

En mai-juin, revient la saison du théâtre amateur, ce théâtre qui prend son essor au début du XXe siècle comme ne témoigne la création en 1907 de  la Fédération nationale des compagnies de théâtre amateur (FNCTA). S’il existe plusieurs dizaines de troupes en Martinique, elles sont des milliers dans l’hexagone avec une concentration particulière dans le département des Deux-Sèvres, dans lequel une enquête de 2018 recensait 174 troupes et 100.000 spectateurs par an1.

Le 2 juin, à l’Espace Camille Darsière, Élie Pennont présentait, comme restitution, une partie du travail qu’il dirige dans le cadre de l’Atelier Théâtre du SERMAC. Comme il le fait souvent il a puisé dans le riche catalogue de l’écrivaine martiniquaise Francine Narèce pour en extraire « 3 fous parlent dans la rue ». On rappellera avoir vu il n’a pas si longtemps mémoire, « Chimamanda », ou « Pour 2 francs ou le massacre des ouvriers de la canne au François ».

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« Le prénom ( Adolphe ou Adolf) », de Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière, m.e.s. Julie Mauduech

Le samedi 27 mai à 19h30 au théâtre Aimé Césaire

Le prénom est une pièce de théâtre française écrite par Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière.

Vincent, la quarantaine est heureux d’avoir un enfant pour la première fois. Comme tous les parents du monde, avec sa femme, Anna, ils pensent au prénom de leur futur bébé. Invité â diner chez Elisabeth, sa sœur et Pierre son beau-frère, Vincent y retrouve Claude, un ami d’enfance. En attendant l’arrivée d’Anna, sa compagne et future mère de son enfant, qui par ailleurs est toujours en retard, les convives ,amis l’interrogent sur sa paternité ?Alors que tout le monde se réjouit, Vincent dévoile le prénom du bébé choisi pour son fils à naitre .
Sa famille et son ami Claude n’approuvent pas ce choix. Anna, arrive en pleine confrontation et le repas tourne à la débâcle.
Règlements de compte, souvenirs douloureux et révélations de vérité familiales !!!!!!!
Un dîner pas comme les autres…

Avec :
Mattéo Azur / Vincent
Tess Valide/Elisabeth
Hadrien Balmelle/Pierre
Pablo Pascual/Claude
Sybil kesterman/Ana

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« Angels in America », m.e.s. Arnaud Desplechin à la Comédie française

—Par Dominique Daeschler —

La reprise d’Angels in America de l’américain Tony Kushner, réaffirme avec vigueur, la pertinence d’un questionnement sur une Amérique puritaine, obsédée par le mal sa punition divine. C’était hier avec l’explosion du sida et le haro sur les homosexuels C’est aujourd’hui avec l’avortement.

Le texte, s’il n’est plus un texte d’intervention fait toujours écho. Arnaud Desplechin, en cinéaste, découpe en plans, en séquences, s’amuse de jouer du décalage de la parole théâtrale, nous revoyant à nos références shakespeariennes, brechtiennes pour mêler poétique et politique en astucieux travellings. Devant l’Amérique ébahie, des homosexuels se découvrent, s’aiment, se quittent, se renient ou affirment la réalité d’une forme d’amour là même où le sida l’attaque. De Louis à Prior, De Belize à Roy Cohn et Joe, s’échangent des paroles secouées comme dans ces roues de la chance qui cherchent la combinaison gagnante.

File le temps de Reagan à Trump, de Tchernobyl à la fin de l’URSS. Les éléments d’une Amérique melting-pot se trouvent rassemblés par un dénominateur qui s’appelle homosexualité et un révélateur qui s’appelle sida qui sera sauvé, qui sera puni ?

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« La nuit unique » d’Hervée de Lafond, Jacques Livchine.

— Par Dominique Daeschler —

Ces deux-là n’iront pas planter des choux mais continuent depuis presque un demi-siècle de nous entraîner dans les chemins de l’irrévérence, de la provocation, de la fantaisie débridée, nourries d’un solide bagage théâtral et littéraire.

