Catégorie : Théâtre

« P’tite souillure » : un Enfer sous les oripeaux de l’Eden ou l’inverse…

 — Par Roland Sabra—

Un « Théorème » pasolinien de tous les temps et de tous les lieux voilà ce que nous donne à entendre le texte de Koffi Kwahulé dans la mise en scène de Damien Dutrait et Nelson-Rafaell Madel lors de sa création au Théâtre A. Césaire de Foyal le 28 février 2013. Un inconnu, Ikédia, arrive un soir dans une maison bourgeoise et va servir de révélateur des drames familiaux qui gangrènent la vie d’un père d’une mère et de leur fille, surnommée « P’tite souillure ». Il est venu «  Foutre le feu à la maison » et il le fera. Si la pièce est européenne dans sa structure, son propos dépasse largement cet horizon. Le dramaturge ivoirien dit d’elle : «  C’est la part occidentale, constitutive de mon identité, dont je ne peux me défaire, comme le zèbre ne peut se défaire de ses rayures, que je laisse parler. » « P’tite souillure » est un peu le pendant de « Bintou » l’héroïne éponyme d’une autre pièce de Koffi Kwahulé que la jeune et talentueuse Laetitia Guédon a montée en 2009 à Avignon et présentée peu de temps après à Fort-de-France.

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Décès du grand acteur de théâtre kabuki Kanzaburo Nakamura

Il était le 18e tenant du prénom de scène Kanzaburo de la lignée Nakamura, une des plus illustres du kabuki.

L’acteur de kabuki révéré au Japon et applaudi à l’étranger Kanzaburo Nakamura s’est éteint mercredi à l’âge de 57 ans, victime de problèmes respiratoires, a annoncé la société de production Shochiku. Il était le 18e tenant du prénom de scène Kanzaburo de la lignée Nakamura, une des plus illustres du kabuki, forme de théâtre traditionnel japonais où tous les rôles sont tenus par des hommes. Habitués des planches du Kabuki-za à Tokyo, Kanzaburo XVIII (de son vrai nom Noriaki Namino) avait également ses admirateurs à l’étranger, après des représentations à New York et d’autres grandes cités occidentales.

Plusieurs acteurs de kabuki sont allés rendre hommage mercredi matin au corps du défunt à son domicile, devant lequel se recueillaient des fans, selon les images de la chaîne publique NHK. «Le kabuki se transmet de génération en génération, mon grand-père était acteur, mon père aussi, mes fils aussi. Ce système n’existe pour ainsi dire pas à l’étranger, n’est-ce pas ? Je crois que la transmission fait intrinsèquement partie de la culture japonaise et j’espère que cette histoire qui nous lie se voit dans nos représentations», déclarait-il en 2010 dans un entretien filmé.

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« On ne naît pas quiche, on le devient ! » au Théâtre Aimé Césaire de Foyal

 Jeudi 7, vendredi 8 et samedi 9 mars 2013 à 19h30. Entrée gratuite, sans réservation.

—C’est la troisième année que les élèves de l’Atelier théâtre post-bac et de l’option musique du Lycée de Bellevue s’associent pour mettre en scène leur talent. Après le succès d’« Au temps pour moi ! » (2011) et de « Tu te rencontres ! » (2012), cette année encore, c’est à partir d’un thème que les jeunes comédiens et musiciens ont laissé libre cours à leur dynamisme et à leur créativité.
C’est en partant du manuel de la bonne épouse des années 1960, fil rouge de la création, que les élèves ont réuni un certain nombre de textes de théâtre et se sont intéressés au statut de la femme à travers le monde et le temps.
Sous la direction de Valer’EGOUY et de Charline Lucazeau, les élèves de l’atelier théâtre sélectionnent et adaptent certains textes dans le répertoire classique et contemporain. Cette année, des saynètes en anglais ont été inclues dans la création. Les jeunes musiciens accompagnés par Thierry Marque réalisent un travail d’improvisation.
«On ne naît pas quiche, on le devient !

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« Félicité » d’Olivier Choinière : le Québec se montre à Paris

Par Selim Lander. Les lecteurs de Madinin-art connaissent-ils l’existence du Tarmac, ce théâtre de l’Est parisien voué à la francophonie ? Il s’y donne en ce moment L’Humanité tout ça tout ça, un monologue de Mustapha Kharmoudi (que nous n’avons malheureusement pas pu voir), en parallèle avec une pièce d’Olivier Choinière, jeune auteur québécois déjà prolifique. Félicité, montée pour la première fois à Montréal en 2007, est déjà passée par plusieurs pays avant cette nouvelle création parisienne. La mise en scène est assurée par Frédéric Maragnani, directeur de « la Manufacture atlantique », lieu bordelais voué aux écritures nouvelles. Maragnani, qui se déclare avant tout partisan du « théâtre qui parle », explique ce qu’il entend par là : « inviter le spectateur au plaisir direct du rapport au jeu, à l’écoute, au regard et au rythme des voix… en sollicitant fortement son imaginaire ». On comprend bien, dès lors, pourquoi il a eu envie de monter Félicité, une pièce sans action ni dialogues véritables, les comédiens se renvoyant simplement la parole pour construire un récit. Il y a néanmoins un argument : l’histoire vraie – hélas presque banale, pour incroyable qu’elle puisse paraître – d’une jeune québécoise séquestrée et abusée par sa famille.

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L’Etranger au Guichet Montparnasse ou Meursault dans sa médiocrité

L'étrangerPar Selim Lander. L’année Camus (2013 est le centenaire de sa naissance) n’a pas donné lieu jusqu’ici aux célébrations attendues (1). On a surtout parlé du scandale autour d’une exposition aixoise, scandale auquel s’est trouvé mêlé un Michel Onfray auteur par ailleurs d’un ouvrage dans lequel il défend la thèse d’un Camus libertaire. Au point de vue du spectacle vivant, l’événement le plus marquant de cette année devrait être la tournée « inspirée par Camus » du chanteur-rappeur Abd al Malik. On s’est donc rendu avec plus que de la curiosité au Guichet Montparnasse, ce petit théâtre de la rue du Maine dans lequel on peut retrouver toute l’année l’ambiance du « Off » avignonnais (2).

L’Étranger est mis en scène et interprété par Nordine Marouf, un comédien basé à Angers. Il présente une version abrégée du texte de Camus. Son interprétation est attachante qui traduit bien la fragilité du personnage tout en ménageant, grâce aux parties dialoguées, des moments où l’on découvre un Camus soudain devenu comique. La scénographie est réduite à presque rien, deux chaises et un lit pliant, en fond de scène, sur lequel s’étend le comédien quand il veut ménager une rupture entre deux séquences du récit.

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La lettre de Daniel Mesguich à ses élèves

 Mes chers élèves,

Vous avez, tous ou presque, signé au bas d’une lettre, que quelques-uns avaient pris soin de rédiger pour vous.

Eh voici qu’à mon tour je vous fais une lettre.

Quoi ? Ce sera donc lettre contre lettre ?

Non.

Nos deux lettres, je le crains, ne seront pas, ne pourront pas être, symétriques. La mienne sera d’une autre teneur, et d’une autre visée, que la vôtre. D’un autre style, aussi (elle sera plus longue – encore –, je vous prie de m’en excuser).

Au fond, ma lettre « réagira » à la vôtre, mais ne lui « répondra » pas.

La première différence entre nos deux lettres sera que la mienne, elle, s’adresse à vous. A vous, non pas à notre ministère de tutelle, ni à quiconque d’autre. Je vais pourtant, moi aussi, envoyer cette lettre au ministère de la Culture. En copie. Mais – et c’est la deuxième différence – ce n’est pas dans l’intention que le ministère la lise, et dans je ne sais quel espoir qu’il l’utilise. Non. C’est, comment dire… pour archive. Pour l’Histoire, oserais-je dire, si je ne craignais pas d’exciter là les ricanements de la Malveillance.