Entrons dans ce pari d’une nuit unique , sept heures de jeu de 22h30 à 5h30 du matin où les spectateurs sont couchés sur de la palle ,de préférence dans une grande salle style palais des congrès, de chaque côté d’une aire de jeu au sol, route, piste d’atterrissage… Les spectateurs dorment, se réveillent, entourés de comédiens -comédiennes, chanteurs-chanteuses qui sont à la fois garde rapprochée et troupe. Hervée et Jacques nous convoquent dans leurs vies, sans cabotiner ou resasser. Ils racontent l’intime : l’enfance à Hanoï pour l’une et le voyage de retour et de redécouverte, la famille juive décimée dans les camps, cachée pour l’autre. Il y a des passages cousus au petit point, d’autres faufilés, des déchirures et des secrets éclatés dans un déroulé théâtral éblouissant par son savoir-faire donnant parfaitement l’illusion de la simplicité pour accentuer le donné.

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A L’0déon, un Othello radical et déjanté , m.e.s. Jean-François Sivadier

— Par Dominique Daeschler —

Entre châssis suspendus et voiles de plastique, Sivadier mène un train d’enfer à ses comédiens, maniant avec brio une introduction du burlesque au sein du tragique. Passé le prologue où Othello ( Adama Diop) apprend quelques mots de wolof à Desdémone (Emilie Lehuraux), la douceur va laisser place à l’intrigue, a dépendance , le tourment. A son accoutumée , Sivadier a bousculé la traduction de Déprats avec des interjections, des poncifs misogynes qui entrent dans le bonheur de jeu d’un Iago sans limites( Nicolas Bouchaud).
Iago a barre sur Othello dit « le Maure », valeureux général de la république vénitienne, jalousé pour ses actes de bravoure et son mariage avec la belle Desdémone. Eternelle histoire du transfuge de classe, d’un racisme ordinaire ( qui ne semble pas atteindre Othello) et d’une quête identitaire On chantonne Jealous guy de Lennon, on se saoule sur un tube de Queen…Iago ( blanc) et Emilie( noire ), Othello( noir) et Desdémone( blanche) sont des couples en miroir. Le drame va naître de petits riens ( mensonge de Desdémone, complicité d’Emilia à propos d’un mouchoir) et engendrer, avec l’habileté de Iago, la mise en route du doute, de la manipulation, de la jalousie.

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« Discours sur le colonialisme » par la Cie Moun San Mélé

Vendredi 5 mai à 10h30 au T.A.C.

« La colonisation est la tête de pont de la barbarie d’où, à n’importe quel moment, peut déboucher la négation pure et simple de la civilisation…
Le colonisateur qui, pour se donner bonne conscience, s’habitue à voir dans l’autre la bête, s’entraîne à le traiter en bête tend objectivement à se transformer lui-même en bête. »
(In Discours sur le Colonialisme)

« A tout réajustement politique, à tout rééquilibrage d’une société, à tout renouvellement des mœurs, il y a toujours un préalable, qui est le préalable culturel. »
(In Discours sur la Négritude)

Aujourd’hui le « Discours sur le colonialisme », mémoire de l’Histoire vu du côté de ceux qui ont subi et souffert de la colonisation peut aussi être entendu comme un cri libérateur et vivifiant pour tous, véritable affirmation de la dignité de l’être humain d’où qu’il vienne dans
son « être au monde » réévaluant le passé, pour construire le futur ensemble.
Dans une forme de spectacle épuré les deux comédiens donnent à entendre pour l’un la parole d’Aimé Césaire et pour l’autre les différents points de vue des figures convoquées par l’auteur dans ce texte.

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« Patinage » de Damien Dutrait, m.e.s. Nelson-Rafaell Madel

Vendredi 28 avril 19h30 – Tropiques-Atrium – Salle Frantz Fanon

– Par Selim Lander —

Vu cette pièce devant un public de collégiens et cela ne pouvait mieux tomber tant elle paraît s’adresser en priorité au « jeune public ». Patinage qui ne cache pas certaines violences sociales ou intimes de notre temps, qui est faite en même temps pour divertir, se termine en effet sur une note moralisatrice qui ne fera pas de mal à une jeunesse souvent privée de boussole.