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Conservatoire : la lettre des élèves contre Mesguich

Par Armelle Heliot


Le Figaro s’est procuré une copie du courrier envoyé par les étudiants du Conservatoire national supérieur d’art dramatique à la ministre de la Culture, contestant leur directeur Daniel Mesguich.
Comme Le Figaro s’en est fait l’écho il y a quarante-huit heures, rien ne va plus dans la première école d’art dramatique de France entre les trois promotions et leur directeur, Daniel Mesguich. La lettre que nous reproduisons ci-dessous a été approuvée et signée, à quelques très rares exceptions près (6 élèves sur 99), par l’ensemble des étudiants.
Le ministère, qui disait, il y a deux jours, n’avoir aucune connaissance de ce courrier, a admis hier être en possession de cette lettre. Ainsi annonce-t-il que les délégués seront reçus Rue de Valois. Voici cette lettre datée du 28 janvier 2013.
Madame la Ministre,
L’ensemble des élèves du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris tenait avant tout à remercier votre ministère d’avoir épargné au mieux notre école à l’heure où les institutions doivent composer avec les contraintes économiques imposées par la crise actuelle. Nous vous sommes profondément reconnaissants d’avoir par là même considéré que la formation de l’acteur, et des artistes en général, demeurait un des objectifs du gouvernement actuel.

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Bérard Bourdon, homme de théâtre, nous a quitté.

–Par Roland Sabra–

Bérard Bourdon nous a quitté. Il était le créateur d’une des plus anciennes structures théâtrales de la Martinique le POUTY I PA TÉYAT dont les activités, outre la production de spectacles concernent aussi bien la formation d’acteurs que celle des intervenants en milieu scolaire ou en animations de quartier. Jeune adolescent il découvre le théâtre à la radio, se rend dans un atelier théâtre de la rue Mouffetard par très loin de chez lui et il découvre un immense bonheur qui ne le quittera plus : celui d’être en scène. Après des études d’art du théâtre, Cours Charles Dullin au Théâtre National populaire ( 1964-1967), il complète sa formation à l’Institut d’Études Théâtrales, à la Faculté de Lettres de Censier(1968-1970) et comme comédien professionnel il travaille avec différentes troupes. De retour en Martinique en 1972, Michel Philippe chargé de mission pour la création du CMAC l’engage comme assistant. Dès 1974, l’animation théâtrale du CMAC ( Centre Martiniquais d’Animation Culturelle à l’époque, le terme d’Action ne fera son apparition que plus tard) se confond avec ses activités multiformes dont celles de metteur en scène.

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Pour une histoire du théâtre en Martinique. Une interview de Bérard Bourdon.

Interview de Bérard Bourdon par Michel Dural.

–Bérard Bourdon, membre dès 1975 de l’équipe qui anime le CMAC et co-fondateur du  » poutyi pa téat  » en 1980, nous est apparu comme l’un de ceux qui pourraient nous parler de I’histoire du théâtre à la Martinique. il a accepté de répondre à nos questions.

–Cette passion du théâtre, d’où vient-elle?
Cela remonte au début des années soixante, j’écoutais du théâtre à la radio (pas de télé, alors à Paris). J’ai appris qu’il y avait un atelier théâtre, rue Mouffetard, pas trop loin de chez moi, j’y suis allé, ça m’a plu de faire l’acteur. Après, j’ai lâché l’électronique, je suis allé au T.N.P (cour Ch. Dullin), puis, à l’institut d’études théâtrales, à la faculté de Censier entre 1968 et 1970. Je courais après le « cacheton », je faisais de petits boulots, un peu de régie, je jouais « la poudre d’intelligence » de Kateb Yacine par exemple, c’était bien.

Et ensuite?
Le « bouillon de culture » d’après mai 68 est retombé. Pour les comédiens, c’était les vaches maigres (même Jean Marais « pointait » au chômage).

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Le Cmac ou la loi d’airain de l’oligarchie

— Par Roland Sabra —

Poster-TabouLe sociologue italien Robert Michels a montré qu’il existait une loi d’airain de l’oligarchie dans toute organisation. Celle-ci conduit les dirigeants à être plus intéressés par la conservation de leurs positions que par les intérêts initialement poursuivis par l’organisation dont ils ont la charge. On assiste à une captation du pouvoir par un groupe dirigeant qui échappe progressivement au contrôle des organismes institutionnels qui les ont mis en place. L’organisation crée des dirigeants, qui tout en s’appuyant sur les ressources collectives mises à leur disposition dans le cadre originel de leur mission développent des comportements qui tendent à échapper à tout contrôle. «L’organisation est la source d’où naît la domination des mandataires sur les mandants… » ( R. Michels). Des processus de différenciation interne et de division du travail aboutissent à la constitution de pré-carrés inamovibles et intouchables. L’arrivée d’un élément extérieur est presque toujours source de conflit car motif à une nouvelle délimitation des territoires pour ne pas dire une mise en cause des féodalités constituées. La crise de gouvernance du CMAC en est une triste illustration.

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Année du centenaire de la naissance d’Aimé Césaire : un lancement réussi au lycée Schoelcher

— Par Roland Sabra —

Il était un peu plus de 18 heures vendredi 25 janvier 2013 dans ce qui fut la salle de classe d’Aimé Césaire au lycée Schoelcher quand a débuté la première manifestation organisée dans le cadre de la commémoration du centenaire de la naissance d’Aimé Césaire. Après l’allocution de bienvenue de Raymond Alger, Proviseur, la centaine de participants s’est dirigée selon un parcours de pas blancs dessiné au sol vers le vernissage d’une fresque réalisée par deux élèves grapheurs et intitulée « Word Power. On y voit en position centrale la tête du poête et une bulle de bande dessinée avec une pensée. «une civilisation qui s’avère incapable de résoudre les problèmes que suscite son fonctionnement est une civilisation DECADENTE »

La petite troupe est ensuite allée d’un pas lent vers la salle de théâtre, Aimé Césaire, du lycée. La compagnie Téat’Lari y donnait «  Paroles et silences » . Des interventions qui précédèrent le spectacle on retiendra celle de Yves Bernabé, IPR de lettres, qui exprima le vœu pieu que cette année du centenaire soit l’occasion de lire ( vraiment?)

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Marie Tudor, une pièce de Victor Hugo

— Par Selim Lander —

–A quoi tient la magie du théâtre ? Qu’est-ce qui peut bien nous faire croire qu’une reine d’Angleterre est présente devant nous en chair et en os, que les quelques mètres carrés du plateau peuvent devenir successivement un carrefour dans la ville, la salle du trône ou les souterrains de la Tour de Londres avec ses ignobles cachots ? Pour que cela soit possible, on voit bien qu’il faut à la fois un texte digne de susciter l’intérêt, des comédiens sûrs de leur technique et par ailleurs convenablement dirigés, des spectateurs complaisants enfin, c’est-à-dire prêts à accepter les conventions du théâtre. Les humains ont naturellement cette disposition ; il suffit d’observer des enfants aux marionnettes, de voir comment ils réagissent au quart de tour pour défendre le gentil Guignol ou pour accabler le vilain gendarme ! Il n’est donc pas nécessaire que le théâtre se rapproche de la réalité autant qu’il lui est possible, par exemple en habillant les comédiens en costumes d’époque et en les plaçant dans un décor au plus près du cadre supposé de l’action.

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Ouverture de l’année Césaire

—Par Selim Lander. —

L’année Césaire a commencé. Après la reprise par Hervé Deluge de son Gueuleur (voir l’article de Roland Sabra), voici Paroles et Silences conçu et mis en scène par José Alpha. Jean-Claude Duverger interprète des textes des « classiques » de la Martinique (Ménil, Lucrèce et bien sûr, et surtout Césaire lui-même) et au-delà (Amadou Hampaté Bâ et Khalil Gilbran).  Après un prologue en voix off, J.-Cl. Duverger ne quittera plus la scène, ni la parole – à l’exception de deux intermèdes assurés par cinq jeunes danseurs et danseuses du groupe Mouv’men Danc’z (sic). L’accompagnement musical, très efficace, est assuré par le percussionniste Christian Charles, bien connu du public martiniquais, accompagné cette fois par Michel Beudard qui a su tirer de son saxophone des accents mélancoliques bien en rapport avec la situation du personnage joué par J.-Cl. Duverger. Lequel personnage, armé d’un balai et d’une poubelle, est en effet chargé du nettoyage d’une gare parisienne. En fond de scène, une vidéo de Raphaël Thine donne à voir les mouvements des trains et des passagers.