« Patinage » ? C’est l’obsession de la mère qu’elle transmettra pour un temps à sa fille. Car cette dernière, jalouse de la plus douée de sa petite classe d’apprenties patineuses, l’aura fait volontairement tomber, lui cassant la cheville au moment où débutait un concours. Il y a également un fils qui a disparu après que le père ait abandonné le domicile familial en emportant la caisse de l’entreprise. La mère est désormais malade, elle ne quitte pas son canapé, les yeux rivés sur sa télévision en vitupérant qu’elle veut voir davantage de retransmissions du patinage artistique. C’est sa fille, désormais mariée à une autre femme, qui s’occupe d’elle alors qu’elles sont incapables de communiquer.

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TOC TOC au TAC 28 avril 19h30

Vendredi 28 avril 2028 au T.A.C.

Une comédie décoiffante

Après deux années de crise sanitaire, de méfiance et de morosité, les Buv’Art, la troupe de théâtre de l’association l’Art Gonds Tout, ont choisi de tourner la page et de convoquer le rire en présentant la comédie de Laurent Baffie « TOC TOC » mise en scène par Marie ALBA.

Originale et drôle cette pièce met en présence six patients atteints de TOC (troubles obsessionnels compulsifs) dans la salle d’attente du célèbre docteur Stern, sommité mondiale, qui leur a donné rendez-vous mais qui tarde à venir…

Cinq comédiennes et deux comédiens endossent le rôle de patients atypiques victimes d’obsessions diverses et obligés de « ritualiser » leurs comportements. La combinaison obsession/compulsion les enferme dans une contrainte permanente qui devient leur propre vie.

Une comédie originale qui prendra bientôt la forme d’une thérapie de groupe autour d’une partie de Monopoly.

Choix de la metteuse en scène, Marie Alba, chaque personnage portera un signe distinctif de couleur rouge.

Le rouge est mis

Le rouge est associé au diable, au mal, à l’enfer… Il est aussi le symbole de la vie, de l’énergie de vie, de la beauté et de la séduction, de la passion, de la richesse et de la luxure.

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« Patinage », texte Damien Dutrait, m.e.s. Nelson-Rafaell Madel

Vendredi 28 avril 19h30 – Tropiques-Atrium – Salle Frantz Fanon

NOUS N’AVONS RIEN NOUS AVONS TOUT
Création
Texte : Damien Dutrait
Mise en scène : Nelson-Rafaell Madel
Avec : Emmanuelle Ramu, Karine Pédurand, Gilles Nicolas, Julien Masson
Assistant à la mise en scène : Simon Gelin
Musique : Yiannis Plastiras
Lumières, collaboration à la scénographie : Lucie Joliot
Costumes : Leslie Granger
Régie générale, son : Bastien Peralta
Régie lumières : Alice Marin
© crédit photo : Pascal Gély

MOM ne se lève plus et se laisse étourdir par la télé. Ce soir, les programmes de patinage artistique ont été remplacés par des allocutions à répétitions du Président et par des reportages sur les Encagoulésqui se révoltent. MOM ne se lève plus. Son mari l’a quittée. Son fils n’est pas revenu. Sa fille lui rend visite tous les jours. Mais elles ne se parlent plus. Soudain, le Président puis un Encagoulé, s’invitent chez MOM. Après leur passage, absurde et bouleversant, peut-être qu’elle se lèvera et parlera à sa fille…

Le metteur en scène en parle :

Comme dans La Rose pourpre du Caire, les personnages de Damien Dutrait crèvent l’écran, non pas du cinéma mais de la télévision familiale.