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Anatomie comparée de deux modèles de théâtre

Les metteurs en scène Thomas Ostermeier et Stéphane Braunschweig dialoguent par-dessus le Rhin

Thomas Ostermeier est le plus français des metteurs en scène allemands, Stéphane Braunschweig le plus allemand des metteurs en scène français. Tous les deux ont quasiment l’âge du traité de l’Elysée, signé le 22 janvier 1963 : l’un est né en 1968 à Soltau, en Bavière, l’autre en 1964, à Paris. Ils appartiennent à la génération qui s’est construite après la chute du Mur et dirigent chacun un théâtre important : le Théâtre national de la Colline à Paris et la Schaubühne de Berlin. Ils se répondent sur la question des relations franco-allemandes, du théâtre, de l’Europe et d’Ibsen.

Parmi les points importants du traité de l’Elysée, il y a la création de l’OFAJ, l’Office franco-allemand pour la Jeunesse, destiné à faciliter les échanges entre la France et l’Allemagne. Faites-vous partie de ces enfants qui ont découvert le pays voisin grâce à l’OFAJ ?

Stéphane Braunschweig J’ai eu un correspondant allemand, mais c’était dans le cadre du lycée. Il vivait à Lübeck. J’y suis allé deux fois.

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« Paroles & Silences » – Réactions des élèves du lycée Schelcher

Représentation  Dialogue avec les lycéens – jeudi 17 janvier 2013 à 9h30

Théâtre Aimé Césaire du Lycée Schoelcher – Réactions des élèves enregistrées à la sortie de la salle

Prochaines représentations : Salle de  Théâtre Aimé Césaire du Lycée Schoelcher  les 23, 25 et 26 janveir à 18 h 30

 

 

 

  Vanille Emas, seconde (204) Lycée Schoelcher , originaire de Mayotte   Sorensay Nikhaïl-Mokadessi, 204

 J’ai vraiment aimé cette pièce, le texte est touchant et puis l’acteur m’a touché. Mon coup de cœur c’est la rencontre entre le Nègre Pongo et les jeunes sur le quai de la gare. J’avais jamais vu une pièce comme ça…

 

j’ai trouvé la pièce intéressante et je suis admirative de la mémoire de M. Jean Claude Duverger . C’est une bonne idée d’avoir montré l’affrontement des générations.  C’est vrai que nous avons mieux compris les paroles d’Aimé Césaire. Le personnage du Nègre pongo est captivant.

 

  Joany Louis Marie, 204   Jeremy Gore, 204

J’ai vraiment apprécié le jeu de l’acteur surtout pendant la scène d’agression sur le quai. C’est une bonne idée de mettre Aimé Césaire avec les jeunes parce qu’on ne le connait pas ou on pense qu’il est dépassé

 

Dans l’ensemble j’ai trouvé la pièce très intéressante, j’avais jamais vu de représentations des textes d’Aimé Césaire et pour une première fois, ça me parle.

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Marie Tudor de Victor Hugo au Théâtre Aimé Césaire de Foyal

Poster-Tabou

 La pièce s’ouvre sur un lord anglais déclarant « Il faut que ce damné italien ait ensorcelé la reine » et se termine sur Simon Renard, légat impérial représentant le prince d’Espagne, proclamant « J’ai sauvé la reine et l’Angleterre« . Entre ces deux phrases, tout au long des trois journées qui constituent ce drame populaire, nous assistons à la chute programmée, méthodique, presque mathématique de Fabiano Fabiani, favori et amant de la reine qui cristallise toutes les haines.

De Fabiano Fabiani, on ne sait que peu de choses. Il est fils d’un chaussetier italien, il a été élevé en Espagne et anobli par la reine. Il est prompt à « faire couper la tête d’un homme qui lui déplaît » ; il est l’amant de Jane, la fiancée de Gilbert, un ouvrier ciseleur ; il n’hésite pas à tuer un homme qui le menace de chantage. L’homme est à plus d’un titre condamnable et sa mort, qui, de surcroît, rend possible la réconciliation amoureuse de Jane et Gilbert, semble faire de « Marie Tudor » un drame à fin heureuse.

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« Paroles et Silences » au Théâtre Aimé Césaire du Lycée Schoelcher

Poster-Tabou

Jeudi 17, vendredi 18 et samedi 19 janvier à 19h--Il nous est agréable de vous convier à participer à l’ouverture de l’Année centenaire Aimé Césaire au Théâtre Aimé Césaire du Lycée Schoelcher avec l’acteur Jean Claude Duverger dans la pièce épique Paroles et Silences.

 Vous découvrirez , comme nous l’a dit une lycéenne, l’essentielle de la vision du poète et homme politique de la Martinique à travers l’anthologie poétique et politique conçue par José Alpha qui a su mailler les paroles et les silences issus des oeuvres d’Aimé Césaire, René Ménil, André Lucrèce, Amadou Hampaté Bâ et Khalil Gibran.
Vous découvrirez aussi, la salle Aimé Césaire du Lycée Schoelcher avec ses 80 places où sont préparés les lycéens à l’option Théâtre au baccalauréat; une salle agréable et fonctionnelle jusqu’alors inconnue du public .

Le nègre pongo issu du Cahier du retour au pays natal, balayeur du quai de la Gare saint-Lazare, raconte avec malice l’histoire de « celui qui fut l’infatigable défenseur de la dignité humaine et du respect des droits de l’homme, l’un des plus grands poètes de France, rebelle à sa manière et homme de liberté qui n’a jamais cessé de défendre la valeur et le respect égal dû à toute civilisation » ; notamment par l’affirmation au monde de la Négritude et l’émancipation des peuples opprimés.

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Le théâtre s’invite au Banquet de Platon

Si Platon a écrit toute sa philosophie sous la forme de dialogues, transformer ce théâtre des idées en spectacle vivant impose une véritable épreuve dramatique. Derrière chaque mot, le metteur en scène doit déceler (ou inventer) une intention, une situation, des non-dits… Bref, élaborer le sous-texte qui, sur scène, en dit plus long que les paroles échangées ; cet ensemble de signes qu’on appelle théâtralité. Au contraire, s’en remettre aux seules idées philosophiques, se réfugier derrière la force (si grande soit-elle) des sujets traités par Platon, c’est renoncer à tout projet véritablement scénique, et condamner le spectateur au plus opaque des ennuis.

Récemment, au Studio Théâtre de la Comédie Française, le metteur en scène Jacques Vincey avait tenté de faire spectacle à partir du Banquet, l’un des textes fondateurs de Platon, consacré à l’amour. Assis derrière une longue table sombre, trois comédiens vêtus de noir récitaient leurs « discours » avec talent, sans doute, mais comme si ces paroles étaient suspendues en l’air, indépendamment de tout engagement du corps et des âmes. Malgré l’important travail de coupes effectué sur le texte, l’heure et quart de spectacle nous avait parue interminable.

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La 4e Bamboula Bwabwa et Marionnettes du 02 au 09 février 2013

Poster-Tabou

La 4e B.B.M. : Bamboula Bwabwa et Marionnettes se déroule du 2 au 9 février 2013 sur la commune de Case-Pilote et en décentralisation au CMAC.

SPECTACLES – ATELIERS – EXPO – CONFÉRENCE 3 spectacles par jour – Ateliers tournant tous les jours.

Voici le résumé des spectacles et le calendrier.
En texte et en affiche.
En souhaitant que vous serez des nôtres.

Réservations et renseignements :
Éd. Lafontaine : 0596 78 87 98   Céméa : 0596 60 34 94

RÉSUMÉ DES SPECTACLES :

Le cycle du jour et de la nuit (Copart de Haïti) : 50 mn (Lago lajounen ak lannwit)

Une adolescente, Suzanne, perd la mémoire et elle part à la recherche du bonnet de l’arc-en-ciel. Elle va croiser différents personnages, de la couleuvre à Madan Aman, du roi Rara à Charles Oscar.
Certains vont l’aider, d’autres vont la confondre. Le Maître Minuit lui posera des énigmes, pour retrouver sa memoire et le bonnet de l’arc-en-ciel.