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Lauréats de la 34e cérémonie des Molières

Molière du spectacle de théâtre public 
Le Bourgeois gentilhomme de Molière (mise en scène par Christian Hecq et Valérie Lesort, Comédie-Française)

Molière du spectacle de théâtre privé
Oublie-moi de Matthew Saeger (mise en scène Marie-Julie Baup et Thierry Lopez)

Molière de la mise en scène dans un spectacle de théâtre public
Christian Hecq et Valérie Lesort pour 
Le Bourgeois gentilhomme

Molière de la mise en scène dans un spectacle de théâtre privé 
Marie-Julie Baup et Thierry Lopez pour 
Oublie-moi

Molière du comédien dans un spectacle de théâtre public
Christian Hecq dans 
Le Bourgeois gentilhomme

Molière du comédien dans un spectacle de théâtre privé
Thierry Lopez dans 
Oublie-moi

Molière de la comédienne dans un spectacle de théâtre public
Sara Giraudeau dans 
Le Syndrome de l’oiseau de Pierre Tré-Hardy (mise en scène Sara Giraudeau et Renaud Meyer)

Molière de la comédienne dans un spectacle de théâtre privé
Marie-Julie Baup dans 
Oublie-moi

Molière de l’auteur/autrice francophone vivant(e) 
Aïda Asgharzadeh pour 
Les Poupées persanes

Molière de la création visuelle et sonore 
Starmania de Michel Berger et Luc Plamondon, mise en scène Thomas Jolly

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Molières 2023 : ‘Starmania’ nommé, la Comédie-Française plébiscitée

La 34e édition de la grande cérémonie du théâtre français se tiendra le 24 avril sous la houlette d’Alexis Michalik au Théâtre de Paris.
L’opéra-rock Starmania revisité avec succès depuis novembre a été nommé aux Molières 2023, avec par ailleurs une bataille entre trois sociétaires de la Comédie-Française pour être sacré meilleur comédien du théâtre public. Isabelle Huppert est nommée pour la neuvième fois comme meilleure comédienne dans le public (La Ménagerie de Verre), face à Isabelle Carré, Sara Giraudeau et Catherine Hiegel.

La maison de Molière domine le théâtre public avec 11 nominations pour cinq productions. Trois poids lourds, Denis Podalydès (Le Roi Lear), Laurent Stocker (L’Avare) ou Christian Hecq (Le Bourgeois Gentilhomme) pourraient rafler le Molière du meilleur comédien. Deux autres sociétaires, Benjamin Lavernhe (La Dame de la mer d’Ibsen) et Christophe Montenez (Le Roi Lear) sont nommés pour le second rôle.

La pensionnaire Marina Hands (Le Roi Lear) est nommée comme meilleure comédienne dans un second rôle. « La Reine des neiges, l’histoire oubliée », spectacle jeune public créé pour le Français, récolte deux nominations.

Le « bourgeois Gentilhomme » nommé quatre fois
C’est le Bourgeois Gentilhomme, dans la production du couple Christian Hecq et Valérie Lesort, qui rafle le plus de nominations (4), dont le Molière du théâtre public, de la mise en scène et de la création sonore et visuelle.

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« Les Îles de Raphaël », un dénouement perfectible

— Par Roland Sabra —

Le poids du non-dit, des silences, du refoulé l’a fait fuir l’Habitation familiale. Elle s’est réfugiée à New York, s’est consacrée à son besoin de dire ce qui l’étouffe. Par l’écriture. De poèmes. Et d’un livre qui révèle les conditions dans lesquelles s’est constitué le matrimoine familial. La mère qui vient de mourir, voulait le faire interdire. Elle est venue pour l’enterrement. Sa sœur aînée a repris le flambeau maternel et se fait la gardienne de la chape de plomb qui pèse, qui oppresse. L’aînée lui dit : «  Pour être sous les projecteurs tu pousses ta famille dans le caniveau » Entre les deux, une sœur d’adoption, une cousine maternelle, une orpheline dont la mère n’a pu supporter le joug du secret et qui s’est tuée dans un accident de voiture. La veillée funéraire est en cours quand elle arrive, elle reste sur le perron de la maison, refuse d’entrer.

Les personnages sont campés. Laquelle des deux sœurs est la plus proche de la mère, qui faisait profession d’archéologue ? Celle qui hérite sans trop d’états d’âme de l’Habitation ou celle qui déplace, sur le terrain familial et littéraire, le questionnement maternel à propos des traces mémorielles laissées par les générations précédentes ?

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