Murielle et sa ribambelle  (ventriloque) : 50 mn

Murielle arrive de Paris avec toute sa ribambelle afin de donner du bonheur et de la joie aux enfants.

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A la Tempête, un formidable chapeau de paille

Par Armelle Héliot

Gilles Bouillon est un metteur en scène excellent et sa vision de la pièce d’Eugène Labiche et Marc-Michel est remarquable, entraînée qu’elle est par un Fadinard idéal en la personne de Frédéric Cherbeuf.

Sans rien renier de l’enthousiasme que peut susciter la mise en scène de Giorgio Barberio Corsetti avec la troupe de la Comédie-Française, avouons que la production actuellement présentée au théâtre de la Tempête à la Cartoucherie de Vincennes est aussi remarquable.

Le travail de Gilles Bouillon va même plus loin pour ce qui concerne le traitement d’Hélène, la jeune mariée…

Ce spectacle est passionnant car, soudain, on comprend que si Fadinard est pris dans un cauchemar, la fille du pépiniériste l’est tout autant.

Ce n’est pas le même cauchemar, mais il est encore plus angoissant car il concerne les fondements mêmes de la vie, du mariage.

Son père la « donne » et elle, littéralement, elle ne sait pas ce qui l’attend. Elle tremble de peur. Et la férocité de Labiche est sur ce point extraordinairement active…

D’ailleurs, il ne laisse pas Hélène vraiment parler…Mais ici, elle est éloquente.

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Sur les planches, entre Corneille et Staline

 

Par Armelle Heliot

CHRONIQUE- Au Vieux-Colombier, La Place Royale de Corneille se situe de nos jours. À La Commune, Que la noce commence s’appuie sur un film roumain se déroulant en 1953. De l’art délicat de la transposition.

De tous les écrivains classiques, Corneille est sans doute celui qui se prête le mieux aux transpositions. Il y a dans ses comédies, et en particulier dans ses premières pièces, une alacrité, une ferveur sentimentale, des élans héroïques qui disent à merveille les tourments déchirants de la jeunesse. On ne s’étonne donc pas, au Vieux-Colombier, de voir que l’action de La Place Royale, pièce de 1634, très légèrement retouchée près de cinquante ans plus tard par l’auteur de L’Illusion comique , est située dans une sorte de dancing aux murs jaunes, avec des portes, des fenêtres étroites en verre coloré. On pourrait imaginer la mer au-delà… Cela ressemble à Ostende. Un tableau d’Ensor.

Il y a là une fille en tutu, à l’abandon. Elle ne bougera quasiment pas (on comprend que Sylvia Bergé ait rendu son rôle!). Mais les musiques que l’on entend sont plutôt italiennes… On serait sur l’Adriatique… Ou plus simplement dans cette campagne que l’on découvre en un film liminaire qui nous montre de très jeunes gens et jeunes filles s’ébattant dans des costumes XVIIe… Un parquet de bal aurait été installé là, pour un soir.

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Pour les petits et les grands : Les Ours dorment enfin, de Geneviève Billette

—Par Selim Lander.—

Le théâtre pour la jeunesse est un genre à part. En même temps, il n’est vraiment réussi que s’il séduit autant les parents que leurs enfants. C’est le cas de cette pièce de Geneviève Billette, jeune auteure québécoise, qui a séjourné au printemps dernier en Martinique où elle a animé des ateliers d’écriture au profit de nos écrivains en herbe, à l’initiative de l’association ETC Caraïbe (Écriture théâtrale contemporaine en Caraïbe). Ce fut l’occasion d’une soirée mémorable à la bibliothèque universitaire où l’on découvrit des extraits de sa pièce, déjà présentés alors par Astrid Mercier et Éric Delor. Ces deux comédiens sont désormais associés au sein de la compagnie Rézylians (un nom sans rapport aucun avec la polémique récente suscitée par la visite de Boris Cyrulnik, apôtre de la résilience).

« Le petit prince et les gros nounours », on pourrait résumer ainsi l’argument de la pièce. Le jeune Marcus se matérialise soudainement à la fenêtre de Sacha, pourtant située au troisième étage d’un immeuble : le procédé est donc tout aussi magique que celui qui fait atterrir le héros de Saint-Exupéry au milieu du Sahara – Quant aux gros nounours, ils sont la hantise de Sacha, gardien au zoo de la ville (qu’on suppose être Montréal).

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Le métro hanté de LeRoi Jones au théâtre du lycée Schoelcher

— Par Selim Lander —

. Sait-on suffisamment que le lycée Schoelcher dispose d’une authentique salle de théâtre avec coulisses, loges, gradins, régie son et lumière ? Cette salle, aménagée à l’orée des années 2000 à l’initiative du professeur Michel Dural, a déjà permis l’apprentissage de générations successives d’élèves des options ou des ateliers « théâtre ». À la tête de la compagnie Téat’Lari  José Alpha a eu l’idée d’utiliser ce lieu pour présenter ses créations aux élèves du lycée et, au-delà, à tous les Martiniquais intéressés par l’art de la scène. Ces derniers doivent encore prendre l’habitude de se rendre dans ce lieu sinon nouveau du moins nouvellement ouvert à tous : ils n’étaient pas assez nombreux pour applaudir les interprètes du Métro fantôme de LeRoi Jones, lors de la première, le 22 novembre.

Nous avons rendu compte dans le dernier numéro de Madinin-art du film de Michel Gondry, The We and the I, qui raconte le périple de quelques lycéens de couleur dans un bus de la ville de New York. Le Métro fantôme installe pour sa part ses protagonistes dans un wagon du métro new-yorkais.

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« Ti Piman dou » Trois spectacles pour l’enfance et la petite enfance à l’Espace A’zwèl

Du 6 au 20 décembre, l’Espace A’zwèl accueille les nouvelles créations de la compagnie THÉÂTRE DU FLAMBOYANT de Lucette Salibur : « TI PIMAN DOU », trois spectacles spécialement dédiés à l’enfance et la petite enfance, conçus pour 3 tranches d’âge.
RESUME : Sur une place de marché, quelque part dans la Caraïbe, Ti Piman
Dou, une marchande haute en couleurs, nous entraîne dans trois histoires
surprenantes.

Depuis 1989, le THÉÂTRE DU FLAMBOYANT s’est spécialisé dans la création théâtrale pour le jeune public,
dans le souci de proposer à l’enfance une offre artistique professionnelle adaptée et de qualité.
Le Théâtre du Flamboyant est soutenu par la DAC, Région Martinique, Conseil Général.
ESPACE A’ZWEL | Centre commercial La Fontaine | Terreville | Schoelcher
Représentations publiques et scolaires. Nombre de places limitées.
Réservation indispensable : 05 96 66 25 81 | 06 96 28 57 58
Fax 05 96 64 83 21 Mail lazwel@gmail.com

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Lettre ouverte aux martiniquais

— par Josiane Cueff —

Mon projet culturel basé sur la diffusion, la création,  les échanges artistiques, la formation et l’éducation artistique, a permis ma nomination à Fort de France, début 2011 pour diriger le Cmac, scène nationale de Martinique.  Ce haut lieu culturel doit évoluer en tenant compte des enjeux fondamentaux impliqués dans la stratégie de développement culturel, social, économique et régional. J’ai travaillé sans compter, avec passion, pour offrir un programme organisé pour tous,  ouvert à l’émotion, à la beauté, à la réflexion, à la découverte,  à l’interrogation, enfin ouvert à la stimulation de ce que l’être humain a de plus riche, l’éveil des sens, de l’esprit, la pensée, les idéaux, l’évolution au sens noble.
Dès ma prise de fonction,  de très nombreuses difficultés se sont présentées, aussi bien pour programmer dans  les salles de spectacles, que pour mettre en place mon projet, ainsi que pour assumer mes responsabilités légitimes de directrice. 

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